lundi 29 septembre 2014

Dans l'oeil du cyclone de Robert Kirkman & Charlie Adlard - Walking dead, tome 07

Dans l'oeil du cyclone de Robert Kirkman & Charlie Adlard - Walking dead, tome 07

fiche

 Scenario > Robert Kirkman
Dessin > Charlie Adlard
Trames et niveaux de gris > Cliff Rathburn
Editeur > Delcourt
Série > Walking Dead
Genre > Comics, Horreur
Date de parution > 2007 pour l'édition originale, 2009 pour la présente édition
Titre original > The Calm before
Nombre de planches > 132
Traduction > de l'américain par Edmond Tourriol

 auteur

 

Robert Kirkman   
Robert Kirkman est un jeune mais prolifique auteur. Il se fait connaître avec la série Battle Pope qu’il publie lui-même au sein de la structure éditoriale qu’il a créé, Funk-O-Tron. Il est repéré par Image Comics qui publie BRIT et Invincible. Les films de George Romero lui inspirent différents scénarii de comics basés sur des histoires de zombies, dont The Walking Dead. Il puise dans ses souvenirs de jeunesse pour le scénario de sa série Invincible. Les aventures de ces superhéros adolescents sont un immense succès et deviennent l’un des fleurons de l’éditeur Image Comics.
Texte et photo © Delcourt
Site de l'auteur -

Charlie Adlard

 

Né en 1966 à Shrewsbury (Angleterre), Charlie Adlard part dans le Kent pour étudier aux Beaux-Arts de Maidstone. Après un bref passage à Londres pour devenir une rock star, il rentre chez lui pour se remettre au dessin, domaine dans lequel il sera très vite remarqué. Il dessine pour de nombreux éditeurs : Mars Attack et X-Files chez Topps, X-Men Hellfire Club, Storms et Muties chez Marvel, Batman/Scarface, Green Arrow/Lantern, Batman and Superman chez DC, The Walking Dead chez Image,… En janvier 2009, c’est aux Éditions Soleil que paraît sa première collaboration avec un scénariste français, Mathieu Missoffe, en dessinant le cinquième one shot de la collection «Terres Secrètes», Corpus hermeticum : Le Souffle du Wendigo.
Texte et photo © Soleil 
site du dessinateur -

quatrieme de couverture

 LE MONDE TEL QUE NOUS LE CONNAISSONS
A DISPARU.
DEFINITIVEMENT 

Rick et ses compagnons ont pu échapper aux griffes du Gouverneur, le leader psychopathe de la communauté de Woodbury, située aux environs du pénitencier. Un calme relatif semble être retombé sur la petite communauté et, comme un signe d'apaisement, Rick et Lori se préparent à accueillir un heureux événement. Les liens se renforcent, les tensions s'apaisent, la vigilance baisse... C'est le moment que choisit l'horreur pour frapper à nouveau !

Œuvre fondatrice du genre en bande dessinée, Walking Dead s'impose par sa qualité d'écriture et son attention portée aux relations entre les personnages de cette incroyable aventure humaine. En effet, au-delà des scènes où apparaît la menace des morts-vivants, les auteurs nous entraînent dans un récit où la survie est l'affaire de tous les instants, et où la moindre erreur peut s'avérer fatale...

avis personnel

 Deux mois se sont passés depuis la fuite de Woodbury.
Les habitants de la prison se préparent à la naissance du bébé de Lori, imminente, et à une contre-attaque du Gouverneur !
Une expédition est menée pour trouver des vivres, voire des armes afin de résister à un assaut de la communauté de Woodbury ; des séances de tir sont organisées.

Malgré la menace qui pèse sur le groupe, la tension redescend, et ce tome apporte une bienheureuse bouffée d'oxygène. On voit les membres du groupe dans leur vie quotidienne : jardiner, jouer au basket, bavarder à bâtons rompus, se vanner, vivre tout simplement... ce sont ces scènes-là que je préfère, celles mettant l'accent sur la psychologie des personnages. On s'attache de plus en plus à eux (mais est-ce bien raisonnable ?!?). On a en outre la chance d'assister à une cérémonie de mariage, les mariés vêtus de leur plus beaux uniformes de prisonniers !!

Nous en oublierions presque que l'histoire s'inscrit toujours dans le cadre d'un monde post-apocalyptique, précaire et dangereux, or, ce monde sait se rappeler cruellement aux protagonistes et aux lecteurs : le groupe est attaqué lors de leur expédition, Carole commet un acte éminemment traumatisant lorsqu'elle confie ses états d'âme à sa nouvelle amie, Dale est mordu par un zombie (c'est d'ailleurs la 1ère fois que quelqu'un survit à la morsure d'un mort-vivant), Andrea, meilleure tireuse du groupe, néglige ses recommandations de prudence!

Finalement, à vivre trop longtemps à l'abri de la prison, les rescapés en ont oublié leur vulnérabilité et le danger alentour toujours présent :

Cette foutue prison m'a coûté un pied. On s'est caché derrière le grillage trop longtemps... A voir dehors sans y être pour autant... Sans vivre à côté des rôdeurs... Et au bout d'un moment, tu oublies ce que c'est... Tu vois juste à quel point ils sont lents... Tu oublies combien ils sont dangereux... Et à quel point c'est facile pour l'un d'entre eux de t'avoir. J'avais complètement oublié comment c'était dehors. Ca a failli me tuer.
(Dale, page 93)

Les scènes de bonheur alternent donc avec les scènes d'horreur, et si l'action est moins présente, le lecteur n'en éprouve nul ennui, captivé par les événements, heureux ou malheureux, qui s'enchaînent. L'aspect humain des survivants n'en ressort que davantage, renforcé par les touches d'humour qui parsèment le récit en dépit des épreuves qu'ils traversent. A la joie d'une naissance succède la peur de perdre un proche en des séquences pleines de réalisme et d'émotion :

Mais putain, c'est quoi, ton problème ? Tu es vieux, nom de Dieu ! Tu es lent ! Tu es faible ! merde ! Qu'est-ce qui t'est passé par la tête ?! Tu n'es pas un héros. Tu n'as rien à prouver !  Tu es un vieillard inutile et pathétique ! Inutile ! Pathétique !
(Andréa à Dale, angoissée à l'idée de le perdre, page 82)

Tandis que Karl, heureux de la naissance de sa petite soeur, livre ce qu'il ressent vraiment à ses parents :

Elle a de la chance. Elle se dira que tout est normal. Elle ne saura jamais que tout va de travers... ou comment c'était avant. Elle n'aura pas peur tout le temps.
(Karl, page 83)

Par ailleurs, après l'horreur du tome précédent, nous sommes rassurés ici sur le sens des valeurs encore bien ancrées dans certains personnages, comme par exemple la réaction horrifiée d'Andrea lorsqu'elle est obligée de tuer un sbires du Gouverneur pour défendre les membres de son groupe :

Andrea : Je lui avais dit de ne pas bouger, hein ? Je lui avais dit de ne pas bouger ! Je ne voulais pas le tuer... ni l'autre. Ils allaient nous tuer. Je n'avais pas le choix. Je devais...
Tyreese : Ca va, ma grande. Tu n'as rien fait de mal. Tu m'entends, Andrea ? Tu as fait ce qu'il fallait.
(page 55)

Pour conclure, un tome de transition nous offrant un moment de répit bienvenu avant la tourmente suggérée par la dernière page. Les personnages gagnent encore en profondeur, les rendant furieusement attachants, même si l'on craint constamment pour leur longévité !

Bilan de ce tome :
3 morts dont 1 membre du groupe

 

Différences entre comics/série (attention, spoiler

♦ dans la série, c'est Rick, Carl et Michonne qui partent à la recherche de munitions, et ce faisant, ils retrouvent Morgan embuscqué dans une maison, rendu fou par la mort de son fils Duane
♦ dans la série, Lori meurt lors de son accouchement suite à la césarienne pratiquée sur elle par Maggie
♦ dans la série, c'est Carol qui est censée aider Lori à accoucher (alors que dans le comics, il s'agit d'Alice) ; pour ce faire, elle s'exerce à une césarienne sur une femelle zombie, mais elle est séparée de Lori lors de l'intrusion dans la prison de morts-vivants provoquée par le taulard Andrew (qui s'est enfui de la prison dans le comics)
♦ dans la série, Carol ne se suicide pas en se faisant sciemment bouffer par un zombie, mais cet épisode du comics a été exploitée dans la saison 4 avec le personnage de Lizzie, qui se trouve une "amie" zombie
♦ dans la série, le groupe de Rick ne trouve pas la réserve d'armes du Gouverneur
♦ dans la série, Dale est mort à la ferme d'Hershel, c'est donc ce dernier qui se fait amputer la jambe après une morsure de zombie et qui survit
♦ Andrea dans la série ne vit pas dans la prison mais à Woodbury (elle a été séparée de son groupe après l'attaque de la ferme)
♦ dans la série, Tyreese non plus ne fait pas parti du groupe de la prison dont il a été chassé par Rick avec les siens ; il a trouvé refuge à Woodbury
♦ dans le comics, Alice se sert d'un zombie pour faire des recherches et tenter de trouver un remède ; dans la série, c'est le personnage de Milton Mamet (spécifique à la série), scientifique travaillant à Woodbury sous les ordres du Gouverneur, qui tente des expériences avec les zombies mais pour prouver qu'ils ont gardé une conscience humaine !

 

Appréciation :

note : 5 sur 5

Mes autres avis sur la saga : tome 1 ♦ tome 2tome 3 ♦ tome 4tome 5tome 6 ♦ tome 7 ♦ tome 8tome 9 ♦  tome 10tome 11tome 12 ♦ tome 13 ♦ tome 14 ♦ tome 15tome 16 ♦  tome 17 ♦ tome 18

extrait

Dans l'oeil du cyclone de Robert Kirkman & Charlie Adlard - Walking dead, tome 07    Dans l'oeil du cyclone de Robert Kirkman & Charlie Adlard - Walking dead, tome 07

divers

 

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samedi 20 septembre 2014

Vengeance de Robert Kirkman & Charlie Adlard - Walking dead, tome 06

Vengeance de Robert Kirkman & Charlie Adlard - Walking dead, tome 06

fiche

 Scenario > Robert Kirkman
Dessin > Charlie Adlard
Trames et niveaux de gris > Cliff Rathburn
Editeur > Delcourt
Série > Walking Dead
Genre > Comics, Horreur
Date de parution > 2007 pour l'édition originale, 2008 pour la présente édition
Titre original > This Sorrowful Life
Nombre de planches > 132
Traduction > de l'américain par Edmond Tourriol

 auteur

 

Robert Kirkman   
Robert Kirkman est un jeune mais prolifique auteur. Il se fait connaître avec la série Battle Pope qu’il publie lui-même au sein de la structure éditoriale qu’il a créé, Funk-O-Tron. Il est repéré par Image Comics qui publie BRIT et Invincible. Les films de George Romero lui inspirent différents scénarii de comics basés sur des histoires de zombies, dont The Walking Dead. Il puise dans ses souvenirs de jeunesse pour le scénario de sa série Invincible. Les aventures de ces superhéros adolescents sont un immense succès et deviennent l’un des fleurons de l’éditeur Image Comics.
Texte et photo © Delcourt
Site de l'auteur -

Charlie Adlard

 

Né en 1966 à Shrewsbury (Angleterre), Charlie Adlard part dans le Kent pour étudier aux Beaux-Arts de Maidstone. Après un bref passage à Londres pour devenir une rock star, il rentre chez lui pour se remettre au dessin, domaine dans lequel il sera très vite remarqué. Il dessine pour de nombreux éditeurs : Mars Attack et X-Files chez Topps, X-Men Hellfire Club, Storms et Muties chez Marvel, Batman/Scarface, Green Arrow/Lantern, Batman and Superman chez DC, The Walking Dead chez Image,… En janvier 2009, c’est aux Éditions Soleil que paraît sa première collaboration avec un scénariste français, Mathieu Missoffe, en dessinant le cinquième one shot de la collection «Terres Secrètes», Corpus hermeticum : Le Souffle du Wendigo.
Texte et photo © Soleil 
site du dessinateur -

quatrieme de couverture

 LE MONDE TEL QUE NOUS LE CONNAISSONS
A DISPARU.
DEFINITIVEMENT 

Rick, Michonne et Glenn sont désormais captifs du Gouverneur, leader charismatique de la petite communauté de Woodbury. Et chaque heure qui passe les éloigne un peu plus de la certitude de revoir leurs proches, restés à l'abri, derrière les grilles du pénitencier. Mutilés et terrorisés, les prisonniers découvrent la personnalité déséquilibrée de leur tortionnaire, adepte de jeux du cirque d'un genre nouveau...

Œuvre fondatrice du genre en bande dessinée, Walking Dead s'impose par sa qualité d'écriture et son attention portée aux relations entre les personnages de cette incroyable aventure humaine. En effet, au-delà des scènes où apparaît la menace des morts-vivants, les auteurs nous entraînent dans un récit où la survie est l'affaire de tous les instants, et où la moindre erreur peut s'avérer fatale...

avis personnel

 Je pensais que l'on avait atteint le summum de l'horreur horrifique dans le tome 5, eh bien je me trompais lourdement, même que je me mettais douloureusement la cuiller le doigt dans l'oeil, aïe aïe aïe... ouille !

... la plupart des gens ne font attention à rien. Ils traversent la vie en ne pensant qu'à leurs petites affaires, sans même remarquer le monde qui les entoure.
(Rick, page 26)

Or donc, dans le tome précédent, nous avions laissé Rick, Glenn et Michonne en fort méchante posture à Woodbury, entre les mains du détraqué Gouverneur.
Alors que Rick se fait soigner à l'infirmerie par le Dr Stevens et son assistante Alice, qui semblent les seuls à réprouver la politique de leur chef, Michonne a accepté l'étrange marché de celui-ci de descendre dans l'arène pour un combat arrangé. Evidemment, rien ne se passe comme l'avait prévu le Gouverneur, et Michonne est à nouveau enfermée pour être passée à tabac.

Vous êtes un poison...un fléau pire que les morts ! Vos jeux du cirque...des gens meurent pour vous distraire ! Vous êtes des animaux !
(Rick, page 124)


C'est alors que Martinez, un des hommes de main de Philip, écoeuré des agissements de son chef, retourne sa veste en proposant aux prisonniers de les aider à s'évader. Michonne choisit de rester sur place pour, devinons-nous, régler ses comptes, tandis que Rick et Glenn s'enfuient en compagnie de Martinez, Alice et du Dr Stevens.
Pour leur plus grande stupeur (et celle du lecteur), ils constatent à leur arrivée que les zombies ont à nouveau envahi l'espace à l'intérieur des grilles. Que s'est-il donc passé ? Où sont passés les survivants (s'il en reste !) ?

Comme le titre l'indique, le fil rouge de cet opus porte sur la vengeance, celle que Michonne exerce avec sauvagerie sur le Gouverneur.
Je dois avouer que j'ai dû détourner les yeux plusieurs fois avant de pouvoir reprendre ma lecture tant les scènes de torture sont choquantes (et peut-être un peu racoleuses ?) !

Que ce soit du côté de Woodbury comme celui de la prison, l'amer constat se confirme : la société a finalement cédé facilement à la barbarie (et le scénariste peut-être à une violence un peu trop gratuite ?).
Même Rick avoue ne plus différencier la ligne entre le bien et le mal,  pire même, il avoue pouvoir s'affranchir sciemment de ses cas de conscience :

Lori : Tu as fait le bon choix. Tu n'as pas à le regretter.
Rick: Mais ce n'est pas de ça que je parle. Tuer Martinez... j'en ai rien eu à foutre. Et je m'en fous encore. Mais ça m'a fait prendre conscience de mon détachement. Je tuerais tout le monde ici si je pensais que ça pouvait te mettre à l'abri... Je les connais, ces gens... Je les aime bien... mais je sais que je suis capable de les sacrifier.  J'en ai vu mourir tellement... Je n'ai presque plus aucun lien avec eux... Je pourrais tuer n'importe lequel, n'importe quand, pour de bonnes raisons. Parfois, je me prends à les classer... A me demander qui je préfère... De qui j'ai besoin... Au cas où il se passerait un truc et que j'aurais à choisir. Est-ce que ça me rend mauvais ? C'est pas ça, le mal ?
(page 135)

Si bien qu'Hershel s'interroge sur le rapport métaphorique entre ce monde apocalyptique et celui qu'ils ont connu : cette épidémie de zombies n'est-elle pas l'exact reflet de l'état de leur ancien monde malade ?

Hershel : Ce n’est plus la raison qui gouverne le monde, n’est-ce pas ?
Lori : Est-ce que ça l’a jamais été ?
Hershel : Non. On se leurrait jusqu’à ce qu’il arrive quelque chose de si énorme que ça nous a fait réaliser la folie de notre monde.
(page 128)

Bref, ce tome 6 est particulièrement désespérant sur la nature humaine, et une pointe de lassitude commence à se faire sentir concernant la surenchère constante d'actes toujours plus inhumains, avec l'impression de tourner un peu en rond...
Espérons que la tension redescende un peu au prochain tome...

Bilan de ce tome :
4 morts dont 1 membre du groupe
Alice, l'assistante médicale, intègre le groupe

Différences entre comics/série (attention, spoiler

♦ dans la série, Glenn est torturé et révèle l'emplacement de la prison pour éviter à Maggie de subir le même sort
♦ dans la série, Glenn et Maggie sont délivrés par Rick, Oscar, Daryl et Michonne qui ne torture pas le Gouverneur mais "se contente" de tuer sa fille zombie sous ses yeux et de lui crever un oeil ; c'est l'intervention d'Andrea, amoureuse du Gouverneur qui met fin au face-à-face meurtrier
♦ dans la série, Martinez n'aide pas le groupe de Rick à s'échapper, et ne les trahit donc pas, mais il y a une similitude avec la fuite de Merle, bras-droit du Gouverneur qui intègre la prison (cependant, contrairement à Martinez dans le comics, Merle n'a pas comme mission d'infiltrer les lieux, bien que le téléspectateur ait des doutes sur sa sincérité)
♦ Alice est spécifique au comics, et le Dr Stevens est une femme dans la série qui ne cherche pas à quitter la communauté de Woodbury
♦ Tyreese, dans la série et à ce stade de l'histoire, ne fait toujours pas parti du groupe de Rick, mais a trouvé refuge à Woodbury en compagnie de sa soeur Sasha (qui est un personnage spécifique à la série)
♦ dans la série, Martinez n'est pas tué par Rick mais par le Gouverneur, longtemps après l'assaut de la prison
♦ dans la série, Otis meurt à la saison 2, lors de son expédition au dispensaire avec Shane, qui l'abat pour échapper aux rôdeurs

Appréciation :

note : 3 sur 5

Mes autres avis sur la saga : tome 1 ♦ tome 2tome 3 ♦ tome 4 ♦ tome 5 ♦ tome 6 ♦ tome 7tome 8tome 9 ♦  tome 10tome 11tome 12 ♦ tome 13 ♦ tome 14 ♦ tome 15tome 16 ♦  tome 17 ♦ tome 18

extrait

Vengeance de Robert Kirkman & Charlie Adlard - Walking dead, tome 06    Vengeance de Robert Kirkman & Charlie Adlard - Walking dead, tome 06

divers

 

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vendredi 19 septembre 2014

Et toujours ces ombres sur le fleuve de Nathalie de Broc

Et toujours ces ombres sur le fleuve de Nathalie de Broc

 Merci à
babelio

et aux éditions  

presses de la cité

pour ce partenariat !

Fiche détaillée

Auteur > Nathalie de Broc
Editeur > Presses de la Cité
Collection > Terres de France
Genre > Roman historique
Date de parution > 2014
Nombre de pages > 255

auteur
(sources : site de l'auteur)

Nathalie de BrocBretonne de coeur, Nathalie de Broc habite Quimper depuis une quinzaine d’années.
Journaliste indépendante, elle a collaboré à RFO, France Inter et France 3 Ouest, avant d’être depuis septembre 2012 animatrice d’une émission hebdomadaire « de Bric et de Broc », sur France Bleu Breizh Izel, où elle reçoit les confidences des grands noms bretons, écrivains, artistes, chefs d’entreprises…
Depuis Le Patriarche du Bélon, son premier roman paru en 2004, elle a publié sept autres romans aux Presse de la Cité.
Elle a également reçu le Prix de l’association des Ecrivains Bretons pour son roman « La tête en arrière » paru aux éditions Diabase.
Nathalie de Broc est lauréate de la 5e édition du Prix du roman de la SLAB (Société Littéraire et Artistique de La Baule) pour sa trilogie (Loin de la rivière - La rivière retrouvée - L'adieu à la rivière) parue entre 2008 et 2011.
site de l'auteur -

quatrieme de couverture

Lucile court. Sur les pavés de Nantes.
Elle court pour oublier ce qu'elle vient de voir. L'innommable. Jamais elle ne parviendra à effacer le souvenir des siens jetés nus dans la Loire en cette année de Terreur 1793. Pas plus qu'elle n'oubliera l'homme qui a présidé au destin funeste de ses parents et de son frère Théo. Un seul but désormais pour la petite orpheline : assouvir sa vengeance.
A quel prix...?

première phrase

"La foule semble grossie de dizaines de nouvelles têtes, toutes grimaçantes, gargouilles éructantes, riant gras."

avis personnel

 Tout d'abord, je remercie Pierre Krause de Babelio et Mathilde des éditions Presses de la cité pour l'envoi de ce roman (accompagné d'un très joli marque-page) !
Comme certains commencent à le savoir, je suis fan de la Révolution française, et ce livre, retraçant un épisode très peu connu (et surtout très peu glorieux) de cette période troublée, à savoir les noyades de Nantes, ne pouvait qu'attiser mon intérêt.

Le livre s'ouvre donc sur un matin de décembre 1793, sur la grève de Chantenay, où une foule vociférante est venue assister à l'exécution par noyade de centaines de prisonniers, femmes et enfants compris, parmi lesquels se trouvent le comte de Neyrac, sa femme Clotilde et son jeune fils Théo. Noyée dans la bousculade (sans jeu de mot douteux), Lucile, la fille aînée âgée de 12 ans, est le témoin impuissant et horrifié de cette exécution.
Mais un visage s'est imprimé opiniâtrement dans sa mémoire : celui du bourreau, le chevalier de Préville, qu'elle se jure de tuer pour apaiser les mânes de ses disparus, désormais "ombres sur le fleuve"...
Croyant trouver assistance auprès des anciens métayers du comte, et surtout de leur fils Petit Jean qui a été le compagnon privilégié de ses jeux d'enfant, elle se heurte à un refus qui l'oblige à se réfugier dans la demeure familiale saccagée, jusqu'à ce qu'une fouille en règle du chevalier de Préville et de ses sbires l'en déloge.
Sans appui, sans argent, Lucile ne voit d'autre recours pour survivre que s'acoquiner, déguisé en garçon, à une bande de tire-goussets du même âge qu'elle, sévissant dans le quartier du port.
Quatre années passent sans qu'elle n'ait réussi à retrouver la trace du chevalier... jusqu'à ce qu'une rencontre fortuite, et inquiétante, ne lui offre une nouvelle perspective...

Et toujours ces ombres sur le fleuve de Nathalie de Broc
Les noyades de Nantes en 1793, peinture de Joseph Aubert, 1882.

Je dois avouer que j'ai été complètement happée par cette histoire, et que je n'ai pas réussi à lâcher le livre avant la fin. L'auteure nous restitue avec maîtrise le décor de cette époque, avec ses quartiers pauvres ou riches, ses costumes, son contexte mouvementé, l'animation du port ou des rues nantaises, ses odeurs, bref le dépaysement est au-rendez-vous.
Ajoutez à cela une très jolie plume, empreinte de l'élégance de ce XVIIIème siècle des Lettres , et vous comprendrez mon plaisir de lectrice !
Malgré tout, je ne peux m'empêcher de ressentir une certaine frustration au sortir de ma lecture.
En effet, j'aurais aimé que Nathalie de Broc développe davantage l'intrigue et la psychologie des personnages, car en 255 pages, on a parfois l'impression de survoler l'histoire, si bien que certains ressorts nous paraissent assez artificiels, voire invraisemblables. Ainsi, j'ai eu du mal à croire en la séquestration de Lucile par Madame Flavie, surtout sur une durée aussi longue, d'autant que l'auteure ne nous fournira jamais aucune information sur les motivations de cette femme interlope. D'autres clés de l'intrigue restent également floues : telles que les relations entre Mme Flavie (toujours elle !^^) et un autre personnages important...

Par moment, j'ai trouvé que l'auteure cédait à certaines facilités narratives pour expliquer certains événements, comme l'incendie du théâtre ou le rebondissement lié à la vengeance de Lucile.
D'ailleurs, Lucile qui est un personnage extrêmement attachant au demeurant, est, dans son malheur, infiniment chanceuse, car elle arrive toujours à se tirer des mauvais pas sans aucun dommage (ou presque !)... On a l'impression d'avoir déjà vu ailleurs les épreuves qui la touchent (le travestissement en garçon, l'épisode du bordel, la "cour des miracles"...), non pas que ces scènes m'aient ennuyée, bien au contraire, mais j'aurais aimé qu'elles soient plus approfondis justement !

Concernant Louis-Amédée de Préville, c'est un personnage que j'ai beaucoup aimé, mystérieux à souhait (même si j'ai deviné rapidement son implication réelle dans certains épisodes), mais comme pour les autres, ses desseins restent inexpliqués, nous laissant sur notre faim...

Pour conclure, une lecture à la fois révoltante et palpitante d'une période fort troublée de notre Histoire, mais qui a malheureusement passé trop vite ! Les mésaventures de l'héroïne sont touchantes, néanmoins j'aurais aimé que l'auteure détaille davantage certains passages pour donner plus d'épaisseur à l'intrigue et de profondeur aux personnages, et qu'elle joue davantage sur l'ambivalence des relations entre la jeune infortunée et son bourreau !

En tout cas, je remercie Babelio et les éditions Presses de la cité pour cette délicieuse découverte !

Appréciation :

note : 3 sur 5

extrait

  On bouge. Lucile ne sourit plus. Son regard s'est fixé sur une ombre que cache involontairement Madame Flavie. Une ombre que son esprit n'a pas reconnue, mais son corps s'en est chargé. Ses tremblements, le froid intérieur l'ont renseignée.
Il est là.
Chevalier de Préville est dans la salle. Celui que Lucile cherche depuis quatre années est là. Par une ironie sournoise du sort. Les souvenirs remontent aussi violents que l'était le phrasé d'Almería tout à l'heure. Lucile porte à nouveau la main à sa cuisse mais cette fois elle est près d'en extraire son arme. Régler maintenant ce qui la tient debout depuis quatre années. En finir avec lui. Pourquoi attendre, et surtout comment ? Elle a douze ans, perdue dans la foule d'autrefois. Les cris et les rires d'aujourd'hui se superposent à ceux d'hier. Il a tourné le dos, comme il le fit ce jour-là, le jour de la mort de l'autre Lucile. Madame Flavie est en grande conversation avec lui, ils se sont discrètement écartés du flot et comme ce jour-là encore, il se retourne : même catogan noué de noir, chemise plus raffinée que celle d'antan, le front s'est biffé de quelques traits plus profonds, le regard n'est plus inquiet, au contraire affiche la certitude des contents de soi, proche du mépris. Préville semble à la recherche de quelqu'un, hoche la tête. Tout recommencera donc toujours. La haine noie Lucile. Elle y englobe ces deux-là, ne doute pas un instant que, complices, ils n'oeuvrent de concert à sa perte.
(page 182-183)

divers

La pourpre et l'or - Murena T1 - de Dufaux et Delaby

Ma 35ème participation au challenge de Lynnae - évocation de Jean-Baptiste Carrier et des noyades de Nantes

Challenge "On rêvait Révolution" organisé par Dakness Turns Me On

Challenge "On rêvait Révolution" organisé par Darkness Turns Me On - (2/16)

presses de la cité

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jeudi 18 septembre 2014

[Expo] Star War Identities

[Expo] Star War Identities

J'étais allée à cette expo en compagnie de ma soeur, mon fils et mon neveu fin avril, et j'avais complètement oublié d'en parler dans un billet, malgré les nombreuses photos que j'avais prises de cet événement !

Bref, initialement prévue jusqu'au 30 juin à la Cité du cinéma à St Denis, et devant son succès, l'exposition a été prolongée jusqu'au 5 octobre 2014 ; elle débarquera le 5 novembre 2014 à Lyon.

 
A noter, que la réservation des billets sur le net majore le prix de 3 euros ! 
 
Une fois arrivés sur les lieux (d'ailleurs, au sortir du métro, la Cité du cinéma est très mal indiquée ; encore heureux que ma soeur avait le GPS sur son téléphone sinon on y serait encore à chercher notre chemin !), la file d'attente est assez longue avant de pouvoir commencer la visite interactive. Mais une fois munis de notre bracelet interactif et de notre oreillette (qui nous sert d'audio-guide et nous permet d'avoir accès aux mini-documentaires sur la saga), nous pouvons nous lancer à l'assaut des 10 salles qui retracent le parcours des Skywalker, de leur enfance à l'âge adulte.
 
La 1ère salle nous invite à choisir l'origine ethnique de notre avatar : wookie, nautolan, humaine, mon calamari, zabrak, ewok, kel dor, twi'lek, gungan, kaminoan, togruta...
Nous avons également un 1er aperçu sur différents costumes célèbres :

Boba Feet
Boba Fett

Stormtrooper
Stormtrooper

C3PO
C-3PO

R2D2
R2-D2

[Pardon pour la mauvaise qualité des photos, mais elles ont été prises avec mon téléphone portable complètement obsolète et tout pourri, et parfois, l'éclat du flash vient gâcher l'image, mais vu l'affluence, je n'avais pas trop le temps d'ajuster le cadrage !]


L'expo, orientée sur l'origine et l'évolution des personnages, est présentée de manière ludique et instructive. Plus de 200 objets (costumes, maquettes, croquis...) sont présentés, et les écrans tactiles nous aident à enrichir notre avatar ou à en apprendre davantage sur la mythologie de Star Wars.
 

story board
Story board

story board
Story board

 

croquis du Faucon Millenium
croquis du Faucon Millenium

 

modèles réduit du Faucon Millenium

Modèle réduit du Faucon Millenium

 
 
Les lumières éclairant les salles, hautement symboliques (bleue pour souligner la Force, rouge pour le Côté obscur, et les néons qui rappellent les sabres-laser), contribuent à nous plonger dans l'ambiance galactique !
 
Comme dit plus haut, l'expo met davantage l'accent sur la construction de l'identité d'un être, déterminée par l'entourage, les origines, les choix ou les valeurs, que sur la robotique, ce qui sert de fil rouge aux 30 questions auxquelles nous sommes invitées à répondre pour créer notre personnage.
 
Quelle est notre planète d'origine ?
Quel métier exerçons-nous ? Militaire ?  Commerçant ? Chasseur de primes ? Musicien ? Politicien ?
De quel mentor nous réclamons-nous ? Maître Yoda ? Han Solo ? le Comte Dooku ? Dark Maul ? Padmé Amidala ? Leia Organa ? etc etc
 
En vrac, quelques photos prises dans les différentes salles :
 
Costumes :

Dud Bolt
Dud Bolt

Homme des sables
Homme des sables

Jawa
Jawa

Maître Yoda
Maître Yoda

Pilote de l'Alliance Rebelle
Pilote de l'Alliance Rebelle

Chewbacca
Chewbacca

Princesse Leia
Princesse Leia

Lando Calrissian
Lando Calrissian

Anakin Skywalker
Anakin Skywalker

Dark Maul
Dark Maul

Plo Koon
Plo Koon

Kit Fisto
Kit Fisto

Padmé Amidala
Padmé Amidala

Princesse Leia
Princesse Leia dans sa tenue d'esclave

 

Accessoires :

air speeder
Speeder d'Anakin



 

Han Solo
Han Solo dans la carbonite

 

casques
Casques de soldats rebelles

 

Dessins conceptuels :

Ashla
Jar Jar Binks

Jaba
Dessin humoristique sur Jabba le Hutt

Ashla
Ashla

Affiche
Affiche de la Guerre des Clones

Luke Skywalker
Luke Skywalker

croquis du Faucon Millenium
Poste de tir du Faucon Millenium

 

 

Modèles réduits :

  

village jawa
Village Jawa

vaisseau de l'empire galactique
Chimaera et navette ST-321

vaisseau de l'empire galactique
Transport blindé tout-terrain

Peintures de production :

Shmi Skywalker
Shmi Skywalker

Luke Skywalker
Arrivée de Luke Skywalker sur Dagobah

L'Alliance Rebelle
L'Alliance Rebelle

La Cité des Nuages
La Cité des Nuages

La Cité des Nuages
Princesse Leia et Chewbacca dans la Cité des Nuages

La Cité des Nuages
Han Solo, Pricesse Leia et Chewbacca sur Bespin, la Cité des Nuages

La Cité des Nuages
La trahison de Lando

 Le clou du spectacle se trouve évidemment dans la dernière salle, où se joue le destin de notre avatar et où l'on retrouve différents jedis et siths grandeur nature, avec le méchant le plus charismatique de toute l'histoire du cinéma qui trône, impérial, à la sortie, et franchement ça fait quelque chose (même si la photo est toute "pourrite") :

Dark Vador
Dark Vador

Et ultime question, l'insidieux Palpatine/Dark Sidious nous invite à le rejoindre...

Palpatine

Alors, vous laisserez-vous tenter par le Côté Obscur ?

Avant de quitter l'expo, on peut projeter sur l'un des murs le résultat de notre aventure interactive :

Parthe
Mon avatar finalisé

avatar
Et celui de mes fils, neveu, soeur...

Et à mon retour chezz moi, un mail m'attendait, retraçant l'histoire de mon avatar :

[Expo] Star War Identities

Bilan : excellent moment passé au milieu de tous ces objets qui ont servi à tourner la saga Star Wars...  En outre, l'idée de l'interactivité ajoute un côté grisant à la (re-)découverte de cet univers !

Seul bémol, la boutique de produits dérivés dont l'intérêt est inexistant, en plus de tarifs prohibitifs... Snif, j'aurais bien aimé repartir avec un objet Star Wars...

Pour finir, je m'adresse aux retardataires : oyez, oyez, héros starwasiens,  il vous reste une session de rattrapage jusqu'au 5 octobre. Passée cette date, il vous faudra vous envoler jusqu'à Lyon !