mardi 8 décembre 2015

In These Words, tome 2 de Jun Togai & Narcissus

In These Words, tome 2 de Jun Togai & Narcissus

fiche détaillée

Scenario > Narcissus
Dessin > Jun Togai
Editeur > Taifu Comics
Collection > Shiro Detective Catastrophe
Série > In These Words
Genre > Thriller, yaoi
Date de parution > 2014 pour l'édition originale, 2015 pour la présente édition
Nombre de pages > 185 + 21 pages de bonus
Traduction > par Taifu Comics

auteurs

(sources : Wikipédia)

Jo Chen , née à Taipei le 4 juillet 1976 et émigrée aux États-Unis fin 1994, est une dessinatrice et scénariste de comics, surtout connue pour ses couvertures peintes très détaillées. Elle est aussi connue sous le nom de plume de TogaQ, et conne sous le nom de Jun Togai dans l'industrie de la bande dessinée japonaise.
Travaillant professionnellement dans l'industrie asiatique de la bande dessinée depuis l'âge de 14 ans, elle a commencé sa carrière américaine avec les illustrations de la mini-série Racer X, faisant partie de la série Speed Racer publiée par Wildstorm/D.C. Comics in 2000.
Elle assoit ensuite sa réputation en produisant les illustrations intérieures et les couvertures pour plusieurs titres, incluant Darkminds: MacropolisBattle of the PlanetsRobotechFight For TomorrowTaskmasterThe Demon,Thor, et Batman & Robin. Elle est cependant devenue plus connue des lecteurs américains en tant qu'artiste de couverture des Fugitifs et de plusieurs comics Dark Horse tirés des séries télévisées de Joss Whedon : Buffy contre les vampires, saisons huit et neuf, un comic sur Angel, Serenity: Those Left Behind n° 2, Serenity: Float Out et Serenity: Better Days.
Dans d'autres média, Chen a aussi produit des illustrations de packaging pour le jeu vidéo Fable et ses suites, et des couvertures pour PlayStation: The Official Magazine.

Sous le pseudonyme de TogaQ, elle et Kichiku Neko (alias Narcissus) ont créé la série de manga doujinshi yaoi In These Words, qui a été ensuite publiée par l'éditeur japonais Libre Publishing et sérialisée dans l'anthologie de bande dessinée yaoi Be x Boy Gold.
Twitter et site officiel de Jun Togai -
Twitter de Narcissus -
- GuiltPleasure -

quatrième de couverture

Qui aurait pu élaborer un tel plan à part toi…

Alors que Katsuya se retrouve seul avec Shinohara, son cauchemar devient réalité. Tandis que les abus sexuels se poursuivent, ses souvenirs ressurgissent et plus il pense se rapprocher de la vérité, plus elle lui échappe… 

avis personnel

In These Words, tome 2 de Jun Togai & Narcissus

Dans le tome 1, nous avions laissé Katsuya Asano en très mauvaise posture, nous le retrouvons exactement au même point. Seule lueur d'espoir : lui et le serial-killer  Shinohara sont coincés à l'intérieur de la planque, qui ne peut s'ouvrir qu'à l'aide d'un code qu'aucun d'eux ne connaît. Le jeune profiler ne peut plus compter que sur l'arrivée des secours pour en réchapper. Jusqu'à ce que l'impensable se produise...

Difficile de vous parler de cette suite sans prendre le risque de trop vous en révéler. Car il survient un retournement de situation que je n'avais pas du tout vu venir, et qui, du coup, efface toutes les invraisemblances du tome 1 et les inquiétudes que j'avais pu avoir à leur sujet !

In These Words, tome 2 de Jun Togai & Narcissus

Ce deuxième tome est divisé en deux parties :
♦ la 1ère porte sur la confrontation entre Katsuya (attendant sa mort) et Shinohara qui lui fait subir divers sévices autant sexuels que psychologiques,
♦ la 2ème nous entraîne 20 mois auparavant au moment du recrutement d'Asano par la police, ce qui nous permet d'en apprendre davantage sur le passé des deux protagonistes et surtout de souffler un peu grâce à des scènes plus légères teintées d'humour.
On découvre d'ailleurs un tout autre visage d'Asano, qui n'est pas aussi "coincé" ni aussi sage qu'on le pensait...

In These Words, tome 2 de Jun Togai & Narcissus

Concernant le graphisme, il est toujours aussi superbe et sensuel.

J'ai d'ailleurs acheté l'édition limitée qui possède une couverture rigide, ainsi que deux posters couleur recto-verso et un bonus exclusif à l'intérieur. Cette édition est vraiment magnifique, je ne regrette pas mon choix.
 

Pour conclure, une suite vraiment surprenante qui redistribue entièrement les cartes de l'intrigue. J'ai adoré me faire mener par le bout du nez par les auteures. Certaines de nos questions obtiennent des réponses (pas forcément celles que l'on attendait mais c'est cela qui est jouissif) tandis qu'à la fin de ce tome une multitude d'autres surgissent, nous rendant impatients de connaître la suite. Et bien sûr, au vu des thèmes abordés et de leurs illustrations, cette lecture est à réserver à un public averti !

In These Words, tome 2 de Jun Togai & Narcissus

Appréciation :

note : 4 sur 5

Mes autres avis sur la trilogie : tome 1 ♦ tome 2 ♦ tome 3 ♦

extrait

In These Words, tome 2 de Jun Togai & Narcissus    In These Words, tome 2 de Jun Togai & Narcissus

divers

 Rendez-vous : le premier mardi chez Stephie c'est permis...

 Ma 22ème participation au RV de Stephie.

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lundi 7 décembre 2015

Challenge "Destockage de PAL en duo" organisé par Zina et Licorne #mission 5

Challenge "Destockage de PAL en duo" organisé par Zina et Licorne #mission 5

Zina et Licorne ont eu l'idée enthousiasmante de nous aider à faire baisser notre PAL en organisant des petits commandos livresques.

 

Les forces spéciales sont composées de duos hyper-entraînés dont le nom de code est attribué par l'une des deux générales en chef.
Chaque trimestre, les missions changent et ciblent un thème bien précis.

 

Ordre de mission ?
Choisir dans l'équipement de son/sa coéquipier(ère) deux livres en rapport avec la cible, les finir dans le délai imparti et venir au rapport.

 

Rompez...

Challenge "Destockage de PAL en duo" organisé par Zina et Licorne #mission 5

Cinquième mission : 

du 1er décembre 2015 au 29 février 2016 !

 

Ordre de mission ? 

UN HIVER À LA MONTAGNE
C'EST NOËL !
AVANCE DANS UNE SÉRIE

 Challenge "Destockage de PAL en duo" organisé par Zina et Licorne #mission 5

Nom de code de l'équipe Cassie/Parthenia ? 

 Cassie et Parthenia dégainent plus vite que leur ombre 
Espérons que nous allons lire plus vite que notre ombre, héhéhé...

 

Cri de guerre / Hymne de la mort qui tue ?

Un générique de Noël bien sûr, mais à réserver aux adultes !! ^^

Attention, clip de très très très très mauvais goût !!! Âmes sensibles s'abstenir...

 

Challenge "Destockage de PAL en duo" organisé par Zina et Licorne #mission 5

 

J'ai choisi dans la PAL de Cassie :

Le jardin d'hiver  

Et Cassie a choisi dans la mienne :

  Cycle de Pendragon tome 2

Cette proposition m'enchante !

Ma chronique ici...

dimanche 6 décembre 2015

En escarpins dans les neiges de Sibérie de Sandra Kalniete

En escarpins dans les neiges de Sibérie de Sandra Kalniete

fiche détaillée

 Auteur > Sandra Kalniete
Editeur > Les Syrtes
Genre > autobiographie, témoignage
Date de parution > 2001 pour l'édition originale,  2003 pour la présente édition
Titre original > Ar balles kurpēm Sibīrijas sniegos
Nombre de pages > 269
Traduction > du letton par Velta Skujina

auteur

En escarpins dans les neiges de Sibérie de Sandra Kalniete

Sandra Kalniete, née le 22 décembre 1952 est une femme politique et femme de lettres lettonne
Elle est née à Togour dans la région de Tomsk en Sibérie soviétique où sa famille avait été déportée. Elle a raconté sa terrible enfance dans son livre biographique En escarpins dans les neiges de Sibérie.
De 1987 à 1988, elle fut secrétaire-générale de la Société des Artistes lettons.
Figure de la lutte pour l'indépendance de la Lettonie, elle embrasse la carrière diplomatique à partir de 1990.
Aujourd'hui ministre des Affaires étrangères de Lettonie, elle est également critique d'art, spécialisée dans l'histoire des arts décoratifs et appliqués.
En 2000, elle a publié à Riga ses mémoires sur le Front populaire Je vaincrai, tu vaincras, nous vaincrons, ils seront vaincus. Depuis décembre 2015, Sandra Kalniete, est député Européenne pour la Lettonie.

 quatrième de couverture

" Je suis née au goulag le 22 décembre 1952 au village de Togour, district de Kolpachevo, région de Tomsk. Deux fois par mois, mes parents devaient obligatoirement se rendre à la komendatoura pour pointer. Ainsi, les instances de surveillance soviétiques s'assuraient que les déportés n'avaient pas quitté arbitrairement le lieu de relégation qui leur était assigné. Mes parents n'ont pas voulu offrir d'autres esclaves au pouvoir soviétique, je n'ai eu ni frère ni sœur Nous sommes rentrés en Lettonie le 30 mai 1957. "

Juin 1941 : les autorités soviétiques, qui occupent le territoire de Lettonie depuis un an, organisent l'une des plus meurtrières vagues de répression dans le pays en déportant par convois entiers la population civile. C'est le début de l'horreur pour des dizaines de milliers d'innocents qui disparaissent sans laisser de traces dans les immenses étendues glacées de Sibérie, usés par les privations, ou torturés puis exécutés dans les geôles du NKVD. La famille de Sandra Kalniete ne sera pas épargnée. Sa mère, Ligita, a quatorze ans et demi lorsque, le 14 juin 1941, elle et ses parents sont emmenés. Son grand-père Janis est séparé des siens dès leur arrivée en Russie ; il mourra dans l'enfer des camps. La famille de son père Aivars connaîtra le même sort quelques années plus tard.

Sandra est rentrée dans son pays en 1957. Elle n'avait que cinq ans mais jamais elle n'a oublié le regard de sa mère quand celle-ci a pu à nouveau fouler et sentir le sol letton. En escarpins dans les neiges de Sibérie raconte l'histoire bouleversante de sa famille et, à travers elle, celle de tout un peuple qui ne retrouvera sa liberté qu'en 1991, au prix d'énormes pertes humaines et de souffrances imposées par cinquante années d'occupation soviétique.

première phrase

"Nous sommes assis autour d'une table de fête."

avis personnel

J'ai grandi à la fin de la Guerre froide, et le mot "goulag" m'est familier car mes parents l'employaient pour parler des opposants soviétiques et de leur famille qui étaient envoyés en Sibérie pour y vivre dans des conditions très difficiles sans espoir de retour.

Et c'est ce thème que le livre aborde. L'auteure, Sandra Kalniete, est née dans un camp de relégation et retrace dans ce livre l'expérience aussi douloureuse qu'inhumaine qu'a subie ses parents et ses grands-parents maternels et paternels à la suite d'une arrestation et d'une accusation aussi mensongère qu'arbitraire, en s'appuyant sur les archives soviétiques, des ouvrages d'historiens, et bien sûr les lettres et témoignages des membres de sa famille.

J'ai trouvé également intéressant d'en découvrir davantage sur l'histoire de la Lettonie. Pour être tout à fait franche, je ne connais pratiquement rien aux pays baltes, étant née au moment où ils n'étaient que des satellites de l'U.R.S.S.

J'ai ainsi appris que les Bolcheviks, lors de la 1ère Guerre mondiale, avaient installé des bases soviétiques en Lettonie où ils avaient perpétré de telles horreurs que les Lettons accueillirent les Allemands en 1941 comme des libérateurs. Les Soviétiques se servirent ensuite de cet épisode pour présenter auprès du reste de l'Europe à la fin de la Seconde Guerre mondiale les Lettons comme des fascistes et des antisémites.

Juste avant l'invasion allemande, une première grande déportation est préparée en grand secret par les Bolcheviks, provoquant la surprise des Lettons qui, ayant toujours vécu dans un état de droit, ne pouvaient imaginer l'arrestation d'innocents.

  Amis, connaissances et personnalités en vue disparaissaient. Une tension vigilante se lisait sur les visages. Les rires s'éteignaient ; le poison de la méfiance mutuelle, telle une araignée, tisait une toile qui engluait tout le pays.
(page 34)

En juin  1941, Ligita, la mère de l'auteure, et Emilija, sa grand-mère, sont arrêtées en pleine nuit, quelques jours avant le bal du lycée (les escarpins du titre sont ceux offerts par le frère de Ligita pour cette occasion). Elles sont rejointes par Janis, le grand-père, débusqué dans leur maison de campagne.

On assiste aux conditions inhumaines de leur longue déportation (les Bolcheviks n'ont rien à envier aux nazis) : parquage dans des wagons à bestiaux, promiscuité, épidémie, mort, etc...

A leur arrivée en Sibérie, les femmes sont séparées du chef de famille (Ligita n'apprendra la mort de son père qu'en 1999 alors que le décès était survenu à peine quelques mois après son arrestation). L'auteure nous livre un témoignage terrifiant et poignant sur leurs conditions de vie (ou plutôt de survie) : les corps, affaiblis par la malnutrition et l'absence d'hygiène, sont décharnés, couverts d'abcès purulents, de poux et de vermine. Les seuls vêtements qu'ils portent sont ceux qu'ils avaient sur le dos au moment de leur arrestation et se sont transformés en haillons incapables de les préserver du froid sibérien. Les déportés sont tellement affamés qu'ils n'hésitent pas à manger des charognes de cheval ou des rats crevés.
L'auteure nous décrit "un monde où les souffrances, la famine et la mort étaient quotidiennes" (page 159).
En 1946, un colis de victuailles,de vêtements et de draps envoyé par la famille rescapée les sauvent d'une mort certaine. Les femmes ne peuvent compter sur une amélioration de leurs conditions de vie car elles sont régulièrement transférées d'un lieu de relégation à un autre, leur faisant abandonner leur potager si durement acquis.

Bref, la lecture de ce livre est parfois insoutenable, toujours révoltante. On se demande comment des êtres humains ont pu participer à l'élaboration puis au maintien et au contrôle de ces déportations qui rabaissaient d'autres êtres humains au rang d'animaux. D'autant que la plupart étaient des innocents condamnés arbitrairement comme "ennemi de classe" dans une mascarade de justice, et qu'ils entraînaient  dans leur chute toute leur famille.

Appréciation :

note : 4 sur 5

extrait

   En feuilletant la presse des premiers mois d'occupation, on comprend mieux pourquoi la propagande soviétique n'était pas prise au sérieux. Sa langue de bois, sans aucune adaptation au letton, essayait de répandre les mêmes slogans et archétypes, censés être efficaces, qu'en Union soviétique. Combien étaient ridicules, pour une oreille lettone, les métaphores telles que «Lénine, l'aigle des montagnes» ou «l'Union soviétique, le plus grand pays du monde, Moscou, la plus belle vide au monde» ! On pouvait faire croire cela à l'homme soviétique qui n'avait jamais voyagé et qui sortait à peine de l'analphabétisme, mais pas aux Lettons. A l'époque, la Lettonie occupait l'une des premières places en Europe de par son grand nombre d'étudiants et d'universitaires. (...) De même les manifestations des masses laborieuses, relatées dans les livres d'histoire soviétiques que j'ai dû étudier par la suite, faisaient plutôt penser à une comédie et ne provoquaient que des ricanements chez les habitants de Riga. Mais qui étaient donc ces gens, venus de nulle part et qui, le visage figé sous la férule d'étrangers, défilaient en rangs d'oignons en portant des portraits géants de Lénine, de Staline et d'autres illustres inconnus que les Lettons n'avaient jamais vus ? Ils marchaient dans les rues désertes vers une destination qu'ils étaient seuls à connaître. Comment croire qu'ils exprimaient la volonté du peuple letton quand, au plus profond de soi-même, chacun savait quelle était cette volonté ? Cela ressemblait à une pièce de théâtre absurde : il y avait le régisseur, les premiers rôles et les figurants pour les scènes de foule. Seul le peuple était réduit au rang de spectateur.
(page 31/32)

divers

Virée littéraire européenne 

Ma 3è participation à la 2è édition du challenge de BouQuiNeTTe - séjour en Lettonie
D'autres billets sur la LettonieBouQuiNeTTe ♦ missmolko1 ♦ Sharon ♦ Julie ♦ Salhuna ♦

le tour du monde en 8 ans

Ce billet est ma 23è participation au challenge d'Helran - cette escale compte pour la Lettonie

 

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