samedi 4 avril 2015

Little Tulip de Jerome Charyn & François Boucq

Little Tulip de Jérôme Charyn & François Boucq

Little Tulip de Jerome Charyn & François Boucq

Fiche détaillée

Scenario > Jerome Charyn
Dessin > François Boucq
Couleur > François Boucq, Alexandre Boucq
Editeur > Le Lombard
Collection > Signé
Genre > BD historique, fantastique
Date de parution > 2014
Nombre de planches > 80

auteur

 

Jerome Charyn, né le 13 mai 1937 dans le Bronx à New York (États-Unis), est unJerome Charyn romancier américain primé. Ayant publié près de 50 œuvres, Charyn s’est bâti au fil du temps une réputation d’écrivain prolifique et imaginatif, abordant les thèmes de la vie américaine réelle et inventée. Michael Chabon le décrit comme étant « l’un des plus importants écrivains de la littérature américaine.”
Le New York Newsday dépeint Charyn comme « un Balzac américain contemporain » et le Los Angeles Times le décrit comme étant « d’entre tous les écrivains américains, absolument unique. »
Il fit ses études au Columbia College. Il fonda la Dutton Review et fut le rédacteur en chef de Fiction. Il a écrit près de 30 romans parmi lesquels la tétralogie de Isaac Sidel.
Pour son roman Darlin' Bill, il a reçu le prix Rosenthal de l'Académie américaine des arts et des lettres. En 1996, il fut fait officier des Arts et des Lettres par le ministre français de la Culture Philippe Douste-Blazy. Il vit à New York après avoir passé quelques années de sa vie à Paris où il a enseigné l'histoire du cinéma et les canons du roman policier à l'université américaine de Paris jusqu'en 2009.
Jerome Charyn apparaît dans un crossover : Des chrétiens et des Maures de Daniel Pennac.
photo©1weezie23

 

François BoucqBoucq, de son vrai nom François Boucq, est un auteur de bande dessinée français né à Lille le 28 novembre 1955.
Il présente des dessins au style fouillé, touffu, contrastant avec un humour basé sur l'absurde et la dérision.
Dans sa jeunesse, il se montre peu intéressé par les études, préférant le dessin et les arts martiaux. Pourtant, c'est à l'école et au lycée qu'il rencontre ses futurs scénaristes, Philippe Delan et Stéphane Deleurence. Après un passage aux Beaux-Arts, il part à Paris montrer ses dessins humoristiques au studio d'animation Pink Splash avant de retourner sur Lille. Très vite, il est embauché par Le Point (de 1974 à 1975) puis L'Expansion, Playboy, Le Matin de Paris.
En 1975, il entre dans le monde de la BD grâce à la revue Mormoil avant de travailler à Pilote (où il lance Cornets d'humour, une suite d'histoires courtes scénarisées par Delan) et Fluide glacial (où il crée Rock Mastard et, avec Christin, Les leçons du Professeur Bourremou) de 1977 à 1982 (il y dessine encore ponctuellement depuis). Il connaît ses premiers succès avec ses histoires courtes publiées dans (À suivre) et rassemblées par la suite en albums (Les Pionniers de l'aventure humainePoint de fuite pour les bravesLa pédagogie du trottoir et La dérisoire effervescence des comprimés). En parallèle, il collabore avec le romancier Jerome Charyn (La Femme du magicien [1984] et Bouche du Diable [1989]). Il a également contribué à la revue Science & Vie Junior. Il continue à pratiquer les arts martiaux et est ceinture noire 5edan de kendo. Il a dessiné également les couvertures de nombreux San-Antonio où ses dessins à l'humour décalé et aux couleurs vives font le pendant aux personnages créés par Frédéric Dard.
En 1991, il travaille pour la première fois avec Alejandro Jodorowsky (Face de Lune). Les deux hommes se retrouvent en 1999 pour Le Trésor de l'ombre et en 2001 pour la série Bouncer. Parmi les autres collaborations, notons celles avec Yves Sente (Le Janitor, 2007) et avec Alcante (Colonel Amos [série XIII Mystery], 2011)
Ne désirant pas rester figé sur un seul style, il en changera régulièrement en fonction de ses histoires et de ses collaborateurs.
photo©Selbimay

quatrieme de couverture

Emprisonné en même temps que ses parents, c'est à l'âge de sept ans que Pavel découvre l'enfer du goulag. Séparé des siens, il doit apprendre seul les règles qui régissent son univers : la violence permanente et la toute-puissance des chefs de gangs.
Avec les années, Pavel devient peu à peu un combattant redoutable.
Mais c'est son talent pour le dessin qui fera de lui une légende.

avis personnel

J'avais déjà participé à la dernière opération Priceminister La BD fait son festival, et j'avais beaucoup apprécié découvrir de nouvelles BDs par ce biais. Aussi, je n'ai pas hésité à rempiler pour cette session.

Cette fois, j'ai sélectionné Little Tulip de Boucq & Charyn, auteurs que je ne connaissais pas du tout, attirée par la couverture (j'adore les tatouages) et par le thème abordé en quatrième de couverture.

Au début, je dois avouer que j'ai été un peu déroutée par les dessins, plus rugueux que ceux auxquels je suis habituée, mais après un court délai d'adaptation, je les ai trouvés parfaitement adaptés à l'histoire effroyable qui nous est contée.

Le récit débute à New York en 1970. Nous suivons Paul, tatoueur de renom, dans son double emploi : au salon de tatouage dont il est le propriétaire, puis au commissariat où il trace des portraits robots très ressemblants. Car Paul n'est pas un portraitiste ordinaire mais plutôt visionnaire qui transforme les descriptions floues des témoins en une représentation fidèle à la réalité.

Quand je dessine, je tente de saisir l'esprit qui se trouve dans les formes qui nous entourent. C'est l'esprit qui crée les formes et, comme un miroir, les formes renvoient son image...

Malheureusement, il n'a pas senti sa future agression qui l'envoie directement à l'hôpital. Alité, il se met alors à repenser à son passé douloureux et à l'arrestation arbitraire de ses parents et de lui-même enfant, accusés d'espionnage par la police soviétique dans les année 50. Ils sont alors envoyés dans un goulag, où il est séparé de ses parents et où il accepte l'inacceptable pour l'infime chance de récolter des renseignements sur eux et pouvoir les retrouver...

On assiste à la lente descente aux enfers de Pavel (le nom russe de Paul), qui survit grâce à son talent de dessinateur, transmis par son père... Les auteurs nous dépeignent un univers sombre et cruel, parfois insoutenable, souvent sordide, où seuls les forts réussissent à s'en sortir, au prix d'une inéluctable déshumanisation...

C'est une lecture coup-de-poing, qui prend aux tripes ! Dommage qu'elle ait été gâchée par une fin traitée de manière un peu trop abrupte. Celle-ci a manqué de développement pour que la touche de fantastique s'intègre naturellement à l'intrigue et obtienne l'adhésion du lecteur... Vraiment dommage, car j'ai cru jusqu'au presque bout que cette BD serait un coup de cœur...

Je remercie Priceminister pour cette belle découverte !

Appréciation :

note : 4 sur 5

Note : 16/20

extrait

Little Tulip de Jerome Charyn & François Boucq   Little Tulip de Jerome Charyn & François Boucq

divers

 Challenge "50 états 50 billets" organisé par Sofynet

Ma 13ème participation au challenge de Sofynet - nuitée dans l'état de New York

La pourpre et l'or - Murena T1 - de Dufaux et Delaby

Ma 48ème participation au challenge de Lynnae - évocation de Sergueï Eisenstein, réalisateur russe, et des goulags

Little Tulip de Jerome Charyn & François Boucq

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jeudi 2 avril 2015

L'amour est dans le foin d'Angéla Morelli



 "- Rhaaaa, mais c'est pas vrai !"

 

Mais qu’est-ce qui lui a pris d’accepter ce plan foireux ? Et pire encore : pourquoi a-t-elle fait ce stupide pari avec ses copines ? Résultat, voilà que Louise est :

1) bloquée au fin fond de la campagne (celle avec de la vraie boue et des vraies bêtes) dans la maison d’une-amie-d’une-amie pour un long, un interminable mois de « vacances »

2) condamnée à une abstinence forcée (fichu, fichu pari ! et fichues copines !)

Pour une parisienne pure souche qui ne vit que pour son travail et ne connaît pas le sens du mot « repos », ce séjour s’annonce plutôt douloureux. Jusqu’à ce que deux spécimens locaux viennent troubler ses bonnes résolutions vertueuses. D’un côté, Joffrey, bel apiculteur au sourire canaille. De l’autre, Arnaud, artisan en charge des travaux de la grange, dont les manières rustres et la bougonnerie n’ont d’égal que le pouvoir ensorcelant de ses muscles. Et elle qui pensait se trouver à mille lieues de toute tentation...
 C'est en flânant sur le site Harlequin pour chercher une future lecture pour le rendez-vous coquin de Stephie que je suis tombée par hasard sur cette couverture acidulée et ce titre intrigant ! Enfin une jolie couverture loin de celles kitchissimes qui fleurissent habituellement dans les romances... Et puis, L'amour est dans le foin est une invitation à nous y rouler, non, dans le foin ?
En tout cas, ça m'a rappelé mon adolescence où je partais souvent avec une amie dans la maison de campagne de ses parents, perdue au fin fonds des Ardennes ; nous baguenaudions joyeusement dans les prés, où nous nous amusions à poursuivre les vaches et à nous rouler sous les barbelés pour  accéder aux prés (et accessoirement dans les bouses de vache !^^)... Mais je m'égare et revenons à nos moutons bovidés !
Or donc, comme la quatrième de couverture l'indique, l'héroïne, Louise, a décidé de se mettre au vert pour faire le point sur sa vie débridée et lui faire prendre un tournant à 180 degrés !
Au début du 1er chapitre, je dois avouer que j'ai eu un peur en comprenant qu'un tome précédent - que je n'ai pas lu - existait, et en redoutant être poursuivie par la malédiction des cowboys me faisant tout lire dans le désordre : les héros allaient-ils également faire l'amour à dos de bêtes ? le mâle alpha comprendrait-il mieux ses vaches que les femmes, à l'instar du jeune beatnik de la vidéo suivante ?
 Mais très vite, j'ai été rassurée : non seulement, l'humour qui parsème ce roman ne semble pas artificiel ni poussif, contrairement à la saga des Hell's Eight, mais l'héroïne est loin du cliché de la gourdasse sans cervelle, en dépit de sa carnation de blonde et les préjugés misogynes de l'un des deux mâles de l'histoire, le renfrogné et néanmoins très sexy Arnaud. En outre, cette suite peut sans mal se lire séparément du tome 1 sans que l'on se sente perdue...
Or donc, Louise prend de plein fouet le choc des cultures, et a du mal à s'adapter à la vie tranquille de la campagne picarde (d'ailleurs, dès que j'ai su la destination géographique, la chanson des VRP sur La Picardie s'est invitée durant ma lecture, ponctuant les moments forts) :
Bienvenue en Picardie
Des vacances toujours réussies
Venez respirer le grand air
Derrière la centrale nucléaire

Bienvenue en Picardie
La Cote d'Azur à moitié prix
Plus de place dans le camping
Il faut dormir sur le parking
Je vous conseille vivement d'écouter cette chanson, surtout le solo de xylophone qui est transcendant !
Bref, pour en revenir à Louise et ses mésaventures campagnardes, la Parisienne se sent trèèèès rapidement en manque de civilisation, en manque de sexe, mais pire que tout en manque de pollution... Et pour couronner le tout, son 1er contact avec les autochtones se fait avec un apiculteur plus que charmant, répondant au doux nom de Joffrey, et dont le physique avantageux compromet sérieusement ses bonnes et louables résolutions d'abstinence sexuelle. D'ailleurs, ses copines elles-mêmes ouvrent des paris sur le temps qu'elle mettra avant de craquer pour des galipettes dans la grange...
On sent que l'auteure aime ses personnages. Qu'ils soient principaux comme secondaires, elle en parle avec beaucoup de tendresse, même si j'aurais aimé qu'elle s'attarde davantage sur leur vécu et que la fin soit plus développée. Malgré tout, j'ai lu ce livre d'une traite et avec beaucoup de plaisir. C'était léger, drôle, rafraîchissant, et ça me donnerait presque l'envie de me mettre au vert moi aussi.
Concernant l'édition, des coquilles se sont glissées à deux endroits (page 3 et page 100), rendant la compréhension de certains mots difficiles.


Joffrey était grand, plutôt large d’épaules, et il avait un sourire à tomber par terre. Elle n’avait pas pu voir ses yeux, dissimulés derrière des lunettes de soleil, mais la ligne de sa mâchoire, qui disparaissait sous une barbe de trois jours mal entretenue, avait provoqué une faiblesse certaine dans ses genoux.
Ce n’est pas ma faute, tenta-t-elle de se persuader. C’est mon cerveau reptilien qui me joue des tours et qui me dit : « Accouple-toi, procrée, sa mâchoire a les bonnes proportions, il ne te décevra pas et te fera de beaux bébés ! »
Non, elle avait un pari à tenir. Et surtout à gagner. Elle s’était juré d’arrêter de coucher avec n’importe qui et elle espérait être suffisamment forte pour tenir bon malgré la tentation.Sauf que là, ce n’était pas n’importe qui, lui murmurait de nouveau son cerveau. C’était Joffrey. Il conduisait une espèce de Jeep. Il élevait des abeilles. C’était un aventurier de la campagne, presque Indiana Jones. Peut-être qu’il avait un fouet quelque part, dans sa grange.(page 13)
Angéla MorelliAngéla Morelli est née sur les rives verdoyantes de la Garonne, qu'elle a quittées il y a longtemps pour les brumes de la capitale. Professeur de Lettres le jour et traductrice la nuit (oui, c'est une super héroïne), elle est tombée dans la marmite de la romance en succombant, un soir d'inadvertance, au charme ténébreux de Joffrey de Peyrac. Quand elle a compris qu'elle n'épouserait jamais Rhett Butler, et en attendant de rencontrer enfin Ryan Gosling, elle a décidé d'écrire des romances dans lesquelles elle pourrait donner libre cours à son penchant pour les hommes intelligents et sexy. Elle se plaît dans le genre de la romance contemporaine urbaine dans laquelle humour et amour forment un cocktail détonant !
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