jeudi 31 mars 2016

Mademoiselle de Maupin de Théophile Gautier

Mademoiselle de Maupin de Théophile Gautier

fiche détaillée

Auteur > Théophile Gautier
Editeur > GF Flammarion
Introduction > Geneviève von den Bogaert
Genre > classique, roman épistolaire
Date de parution > 1835 dans l'édition originale, 1973 dans la présente édition
Nombre de pages > 375

auteur

 

Théophile Gautier Né à Tarbes en 1811, Théophile Gautier fait ses études aux lycées Louis-le-Grand et Charlemagne. Il se lie avec Gérard de Nerval, qui l'introduit dans les milieux littéraires. En 1829 il rencontre Victor Hugo qu'il reconnaît pour son maître et participe activement au mouvement romantique comme lors de la fameuse bataille d'Hernani, le 25 février 1830. Il évoquera avec humour cette période dans Les Jeunes-France. Optant pour la poésie, Gautier fonde le «Petit Cénacle» en 1830 et publie son premier recueil de Poésies. En 1833, un recueil de contes Les Jeune-France et la préface de son premier roman Mademoiselle de Maupin (1835) dénoncent avec esprit et véhémence les excès idéalistes du romantisme. Gautier est un fervent partisan des théories alors en vogue du culte de la beauté et de « l'art pour l'art ». Toute son oeuvre illustra ce manifeste : Comédie de la mort (1838), Émaux et Camées (1852), Le Roman de la momie (1857), Le Capitaine Fracasse (1863). Outre cette recherche esthétique, Gautier fut aussi journaliste, critique littéraire et voyagea beaucoup visitant l’Espagne, l'Algérie, l'Orient et la Russie. On lui doit de nombreux récits fantastiques ainsi que la
redécouverte de la poésie baroque du XVIIe siècle (Les Grotesques, 1844).
Il enrichit jusqu'en 1872 Émaux et Camées qui fait de son auteur un chef d'école : Baudelaire dédie Les Fleurs du mal au « poète impeccable » et Théodore de Banville salue le défenseur de « l'art pour l'art », précurseur des Parnassiens à la recherche du beau contre les épanchements lyriques des romantiques et valorisant le travail de la forme (« Sculpte, lime, cisèle » écrit Gautier dans son poème L’Art, dernier pèce de Émaux et Camées, édition de 1872).
Il continue à publier des articles ou des poèmes mais aussi une biographie d'Honoré de Balzac ou des œuvres de fiction comme son roman de cape et d'épée Le Capitaine Fracasse (1863). Il est nommé bibliothécaire de la princesse Mathilde et fréquente les salons littéraires du Second Empire mais aussi le milieu de l'art, s’intéressant aux musiciens (il écrit sur Berlioz, Gounod, Wagner… et élabore le livret du ballet Giselle) comme aux peintres (Eugène Delacroix, Édouard Manet, Gustave Doré…).
Il meurt en 1872 laissant l'image d'un témoin de la vie littéraire et artistique de son temps dont les conceptions artistiques ont compté et dont l'œuvre diverse est toujours reconnue.

quatrième de couverture

«Avec Mademoiselle de Maupin apparaissait dans la littérature le Dilettantisme qui, par son caractère exquis et superlatif, est toujours la meilleure preuve des facultés indispensables en art. Ce roman, ce conte, ce tableau, cette rêverie continuée avec l'obstination d'un peintre, cette espèce d'hymne à la Beauté, avait surtout ce grand résultat d'établir définitivement la condition génératrice des oeuvres d'art, c'est-à-dire l'amour exclusif du Beau, l'Idée fixe.»
Baudelaire

première phrase

"Tu te plains, mon cher ami, de la rareté de mes lettres."

avis personnel

 Nous avons affaire ici à un roman épistolaire, où alternent les lettres du chevalier d'Albert, à la quête éperdue d'un idéal, celui de l'amour, qui ne peut cependant se satisfaire que de la beauté, et celles du chevalier Théodore de Savannes, jeune fille travestie en homme pour étudier leur comportement en dehors de la présence des femmes, percer à jour leurs motivations et mieux choisir ainsi l'élu de son cœur.

Je dois dire que, passé l'enthousiasme du début, j'ai trouvé assez rapidement beaucoup de longueurs au roman. Le chevalier d'Albert, qui s'avère en fait inapte au bonheur et assez goujat, se perd en vaticinations sur sa recherche de la perfection esthétique, d'interminables descriptions venant étayer ses propos. Alors bien sûr, l'écriture de Gautier est déjà à ses débuts fort belle, ciselée et recherchée, et certains passages sont délicieux à lire, mais les innombrables digressions m'ont parfois sortie de ma lecture, si bien qu'il m'est arrivée à maintes reprises de sauter plusieurs pages ! Le moment où Mademoiselle de Maupin alias Théodore entre en scène a ravivé mon intérêt, et même si l'auteur retombe dans ses travers, on ne peut que lui reconnaître beaucoup d'audaces et de modernité dans les thèmes qu'il aborde : la recherche du plaisir charnel comme un but ultime, que ce soit par les hommes comme par les femmes, la dénonciation de la condition féminine bridée par une sotte éducation, le désarroi moral de d'Albert croyant aimer un homme. D'ailleurs, les scènes décrivant les transports amoureux des protagonistes sont vraiment très sensuelles et poétiques...

Mais la liberté choisie par Madeleine de Maupin a un prix : dégoûtée par la grossièreté des hommes, elle abandonne sa condition de femme pour celle d'un homme qu'elle ne pourra jamais être totalement... et peut-être s'abandonner au lesbianisme...

Pour conclure, un roman à la lecture parfois fastidieuse, rattrapée par la magie enchanteresse et la sensualité de certains passages. N'oublions pas que Théophile y décrit ici sa théorie de l'art pour l'art, et l'essentiel n'est-il pas qu'il se soit fait plaisir, même s'il se complaît à certains moments dans une contemplation un peu trop complaisante ?

Appréciation :

note : 3 sur 5

 

extrait

J'ai demandé à l'amour autre chose que l'amour et ce qu'il ne pouvait pas donner. J'ai oublié que l'amour était nu, je n'ai pas compris le sens de ce magnifique symbole. - Je lui ai demandé des robes de brocart, des plumes, des diamants, un esprit sublime, la science, la poésie, la beauté, la jeunesse, la puissance suprême, - l'amour ne peut offrir que lui-même, et qui veut en tirer autre chose n'est pas digne d'être aimé.
page 80

 

divers

Challenge "Un classique par mois"

Challenge organisé par Pr Platypus (3/12)

Challenge "Les filles de Mrs Bennet" (jusqu'au 31 août 2016)
Challenge organisé parDeedee1310 (7/12)

Challenge organisé par Iluze (3/12)

Virée littéraire européenne 

Ma 5è participation à la 2è édition du challenge de BouQuiNeTTe - séjour en France
D'autres billets en France : BouQuiNeTTe ♦ missmolko1 ♦ Sharon ♦ Julie ♦ Salhuna ♦

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mardi 29 mars 2016

Les Vikings de Novgorod de Marina Dédéyan

Les Vikings de Novgorod de Marina Dédéyan

fiche détaillée

Auteur > Marina Dédéyan
Editeur > Flammarion
Genre > roman historique, aventures
Date de parution > 2010
Format > ePub
Poids du fichier > 1,7 Mo (308 pages)

auteur

Marina Dédéyan

 
Marina Dédéyan est née au siècle dernier à Saint-Malo et a passé une partie de son enfance en Bretagne.
Au sein d’une famille nourrie d’histoires et quelque peu bousculée par l’Histoire, arménienne d’un côté et russe de l’autre, elle a été victime très tôt de bibliophagie chronique et prise du besoin irrépressible d’écrire.
Elle a découvert l’Inde avec passion et y séjourne quelques semaines chaque année. C’est au cours d’une promenade à Pondichéry qu’elle a eu envie de faire revivre le lien entre ses deux ports d’attache.
Aujourd’hui, elle réside en région parisienne. Elle mène une existence presque normale d'écrivain, maman et consultante en communication.
- site de l'auteure -

 

quatrième de couverture

859. Depuis les îles scandinaves, le chef d'une tribu viking, Rourik, embarque avec ses frères et sa flotte pour Novgorod. Ses desseins sont clairs : conquérir la cité slave. Pour quelles raisons le vieux prince Gostomysl, qui règne sur la ville, a-t-il fait appel à un ennemi d'hier ? Sa fille, la belle Oumila, soupçonne Rourik de vouloir asservir son père ; pourtant, elle ne peut nier son trouble devant ce robuste et vaillant Viking.

Entre saga scandinave et conte russe, Les Vikings de Novgorod évoque la figure légendaire de Rourik, fondateur de la dynastie qui régna sur la Russie jusqu'à l’avènement des Romanov, au XVIème siècle.

première phrase

"La brume montait du large, s'entortillait le long des mâts et des coques brunes, brouillait peu à peu le soleil toujours haut en cette fin de journée."

avis personnel

 Quand ce titre est tombé sous mes yeux, il a rejoint immédiatement ma PAL... où il est resté deux ans malgré ma grande  envie de découvrir l'histoire de ces vikings installés en Russie, donnant ainsi naissance à la prestigieuse dynastie riourikide (dont fut issue Anne de Kiev, reine des Francs de 1051 à 1060). Je ne connaissais pas du tout l'histoire des origines de Novgorod ni de ses princes régnants, les Vikings m'étant plus connus pour leurs raids en Francie ou en Angleterre. J'étais donc très curieuse de découvrir tout un pan de cette expansion qui me semblait du coup très exotique.

Et j'ai été totalement emportée par le premier tiers du roman : les descriptions sur les mœurs et l'organisation des Vikings sont absolument captivantes. Par contre, à partir du moment où Rourik et ses hommes arrivent en Russie, j'ai senti mon intérêt et mon enthousiasme décroître peu à peu, malgré quelques morceaux de bravoure assez épiques. Mais l'histoire d'amour qui se noue entre Rourik et la fille du prince de Novgorod, Oulima a plombé l'intrigue par l'ennui qu'elle a suscité chez moi et par son traitement un peu trop artificiel. Je n'ai pas été convaincue par la progression trop rapide des sentiments entre Rourik et Oulima qui est censée haïr le Varègue mais succombe bien vite à ses charmes. Mes reproches ne se limitent pas seulement à la romance mais touchent également le déroulement des événements, et pour les mêmes raisons : par exemple,  les soupçons pesant sur les traîtres sont affichés un peu trop facilement, en dehors de toute preuve. Ces facilités narratives continuent avec l'aide que reçoit Oulima et qui est le fruit d'une trahison sans que cette intrigue ne soit approfondie, lui ôtant toute crédibilité. De même, l'élément fantastique est introduit un peu trop abruptement. Bref, j'ai trouvé que le récit et les personnages manquaient de profondeur, l'auteure ne prenant pas assez le temps de développer les intrigues.

Et c'est vraiment dommage car certaines descriptions étaient très poétiques et évocatrices, vivantes et visuelles, nous donnant l'impression d'assister à la danse sauvage d'Oumila ou de sentir les odeurs de la forêt. Mais, le manque de développement psychologique des personnages fait que l'on se s'attache pas à eux ni que l'on se sente touchée par la mort qui en frappe certains. Certains autres passages essentiels sont trop survolés et peinent ainsi à nous convaincre.

Appréciation :

note : 3 sur 5

 

extrait

 

 

divers

 

Challenge "Vikings" organisé par Vampire aigri

Ma 3ème participation au challenge de Vampire Aigri.

Challenge "Mythologies du monde " proposé par Myrtille

Ma 35ème participation au challenge de Myrtille - histoire inspirée du personnage semi-légendaire de Rourik

Challenge Moyen Âge

Ma 12ème participation au challenge d'Hérisson -

Challenge Histoire

Ma 60ème participation au challenge de Lynnae - l'héroïne rencontre le roi de Norvège historique Olav Trygvessön

Virée littéraire européenne 

Ma 4è participation à la 2è édition du challenge de BouQuiNeTTe - séjour en France
D'autres billets en France : BouQuiNeTTe ♦ missmolko1 ♦ Sharon ♦ Julie ♦ Salhuna ♦

 

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samedi 5 mars 2016

L'œillet vert de Robert S. Hichens

L'oeillet vert de Robert S. Hichens

Merci à

Bestiarius, tome 1 de Masumi Kakizaki

et aux éditions 

Les moutons électriques

pour ce partenariat !

fiche détaillée

Auteur > Robert S. Hichens
Editeur > Les moutons électriques
Collection > Le Rayon vert
Genre > classique
Date de parution > 1894 dans l'édition originale, 2016 dans la présente édition
Titre original > The Green Carnation
Nombre de pages > 189
Traduction > de l'anglais  par Patrick Marcel

auteur

Robert S. Hichens Journaliste et romancier, surtout renommé pour ses nouvelles de fantastique, Robert Smythe Hichens (1864-1950) faisait partie des connaissances d’Oscar Wilde qui notaient ses réparties. Mais contrairement à beaucoup d’autres, Hichens conserva pour lui ces aphorismes et déclarations fracassantes, afin d’en alimenter ce roman, qui rencontra un beau succès de scandale à son époque.
Il a d'autre part collaboré à de nombreuses pièces à succès. Il est plus particulièrement connu en tant que satiriste des « Naughty Nineties », « les coquines années '90 ».
Son premier roman est The Coastguard's Secret qu'il écrivit en 1886, mais c'est avec The Green Carnation qu'il se fait connaître en 1894. Il en fera d'autres nombreux et passionnants dont certains ont été traduits en français. Il a publié plusieurs recueils de nouvelles qui comportent plusieurs nouvelles fantastiques comme Comment l'amour s'imposa au professeur Guildea, un des plus grands chefs-d'œuvre de la littérature fantastique. D'après le critique Louis Vax, certaines pages de cette nouvelle comptent parmi les plus impressionnantes de toute la littérature fantastique.

quatrième de couverture

Oscar Wilde dans toute sa splendeur : lorsqu’en 1894 ce roman fut publié anonymement, tout le monde se demanda qui en était l’auteur, mais personne n’eut le moindre doute quant à l’identité des protagonistes, Oscar Wilde et lord Alfred Douglas.

Roman à clef, comédie mordante sur le « Mouvement Esthétique » et portrait au vitriol de la société des Yellow Nineties, les années 1890 anglaises et leurs scandales, cet œillet vert (du nom de la fleur qui servait de symbole aux gays de l’époque) constitue un inédit et précieux témoignage sur Wilde et son entourage, par l’un de ses proches, traduit pour la première fois en langue française.

première phrase

"Il glissa un oeillet vert sur son habit, le piqua en place avec une épingle et se regarda dans le miroir, la longue glace qui se dressait près de la fenêtre de sa chambre londonienne."

avis personnel

Ce livre, publié anonymement en 1894, s'inspire de la relation homosexuelle entre Oscar Wilde et Lord Alfred Douglas. Suite au parfum de scandale distillé par ce roman, celui-ci fut retiré des ventes dès 1895, mais précipita la chute et la disgrâce d'Oscar Wilde. En effet, L'oeillet vert fut apparemment utilisé par le ministère public pour condamner Oscar à deux ans de travaux forcés ! Et franchement, à part le port de l'œillet vert qui était le signe de ralliement des gays de l'époque (comme le port de la moustache dans les années 70, Freddie, si tu me lis !!^^), je n'ai compris aucune autre allusion aux mœurs considérées comme dévoyées d'Oscar et de son jeune et bel amant.

Or donc, le jeune Reginald "Reggie" Hastings (Alfred Douglas), dandy couvert de dettes, a été corrompu par la fréquentation de son grand ami Esmé Amarinth pour devenir aussi insupportable que son aîné. Les deux hommes vouent un véritable culte au péché et à l'art. Ils cherchent tant à se montrer provocants et choquants auprès de la bonne société que leur posture est devenue tout à fait vaine, voire ridicule ! En dépit de leurs propos scandaleux (et surtout à cause d'eux), leur compagnie est très recherchée. Ils sont invités par Mrs Windsor à passer une semaine dans sa maison campagnarde pour fuir l'été londonien et s'adonner à une vie rustique so exciting !!! Ils y retrouvent la vieille et cynique Mme Valtesi, ainsi que lady Locke, veuve et cousine de l'hôtesse qui aimerait la recaser avec Reggie ! Si au début, lady Locke est troublée par le charme juvénile de Reggie, la détestable influence qu'Esmé exerce sur lui la guérit définitivement de tout désir de mariage.

Tout le temps de ma lecture, je me disais qu'avec un ami comme Hichens, pas la peine d'avoir des ennemis tant j'ai trouvé qu'Oscar Wilde était ici ridiculisé. Bien sûr, il s'agit d'une satire sur le mouvemente esthétique dont l'écrivain était la figure de proue, mais la charge est tellement féroce, tellement mordante que parfois je ne savais plus que penser, me sentant perplexe. Ce sentiment s'est un peu dissipé quand j'ai lu la préface, écrite par l'auteur lui-même pour une réédition de 1947, (car j'ai lu la préface seulement après avoir lu le roman), et le moins que l'on puisse dire c'est qu'Alfred et Oscar ont le sens de l'humour et de l'auto-dérision (à moins qu'ils soient aussi friands de scandales et aussi auto-centrés que le suggère le livre), car ayant deviné rapidement l'identité de l'auteur, ils l'ont félicité pour cette "pochade". On y apprend d'ailleurs qu'Hichens, voyant le mal que la publicité de son livre pouvait faire à Oscar alors aux prises avec la justice, a décidé avec son éditeur de retirer le livre des ventes.
Comme dit plus haut, le lecteur du XXIème siècle aura bien du mal à comprendre le sulfureux parfum de scandale qui entoure ce livre ( (bien que j'aie ressenti un début de malaise lors de la scène entre  Reggie et Tommy, le petit garçon de lady Locke, quand le premier promet de lui offrir un œillet vert, symbole on ne peut plus explicite de son orientation sexuelle et je me suis demandée si Reggie n'était pas plus qu'homosexuel et adepte de la pédérastie ?!?). Autre aspect qui m'a dérangée : l'auteur suggère que Reggie (Alfred) était un bon garçon avant sa rencontre avec Esmé (Oscar) qui a complètement perverti son esprit mais rappelons que Wilde avait déjà une femme et deux enfants avant de tomber fou amoureux d'Alfred et que celui-ci semblait déjà bien corrompu !

Bref, certains passages sont vraiment drôles. Comme celui avec le vicaire Smith dont les réponses aux réparties spirituelles et sarcastiques d'Esmé sont en complet décalage, ou les surenchères moqueuses de Mme Valtesi au détriment de leur hôtesse qui ne se rend compte de rien...
Esmé ne cesse de faire assaut d'esprit, il se complaît même dans une espèce d'auto-satisfaction qui finit par le rendre ridicule ; tandis que le jeune Reggie a l'audace de sa jeunesse, mais sa tendance à admirer et accorder trop d'importance à sa belle apparence, sa manie à copier son aîné, à répéter ses paradoxes et sa philosophie de vie comme un perroquet, le rendent vain et terriblement superficiel. Seule lady Locke semble finalement dotée de bon sens !

C'était vraiment intéressant de découvrir les préoccupations et futiles passe-temps de certains membres éminents de la bonne société londonienne de cette fin de XIXème, même à travers le prisme déformant de la satire. Grâce à Hichens, nous pouvons écouter la conversation si spirituelle de Wilde car l'auteur s'appuie sur nombre de bons mots prononcés par l'écrivain, même si ce dernier est parfois moqué   assez férocement. Ce fut donc une lecture délicieuse et je remercie les éditions les moutons électriques ainsi que Babelio pour ce partenariat !

 

Appréciation :

note : 4 sur 5

divers

Challenge "Un classique par mois"

Challenge organisé par Pr Platypus (2/12)

Les moutons électriques
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