mercredi 25 décembre 2013

[Rendez-vous] Héros ou couple inoubliable (3)

Héros ou couple inoubliable

Cassie56 nous propose ce rendez-vous hebdomadaire pour parler d’un héros ou d’une héroïne ou d’un couple qui nous a marqué (en alternance d’une semaine sur l’autre), récemment ou de façon plus ancienne et de répondre à 3 questions :

♦ Pourquoi cette personne ou ce couple ? ♦
♦ Est-ce le personnage (ou le couple) principal ? ♦
♦ Quel aspect particulier du personnage ou de la relation vous l’a fait aimer ? ♦

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J'ai choisi de vous parler aujourd'hui de Llandon, le roi des Hauts-Elfes de La Trilogie des elfes de Fetjaine. Il m'avait beaucoup touchée dans le tome 2 et je me propose de vous en expliquer les raisons... 

Llandon

Pourquoi cette personne ?

J'ai bien aimé sa nature ambivalente : d'abord douce et diplomate dans le tome 1, puis basculant sur des voies meurtrières lorsqu'il se rend compte que sa reine l'a trompé dans le tome 2, et enfin, brisée et diminuée dans le dernier tome...

Est-ce le personnage principal ?

Llandon n'est qu'un personnage secondaire dans La Trilogie des elfes mais son charisme et son destin appartenant aux héros de la tragédie grecque ont su capter tout mon intérêt, si bien que j'attendais les passages où il entrait en scène avec une impatience fébrile... 😳

Quel aspect particulier du personnage vous l’a fait aimer ?

Avant de développer davantage mon ressenti sur Llandon, je dois vous expliquer la vision de Fetjaine sur les elfes : ceux-ci sont présentés comme exerçant à la fois fascination et horreur sur les hommes (et par ricochet sur les lecteurs aussi !😤 ).
Ce sont des êtres d'une grande beauté, éthérés et graciles, mais également impudiques, se donnant librement aux partenaires de leur choix lors de la nuit de Beltein. Ils incarnent de ce fait une part animale dont sont étrangers les hommes; de plus, ils sont dénués de tout sentiment, ce qui en fait un peuple sage, délivré des faiblesses humaines, mais les rend également froids, voire cruels, presque sauvages...

Or, Llandon découvre qu'il peut ressentir des sentiments humains jusqu'ici étrangers à la nature elfique, comme l'amour,  et par conséquent la haine ou la jalousie... Il va en faire l'amère expérience en découvrant la trahison de la reine Lliane avec l'humain Uter et le fruit de cet amour adultère :
"C'était bien ainsi qu'elle soit seule face à Llandon. Que nul ne voie les traits du roi se figer à la vue de l'enfant, le doute et le chagrin dans ses yeux. (...) Llandon était là. Il tendait les bras vers elle, mais ses yeux ne souriaient pas. Il savait, bien sûr... (...) Malgré sa maîtrise, Llandon marqua un mouvement de recul et se troubla à la vue de l'enfant. (...) Les yeux du roi, un instant égarés, se posèrent sur son épouse avec une telle expression d'hébétude que le coeur de Lliane se brisa une fois encore. Elle tendit le bras pour lui effleurer la joue d'un geste tendre mais Llandon s'écarta comme si elle l'avait giflé." (Tome 2, page 40)

Les passages où Llandon découvre son humanité et les souffrances morales en découlant sont véritablement poignants. Il réagit non seulement comme un mari trompé, mais aussi comme un amant trahi, et on comprend qu'il aime la reine avec la même exclusivité que les humains.
Dévasté par la jalousie, il part donc en guerre contre les hommes mais rien ne peut étancher sa soif vengeresse, le poussant à commettre toujours plus de tueries... jusqu'à son face-à-face avec l'amant de sa femme, qui, habité par l'esprit et la magie de Lliane, le punit spectaculairement :

"Llandon.
Il marchait à grandes enjambées, sa longue dague d'argent à bout de bras, et à sa vue le bourdonnement de la foule se transforma en un vacarme indescriptible. Depuis un an, Llandon avait ravagé le royaume de Logres, et plus d'un homme d'armes avait par sa faute perdu un être cher, une ferme, du bétail. Quant aux guerriers elfes qui le découvraient à son passage, la plupart d'entre eux l'avaient abandonné par dégoût, au fil de ses tueries insensées, et le simple fait de le revoir les emplissait de honte.Avant que quiconque ait pu tenter de l'arrêter, il grimpa jusqu'à Uter, l'empoigna par sa tunique et leva sa dague, le visage déformé par une haine absolue.
(...) Llandon, aussitôt, abaissa le bras, une moue horrifiée sur le visage. Les yeux d'Uter avaient changé. Ils étaient d'un vert si clair qu'ils étaient presque doré. Les yeux de Lliane. Et Lliane, par sa bouche, murmurait un enchantement mortel : Llandon aelf aetheling, restan aefre. Restan aefre, haelf hlystan ! Le regard de l'elfe se brouilla. Ses paupières s'abaissèrent et, alors que son corps s'agitait de tremblements, des larmes de sang suintèrent de ses orbites et roulèrent sur ses joues.
(...) Alors, dans un ultime spasme, Llandon lâcha sa dague, tomba à genoux et s'effondra, face contre terre devant le chevalier, brisé comme une marionnette et gémissant de manière pitoyable, en reprenant son souffle avec des hoquets de noyé, le sang de ses yeux brûlés se mêlant à la poussière.
" (Tome 2, page 234-235)

Comme vous le voyez, le personnage de Llandon échappe à tout manichéisme, et les descriptions qu'en donne Fetjaine à chacune de ses apparitions sont très évocatrices et marquantes. Bien que Llandon soit un personnage secondaire, j'ai trouvé que c'était l'un des plus fouillés et des plus envoûtants de la série (dommage qu'il apparaisse si peu dans le tome 3)... Et pourtant, dieu sait combien je suis allergique à toute expression de jalousie de la part de mon chéri, alors pourquoi tant de compassion de ma part, hein ? pourquoi ?... 🙄

Llandon
dessin©Jean Linnhoff

Et vous, avez-vous un héros inoubliable ?

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D'autres héros inoubliables :

♦ le chat Edward chez Cassie

 

mardi 24 décembre 2013

Lecture commune : Les Enfants de la Terre, tome 5

Lecture commune : Les Enfants de la Terre, tome 3

Après moultes aventures et un très loooong et très dangereux voyage, nous voilà arrivés avec Ayla et Jondalar à la Neuvième Caverne des Zelandonii !
Que diriez-vous de l'aider à s'intégrer dans sa nouvelle tribu ?

Lecture commune : Les Enfants de la Terre, tome 5

Rendez-vous le 31 janvier pour la cueillette des billets...

Le coeur et la raison de Jane Austen

Le Coeur et la Raison de Jane Austen

 Auteur > Jane Austen
Editeur > Bibliothèque électronique du Québec (BeQ)
Collection > A tous les vents
Genre > roman classique
Date de parution > 1811 pour l'édition originale , 2013 pour la présente édition
Titre original > Sense and Sensibility
Format > ePub
Poids du fichier > 503 Kb (375 pages)
Traduction > de l'anglais par Jules Castier (1948)

Catherine Morland de Jane Austen Née en 1775 au sein d'une famille appartenant à la bourgeoisie provinciale, Jane Austen a utilisé la cruauté du verbe et de sa langue subtilement pendue pour décrire le mode de vie de ses contemporains à travers ce qui semble être des histoires d’amour so british. La jeune Jane grandit dans une famille de pasteurs, entourée de huit frères et soeurs. Bien que vivant modestement, George et Cassandra Austen initient leurs enfants à l'amour de la lecture et la connaissance des arts. Dès l'âge de 11 ans, Jane écrit. Son éducation ainsi que celle de sa soeur Cassandra, dont elle restera très proche jusqu'à sa mort, se fera principalement dans le domaine familial. Elle se met à l'écriture de parodies sentimentales avant de se consacrer aux romans Northanger AbbeyRaison et sentiment et Orgueil et préjugés entre 1795 et 1798. En 1801, la famille Austen s'installe à Bath et quatre ans plus tard, le père de Jane décède : l'auteur ne se mariera pas, tout comme sa soeur Cassandra, et consacrera sa vie à l'éducation de ses neveux et nièces. Raison et sentiment, Orgueil et préjugés et Mansfield Park sont publiés successivement en 1811, 1813 et 1814. Elle laisse derrière elle un roman inachevé, Sanditon, emportée par la phtisie à l'âge de 41 ans (1817). L'auteur ne connut pas le succès en son temps et ne fut redécouvert qu'à la fin du XIXe siècle. Aujourd'hui, son talent de peintre des moeurs et de la province anglaise font d'elle un des auteurs pré-victoriens les plus connus et des plus mordants.

Après le décès de leur père, Henry Dashwood, Elinor, Marianne et Margaret Dashwood ainsi que leur mère se trouvent privées de leur part d'héritage par leur demi-frère (né d'un précédent mariage de Henry Dashwood) qui se laisse facilement convaincre par sa femme Fanny qu'il ne leur doit rien. Leur situation financière considérablement diminuée, elles se retrouvent dans des circonstances particulièrement difficiles. 

"La famille Dashwood était établie depuis longtemps dans le Sussex."

Le coeur et la raison de Jane Austen
Title Page (facing)

Quatrième livre que je lis de Jane Austen après Orgueil et Préjugés, Northanger Abbey et Mansfield Park, je connaissais déjà l'histoire à travers les adaptations de 1995 et de 2008 (j'avais d'ailleurs adoré cette dernière !!). A ce propos, je pense que l'emprise de la mini-série et le jeu des acteurs ont été tels qu'en passant à la lecture, l'histoire m'a paru moins convaincante.

Mais revenons au roman qui relate la destinée de deux soeurs, Elinor et Marianne, qui, privées de la pension qu'avait promis de leur verser leur demi-frère à la mort de leur père, sont obligées de quitter le  château familial avec leur mère et leur soeur cadette pour se réfugier dans une chaumière que leur loue généreusement un cousin éloigné, Sir John Middleton.
Audacieuse et romantique, Marianne tombe amoureuse du charmant Mr Willoughby, tandis qu'Elinor, sensible et raisonnable, soupire en secret pour Edward Ferrars, le frère de sa belle-soeur. Malheureusement, aucun des deux hommes ne sont ce qu'ils semblent et les deux jeunes filles ont bientôt le coeur brisé...

Le coeur et la raison de Jane Austen
With what indignation such a letter as this must be read
by Miss Dashwood. (ch. 29)

Ce roman est le premier écrit par Jane Austen, ce qui peut expliquer certaines longueurs : en effet, j'ai trouvé que l'auteure s'attardait trop à la description d'événements banals, alourdissant ainsi le rythme du récit.
Par contre, elle excelle comme à son habitude dans la peinture des moeurs des castes supérieures où elle met en lumière les travers et les incohérences de cette société britannique qui juge une personne à sa richesse et où le travail est impensable; dans ces conditions, le mariage est de la plus haute importance, et hommes et femmes recherchent à tout prix le confort matériel et la sécurité, quitte à faire fi de leurs sentiments !
Jane Austen emploie l'humour et la satire pour dépeindre ces pratiques sociales, mais je les ai trouvés moins présents que dans Orgueil et Préjugés et Northanger Abbey; je dois avouer que l'humour grinçant d'un Mr Bennett et les taquineries spirituelles d'un Henry Tilney m'ont manqué...

Le coeur et la raison de Jane Austen
Carried her down the hill. (ch. 9)

Mais encore une fois, la fine connaissance qu'a Jane Austen de la nature humaine lui permet de dresser une galerie de portraits savoureux qui a retenu mon intérêt.
Mrs Jennings est une femme un peu envahissante, une bavarde impénitente qui passe son temps à vouloir jouer les marieuses mais qui se révèle une femme généreuse soucieuse du bonheur des autres. Le quiproquo entre elle et Elinor dans son salon de Londres est très drôle.

Le coeur et la raison de Jane Austen
Rising hastily walked for a few minutes about the room. (ch. 31)

Le couple formé par Thomas Palmer, qui passe son temps à se moquer de sa femme, et par Charlotte, qui ne s'en émeut guère mais s'esclaffe au contraire de la mauvaise humeur "cocasse" de son mari, m'a bien fait rire également.

Le coeur et la raison de Jane Austen
"Mr. Palmer does not hear me. It is so ridiculous." (ch. 19)


Lucy Steele apparaît d'abord ambivalente, jusqu'à ce que son hypocrisie et son côté manipulateur ne laissent plus de place au doute ! C'est l'archétype de la jeune fille pauvre mais intelligente, prête à tout pour s'élever dans la société par le biais d'un riche mariage...

Le coeur et la raison de Jane Austen
He admires as a lover,
not as a connoisseur. (ch. 3)

Elinor et Marianne sont deux soeurs dont la complicité et l'attachement sont très touchants et qui se complètent à merveille : elles tombent toutes les deux amoureuses de deux hommes d'un statut social élevé et qui semblent éprouver les mêmes sentiments qu'elles, mais avec lesquels tout mariage devient impossible pour des raisons différentes. Tout au long du livre, Jane Austen va mettre en parallèle la naissance de leurs sentiments et la manière différente dont ils s'expriment (calme et raisonnable pour Elinor, passionnée et imprudente pour Marianne), ainsi que leur manière de vivre leurs déboires amoureux... Comme pour Mansfield Park, j'ai trouvé la volte-face amoureuse de Marianne peu crédible (je l'ai plus ressenti comme le renoncement de ses rêves irréalisables de jeune fille que comme  l'expression d'un sentiment amoureux); d'ailleurs, Elinor et le colonel Brandon aurait formé un couple plus assorti à mes yeux ! 

Le coeur et la raison de Jane Austen
One of the happiest of men.
(ch. 49)


Concernant les trois prétendants masculins, ils me paraissent plus fades et moins fouillés que dans Orgueil et Préjugés et Northanger Abbey. Le colonel Brandon sort un peu du lot, son côté taciturne et secret l'entourant d'une aura mystérieuse...

Pour conclure, une lecture agréable, servie par une belle prose mais ralentie dans la première partie par quelques longueurs qui auraient pu être évitées.  Malgré tout, mon intérêt s'est focalisé avec beaucoup de plaisir sur  la condition intenable des femmes de l'aristocratie britannique dont la sécurité financière dépend entièrement des hommes et que l'auteure dénonce avec finesse, ainsi que sur les personnages succulents dépeints d'une façon vivace et tellement réaliste...

Appréciation :

note : 4 sur 5

Crédit images : C.E. Brock illustrations

 extrait

page 111 :
"Son mari était un jeune homme de vingt-cinq ou vingt-six ans, au visage grave, avec un air plus mondain et plus intelligent que sa femme, mais paraissant moins disposé à plaire ou à être satisfait. Il pénétra dans la pièce avec une attitude d’importance, s’inclina légèrement devant les dames sans dire un mot, et, après avoir jeté un bref coup d’œil sur elles et sur leur habitation, prit un journal sur la table, et continua à le lire tant qu’il demeura là. Mrs. Palmer, au contraire, qui était fortement douée par la nature d’un penchant à être uniformément jolie et heureuse, avait à peine pris place, qu’elle laissa éclater son admiration pour le salon et tout ce qu’il renfermait.
– Mon Dieu, quelle pièce ravissante, que celle-ci ! Je n’ai jamais rien vu d’aussi charmant ! Songez donc, maman, comme elle est embellie, depuis la dernière fois que j’y suis venue ! J’ai toujours trouvé que c’était un local bien délicieux, madame (se tournant vers Mrs. Dashwood), mais vous en avez fait quelque chose de vraiment charmant ! Regarde donc, ma sœur, comme tout est ravissant ! Comme j’aimerais une maison pareille, pour moi ! Cela ne vous plairait pas, Mr. Palmer ?
Mr. Palmer ne lui fit pas de réponse, et ne leva même pas les yeux, qu’il tenait fixés sur le journal. – Mr. Palmer ne m’entend pas, dit-elle, riant. Il ne m’entend jamais, parfois. Comme c’est ridicule ! C’était là une idée tout à fait nouvelle pour Mrs. Dashwood ; elle n’avait jamais été habituée à trouver spirituelle l’inattention chez qui que ce fût, et ne put s’empêcher de les regarder tous les deux avec surprise. Mrs. Jennings, entre temps, continuait à parler aussi bruyamment que possible, et poursuivait le récit de la surprise qu’elle avait eue, la veille au soir, en voyant leurs amis, sans s’arrêter avant que tout ne fût dit. Mrs. Palmer rit de tout cœur au souvenir de leur étonnement, et tout le monde s’accorda, à deux ou trois reprises, à déclarer que cela avait été une surprise fort agréable.
– Je vous laisse à penser si nous étions tous bien contents de les voir, ajouta Mrs. Jennings, se penchant en avant vers Elinor, et parlant à mi-voix, comme si elle avait dessein de n’être entendue de nul autre, encore qu’elles fussent assises de deux côtés différents de la pièce ; toutefois, je n’ai pu m’empêcher de souhaiter qu’ils n’eussent pas voyagé tout à fait aussi vite, ni fait un si long trajet d’une traite, car ils ont fait un détour par Londres en raison de quelque affaire, et, savez-vous bien (hochant significativement la tête et désignant du doigt sa fille), ç’a été un tort, dans son état. Je voulais la voir rester à la maison et se reposer ce matin, mais elle a tenu à nous accompagner ; elle désirait tellement vous voir toutes !
Mrs. Palmer se mit à rire, et dit que cela ne lui ferait aucun mal.
– Elle s’attend à faire ses couches en février, reprit Mrs. Jennings. Lady Middleton ne pouvait plus tolérer une telle conversation, et elle s’évertua donc à demander à Mr. Palmer s’il y avait des nouvelles dans le journal.
– Non, absolument aucune, répondit-il, et il continua à lire.
– Voici venir Marianne, s’écria Sir John. Allons, Palmer, vous allez voir une jeune fille effroyablement jolie !
Il alla immédiatement dans le couloir, ouvrit la porte d’entrée, et la fit entrer lui-même. Mrs. Jennings lui demanda, aussitôt qu’elle parut, si elle n’était pas allée à Allenham ; et Mrs. Palmer se mit à rire de si bon cœur à cette question, qu’il était visible qu’elle la comprenait. Mr. Palmer leva les yeux à l’entrée de Marianne, et se remit alors à son journal. Le regard de Mrs. Palmer fut à présent attiré par les dessins qui étaient accrochés tout autour de la pièce. Elle se leva pour les examiner. – Oh, mon Dieu, comme ils sont beaux ! Vraiment, comme c’est charmant ! Mais regardez donc, maman, comme c’est joli ! Je le déclare, ils sont absolument ravissants ; je pourrais les contempler à jamais.
Après quoi, se rasseyant, elle ne tarda pas à oublier qu’il y eût rien de semblable dans la pièce. Quand lady Middleton se leva pour partir, Mr. Palmer se leva aussi, reposa le journal, s’étira, et les contempla à la ronde.
– Mon chéri, vous avez dormi ? dit sa femme, en riant.
Il ne lui fit aucune réponse, et se contenta de dire, après avoir de nouveau examiné la pièce, qu’elle avait le plafond très bas, et de travers. Là-dessus, il s’inclina, et partit avec les autres."

 

Lectures communes : Jane Austen BookClub Tour organisées par BouQuiNeTTe

Lecture commune organisée par BouQuiNeTTe...
D'autres billetsAmanite ♦ ... ♦ ... ♦ ... ♦ ... ♦

E-challenge : passons au numérique organisé par Hedyuigirl

Ma 5è participation au challenge d'Hedyuigirl (5/19-31)

Challenge "Un classique par mois"

Le 2è classique du mois de décembre pour le challenge organisé par Stephie.

 

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[Top Ten Tuesday] Les 10 meilleurs auteurs que vous avez découverts en 2013 (6)

rendez-vous top ten tuesay

What is it ?

Tout simplement un rendez-vous hebdomadaire pour lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire défini. Ce rendez-vous a initialement été créé par The Broke and the Bookish et repris en français sur le blog de Iani.

Le sujet de la semaine est le suivant :

Les 10 meilleurs auteurs découverts en 2013 :

Comme vous allez le constater, les auteurs qui ont été une découverte pour moi sont pour la plupart décédés... 😅 et ce depuis très très très longtemps pour certains !!! En outre, je n'en ai épinglé que 8... et oui, c'est la crise...

Aristophane
Aristophane

Homère
Homère

Thackeray
Thackeray


Anne Brontë
Anne Brontë


Apulée
Apulée


Annabel Lyon
Annabel Lyon


Isabelle Dethan
Isabelle Dethan



Mary Shelley
Mary Shelley


 Et sans le faire exprès, je viens de me rendre compte que ma liste est d'une parité parfaite... 😤

Et vous, quels auteurs vous ont marqués cette année ?

Le sujet de la semaine prochaine est :

Les 10 résolutions littéraires pour 2014.

Eh bé, la liste ne va pas être assez longue... 😁

 

mercredi 18 décembre 2013

[Rendez-vous] Héros ou couple inoubliable (2)

Héros ou couple inoubliable

Cassie56 nous propose ce rendez-vous hebdomadaire pour parler d’un héros ou d’une héroïne ou d’un couple qui nous a marqué (en alternance d’une semaine sur l’autre), récemment ou de façon plus ancienne et de répondre à 3 questions :

♦ Pourquoi cette personne ou ce couple ? ♦
♦ Est-ce le personnage (ou le couple) principal ? ♦
♦ Quel aspect particulier du personnage ou de la relation vous l’a fait aimer ? ♦

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Aujourd'hui, j'ai choisi de mettre à l'honneur un couple qui n'est pas un couple traditionnel ni même sentimental puisqu'il s'agit de Brienne de Torth et Jaime Lannister, deux personnages de la saga Le Trône de fer de George R.R. Martin...

Brienne et Jaime
image©apfelgriebs 

Pourquoi ce couple ?

Au début de leur rencontre, personne n'aurait pu parier sur un rapprochement entre ces deux-là car il n'y a pas moralement plus antinomique ! Et pourtant, à force de se côtoyer dans des situations où leur vie est constamment sur le fil du rasoir, ils vont apprendre à se connaître et à s'estimer. Et plus important, ils vont avoir une influence bénéfique l'un sur l'autre qui va transformer et orienter leur vie...

Est-ce le couple principal ?

Dans Le Trône de fer, il n'y a pas vraiment de personnages principaux, même si quelques-uns sont emblématiques, mais disons pour situer ces deux personnages que Jaime et Brienne ne possèdent pas de PoV (chapitre où le personnage est présenté à travers son point de vue) avant l'Intégrale, tome 3 pour Jaime (alors qu'il apparaît dès le début de la saga) et l'Intégrale, tome 4 pour Brienne (que l'on rencontre pourtant dès le tome 2).

Quel aspect particulier de la relation vous a fait aimer ce couple ? 

Comme dit plus haut, il n'y a pas plus opposés comme personnages, ce qui rend leur évolution et leur rapprochement captivant.
Au début, on peut définir le sentiment qui les anime l'un à l'égard de l'autre comme le mépris. Brienne méprise Jaime parce qu'elle le considère comme un parjure et un régicide, donc très éloigné de son idéal chevaleresque, et Jaime la méprise parce qu'elle est la réplique opposée de sa propre soeur Cersei (Brienne est laide, hommasse, brutale) et qu'il trouve sa foi en un modèle chevaleresque parfait complètement risible car illusoire.

Jaime
image©Noiry 

Seulement voilà, leur parcours commun qui les fait tomber aux mains des ignobles Braves Compaings va les marquer profondément dans leur chair et les rapprocher. Le chef de cette troupe ordonne que l'on tranche la main de Jaime.
Ainsi, Jaime, homme détestable et dénué de scrupules, chevalier déshonoré et incestueux, perd sa main d'épée, qui entraîne à son tour la perte d'une partie de son arrogance et de sa bellâtr'ittude pour le rendre plus humain. Dévoré par la fièvre, brisé, souhaitant mourir, il retrouve l'envie de vivre grâce à Brienne qui lui redonne foi en sa propre valeur.

Brienne
image©quickreaver

Parallèlement, Jaime, bien qu'il passe son temps à abreuver Brienne d'insultes et de moqueries, la sauve du viol puis de la mort.
Il est touché par le sens chevaleresque aigu de la jeune fille, la loyauté indéfectible dont elle fait preuve envers ses maîtres successifs, et son courage face à leurs bourreaux. Elle représente pour lui ce parangon d'honneur et de justice qu'il a perdu très jeune et qu'il désespère de pouvoir jamais recouvrer. Mais le comportement de Brienne, son entêtement à rester fidèle à ses valeurs, le poussent progressivement vers le chemin de la rédemption...

Brienne et Jaime
image©Alsheim

Jaime et Brienne, c'est un peu la rencontre du Beau et de la Bête, et même si l'on se doute qu'ils ne finiront jamais ensemble (Jaime, rappelons-le est membre de la Garde Blanche et de ce fait voué au célibat), les scènes où ils apparaissent font parti des plus intenses et des plus intéressantes de la saga...

Et vous, nourrissez-vous une tendresse particulière pour un couple selon vous inoubliable ?

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D'autres couples inoubliables :

♦ Tristan & Iseult chez Cassie

♦ Beren & Lùthien chez Sylly

 

mardi 17 décembre 2013

[Top Ten Tuesday] Les 10 livres que vous aimeriez recevoir pour Noël (5)

rendez-vous top ten tuesay

What is it ?

Tout simplement un rendez-vous hebdomadaire pour lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire défini. Ce rendez-vous a initialement été créé par The Broke and the Bookish et repris en français sur le blog de Iani.

Le sujet de la semaine est le suivant :

Les 10 livres que vous aimeriez recevoir pour Noël :

Evidemment, je sais pertinemment que le Père Noël ne déposera pas la totalité de ces livres ou eBooks dans mes petits souliers le 24 au soir, mais ce sont des livres que j'ai l'intention d'acheter ou emprunter à médiathèque courant 2014 (et même de les lire la même année... allez, soyons fous ! ^^)...

De Brocéliande en Avalon   La horde du contrevent   Les Chroniques des Elfes   Les rois-dragons t1   L'obsession Vinci

Plus tard ou jamais   Dans les veines   La légende arthurienne t1   Le déchronologue   Les Joyaux noirs t1

 

Et vous, quelle est votre wish-list de Noël idéale ? 

Le sujet de la semaine prochaine est :

Les 10 meilleurs auteurs que vous avez découverts en 2013.