Scenario > Jerome Charyn
Dessin > François Boucq
Couleur > François Boucq, Alexandre Boucq
Editeur > Le Lombard
Collection > Signé
Genre > BD historique, fantastique
Date de parution > 2014
Nombre de planches > 80
Jerome Charyn, né le 13 mai 1937 dans le Bronx à New York (États-Unis), est un romancier américain primé. Ayant publié près de 50 œuvres, Charyn s’est bâti au fil du temps une réputation d’écrivain prolifique et imaginatif, abordant les thèmes de la vie américaine réelle et inventée. Michael Chabon le décrit comme étant « l’un des plus importants écrivains de la littérature américaine.”
Le New York Newsday dépeint Charyn comme « un Balzac américain contemporain » et le Los Angeles Times le décrit comme étant « d’entre tous les écrivains américains, absolument unique. »
Il fit ses études au Columbia College. Il fonda la Dutton Review et fut le rédacteur en chef de Fiction. Il a écrit près de 30 romans parmi lesquels la tétralogie de Isaac Sidel.
Pour son roman Darlin' Bill, il a reçu le prix Rosenthal de l'Académie américaine des arts et des lettres. En 1996, il fut fait officier des Arts et des Lettres par le ministre français de la Culture Philippe Douste-Blazy. Il vit à New York après avoir passé quelques années de sa vie à Paris où il a enseigné l'histoire du cinéma et les canons du roman policier à l'université américaine de Paris jusqu'en 2009.
Jerome Charyn apparaît dans un crossover : Des chrétiens et des Maures de Daniel Pennac.
photo©1weezie23
Boucq, de son vrai nom François Boucq, est un auteur de bande dessinée français né à Lille le 28 novembre 1955.
Il présente des dessins au style fouillé, touffu, contrastant avec un humour basé sur l'absurde et la dérision.
Dans sa jeunesse, il se montre peu intéressé par les études, préférant le dessin et les arts martiaux. Pourtant, c'est à l'école et au lycée qu'il rencontre ses futurs scénaristes, Philippe Delan et Stéphane Deleurence. Après un passage aux Beaux-Arts, il part à Paris montrer ses dessins humoristiques au studio d'animation Pink Splash avant de retourner sur Lille. Très vite, il est embauché par Le Point (de 1974 à 1975) puis L'Expansion, Playboy, Le Matin de Paris.
En 1975, il entre dans le monde de la BD grâce à la revue Mormoil avant de travailler à Pilote (où il lance Cornets d'humour, une suite d'histoires courtes scénarisées par Delan) et Fluide glacial (où il crée Rock Mastard et, avec Christin, Les leçons du Professeur Bourremou) de 1977 à 1982 (il y dessine encore ponctuellement depuis). Il connaît ses premiers succès avec ses histoires courtes publiées dans (À suivre) et rassemblées par la suite en albums (Les Pionniers de l'aventure humaine, Point de fuite pour les braves, La pédagogie du trottoir et La dérisoire effervescence des comprimés). En parallèle, il collabore avec le romancier Jerome Charyn (La Femme du magicien [1984] et Bouche du Diable [1989]). Il a également contribué à la revue Science & Vie Junior. Il continue à pratiquer les arts martiaux et est ceinture noire 5edan de kendo. Il a dessiné également les couvertures de nombreux San-Antonio où ses dessins à l'humour décalé et aux couleurs vives font le pendant aux personnages créés par Frédéric Dard.
En 1991, il travaille pour la première fois avec Alejandro Jodorowsky (Face de Lune). Les deux hommes se retrouvent en 1999 pour Le Trésor de l'ombre et en 2001 pour la série Bouncer. Parmi les autres collaborations, notons celles avec Yves Sente (Le Janitor, 2007) et avec Alcante (Colonel Amos [série XIII Mystery], 2011)
Ne désirant pas rester figé sur un seul style, il en changera régulièrement en fonction de ses histoires et de ses collaborateurs.
photo©Selbimay
Emprisonné en même temps que ses parents, c'est à l'âge de sept ans que Pavel découvre l'enfer du goulag. Séparé des siens, il doit apprendre seul les règles qui régissent son univers : la violence permanente et la toute-puissance des chefs de gangs.
Avec les années, Pavel devient peu à peu un combattant redoutable.
Mais c'est son talent pour le dessin qui fera de lui une légende.
J'avais déjà participé à la dernière opération Priceminister La BD fait son festival, et j'avais beaucoup apprécié découvrir de nouvelles BDs par ce biais. Aussi, je n'ai pas hésité à rempiler pour cette session.
Cette fois, j'ai sélectionné Little Tulip de Boucq & Charyn, auteurs que je ne connaissais pas du tout, attirée par la couverture (j'adore les tatouages) et par le thème abordé en quatrième de couverture.
Au début, je dois avouer que j'ai été un peu déroutée par les dessins, plus rugueux que ceux auxquels je suis habituée, mais après un court délai d'adaptation, je les ai trouvés parfaitement adaptés à l'histoire effroyable qui nous est contée.
Le récit débute à New York en 1970. Nous suivons Paul, tatoueur de renom, dans son double emploi : au salon de tatouage dont il est le propriétaire, puis au commissariat où il trace des portraits robots très ressemblants. Car Paul n'est pas un portraitiste ordinaire mais plutôt visionnaire qui transforme les descriptions floues des témoins en une représentation fidèle à la réalité.
”Quand je dessine, je tente de saisir l'esprit qui se trouve dans les formes qui nous entourent. C'est l'esprit qui crée les formes et, comme un miroir, les formes renvoient son image...
Malheureusement, il n'a pas senti sa future agression qui l'envoie directement à l'hôpital. Alité, il se met alors à repenser à son passé douloureux et à l'arrestation arbitraire de ses parents et de lui-même enfant, accusés d'espionnage par la police soviétique dans les année 50. Ils sont alors envoyés dans un goulag, où il est séparé de ses parents et où il accepte l'inacceptable pour l'infime chance de récolter des renseignements sur eux et pouvoir les retrouver...
On assiste à la lente descente aux enfers de Pavel (le nom russe de Paul), qui survit grâce à son talent de dessinateur, transmis par son père... Les auteurs nous dépeignent un univers sombre et cruel, parfois insoutenable, souvent sordide, où seuls les forts réussissent à s'en sortir, au prix d'une inéluctable déshumanisation...
C'est une lecture coup-de-poing, qui prend aux tripes ! Dommage qu'elle ait été gâchée par une fin traitée de manière un peu trop abrupte. Celle-ci a manqué de développement pour que la touche de fantastique s'intègre naturellement à l'intrigue et obtienne l'adhésion du lecteur... Vraiment dommage, car j'ai cru jusqu'au presque bout que cette BD serait un coup de cœur...
Je remercie Priceminister pour cette belle découverte !
Appréciation :
Note : 16/20
Ma 13ème participation au challenge de Sofynet - nuitée dans l'état de New York
Ma 48ème participation au challenge de Lynnae - évocation de Sergueï Eisenstein, réalisateur russe, et des goulags
J'aime bien les dessins perso. J'apprécie ce style graphique c'est bête que la fin ne soit pas à la hauteur surtout pour un livre aussi fort dans ces thèmes. A tester tout de même *.*
RépondreSupprimerLe style de dessin ne me plaît vraiment pas, dommage que tu aies été déçue par la fin. Me concernant je passe mon tour.
RépondreSupprimer@ Allie,
RépondreSupprimeroui, c'est vraiment dommage, surtout que l'histoire est vraiment forte et marquante !
@Missie,
si le style de dessin ne te dit rien, je m'incline mais c'est dommage car l'histoire est prenante...
Une découverte qui semble tentante ! Je note. Hop, billet ajouté ! Bon dimanche !
RépondreSupprimer@Sofynet,
RépondreSupprimeren effet, cette BD vaut le détour, ce n'est pas ce que je lis d'ordinaire mais l'histoire est captivante !