dimanche 1 décembre 2013

L'Iliade d'Homère

L'Iliade d'Homère

L'Iliade d'Homère

Fiche détaillée

 Auteur > Homère
Editeur > Ebooks libres et gratuits
Genre > épopée, classique
Date de parution > écrit entre 850 et 750 avant notre ère , paru en 2004 pour la présente édition
Titre original > Iliás
Poids du fichier > 308Kb (330 pages)
Traduction > du grec ancien par Charles-René-Marie Leconte de L'Isle (1850)

auteur
(sources : Vikipédia)

L'Iliade d'Homère

Homère (en grec ancien Ὅμηρος / Hómêros) est le plus ancien poète grec dont nous pouvons lire les œuvres. C'est un aède. Il aurait vécu au IXe siècle av. J.-C.. Ses longs poèmes, l’Iliade (plus de 15 000 vers), l’Odyssée (12 000 vers), étaient enseignés aux enfants et récités lors des fêtes solennelles comme les Grandes Panathénées d'Athènes. Pour les Grecs de l'Antiquité, Homère serait né au IXe siècle av. J.-C.. Chios, Smyrne, Colophon, cités grecques d'Ionie, se disputaient l'honneur d'être sa ville natale. On ne sait pas quand, ni où il est mort. Certains le font mourir dans l'île d'Ios.
Les Grecs l'imaginaient aveugle, ce qui est une caractéristique fréquemment attribuée aux aèdes et aux devins, à cette époque. Les Grecs pensaient que la cécité permettait d'augmenter la mémoire et était la marque d'un talent pour la divination.
Pendant longtemps, il a été appelé « le Poète ». C'est à l'époque des Pisistratides, à la fin du VIe siècle av. J.-C., que les poèmes de l'Iliade et de l'Odyssée lui sont attribués, faisant de lui une personne réelle.

L'existence réelle d'Homère a été remise en cause au XVIIe siècle siècle .
Pour les spécialistes de la littérature grecque ancienne, l'Iliade et l'Odyssée seraient une collection de poèmes que des récitants (les aèdes) se transmettaient oralement depuis longtemps, chacun d'entre eux rajoutant des variantes destinées à captiver leur auditoire. On peut déceler une origine orale des poèmes grâce à la présence de procédés poétiques répétitifs comme les qualificatifs de certains personnages « Héra la déesse aux bras blancs » ou « Achille aux pieds légers ». Ces procédés permettraient au récitant de baliser son intervention.
Les différents ajouts expliquent aussi des incohérences lorsqu'on présente un fait comme nouveau alors qu'il a été déjà raconté auparavant. La langue dans laquelle l'Iliade et l'Odyssée sont écrites est aussi très ancienne par rapport à la période où Homère était censé vivre. C'est un mélange de deux dialectes grecs, l'ionien et l'éolien (indice que le texte viendrait de plusieurs sources), auxquels s'ajoutent des traces de la langue attique.
La théorie la plus couramment admise aujourd'hui est que l’Iliade et l’Odyssée ont été composées par un ou deux poètes qui ont regroupé des récits anciens. L’Iliade aurait été composée entre 850 av. J.-C. et 750 av. J.-C. et l’Odyssée à la fin des années 700 av. J.-C..

quatrieme de couverture
(sources : Casterman)

Telle était la volonté de Zeus. Les remparts de la légendaire cité de Troie sont les témoins des vengeances les plus sanglantes. Guidés par les dieux, princes, rois et héros s’affrontent dans un conflit qui dure depuis une décennie : la guerre de Troie… La plus célèbre des épopées guerrières.  

première phrase

"Chante, Déesse, du Pèlèiade Akhilleus la colère désastreuse, qui de maux infinis accabla les Akhaiens, et précipita chez Aidès tant de fortes âmes de héros, livrés eux-mêmes en pâture aux chiens et à tous les oiseaux carnassiers."

avis personnel

L'Iliade est une épopée, constituée de 24 chants, relatant le siège de Troie par les armées grecques coalisées contre les Troyens et leurs alliés... Au moment où débute le poème, nous entrons dans la 10è année de guerre, le sort des armes est incertain, mais le camp grec est affaibli par la peste envoyée sur eux par le dieu Apollon pour les punir d'avoir asservi la fille de son prêtre Chrysès. La situation s'envenime quand Agamemnôn s'empare de la captive d'Achille pour compenser la perte de Chriséis, privant ainsi son armée de son plus valeureux guerrier qui décide de se  retirer des combats...
C'est alors que les Troyens, menés par le plus vaillant des défenseurs de la cité en la personne d'Hector, se mettent à remporter de nombreuses victoires...

L'Iliade d'Homère
Carte de la Grèce homérique © Pinpin

Le thème central de l'Iliade est donc la guerre. On assiste effectivement à une succession de mêlées et de combats singuliers (Aias/Hektôr ou Patroklos/Hektôr ou encore Alexandros (Pâris)/Ménélaos), dans le fracas des armes et la mélopée des cris ou des gémissements. C'est par moment très sanglant, et les détails sur les guerriers éventrés voyant leurs entrailles se répandre sur le sol ne nous sont guère épargnés.
Mais la guerre racontée par Homère ne se résume pas à ces tueries. Elle répond à des règles bien précises, où le sens de l'honneur est primordial, où le courage est exalté. Par exemple, deux ennemis liés par les lois de l'hospitalité ne peuvent se combattre et préfèrent s'échanger leurs armes et leur foi sur le champ de bataille, comme Glaukos et Diomèdès (page 77/78).
De même, les protagonistes ont le devoir de respecter les corps des victimes.

L'Iliade d'Homère
Achille et Briséis. Peinture murale provenant de la maison du Poète tragique, à Pompéi -
Musée national, Naples © E T Archive

Mais l'Iliade, c'est également une histoire d'hommes et de femmes qui aiment et qui souffrent. Inquiétudes, puis douleurs et lamentations des mères, épouses et soeurs à la perte de l'être aimé (même le féroce Akhilleus sanglote de douleur à l'annonce de la mort de son compagnon bien-aimé : "la noire nuée de la douleur enveloppa Akhilleus, et il saisit de ses deux mains la poussière du foyer et la répandit sur sa tête, et il en souilla sa belle face ; et la noire poussière souilla sa tunique nektaréenne et, lui-même, étendu tout entier dans la poussière, gisait, et des deux mains arrachait sa chevelure. Et les femmes, que lui et Patroklos avaient prises, hurlaient violemment, affligées dans leur coeur ; et toutes, hors des tentes, entouraient le belliqueux Akhilleus, et elles se frappaient la poitrine, et leurs genoux étaient rompus. Antilokhos aussi gémissait, répandant des larmes, et tenait les mains d'Akhilleus qui sanglotait dans son noble coeur. Et le Nestôride craignait qu'il se tranchât la gorge avec l'airain." (page 235)

L'amour est présent également. L'amour physique tout d'abord, avec les passages mettant en scène Zeus et Hèrè qui pousse le roi des dieux à partager sa couche le temps de le détourner des combats, ou Hélénè et Alexandros qui font l'amour en plein jour (oui, Homère précise le moment de la journée car c'est faire fi de toute pudeur pour les Grecs de l'Antiquité et il souligne ainsi l'illégitimité de ce couple  !^^)

L'Iliade d'Homère
Dernière visite d'Hector à sa famille avant son duel avec Achille ; Astyanax, sur les genoux
d'Andromaque, essaie d'attraper le casque de son père. Cratère à colonne apulien à figures
rouges, v. 370-360 av. J.-C. Provenance : Ruvo. Conservé au Musée national du palais Jatta
à Ruvo di Puglia (Bari).

Mais le passage le plus émouvant est celui des adieux d'Hektôr à sa femme Andromakhè, accompagnée de leur enfant qui prend peur à la vue du cimier au casque de son père : "Et il baisa son fils bien-aimé, et, le berçant dans ses bras, il supplia Zeus et les autres Dieux :
- Zeus, et vous, Dieux, faites que mon fils s'illustre comme moi parmi les Troiens, qu'il soit plein de force et qu'il règne puissamment dans Troiè ! Qu'on dise un jour, le voyant revenir du combat: Celui-ci est plus brave que son père ! Qu'ayant tué le guerrier ennemi, il rapporte de sanglantes dépouilles, et que le coeur de sa mère en soit réjoui !
Ayant ainsi parlé, il déposa son enfant entre les bras de sa femme bien-aimée, qui le reçut sur son sein parfumé, en pleurant et en souriant ; et le guerrier, voyant cela, la caressa de la main et lui dit:
- Malheureuse, ne te désespère point à cause de moi. Aucun guerrier ne m'enverra chez Aidés contre ma destinée, et nul homme vivant ne peut fuir sa destinée, lâche ou brave. Mais retourne dans tes demeures, prends soin de tes travaux, de la toile et de la quenouille, et mets tes servantes à leur tâche. Le souci de la guerre appartient à tous les guerriers qui sont nés dans Ilios, et surtout à moi." (Chant 6, page 83). C'est une scène pleine de tendresse et de douceur représentant un couple uni entourant leur fils de leur amour.

L'Iliade, c'est aussi une épopée tragique au sens premier du terme : le destin de ces héros est scellé par les dieux dès le début.

L'Iliade d'Homère
Achille traînant le corps d'Hector. Déroulé du lécythe. Peintre de Diosphos. Athènes,
vers 490 av. J.-C. - Musée du Louvre

Effectivement, les dieux se mêlent aux combats et aux destinées des mortels, avantageant l'un ou l'autre camp.
Ils manifestent aux guerriers leur soutien, directement (sur le champ de bataille en détournant les armes ou en soustrayant leur favori à leur adversaire (ainsi Aphroditè enlève Pâris dans une nuée, le sauvant de son duel avec Ménélaos au chant 3 ou Athénè truquant le duel entre Hektôr et Akhilleus en prenant les traits du frère préféré du prince troyen au chant 22) ou indirectement (Zeus envoie un songe mensonger à Agamemnôn pour le pousser à combattre au chant 2).
Contrairement aux hommes qui font la guerre, les uns pour venger l'honneur de Ménélaos, les autres pour défendre leur sol natal, les dieux apparaissent dénués de toute noblesse d'esprit ou de coeur en intervenant souvent par caprice ou amour-propre.On les voit se quereller comme des enfants capricieux, voire même s'insulter copieusement ou en venir aux mains :

"Arès, qui rompt les boucliers, attaqua, le premier, Athènè. Et il lui dit cette parole outrageante, en brandissant sa lance d'airain :
- Mouche à chien ! pourquoi pousses-tu les Dieux au combat ? Tu as une audace insatiable et un esprit toujours violent. Ne te souvient-il plus que tu as excité le Tydéide Diomèdès contre moi, et que tu as conduit sa lance et déchiré mon beau corps ? Je pense que tu vas expier tous les maux que tu m'as causés.
Il parla ainsi, et il frappa l'horrible Aigide à franges d'or qui ne craint même point la foudre de Zeus. C'est là que le sanglant Arès frappa de sa longue lance la Déesse. Et celle-ci, reculant, saisit, de sa main puissante, un rocher noir, âpre, immense, qui gisait dans la plaine, et dont les anciens hommes avaient fait la borne d'un champ. Elle en frappa le terrible Arès à la gorge et rompit ses forces." (Chant 21)
"... mais la vénérable épouse de Zeus, pleine de colère, insulta de ces paroles injurieuses Artémis qui se réjouit de ses flèches :
- Chienne hargneuse, comment oses-tu me tenir tête ? Il te sera difficile de me résister, bien que tu lances des flèches et que tu sois comme une lionne pour les femmes que Zeus te permet de tuer à ton gré. Il est plus aisé de percer, sur les montagnes, les bêtes fauves et les biches sauvages que de lutter contre plus puissant que soi. Mais si tu veux tenter le combat, viens ! et tu sauras combien ma force est supérieure à la tienne, bien que tu oses me tenir tête !
Elle parla ainsi, et saisissant d'une main les deux mains d'Artémis, de l'autre elle lui arracha le carquois des épaules, et elle l'en souffleta en riant." (Chant 21, page 279)

Quel exemple pour les hommes ! ^^
Il y a deux déesses particulièrement rancunières, revanchardes et impitoyables : il s'agit bien sûr de Hèrè et Athènè, les deux déeeses en compétition pour recevoir la "pomme de discorde" dédiée à "la plus belle" et que Paris a préféré donnerà Aphroditè ! Elles poursuivent les Troyens d'une haine inextinguible, et n'hésitent pas à désobéir à Zeus lui-même pour favoriser les Grecs...
Les émotions et les actions comme la jalousie, les complots, la trahison, la vengeance ou les rivalités , semblent poussées au paroxysme chez les dieux et peuvent se révéler tragiques pour les mortels.

Je finirai cette chronique sur l'importance du choix de la traduction.
J'avais lu, adolescente, une version abrégée, et j'avais décidé il y a deux ans de me frotter à la version intégrale. Malheureusement, j'avais abandonné ma lecture aux 2/3 du livre traduit par Paul Mazon.
Du coup, j'avais demandé conseil sur Babelio pour le choix d'une traduction qui ne soit pas indigeste :
♦ Chouchane avait eu la gentillesse de me recommander la traduction de Philippe Brunet (seuil-2010) et celle de Bardollet (collection Bouquin 1995)
♦ de son côté, Mksabir m'avait dirigée vers une traduction anglaise, celle de Chapman, en précisant que c'était la version lue par Goethe (un jour, je lirai cette traduction, un jour !^^)
Malheureusement, j'ai manqué de temps pour me procurer l'une des traductions conseillées (mais je relirai L'Iliade dans l'une de ses versions et reviendrai donner mon ressenti !) et j'ai donc lu celle de Leconte de Lisle. Cette version-là peut surprendre car les noms des héros ne sont pas modernisés et il faut, je pense, avoir une certaine connaissance du monde grec antique pour s'adapter à la lecture, mais une fois habituée, j'ai lu le texte d'une traite et je lui ai trouvé un certain rythme poétique non dénué de charme...

 Pour conclure, l'Iliade est un poème de la guerre, de l'amour et de la vie offrant un portrait idéalisé du guerrier, qui, malgré ses faiblesses toutes humaines et ses erreurs, réussit finalement à transcender sa souffrance pour respecter son idéal. Le texte offre beaucoup de moments de bravoure, mais il sait nous toucher profondément en abordant des thèmes universels comme l'amour et la douleur de la mort. Certaines scènes sont véritablement poignantes et atteignent des paroxysmes d'émotion avec l'annonce de la mort de Patroklos à Akhilleus, la mort d'Hektôr dont le corps est indignement outragé par son vainqueur sous les yeux des Troyens horrifiés, les funérailles de Patroklos, les supplications de Priamos pour récupérer le corps de son fils.
Puis, toute la tension accumulée s'apaise avec les funérailles du héros troyen, permettant à son âme de rejoindre l'Hadès...
La force de L'Iliade, c'est d'avoir brosser le portrait d'hommes qui ne sont pas infaillibles, qui commettent des erreurs, mais qui se rachètent ensuite par un comportement courageux et par le renoncement...
J'avoue que j'ai toujours eu un petit faible pour Hektôr (même que j'avais écrit un poème sur lui et sur Achille, adolescente... vivivi, ne vous moquez pas ! ^^), et souhaité en relisant la version abrégée que par miracle la destinée tragique du Troyen se métamorphose à ma convenance... juste une fois... Evidemment le miracle n'a jamais eu lieu et c'est tant mieux pour l'intérêt et la force même de ce poème intemporel...

Appréciation :

note : 5 sur 5

extrait

page 9/10 :
"S'étant ainsi outragés de paroles, ils se levèrent et rompirent l'agora auprès des nefs des Akhaiens. Et le Pèléide se retira, avec le Ménoitiade et ses compagnons, vers ses tentes. Et l'Atréide lança à la mer une nef rapide, l'arma de vingt avirons, y nùt une hécatombe pour le Dieu et y conduisit lui-même Khrysèis aux belles joues. Et le chef fut le subtil Odysseus.Et comme ils naviguaient sur les routes marines, l'Atréide ordonna aux peuples de se purifier. Et ils se purifiaient tous, et ils jetaient leurs souillures dans la mer', et ils sacrifiaient à Apollôn des hécatombes choisies de taureaux et de chèvres, le long du rivage de la mer inféconde. Et l'odeur en montait vers l'Ouranos, dans un tourbillon de fumée.Et pendant qu'ils faisaient ainsi, Agamemnôn n'oubliait ni sa colère, ni la menace faite à Akhilleus."

 

page 52/53 :
"Et Arès excitait les uns, et Athènè aux yeux clairs excitait les autres, et partout allaient la Crainte et la Terreur et la furieuse et insatiable Éris, soeur et compagne d'Arès tueur d'hommes, et qui, d'abord, est faible, et qui, les pieds sur la terre, porte bientôt sa tête dans l'Ouranos. Et elle s'avançait à travers la foule, éveillant la haine et multipliant les gémissements des hommes.

Et quand ils se furent rencontrés, ils mêlèrent leurs boucliers, leurs piques et la force des hommes aux cuirasses d'airain ; et les boucliers bombés se heurtèrent, et un vaste tumulte retentit. Et on entendait les cris de victoire et les hurlements des hommes qui renversaient ou étaient renversés, et le sang inondait la terre. Comme des fleuves, gonflés par l'hiver, tombent du haut des montagnes et mêlent leurs eaux furieuses dans une vallée qu'ils creusent profondément, et dont un berger entend de loin le fracas, de même le tumulte des hommes confondus roulait."

 

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6 commentaires:

  1. Magnifique :)
    On sent que cette épopée te touche en tout cas. J'avais hésité à m'inscrire à cette LC mais avais jugé qu'il ne me restait pas assez de temps pour participer et être dans les temps.
    Ton avis en tout cas m'a donné clairement l'envie d'explorer à nouveau cette histoire puissante et comme toi, même si j'aime également le personnage d'Achille, je suis profondément touchée par le destin tragique d'Hector ... Et j'ai peur qu'en relisant cette histoire, je ragaillardisse ma haine des dieux qui prennent partie, et du comportement outrageant d'Achille vis à vis de la dépouille d'Hector ... C'est un acte que je n'ai jamais compris ... Mais bon peut-être qu'une relecture si longtemps après laisserait des points de suspension à d"défaut d'interrogation ...
    En tout cas merci pour ce billet instructif !

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  2. j'ai les deux livres dans ma PAL, L'Odyssée et L'Iliade. J'avais commencé plus jeune mais l'écriture m'avait vraiment déconcerté. J'aimerais beaucoup réessayer vu que je suis un peu plus ageé mais j'ai toujours cette appréhension ! En tout cas ta chronique me donne envie de retenter l'aventure (et Hector est aussi mon chouchou ^^) 

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  3. Et bien, quelle chronique !! :) Je vous qu'on a lu la même traduction, et que toutes les 2 on a du s'adapter aux traductions des noms.
    En tous les cas, j'ai été ravie de redécouvrir cette oeuvre dans son intégralité, et je me réjouis de lire L'odyssée par la suite !

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  4. Silly,
    Merci beaucoup pour ton commentaire ! Moi aussi, je trouve le comportement des dieux extrêmement agaçant et celui indigne d'Achille me fait toujours frémir d'horreur... Mais en lisant le texte intégral, on ressent l'amour profond qu'il éprouvait pour son compagnon Patrocle (une scène également émouvante du poème est celle où Achille, au chant 23, rêve de Patrocle, juste après sa mort, qui lui demande que leurs cendres soient mêlées quand il mourra à son tour, et il se réveille au moment de l'enlacer). Je pense que la réaction outrageante d'Achille à l'égard d'Hector est motivée de manière aussi passionnelle parce que l'amour d'Achille et de Patrocle va au-delà de l'amour fraternel... Enfin, c'est juste mon ressenti...

    Alison,
    Je pense que le choix de la traduction est vraiment déterminant pour le plaisir (ou le déplaisir) que l'on éprouvera à la lecture. Personnellement, celle de Mazon m'avait vraiment rebutée... Héhéhé, il est vrai que le personnage d'Hector est plus humain que les autres, enfin, c'est ainsi que je le ressens... D'ailleurs au contraire d'Achille ou d'Enée, il n'a pas de père ou mère immortel(le) !!

    Nelcie,
    Moi aussi, je suis heureuse de continuer avec L'Odyssée. En tout cas, je te remercie d'avoir organisé cette LC, car sans elle, je n'aurais sûrement pas eu le courage de me replonger dans l'Iliade, et cela aurait été bien dommage car cette lecture m'a profondément touchée !

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  5. Voilà qui ravive mes souvenirs d'étudiante en lettres classiques !! J'aime beaucoup ta présentation d'Homère et des dialectes. Il serait temps que je relise ce monument de littérature moi aussi ! Merci de ta participation :)

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  6. Merci de ton passage, Myrtille ! Cette lecture a été l'occasion d'une redécouverte plus qu'enthousiasmante de L'Iliade, et je compte approfondir le sujet en lisant d'autres traductions... enfin pour plus tard...

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