mardi 30 avril 2013

La 99ème page... du mardi 30 avril 2013

 

La 99ème page du mardi 11 décembre...

"Ce récit une fois terminé, ils offrent, dans des coupes d'or, des libations de vin pur à la mémoire de leurs camarades défunts, puis, après avoir chanté quelques chansons à la gloire du dieu Mars, ils prennent quelque repos. Pour nous, la vieille nous distribua en abondance de l'orge fraîche, sans nous la mesurer, si bien que mon cheval, devant une telle abondance, dont il était d'ailleurs le seul bénéificiaire, se croyait attablé chez les Saliens."

l'ane d'or

ma chronique

Le Clan de l'Ours des Cavernes de Jean M. Auel - Les Enfants de la terre, tome 1

Le Clan de l'Ours des Cavernes de Jean M. Auel - Les Enfants de la terre, tome 1

 

 Fiche détaillée

 Auteur > Jean M. Auel
Editeur > Le Grand Livre du Mois
Série > Les Enfants de la terre
Genre > roman préhistorique
Date de parution > 1980 aux USA, 1991 en France, 2000 pour la présente édition
Titre original > The Clan of the Cave Bear
Nombre de pages > 373 (1470)
Préface > Jean-Philippe Rigaud, paléonthologue
Traduction > de l'américain par Philippe Rouard

auteur
(sources : Evene)

jean m auelNée en 1936 à Chicago, Jean Auel décide à l’âge de 40 ans de quitter ses fonctions dans une entreprise électronique qu’elle ne juge plus assez intéressantes. En attendant de trouver un nouvel emploi, elle se met à écrire une nouvelle dont l’héroine est une femme de la préhistoire. Jean Auel consacre alors son temps à faire des recherches sur cette époque pour laquelle elle se passionne. Ainsi naît Alya, une jeune femme de la tribu des Cro-Magnon, qui au fil de ses aventures, fait revivre tout un pan de la préhistoire.
Le premier livre de la saga, Le Clan de l’Ours des cavernes, publié en 1980, rencontre un très grand succès. A travers Ayla, figure résolument moderne, ce sont les thèmes de la différence, de la place de la femme dans la société et de la relation des hommes avec la nature qui sont abordés dans les six romans, vendus à plus de 45 millions d’exemplaires à travers le monde.
- site dédié -

quatrieme de couverture
(sources : éditions Pocket)

 Il y a 35 000 ans, une longue période glaciaire s'achève et la Terre commence à se réchauffer.

Lentement, durant des millénaires, l'homme s'est peu à peu dégagé de la bête et il apparaît à peu près tel qu'il est aujourd'hui. Il connaît l'outil, le feu, le vêtement. Il fabrique des armes pour chasser, aménage des grottes pour s'abriter. Dans le chaos de la nature, il est parvenu à créer un peu d'harmonie.

En ces premiers temps du monde, Ayla, une fillette de cinq ans, échappe à un tremblement de terre et se sort des griffes d'un lion pour se réfugier auprès d'un clan étranger. On l'adopte. Très vite, les gestes et les paroles d'Ayla suscitent l'étonnement et l'inquiétude.

première phrase

 "L'enfant nue quitta l'auvent de peaux de bêtes pour courir vers la crique nichée au creux d'un méandre de la petite rivière."

avis personnel

 Avec ce livre, Jean M. Auel nous offre une plongée vertigineuse et captivante dans un monde préhistorique où Cro-Magnons et Néandertaliens cohabitent sans jamais se croiser !
Et pourtant, un jour, suite à un tremblement de terre qui décîme sa tribu, une petite fille prénommée Ayla et appartenant à l'espèce des Homo Sapiens va croiser le chemin d'une tribu de vingt Néandertaliens, que le tremblement de terre a jetés sur les chemins de la steppe à la recherche d'une nouvelle caverne.
C'est à contre-coeur et par peur de contrarier les esprits, que le chef Brun autorise Iza, la guérisseuse, à recueillir et soigner cette petite fille des Autres (c'est ainsi que le Peuple du Clan désigne les hommes de Cro-Magnon) si laide !
Pendant des années, Ayla va s'efforcer de se faire accepter par son nouveau peuple malgré ses différences et de s'adapter aux coutumes rigides et ancestrales qui le régissent...

Le Clan de l'Ours des Cavernes de Jean M. Auel - Les Enfants de la terre, tome 1
Tribu

L'auteure nous décrit minutieusement, et sans jamais être rébarbative, les paysages, la faune et la flore, les mille et uns gestes qui émaillent le quotidien de cette tribu : la chasse, la cueillette, la taille des outils, le tannage des peaux, les rituels de reconnaissance d'un nouveau-né ou de passage à l'âge adulte, les tabous marquant certains objets ou certaines périodes...  Il est d'ailleurs à noter que les relations que les hommes entretiennent avec les forces spirituelles sont très bien rendues : les totems protecteurs et les puissants esprits font parti intégrante de leur vie et sont sollicités pour les étapes importantes de leur vie ainsi que pour les choix personnels ou ceux engageant la tribu entière.

Le Clan de l'Ours des Cavernes de Jean M. Auel - Les Enfants de la terre, tome 1
Chasseurs
Comme l'indique en préface Jean-Philippe Rigaud, Jean M. Auel s'est rigoureusement documentée. Elle se permet même de développer une trame très intéressante sur les différences entre les deux espèces, dont l'une est vouée à disparaître...

Le Clan de l'Ours des cavernes est ainsi montré comme une société entièrement basée sur le patriarcat et sur un sévère respect des traditions. La tribu rejette toute idée nouvelle, tout progrès, et de ce fait est incapable de s'adapter aux changements du monde qui les entoure.

Le Clan de l'Ours des Cavernes de Jean M. Auel - Les Enfants de la terre, tome 1
Crânes de Néandertal et de Cro-Magnon

Disposant d'une mémoire ancestrale qui donne à chaque nouveau-né la somme de toutes les connaissances acquises par des générations remontant à l'aube de l'humanité, il n'y a ensuite qu'à activer progressivement la mémoire sous l'égide des adultes.

Sur le plan social, le Clan est étroitement hiérarchisé. Au sommet, le chef, suivi de son second.
La femme quant à elle est cantonnée à un rôle strictement subalterne : seule la guérisseuse possède un statut prestigieux; malgré cela elle n'échappe pas à la dure loi des mâles ni à une totale soumission.

Autre divergence avec les Cro-Magnons : les hommes du Clan ne possèdent pas de langage articulé mais ils s'expriment par gestes appuyés de quelques mots. De plus, ils ne rient ni sourient.

Le Clan de l'Ours des Cavernes de Jean M. Auel - Les Enfants de la terre, tome 1
Face à face entre un homme de Néandertal et un Cro-magnon

Ayla, à cause de ce fossé culturel (et physique) entre leurs deux peuples, a beaucoup de mal à s'intégrer. Elle bénéficie pourtant de la protection d'Iza et de Creb, le vieux et puissant Mog-Ur (c'est-à-dire shaman), et plus indirectement de la protection de Brun le chef... Par contre, elle se trouve en butte à la haine et aux brimades de Broud,le fils du chef, qui n'a de cesse de la faire définitivement chasser de la tribu !

Ce qui nous amène à parler des personnages de la saga. L'auteure nous offre là une palette de caractères très variés dont la psychologie est riche et profonde.
Iza est une mère adoptive tendre, dévouée et compréhensive. Creb est un homme, que sa difformité isole au sein même de la tribu mais qui recèle des trésors de sensibilité et de générosité; les passages entre lui et la petite fille des Autres comptent d'ailleurs parmi les plus émouvants du livre. Brun est un chef sage et réfléchi. D'autres personnages, bien que secondaires, nous touchent également comme Zoug le vieux chasseur ou Goov l'assistant du Mog-Ur.
Par contre, Broud est un être plein de brutalité et de sournoiserie, indigne de succéder à son père à la tête du clan.

Pour conclure, ce livre est un véritable coup de coeur tant les personnages nous touchent ! L'auteure réussit le pari fou de nous immerger totalement dans ce monde préhistorique si éloigné de nous et qu'elle a su rendre criant de vérité ! et c'est absolument fascinant...

Appréciation :

note : coup de coeur

Mes autres avis sur la saga : tome 2 tome 3 ♦ tome 4 ♦ tome 5

extrait

 page 44 :
"La petite fille sursauta au son rauque et guttural du mot, le premier qu'elle entendait prononcer. Cela ne ressemblait pas à un vrai mot, on aurait dit plutôt le grognement de quelque animal. Mais le comportement d'Iza n'avait rien d'un animal, il était au contraire très humain, très tendre. La guérisseuse avait déjà préparé un nouveau pansement et elle s'apprêtait à l'appliquer quand survint en claudiquant un homme bancal et difforme.
Jamais elle n'avait vu homme plus horriblement repoussant. Une profonde balafre zébrait un côté de son visage et il n'y avait qu'un bout de chair tourmentée à la place où aurait dû se trouver son oeil. Mais tous ces gens lui semblaient si bizarres et si laids que ces traits abominablement défigurés ne représentaient pour elle qu'un degré supplémentaire dans la laideur. Elle ne savait pas qui ils étaient ni comment elle se trouvait parmi eux mais elle savait que cette femme prenait soin d'elle. On lui avait donné à manger, on l'avait soignée, et surtout elle éprouvait un immense soulagement après l'effroi qu'elle avait connu à errer seule dans un monde hostile. Et seule, elle ne l'était plus, même parmi ces êtres si différents d'elle."

divers

 

Lecture commune : Les Enfants de la Terre, tome 1

La 1ère LC que j'organise !
D'autres billets : Aramis ♦ Sayyadina ♦ Didikari ♦ Stefiebo ♦ Petitepom ♦ PetiteMarie ♦ Caya ♦
ComfortInDecay ♦ Marjooo ♦ Isallysun ♦ Achille49 ♦ Koelia

Défi "La guerre du feu"

Ma 1ère participation au défi "La Guerre du feu"

Challenge "Mythologies du monde " proposé par Myrtille

Ma 7ème partcipation au challenge de Myrtille - relation aux mondes des esprits et rituels sacrés de la Préhistoire réinventés

La pourpre et l'or - Murena T1 - de Dufaux et Delaby

Ma 18ème participation au challenge de Miyuki - Creb le Mog-Ur

Rendez-vous "La 99è page"

Logo Livraddict

babelio

booknode

jeudi 25 avril 2013

Mississippi Burning d'Alan Parker

Mississippi burning d'Alan Parker

 

sinopsis

Mississippi, été 1964. Trois jeunes militants des droits civiques, un Noir et deux Blancs, venus établir un centre d'inscription électoral pour les Noirs, disparaissent mystérieusement. Deux agents du FBI, Rupert Anderson, un homme du Sud, souple, avisé et rompu aux méthodes de terrain, et Alan Ward, un yankee cassant et intransigeant, sont chargés de l'enquête. Les méthodes de Ward suscitent de vives réactions de la part du Ku Klux Klan, dont la responsabilité dans l'affaire des disparus ne fait bientôt plus l'ombre d'un doute. La violence éclate. Explosions et incendies défient la loi et ses représentants. Anderson décide de réagir avant qu'il ne soit trop tard...

avis personnel

 Alan Parker nous offre ici un film âpre et violent, qui est également un plaidoyer sans concession contre le racisme et les discriminations.

Nous découvrons cette Amérique profonde à travers les yeux de deux agents du F.B.I. : Alan Ward (Willem Dafoe), le patron, jeune mais expérimenté, Nordiste engagé et intègre, et Rupert Anderson (Gene Hackman), un vieux briscard natif du Mississippi. Leurs méthodes pour résoudre cette affaire s'opposent diamétralement et le jeune n'éprouve que méfiance envers ce vieux sudiste qui ne semble guère indigné par les traditions réactionnaires de cette petite ville du Mississippi.
Ces deux flics symbolisent les différences culturelles et idéologiques entre le Nord et le Sud, qui vont être mises en évidence tout au long du film.
En effet, le racisme est banalisé dans cet état du sud, accepté même par une population blanche qui cherche des boucs-émissaires à sa propre pauvreté, humiliée de se trouver au même niveau que les Noirs pour certains. L'histoire que raconte Anderson à Ward sur la mule de son père est à cet égard édifiante. "Si tu es moins qu'un Noir, tu es moins que rien."
C'est par le biais du personnage joué par Gene Hackman que le réalisateur nous fournit les codes pour comprendre à quel point la ségrégation est ancrée dans les mentalités, à quel point  la situation de haine raciale et les enjeux politiques créent des conditions propices aux troubles et aux dérapages.
Mais le jeune flic, malgré les mises en garde d'Anderson, enchaîne les maladresses - en posant les mauvaises questions, en faisant venir l'armée - qui sont vues comme autant de provocations par les notables WASP (soupçonnés d'appartenir au Ku Klux Klan), ce qui a pour effet d'entraîner une surenchère dans la violence et les brimades à l'encontre de la population noire !
A chaque tentative de Ward pour retrouver les coupables, à chaque avancée de son enquête, le KKK réplique par des intimidations ou des brimades sur les Noirs (incendies de leurs maisons ou de leur église, passages à tabac, lynchage même).
Ces scènes sont insoutenables, déjà visuellement, mais aussi intellectuellement. Pourtant, à aucun moment, le réalisateur ne verse dans la violence gratuite. Mais on prend de plein fouet ce climat de terreur, d'intimidations et d'humiliations qui sont le quotidien des Noirs.
Le pire dans l'histoire, c'est que le Misssissippi forme un état dans l'état : la justice locale est corrompue, au même titre que la police, rendant des verdicts de complaisance à l'encontre des incendiaires arrêtés par le F.B.I., qui avait enfin réussi à vaincre la loi du silence. Loin de décourager Ward, cette mascarade de procès lui fait prendre conscience qu'il va devoir déplacer l'enquête sur le terrain de la justice fédérale en s'appuyant sur la violation des droits civiques.
C'est également à cette occasion qu'il va se rendre compte qu'Anderson est dans son camp et accepter d'utiliser ses méthodes...

Certains pourraient reprocher au film un certain manichéisme : les agents du FBI tenant le rôle des gentils et les Mississipiens celui des méchants. Mais le réalisateur se montre plus subtil qu'il n'y paraît de prime abord, procédant petites touches par petites touches.
Il alterne les scènes de l'enquête avec celles montrant les gens du cru interviewés  par les journalistes attirés par l'affaire. On y trouve les clichés les plus éculés : "Les Noirs, c'est sale et ça pue !" comme des propos plus nuancés ! "La situation est injuste pour les Noirs ."
On assiste également à des meetings sentant le KKK où des familles entières, enfants compris, s'abreuvent de paroles d'intolérance et ouvertement racistes.
Mais on a aussi le personnage de Mrs Peel, la femme du shérif-adjoint, joué par la merveilleuse actrice Frances McDormand. On se demande comment une femme aussi belle, douce et intelligente, ne nourrissant aucune haine envers les Noirs, peut bien couvrir les agissements racistes de son mari. Mais dans le sud, c'est ainsi, la femme obéit à son mari, car le poids des traditions, même passéistes, est plus fort que le sentiment d'injustice.
"Les gens ne naissent pas mauvais, ils le deviennent ! " dit Mrs Peel à Anderson. Puis elle continue plus loin :"On ne naît pas avec la haine, on l'apprend. A l'école, on apprend que la ségrégation fait parti de la Bible. Genèse 9, Verset 27. A sept ans, on croit ce que l'on nous raconte à longueur de temps. La haine, on y croit, on vit avec, on la respire... On se marie avec."

Mississippi Burning est un film coup-de-poing, bouleversant et oppressant, qui nous marque profondément.
Tous les acteurs sont magistraux, habités par leur rôle, qu'il soit secondaire comme principal.

Le seul regret finalement, même s'il donne lieu à des scènes jouissives, c'est que l'on ne peut répondre à la violence que par la violence : les deux fédéraux sont finalement obligés d'utiliser les mêmes méthodes que le KKK pour faire boucler les criminels...

Pour terminer , le film est tiré de faits réels : cela se passait en 1964, Mississippi, Etats-Unis d'Amérique mais c'est un film intemporel, qui nous interpelle et nous fait prendre conscience que nous sommes tous responsables de ce qui se passe chez nous... ou de ce qui pourrait s'y passer.
Je laisse le mot de la fin à Alan Ward : "On n’est pas innocent quand on voit ces horreurs et qu’on fait comme si de rien n’était. Non, il était coupable lui aussi, tout autant que les fanatiques qui ont pressé la détente. Peut-être qu’on l’est tous…"

Et c'est cela qui est terrible. Peut-être qu'on l'est tous...

Appréciation :

note : 5 sur 5

Fiche détaillée

 Réalisateur > Alan Parker
Scénaristes > Chris Gerolmo
Musique > Trevor Jones
Photographie > Peter Biziou
Montage > Gerry Hambling
Décors > Philip Harrison et Geoffrey Kirkland
Production > Frederick Zollo & Robert Colesberry
Société de production > Orion Pictures
Genre > drame
Sortie > 1988
Durée > 128 minutes
Pays d'origine > Etats Unis

Acteurs principaux :
Gene Hackman > Rupert Anderson
Willem Dafoe > Alan Ward
Frances McDormand > Mrs Pell
Brad Dourif > le shérif-adjoint Pell
R. Lee Ermey > le maire Tilman
Gailard Sartain > le shérif Stuckey
Stephen Tobolowsky > Clayton Townley
Michael Rooker > Frank Bailey

bande annonce

 

récompense

Oscar 1989 :
Meilleure photographie

 National Board of Review Awards 1989 :
Meilleur film
Meilleur réalisateur
Meilleur acteur > Gene Hackman
Meilleure actrice dans un second rôle > Frances McDormand

British Society of Cinematographers 1989 :
Meilleure photographie

Berlinale 1989 :
Ours d'argent du meilleur acteur > Gene Hackman

British Academy Film 1990 :
Award de la meilleure photographie
  Award du meilleur montage > Gerry Hambling
 Award du meilleur son > Bill Phillips, Danny Michael, Robert J. Litt, Elliot Tyson, Rick Klinedivers

Challenge "50 états 50 billets" organisé par Sofynet

Ma 3ème participation au challenge de Sofynet - nuitée à Jessup County, comté fictif du Mississippi

 

mardi 23 avril 2013

La 99ème page... du mardi 23 avril 2013

La 99ème page du mardi 11 décembre...

 "Les premières lueurs de l'aube dissipaient les ténèbres et la fraîcheur de la nuit annonçait l'arrivée prochaine de la neige. Allongée sur sa couche, Iza regardait se préciser peu à peu les contours familiers de la caverne. Aujourd'hui, sa fille allait recevoir un nom et se voir reconnue comme membre du clan à part entière et comme un être humain non seulement vivant mais apte à vivre."

 Lecture commune : Les Enfants de la Terre, tome 1

  Ma chronique

 

 

dimanche 21 avril 2013

Serial Noceurs de David Dobkin

Serial Noceurs de David Dobkin

sinopsis

John et Jeremy adorent s'inviter aux mariages de parfaits inconnus, profiter de la table, du bar et des jeunes filles qui sont toujours plus romantiques ces jours-là. Leurs méthodes sont infaillibles et leur palmarès impressionnant.
Lorsqu'ils apprennent que la fille de William Cleary, un haut fonctionnaire, va se marier, l'occasion est trop belle. Cette incruste-là sera leur chef-d'oeuvre, l'éclate totale au milieu du gratin à qui ils vont encore raconter n'importe quoi.
Pourtant, cette fois, les choses dérapent...

avis personnel

Je ne suis habituellement pas fan des films à l'humour régressif mais là, je dois dire que les situations trash et burlesques ont emporté mon adhésion ! Il faut dire que les deux acteurs principaux forment un duo explosif d'un cynisme confondant, entourés de seconds rôles encore plus déjantés... !

Les 20 premières minutes nous offrent une séquence, montée à la façon d'un clip, très rythmée et dynamique, où les deux célibataires s'en donnent à coeur joie et où l'on découvre leurs méthodes très peu conventionnelles pour emballer les demoiselles ! Pas moins de dix mariages s'enchaînent, tous différents, que ce soit par la nationalité des familles ou leur religion, et où les deux compères nous montrent l'étendue de leur talent d'improvisation !

Puis, le film se focalise sur un mariage mais quel mariage ! celui de la fille aînée d'un ancien ministre républicain... Les deux joyeux lurons s'intégrent tellement bien qu'ils sont invités par la famille à la suivre dans sa résidence secondaire.
Et là, tout se complique....
En effet, ils doivent faire face aux membres de cette famille tous plus cinglés les uns que les autres : la fille cadette est une hystéro-nymphomane, la mère une alcoolo-nymphomane accro à la chirurgie esthétique, le fils un artiste incompris mais gay pas du tout refoulé, le futur gendre a la virilité ultra agressive, la grand-mère écume de méchanceté... Bref, un séjour fort éprouvant s'annonce et va voir se refermer sur eux leur propre piège !

Dommage que la fin soit assez convenue eu égard à l'anti-conformisme du début, mais bon, c'est une comédie sentimentale !

Appréciation :

note : 4 sur 5

Fiche détaillée

Titre original > Wedding Crashers
Réalisateur
> David Dobkin
Scénaristes > Steve Faber & Bob Fisher
Musique > Rolfe Kent
Photographie > Julio Macat
Montage > Mark Livolsi
Décors > Barry Robison
Costumes > Denise Wingate
Société de production > New Line Cinema
Genre > comédie sentimentale
Sortie > 2005
Durée > 119 minutes
Pays d'origine > Etats Unis

Acteurs principaux :
Owen Wilson > John Beckwith
Vince Vaughn > Jeremy Grey
Christopher Walken > William Cleary
Rachel McAdams > Claire Cleary
Jane Seymour > Kathleen Cleary
Will Ferrell > Chazz Reinhold

bande annonce

 
SERIAL NOCEURS - Bande-annonce VF par CoteCine

divers

Challenge "50 états 50 billets" organisé par Sofynet

Ma 2ème participation au challenge de Sofynet - nuitée dans le Washington DC, un des lieux de tournage du film.

samedi 20 avril 2013

Le Livre sans nom d'Anonyme

Le Livre sans nom d'Anonyme

Fiche détaillée

Auteur > Anonyme
Editeur > Sonatine Editions
Genre > thriller
Série > Bourbon Kid, tome 1
Date de parution > 2006 au RU, 2010 en France
Titre original > The Book With No Name
Nombre de pages > 461 pages
Traduction > de l'américain par Diniz Galhos

auteur

anonyme        Personne ne sait qui est l'auteur du Livre sans nom. Ce qui n'empêche pas les internautes de faire des hypothèses, parfois farfelues. Le nom qui est revenu le plus souvent est celui de Quentin Tarantino, on a même évoqué le prince Charles. Pour son éditrice française : « A priori c’est plutôt un inconnu, mais le fait qu’il tienne absolument à rester anonyme sème le doute ».
Les seules suppositions qui semblent viables portent sur sa nationalité et son âge : il serait anglais et trentenaire/quadragénaire au vu des références qui émaillent le livre....
- son Facebook -

quatrieme de couverture

 Santa Mondega, une ville d'Amérique du Sud oubliée du reste du monde, où sommeillent de terribles secrets.
Un serial killer qui assassine ceux qui ont eu la malchance de lire un énigmatique livre sans nom. La seule victime encore vivante du tueur, qui, après cinq ans de coma, se réveille, amnésique. Deux flics très spéciaux, des barons du crime, des moines férus d'arts martiaux, une pierre précieuse à la valeur inestimable, un massacre dans un monastère isolé, quelques clins d'oeil à Seven et à The Ring, et voilà le thriller le plus rock'n'roll et le plus jubilatoire de l'année ! Diffusé anonymement sur Internet en 2007, cet ouvrage aussi original que réjouissant est vite devenu culte.
II a ensuite été publié en Angleterre puis aux Etats-Unis, où il connaît un succès fulgurant.

première phrase

"Sanchez avait horreur que des inconnus entrent dans son bar."

avis personnel

Quand j'ai lu la quatrième de couverture, je me suis demandée :"Ouh là là, mais dans quoi je m'embarque ?" Finalement, la lecture de ce patchwork, qui paraissait un peu indigeste, est follement addictive et jubilatoire ! Il y a toute une faune improbable, déjantée et fort peu fréquentable qui défile sous nos yeux, attirée par cette fameuse pierre. Ca défouraille à tout va pour sa possession, et l'on se demande avec angoisse amusement quelle sera la prochaine victime; on se surprend même à faire des paris sur la longévité des différents protagonistes.
L'intrigue se déroule tambour battant, sans aucun temps mort, au rythme effréné des cadavres qui s'empilent au fil des pages.
Les personnages sont tous sciemment stéréotypés mais chacun attachant dans leur genre, même les plus affreux des affreux dont l'humour est irrésistible - enfin, j'me comprends !!^^
J'ai beaucoup apprécié les deux moines de Hubal Kyle et Peto, qui apportent un côté complètement décalé à l'histoire, ainsi que le petit couple d'amoureux formé par Dante et Kacy qui m'ont rappelé le couple de braqueurs dans Pulp fiction... Je dois avouer que Rodeo Rex ne m'a pas non plus laissée indifférente !!

A première vue, ce livre débute comme un polar/thriller des plus classiques, puis au fur et à mesure de l'avancée de l'enquête, des éléments surnaturels viennent se greffer à l'intrigue.
C'est ainsi que l'on apprend que Santa Mondega serait la capitale des créatures du mal selon le gouvernement américain, qui garde cette hypothèse jalousement secrète; pour cette raison, la ville ne figure sur aucune carte et les événements sanglants qui y surviennent ne sont jamais relayés par les médias.

Le livre a les défauts de ses qualités : les différentes reférences cinématographiques (les westerns de Sergio Léone, les films de Tarantino et de Rodriguez, le livre tueur du Nom de la Rose,... etc etc) sont jouissives à reconnaître, mais du coup enlèvent une certaine inventivité à l'ouvrage.

Dommage également que la fin soit un peu bâclée à mes yeux; le dénouement arrive presque trop rapidement au vu de la longueur de l'enquête !

Ces réserves mises à part, j'ai littéralement dévoré ce drôle de livre farfelu que l'on ne peut lâcher qu'à la toute dernière page. Je lirai sans nul doute la suite avec beaucoup de plaisir. Encore une belle découverte par l'intermédiaire d'une lecture commune. Merci à AnGee pour cette initiative...

Appréciation :

note : 4 sur 5

extrait

 "Ringo passa son bras autour des épaules de l'inconnu blond qu'il fit pivoter sur son tabouret afin de le placer face aux autres clients.
"Allez, blondinet, parle-nous un peu de ce dur à cuir que personne ne connaît. Qu'est-ce qu'il vient faire dans ma ville ?"
Le ton de Ringo était volontairement moqueur, ce qui ne sembla pas pourtant déranger l'inconnu, qui prit la parole.
"Un peu plus tôt dans la journée, j'étais dans un bar, à trois ou quatre kilomètres d'ici, et ce grand type à l'air mauvais est entré, s'est assis au bar, et a demandé un verre.
- A quoi il ressemblait ?
- Eh bien, au début, on ne pouvait pas voir son visage, parce qu'il le cachait sous une espèce de grosse capuche. Mais un trou du cul a fini par s'approcher de lui pour rejeter la capuche en arrière."
Ringo ne souriait plus. Il suspectait l'inconnu de se moquer de lui, aussi s'approcha-t-il plus près encore, serrant plus fort ses épaules sous son bras.
"Bon, et dis-moi, mon gars, qu'est-ce qui s'est passé après ça ? demanda-t-il d'un ton menaçant.
- Eh bien, l'inconnu, qui est plutôt beau gosse, a vidé son verre d'un trait, a sorti un flingue et a tué jusqu'à la dernière tête de noeud présente dans le bar... à part moi et le barman.
- Hm, répliqua Ringo avant d'inspirer profondément par ses ignobles narines dilatées. Je comprends parfaitement ce qui l'aurait poussé à épargner le barman, mais je vois vraiment pas pour quelle raison il ne t'aurait pas tué.
- Tu veux savoir pourquoi il ne m'a pas tué ?"
Ringo sortit son pistolet de l'étui fixé à sa large ceinture de cuir noir et le pointa en direction du visage de l'inconnu, à deux doigts de sa joue.
"Ouais, je veux savoir pourquoi cet enfant de putain ne t'a pas tué."
L'inconnu lança un regard terrible à Ringo, ignorant totalement le pistolet pointé sur sa tête. "Eh bien, répondit-il, il ne m'a pas tué parce qu'il voulait que j'entre dans ce rade de merde pour y trouver un gros con qui se fait appeler Ringo."

divers

Lecture commune

Lecture commune organisée par AnGee Erstaz.
D'autres billets : AnGee Ersatz ♦ Nyx ♦ WalpurgisAlison Mossharty

Challenge "Je veux du héros !" proposé par Nadège

Ma 3ème participation au challenge de Nadège - Rodeo Rex, 2m de haut, une montagne de muscles, et chasseur de primes du Très-Haut par-dessus le marché. Alors, c'est pas du héros, ça, mesdames ?

La pourpre et l'or - Murena T1 - de Dufaux et Delaby

Ma 17ème participation au challenge de Miyuki - Dante, même s'il n'a pas inventé l'eau tiède, peut très bien endosser le rôle du prince charmant.

Le Crépuscule des elfes de JL Fetjaine - La Trilogie des elfes,tome 1

Ma 4ème participation au challenge de Ptitetrolle.

 

 

Logo Livraddict

booknode

babelio