mardi 10 décembre 2013

Tsawayak d'Iris Ferreira‏

Tsawayak d'Iris Ferreira‏

Merci à

Livraddict

et à

aelhonnia

pour ce partenariat !

 

Fiche détaillée

Auteur > Iris Ferreira
Editeur > Aelhonnia
Genre > Science-fiction, fantasy, post-apocalyptique
Date de parution > 2013
Format > ePub
Poids du fichier > 1201 Kb (612 pages)

auteur

Iris Ferreira est née le 4 janvier 1992 à Château-Thierry. Elle a écrit La révolution du Pape, publié en 2006 aux éditions Le Manuscrit. Elle est actuellement étudiante en troisième année de médecine. Ses principaux loisirs, outre l’écriture, sont l’athlétisme, la randonnée, la lecture et l’étude de la langue chinoise.

quatrieme de couverture

Près de quatre millénaires après la Grande Catastrophe qui a failli détruire l'humanité, le peuple Vanar subit l'oppression de leurs voisins du Nord, les Belzak. Un adolescent Vanar, Erol Solavar, se constitue esclave pour sauver sa mère. Il est transféré dans le camp de travail d'Edsvek, dans le Grand Nord. L'un des médecins de l'unité de recherche scientifique du camp, Eysul Salveth, le prend sous sa protection. A Deyak, la petite ville de montagne où vit Eysul, Erol découvre le Culte de l'Ours, et rencontre Esriel, une adolescente rebelle qui devient son premier amour. Pendant ce temps, le roi Ijdur Seyezin et son plus grand général, Valayeth, mènent une terrible répression contre des insurgés Vanar de la Grande Forêt Orientale ; une autre guerre est déclarée, peu de temps après,  contre une région Belzak dissidente.

première phrase

"C'est le premier jour de l'été de l'an 3952 après la Grande Catastrophe, le début des moissons et mon treizième anniversaire."

avis personnel

La 4ème de couverture m'avait donné très envie de découvrir cet univers, mais je dois avouer que si la lecture fut plaisante, elle n'en reste pas moins décevante.

L'histoire se déroule dans un monde futuriste, post-apocalyptique, où la civilisation est un mélange de type médiéval et moderne. Plusieurs intrigues s'entremêlent : d'un côté nous suivons les aventures d'Erol Solavar, le héros principal, de l'adolescence à l'âge mûr, et qui va progressivement s'élever dans la société Belzak, à force de détermination et de courage, sans oublier pour autant ses origines Vanar; de l'autre, nous assistons aux rébellions successives des Vanar pour se libérer du joug Belzag et des répressions qui s'ensuivent; puis la résurrection de la civilisation Vanuatl et les difficultés du pouvoir à faire accepter ses réformes progressistes et sociales.
Chaque chapitre présente le point de vue de l'un des personnages principaux, rapporté à la 1ère personne du singulier.

Tous les ingrédients étaient donc réunis pour me séduire : un univers de fantasy complet, travaillé et réfléchi par l'auteure (qui lui a même inventé une langue propre; malheureusement, la consultation du lexique est malaisée), des thèmes intéressants et universels comme l'esclavage, le progrès social, la lutte pour le pouvoir ou le fanatisme religieux, des personnages variés (dont j'ai aimé la beauté de certains noms  comme Etsel Osayeth, Valeyeth...),  un style fluide servi par une jolie plume...

Néanmoins, je suis restée comme extérieure à l'histoire et n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages, tant les événements s'enchaînent rapidement. Car malgré les quelques 600 pages du roman, on a l'impression que l'auteure ne traite qu'en surface les intrigues en allant à l'essentiel ! J'aurais aimé qu'elle prenne le temps de nous décrire en détail cet univers foisonnant (les paysages, les décors, les costumes, les traditions des différents peuples, les machinations et complots...) et de développer davantage la psychologie des personnages, qui n'est que survolée. C'est dommage, parce que certains d'entre eux auraient ainsi gagné en profondeur. Par exemple, j'aurais apprécié en apprendre davantage sur Erol Solavar, l'ancien esclave devenu général du roi Vanar, sur ses introspections, ses doutes, son positionnement moral vis-à-vis de son peuple opprimé. De même, l'auteure aurait pu davantage jouer sur l'ambivalence du comportement du roi Ijdur à l'égard de sa femme et de l'exercice du pouvoir, entaché par ses crises de paranoïa qui s'aggravent au fil du temps.
De ce fait, les personnages apparaissent un peu trop lisses et manichéens (Erol échappe parfois à ce défaut car, tout en se battant pour une cause juste, il emploie pour y parvenir des moyens condamnables !)...


En outre, je déplore quelques facilités scénaristiques pour expliquer certaines situations et qui ne font pas très crédibles à mes yeux : comme l'intervention improbable de l'adolescente Jiwal lors de la négociation entre les représentants du roi et les insurgés Vanar la faisant pencher en faveur de ces derniers (2ème partie), ou la fuite d'Erol en compagnie d'Ardal et leur mensonge pour expliquer leur échange d'uniformes (3ème partie).

Dernière réserve : la naïveté se dégageant de certaines scènes d'amour...

Pour conclure, une lecture en demi-teinte, certes agréable mais qui me laisse malheureusement sur ma faim ! Malgré les  bonnes intentions indéniables de l'auteure et la générosité de son message, je ne me suis pas immergée tout à fait dans l'histoire : il manque cette foultitude de détails réalistes qui donneraient de l'épaisseur à l'intrigue et de la profondeur aux personnages... De plus, la narration trop linéaire enlève toute émotion au texte. Pourtant, le matériau de base était très engageant. En dépit de ces réserves, je suivrai avec intérêt les autres publications d'Iris Ferreira dont la plume me paraît prometteuse...
Et pour ceux qui s'interrogeraient sur la signification du titre, le mot "Tsawayak" se traduit par guerrier en langue courante...

Je remercie Livraddict et les éditions Aelhonnia pour ce partenariat.

Appréciation :

note : 2 sur 5

extrait

page 86 :
"Brusquement, le silence s'abat sur la salle. Le roi est là.
Ijdur est un homme de grande taille, au regard froid, énigmatique. Ses cheveux noirs et bouclés encadrent un visage très pâle, aux traits durs. Si je ne savais pas qu'il avait quarante ans, j'aurais été incapable de lui donner un âge.
Eysul suit le conseil de Valayeth ; il ne présentera aucun projet. Les yeux d'Ijdur se posent sur moi à plusieurs reprises ; son regard me pétrifie. Je crois y déceler une lueur de folie meurtrière."

divers

 

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aelhonnia

 

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babelio

2 commentaires:

  1. Comme tu le dis, la Quatrième de couverture est alléchante, et tes explications de la trame et du monde donnent envie, c'est dommage qu'il y manque cette profondeur  ... Ce doit être un peu frustrant ...

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  2. Oui Sylly, c'était même terriblement frustrant... c'est vraiment dommage que l'auteure n'ait pas étalé son histoire sur plusieurs tomes, ce qui lui aurait permis d'étoffer ses personnages (le roi Ijdur avait quelque chose de fascinant...) et de développer davantage l'intrigue (j'aurais aimé par exemple entrer dans les arcanes du pouvoir et me mêler aux machinations ourdies par les différents généraux)... Mais l'auteure est très jeune, il y a donc de l'espoir pour que ses prochaines histoires gagnent en profondeur !

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