Auteur > Sarah Mc Carty
Editeur > Harlequin
Collection > Spicy
Genre > érotisme, romance
Date de parution > 2008 dans l'édition originale, 2012 dans la présente édition
Titre original > Sam’s Creed
Format > ePub
Poids du fichier > 694 Ko (233 pages)
Traduction > de l'américain par Evelyne Jouve
Aventurière dans l’âme, Sarah McCarty s’est découvert un goût pour l’écriture lors de ses nombreux voyages : sur une île du bout du monde, dans un palais romain ou au cœur d’une forêt tropicale, les merveilles qui l’entouraient ont éveillé son imagination et lui ont donné envie d’inventer ses propres histoires. Ce qu’elle fit avec talent, d’une écriture sensuelle et romanesque récompensée par le prix du meilleur auteur 2009 de la RT Books Review.
"Les Hell's Eight". Huit hommes revenus de l'enfer, débordant d'une énergie sauvage, et prêts à tout pour défendre leurs valeurs...
Alors qu'elle a quitté ses terres et sa famille pour échapper au terrible bandit auquel on veut la marier de force, Bella est arrêtée dans sa fuite par un cavalier solitaire, Sam McGregor. Un membre des Hell's Eight, précédé par sa réputation de tireur infaillible et d'amant extraordinaire. D'où son trouble lorsqu'il décide, malgré ses protestations, de rester auprès d'elle afin de la protéger des nombreux périls qui la guettent. Un trouble qui ne fera qu'augmenter au fil des jours, et surtout, des nuits. Car cet homme terriblement viril éveille en elle d'étranges sensations, des envies sensuelles et pressantes, venues du fond des âges, contre lesquelles elle ne peut absolument pas lutter. Alors, mue par le désir irrépressible de devenir une femme entre ses bras, elle finit par le supplier de lui enseigner les secrets du plaisir...
"1858, Texas. Sam en avait plus qu'assez de tous ces cadavres."
Cela faisait longtemps que je n'avais pas participé au rendez-vous coquin de Stephie, aussi c'est avec plaisir que j'ai choisi de déloger de ma PAL une romance se déroulant dans l'Ouest (américain) sauvage... très très sauvage (enfin, c'est que je croyais... espérais !). Oui, car j'aime beaucoup les western, spaghetti ou pas, et naïvement, j'escomptais retrouver dans ce livre des personnages hauts-en-couleur, anti-héros misogynes et mal rasés, cyniques et individualistes, prompts à dégainer ainsi que des femmes pas forcément fréquentables, fumant le cigare et n'hésitant pas à descendre quelques verres de whisky ! Un truc bien rugueux quoi ! En sus, s'il y avait eu un soupçon d'érotisme saupoudré entre ces pages, je n'aurais pas boudé mon plaisir... Seulement voilà, je ne m'attendais pas à découvrir des scènes de sexe aussi ubuesques, s'enchaînant sans aucun temps mort !
Mais ne mettons pas la charrue avant les boeufs... ni l'orgasme avant les préliminaires - d'autant que d'orgasme, il n'y en eu pas pour moi, pas même littéraire, surtout pas littéraire mais vous vous en doutiez sûrement !
Encore une précision avant de commencer : j'ai découvert après ma lecture que j'avais lu le tome 2 croyant lire le tome 1, mais vu qu'il est paru avant le tome 1 (vous me suivez ? ^^), mon erreur est compréhensible, et dans votre mansuétude, vous me la pardonnerez...
Or donc, l'histoire relate la cavale d'Isabella Monteja, une jeune aristocrate espagnole qui tente d'échapper au cruel bandit Tejela. En effet, celui-ci veut l'obliger à se marier avec lui afin de capter son ranch et sa fortune.
Elle est découverte en bien fâcheuse posture (pas encore compromettante, mais nous n'en sommes qu'au début de l'histoire) par le Texas Ranger Sam McGregor, l'indomptable tireur d'élite des Hell's Eight (et pas seulement d'élite si vous voyez ce que je veux dire ! enfin, non, vous ne pouvez pas encore voir car nous n'en sommes toujours qu'au début de l'histoire) et son chien Kell...
Or donc, le beau cow-boy décide, malgré une mission urgente, de s'encombrer de l'adorable damoiselle en détresse pour la mettre en lieu sûr à San Antonio. Pensez, elle ressemble à un chat sauvage, aussi bien pour le physique que pour le caractère, ce qui l'excite éveille son intérêt, car jusqu'ici aucune femme n'avait osé lui tenir tête. Ajoutez à cela que l'innocente enfant n'a qu'une idée en tête : perdre son pucelage en sa compagnie et connaître au moins une fois le plaisir avant de tomber entre les sales paluches de l'autre affreux ! Franchement, quel homme pourrait résister à si ensorcelante proposition ?... d'autant que la tendre enfant souhaite connaître TOUS les plaisirs qu'il pourra lui donner, et quand je dis "tous", c'est bien "tous"... Mais ne mettons pas la charrue avant les boeufs... ni l'orgasme avant les préliminaires... Ah, saperlipopette de saperlipopette, je me répète n'est-il pas ?, mais ça n'est pas grave car, ainsi, je suis au diapason avec le livre ! oui, oui, vous allez bientôt comprendre...
Pour pimenter le tout, Bella et Sam doivent traverser le territoire de Tejela... ce qui n'est vraiment pas évident car ils ne pensent qu'à baiser, ce qui leur fait parfois baisser la garde (mais pas l'érection de Sam, ouf... le pucelage de Bella n'a qu'à bien se tenir ! ^^) et donc, on a le droit à une alternance frénétique de scènes de coups de feu et de coups de b... scènes intimes... oups, désolée j'ai failli être vulgaire, et je mens un peu car Sam préfère utiliser ses doigts ou sa langue plutôt que son colt (enfin, là c'est une image parce qu'il utilise quand même souvent son vrai colt contre les affreux méchants !)... mais vous allez bientôt comprendre...
Alors comment dire ? Si le début est assez prenant, avec des descriptions immersives, rapidement la vacuité de l'histoire rattrape le lecteur, dès la page 22 en fait (et je suis gentille) ! Donc, très vite ça dérape. Remarquez, pour un roman érotique, mieux vaut que ça dérape à un moment, hein ! Sauf qu'ici ça dérape scénaristiquement, car l'intrigue et le développement des personnages sont sacrifiés au service de dialogues répétitifs d'une rare indigence, entre la donzelle qui dit "merci" à tout propos - et surtout hors - et le cow-boy plein d'affirmations arrogantes de dominateur qui s'ignore, ainsi qu'au service de scènes sexuelles plus invraisemblables les unes que les autres ; les dialogues sont complètement inadaptés à la situation et au contexte, trop modernes pour sonner juste. En outre, il y a une surenchère dans l'humour, et cette joute verbale incessante devient extrêmement lassante pour le lecteur, car elle continue durant les scènes intimes (qui sont nombreuses et laborieuses - oui, Sam est le Luky Luke de la gâchette kékette ! ^^)...
Concernant les scènes de sexe, il y en a presque autant à cheval (ahahaha, ça vous intrigue, hein ? mais vous allez bientôt comprendre...) que sur la terre ferme. Et franchement, Isabella n'a pas le temps de s'ennuyer, car entre les assauts de son indomptable ranger, elle doit également subir ceux des bandits envoyés par Tejela pour la reprendre... Et il faut croire que le défouraillage de quelques ennemis stimule la libido, car Bella et Sam ne peuvent s'empêcher de se sauter ensuite dessus, malgré les cadavres à proximité...
Quant aux relations sexuelles à cheval (là, je sens que j'éveille à nouveau votre intérêt), exactement comme le sujet a éveillé celui d'Isabella qui demande naïvement à son initiateur :
"Est-il possible d'avoir des rapports sexuels à cheval ?" (chouette, c'est exactement la question que se posent mes lecteurs médusés et moi-même tout aussi médusée !)
Si vous saviez...ah si vous saviez...
Donc, à la question, je réponds oui, et dans toutes les positions ( possibles et imaginables, mais surtout inimaginables !)
Avant d'approfondir ma réponse, je dois vous confesser que lors de ces passages, et ce d'une manière totalement indécente, me venait l'air d'un générique d'une série très connue des années 70-80, se déroulant dans l'Ouest américain...
Si je fredonne :
Ta da da da, da da dadada... ta da da da, da da da... dada... dadada... etc etc etc...
... vous avez reconnu ?
Et en cliquant sur le lecteur ci-dessous ?
Honte sur moi...
Je demande pardon à Charles Ingalls, aux familles des pionniers, toussa, toussa...
Mais on va dire que c'était comme une sorte de réflexe de défense, pour tenter de préserver mon innocence malmenée...
Donc pour en revenir à cette fameuse première scène sexuelle à cheval, il faut que vous la remettiez dans le contexte.
Rappelez-vous, Bella et Sam sont en territoire ennemi, sous la menace constante d'être pris pour cible par les tueurs lancés à leur trousse...
Ils sont sur un cheval en mouvement...
Vous visualisez ?
Bella n'a pas encore perdu son pucelage...
Quand tout à coup, "deux grandes mains se refermèrent sur [sa] taille. (...) Elle tomba dans le vide l'espace d'une seconde, puis elle sentit qu'on la soulevait et ses fesses entrèrent en contact avec les cuisses dures de Sam..."
Car l'indomptable Sam est pris de l'envie soudaine de lui faire, comme dans la chanson de Frigide Bardot, "l'amour avec deux d....", enfin vous voyez quoi !
Et je vous rappelle qu'ils peuvent être surpris à tout instant par les bandits... d'autant que la scène s'étale sur plus de 12 pages... il faut dire qu'ils bavardent beaucoup pendant le tripotage... genre "J'ai l'impression que vous appréciez le païen qui est en moi" (et accessoirement, le doigt du païen qui est en elle) ou "Un homme moins contrariant que moi vous aurait déjà dépucelée" (en même temps, ça me paraît difficilement réalisable à cheval ! quoique...) ou "Je suis un Texas Ranger. C'est mon devoir de protéger les gens." (bon là vous êtes sûrement un peu perdus, mais ces paroles n'avaient d'autre but que de rassurer Bella à laquelle il demandait de se pencher en arrière afin d'approfondir sa caresse intime... et ce toujours à dos de cheval bien sûr)...
Passons maintenant à la 2è scène à cheval...
Jingle !
Même contexte que précédemment.
Bella et Sam sont en territoire ennemi, toujours sous la menace d'être attaqués par les tueurs lancés à leur trousse...
Ils sont toujours sur un cheval en mouvement...
Mais cette fois, Bella est derrière Sam.
Et la pratique sexuelle est différente. Oui, l'auteure tient à varier les plaisirs pour celui plus grand encore de l'héroïne et du lecteur (ou pas !)
Or, donc, Bella s'adonne sur Sam à ... une fellation... vivivivi... à croire qu'elle est contorsionniste... ou bien de la même famille que l'inspecteur Gadget... en tout cas, elle est complètement inconsciente, car cette pratique à cheval, reconnaissez-le, est super dangereuse : un écart du canasson et couac... Buffalo Bill se transforme en Calamity Jane....
Rassurez-vous, le héros garda intacte sa virilité (dont il avait par ailleurs beosin plus loin pour les besoins de l'intrigue)
Nous en arrivons maintenant à la 3è et dernière scène à cheval...
McCarty nous offre une nouvelle pratique...
Vous devinez laquelle, n'est-ce pas ?
Je vous donne un indice: ça commence par "so" et ça finit par "mie" avec une note de musique intercalée entre les deux...
Eh oui, elle a osé, c'est même à ça qu'on la reconnaît...
Allez, jingle !
On aurait pu s'en douter quand Sam lui assène ces paroles : "Je ne serai pas doux comme la nuit dernière. Ce sera brutal." Oh oui, aussi brutal que le ridicule ou l'invraisemblance de la scène... Car pratiquer le sexe anal, sur un cheval en mouvement, tout en essayant d'échapper à ses poursuivants, de ne pas tomber de ladite monture ni de s'infliger une grave blessure rectale, moi j'appelle ça du sexe extrême !
Finalement, il n'y a pas que dans l'humour que l'auteure fait dans la surenchère...
Voilà, j'en termine avec ma chronique. J'ai oublié de préciser que pour sa 1ère fois (celle de son dépucelage hein !), la jeune vierge a droit à une séance SM avec pincement de tétons et fessée, ainsi qu'aux incontournables "Jouis pour moi" et étroitesse de la femme. Vous comprendrez alors ma perplexité (comme je comprends désormais celle agacée de Stephie quand elle en faisait mention dans ses propres chroniques !)
Pour faire bref, une romance érotique chez les cow-boys sans aucune subtilité, voire complètement bourrin (ouais, je sais, il est tout pourri mon jeu de mot) !
Après cette épreuve insoutenable, je pense que le visionnage d'un épisode de la Petite Maison dans la Prairie s'impose...
Ta da da da, da da dadada... ta da da da, da da da... dada... dadada... etc etc etc...
Appréciation :
Mes autres avis sur la saga : tome 1 ♦
” Il tira sur les rênes de Brise, qui secoua la tête et fit un écart en signe de protestation. La mort se moquait de ses états d'âme ; elle continuait à lui montrer sa tête hideuse jour après jour. Elle était encore là aujourd'hui, lui offrant une nouvelle démonstration du plaisir barbare que l'homme prenait à détruire ses semblables.
Les carcasses carbonisées des deux chariots étaient couchées sur le flanc, dessinant vaguement un V. Il n'en restait rien, que des squelettes noircis dans un paysage aride, habitué à calciner tout espoir.
Du haut de la colline, Sam distinguait très clairement deux cadavres. Leurs chemises formaient des taches rouge et jaune dans le soleil aveuglant. L'état de conservation des corps semblait indiquer que l'attaque avait eu lieu au crépuscule. Les nuits étaient encore fraîches en juin.Au moins, le vent ne soufflait pas de face, lui épargnant l'odeur des chairs en décomposition. Il ne la connaissait que trop. Elle était gravée dans sa mémoire depuis le jour qui avait marqué sa vie à jamais.
(page 7)
Ma 11ème participation au RV de Stephie.
Ma 16è participation au challenge d'Hedyuigirl (16/19-31)
Bon... je vais passer hein ;)
RépondreSupprimerPardonne moi mon jeu de mot tout pourri aussi, mais ta chronique et ton humour m'ont désarçonné :D Hihihihi :p
RépondreSupprimerNon sérieusement, je ne lirai probablement jamais ce livre,mais alors ton article lui je ne suis pas prête de l'oublier, j'en pleurais presque de rire :D
Alors du coup merci pour cette "chevauchée fantastique" du fou rire :D
Oups... Pas pour moi ça...! ;-)
RépondreSupprimerTrop géniale ta chronique, j'ai éclaté de rire, je ne regarderai plus Charles ingalls et Caroline de la même façon...merci pour l'éclat de rire matinal ;)
RépondreSupprimer@Stephie,
RépondreSupprimerce serait sage en effet...
@Sylly,
Je proteste : ton jeu de mot est moins pourri que le mien ; et dans ta grande générosité tu m'en as fait cadeau d'un 2è... finalement cette série érotique a été inspirante pour nous deux ! En tout cas, je suis heureuse que ma petite chronique t'ait amusée...
@Noukette,
Pourquoi, tu n'aimes pas l'équitation ?
@Cassie,
Désolée d'avoir modifié ta perception sur les Ingalls, j'ai moi-même du mal à les imaginer dans la peau de Sam et Bella... je me suis éclatée à écrire ce billet, alors ça me fait plaisir que tu aies ressenti ma bonne humeur à travers lui... Merci pour ton message !
OMG, j'ai bien ri en lisant ta chronique Parthie! A fuir de toute urgence donc xd
RépondreSupprimeroui, à fuir... sauf si tu veux te payer des bonnes barres de rire !!! les scènes sur le canasson étaient vraiment hallucinantes !
RépondreSupprimerOh mon dieu que j’ai ri ! et ça me fait penser à certaines séries de bit-lit où ils te casent des scènes de sexe n’importe où n’importe comment
RépondreSupprimerheureuse de t'avoir fait rire, Zina ! je ne connais pas le genre bit-lit, mais je pense voir ce que tu veux dire !!!
RépondreSupprimerTu as un talent indéniable pour écrire ce genre de critique XD
RépondreSupprimerPauvre Ingalls quand même =)
héhéhé, je ne sais pas si c'est du talent, mais une sorte d'éxutoire pour me venger de la torture qu'a été la lecture, indubitablement...
RépondreSupprimerC'est sûr, pauvre Ingalls, mais sans le savoir, il m'a été d'un grand recours spirituel !!!