Auteur > Jane Austen
Editeur > Folio
Collection > Classique
Genre > roman, classique
Date de parution > 1813 pour l'édition originale , 2007 pour la présente édition
Préface > Pierre Goubert
Titre original > Pride and Prejudice
Nombre de pages > 467
Traduction > de l'anglais par Pierre Goubert (2007)
(sources : Evene)
Née en 1775 au sein d'une famille appartenant à la bourgeoisie provinciale, Jane Austen a utilisé la cruauté du verbe et de sa langue subtilement pendue pour décrire le mode de vie de ses contemporains à travers ce qui semble être des histoires d’amour so british. La jeune Jane grandit dans une famille de pasteurs, entourée de huit frères et soeurs. Bien que vivant modestement, George et Cassandra Austen initient leurs enfants à l'amour de la lecture et la connaissance des arts. Dès l'âge de 11 ans, Jane écrit. Son éducation ainsi que celle de sa soeur Cassandra, dont elle restera très proche jusqu'à sa mort, se fera principalement dans le domaine familial. Elle se met à l'écriture de parodies sentimentales avant de se consacrer aux romans Northanger Abbey, Raison et sentiment et Orgueil et préjugés entre 1795 et 1798. En 1801, la famille Austen s'installe à Bath et quatre ans plus tard, le père de Jane décède : l'auteur ne se mariera pas, tout comme sa soeur Cassandra, et consacrera sa vie à l'éducation de ses neveux et nièces. Raison et sentiment, Orgueil et préjugés et Mansfield Park sont publiés successivement en 1811, 1813 et 1814. Elle laisse derrière elle un roman inachevé, Sanditon, emportée par la phtisie à l'âge de 41 ans (1817). L'auteur ne connut pas le succès en son temps et ne fut redécouvert qu'à la fin du XIXe siècle. Aujourd'hui, son talent de peintre des moeurs et de la province anglaise font d'elle un des auteurs pré-victoriens les plus connus et des plus mordants.
Orgueil et préjugés (1813) est le roman le plus populaire de Jane Austen. L'histoire en est simple : Elizabeth Bennet, qui se croit dédaignée par Darcy, jeune homme riche et hautain, s'amourache d'un bel officier, Wickham. Au roman sentimental et de coup de foudre, Jane Austen substitue celui qui décrit l'évolution d'une psychologie plus complexe, où se mêlent la raison, le sentiment de gratitude, la méfiance à l'égard des " premières impressions ". L'abondance des menus événements, qui passionnent autant que de grandes aventures, fait l'un des charmes du roman britannique. Elle se combine avec la finesse d'une analyse entièrement intégrée à la description du comportement, et avec un humour discret, mais toujours présent.
"Chacun se trouvera d'accord pour reconnaître qu'un célibataire en possession d'une belle fortune doit éprouver le besoin de prendre femme."
Il y a quelques années, je ne connaissais rien de l'existence de Jane Austen ni de ses romans, jusqu'à ce que je voie à la télévision l'adaptation cinématographique de 2005 et que j'en entende souvent parler par LindsayDole, une copinaute, qui ne jurait que par l'adaptation de la BBC et par Colin Firth, l'acteur incarnant M. Darcy.
La curiosité aidant, j'avais donc acheté cette adaptation, puis, définitivement conquise, le livre ! A la 1ère lecture, j'avais adoré. A la 2è (entreprise suite aux LC lancées par BouQuiNeTTe autour de l'oeuvre de Jane Austen), j'aime toujours autant, même si je suis moins aveugle aux défauts de mes personnages préférés !
Bref, pour ceux qui ne connaîtraient pas encore l'histoire, celle-ci, vue à travers les yeux d'Elizabeth Bennet, porte sur les tentatives frénétiques de sa mère de marier avantageusement ses cinq filles.
Aussi, quand Mme Bennet apprend l'emménagement à Netherfield dans leur voisinage de M. Bingley, homme riche et attrayant, s'imagine-t'elle pouvoir caser l'une de ses filles. En effet, le jeune homme semble tomber immédiatement amoureux de l'aînée, Jane, la plus jolie et la plus douce des soeurs Bennet, mais cet amour est contrarié par l'intervention de Darcy, son meilleur ami, qui le convainc que ses sentiments ne sont pas partagés.
He was full of joy and attention
~ Volume I, Chapter XI (11)
Dans le même temps, Elizabeth est demandée en mariage par le sentencieux et obséquieux M. Collins, le cousin qui doit hériter du domaine familial à la mort de M. Bennet, selon la pratique injuste, pour les femmes, de la substitution. Contre toute attente (enfin celle de la mère et du cousin ! ), elle refuse ce mariage sans amour, poussant M. Collins à se rabattre sur sa meilleur amie, Charlotte Lucas, qui semble dans de meilleurs dispositions...
Ces différentes contrariétés sont distraites par l'arrivée d'un régiment ; elle rencontre le charmant Wickham qui l'attire irrésistiblement, d'autant qu'il nourrit les mêmes sentiments qu'elle à l'égard de l'arrogant et déplaisant M. Darcy sur lequel il se livre à quelques confidences qui finissent par ruiner sa réputation déjà peu reluisante auprès d'Elizabeth...
Néanmoins, Lizzy, à sa grande honte, va se rendre compte, que malgré cette clairvoyance qu'elle s'enorgueillit de posséder, elle n'est pas à l'abri de fâcheux préjugés...
"I think him very disagreeable"
~ Volume I, Chapter XVI (16)
O&P retrace donc une année dans la vie d'une famille de la gentry campagnarde et celle de leurs voisins, entre bals, dîners, parties de cartes, promenades et revues militaires, mais derrière ces mille et un détails d'occupations frivoles, les thèmes abordés par l'auteure sont plus profonds, et ont trait, comme dans ses autres romans, aux difficultés pour les femmes de trouver leur propre place dans cette société rigide où les hommes leur ont assigné un rôle ingrat.
Il n'y a pas de vie pour une femme en dehors du mariage, et les tentatives désespérées des parents - voire des filles elles-mêmes - que ce soit du côté des Bennet comme celui des Lucas, pour marier leurs filles peuvent nous sembler drôles (d'ailleurs, elles sont traitées comiquement dans le roman avec le personnage de Mme Bennet), mais se révèlent en réalité douloureuses et un peu pathétiques. En effet, les jeunes filles sont poussées par leur famille (ou par la pression de la société) dans des mariages malheureux afin d'échapper à la pauvreté.
Ainsi, Charlotte Lucas se résigne-t-elle à épouser le ridicule et sot M. Collins afin de ne plus être un poids pour ses parents et ses frères :
” Sans se faire une haute idée des hommes et de la vie conjugale, elle s'était toujours fixé pour but le mariage. C'était la seule ressource honorable laissée aux jeunes femmes de bonne éducation et de maigre fortune et, malgré l'incertitude du bonheur qu'il offrait, nul autre moyen plus attrayant n'existait pour elles de se préserver du besoin. Cette garantie, elle la possédait maintenant et, à l'âge de vingt-sept ans, n'ayant jamais été belle, elle se rendait parfaitement compte de sa chance. (page 163)
Or, Elizabeth adopte une position contraire aux attentes de sa mère puisqu'à deux reprises, elle refuse un parti avantageux malgré sa situation financière précaire pour seul motif qu'elle n'est pas amoureuse ! Mais ne nous y trompons pas, l'amour auquel prétend Elizabeth n'est pas un amour passionnel, non, c'est un amour raisonnable qui grandit en même temps que l'estime et la découverte progressive des qualités de l'être aimé. Elizabeth est sûrement vaccinée contre les coups de foudre par l'exemple qu'elle a sous les yeux du couple peu assorti formé par ses parents. M. Bennet fait d'ailleurs allusion aux désillusions et aux conséquences qui ont suivi son mariage rapide et imprudent avec la mère de ses filles, lorsqu'il conseille l'une de celles-ci :
” Je sais que tu ne pourrais être heureuse ni te conduire de manière respectable sans une estime sincère pour ton mari, sans admettre sa supériorité. Ta vivacité te ferait courir de grands dangers si ton partenaire ne te valait pas. Il te serait difficile d'éviter l'opprobre et l'amertume. Mon enfant, épargne-moi le chagrin de te voir dans l'incapacité de respecter la personne qui partage ta vie. Tu ne sais pas à quoi tu t'exposes. (page 424) |
Quel constat terrible et désenchanté !
"You must allow me to present this young lady to you as a very desirable partner."
~ Volume I, Chapter VI (6)
Mais l'intérêt d'O&P ne se limite pas aux nombreux problèmes soulevés par la place des femmes dans la société, car le point fort du roman se situe dans ses deux personnages principaux, Elizabeth Bennet et Fitzwilliam Darcy !
On se doute que ces deux-là finiront ensemble mais leur orgueil et leurs préjugés (d'où le titre) vont temporairement les séparer...
"Will you do me the honour of reading that letter?"
~ Volume II, Chapter XII (35)
Elizabeth Bennet est donc une jeune fille pleine de bons sens, de tact et de discernement, coincée dans le cadre restreint de la société versatile de Meryton et ses alentours, qui est un peu trop friande de commérages à son goût. Elle se fie à son jugement, qu'elle croit sûr, et porte sur les autres un regard acéré et ironique :
” Je n'aime véritablement que peu de gens et en estime moins encore. Plus je connais le monde et moins j'en suis satisfaite. Chaque jour appuie ma conviction de l'inconséquence de tous les hommes et du peu de confiance qu'on peut accorder aux apparences du mérite et du bon sens. (page 175)
Et pourtant, Elizabeth va se fourvoyer en se fiant aux apparences qui l'arrangent et aux confidences diffamatoires du sournois Wickham.
Comme on le voit, Lizzy est une héroïne imparfaite, qui ne craint pas de se contredire en condamnant très sévèrement et très injustement pour son mariage son amie Charlotte qui, selon ses propres mots, a "sacrifié tout respect d'elle-même à des intérêts matériels" (page 167) alors qu'elle comprend les motivations financières de Wickham quand il cesse de la courtiser pour une jeune fille plus riche ! (page 191)
Mais Elizabeth sait reconnaître ses erreurs en se moquant d'elle-même, ce qui fait qu'on lui pardonne très facilement ! D'autre part, c'est une jeune fille impertinente et audacieuse, qui ose défier les conventions sociales tout en respectant la bienséance, et qui ne se laisse pas intimider par des interlocuteurs au statut social supérieur, dans des scènes franchement jubilatoires.
Son courage, son esprit, son intelligence et sa gaité en font une héroïne délicieusement attachante.
Quant à Darcy, c'est le personnage masculin le plus fouillé dans l'oeuvre de Jane Austen qui a su le rendre fascinant et mystérieux. Il incarne avec morgue la dignité et l'honneur de cette caste fortunée et privilégiée de l'aristocratie terrienne ; il appartient à cette bonne société qu'Elizabeth ose défier. Son orgueil, son mépris, son arrogance le rendent déplaisant aux yeux de la communauté fréquentée par Lizzy ; son ingérence dans l'histoire d'amour entre Bingley et Jane le rend odieux aux yeux de la jeune fille qui ne lui pardonne pas d'avoir brisé les chances de bonheur de sa soeur préférée. Dans ces conditions, tout rapprochement entre ces deux-là paraît fortement compromis !
"Come, Darcy," said he, "I must have you dance."
~ Volume I, Chapter III (3)
Et c'est pour cela que j'aime autant le retournement de situation : alors que l'on voyait Darcy la plupart du temps à travers le point de vue défavorable de Lizzy, alors que l'on croyait que le titre concernait uniquement le jeune aristocrate, l'héroïne se rend compte, en même temps que le lecteur, de ses propres préjugés et de son orgueil (même si certaines de ces remarques acerbes nous avaient un peu mis sur la voie ! ).
La vérité sur ces deux personnages complexes va au-delà de "notre première impression", à l'instar des découvertes de Lizzy sur elle-même.
This formidable introduction took place
~ Volume III, Chapter II (44)
Mais l'intrigue est également servie par toute une galerie de personnages secondaires très bien travaillés et dont les actions interfèrent.
L'humour grinçant d'un M. Bennet en fait un personnage éminemment sympathique, nous faisant presque oublier qu'il a fui ses responsabilités paternelles, conduisant à l'éducation défectueuse de ses trois plus jeunes filles. Sa négligence a failli coûter la réputation à l'ensemble de ses filles. De plus, ses remarques à l'encontre de ses filles ou de sa femme sont parfois cruelles, même si elles sont drôles...
"My dear Mr. Bennet, how can you be so tiresome?"
~ Volume I, Chapter I (1)
Mme Bennet est une femme superficielle et sotte mais sa marotte à trouver des époux acceptables à ses filles, sa volubilité et les sempiternelles allusions à ses "pauvres nerfs" rendent ses interventions à la fois extrêmement comiques et agaçantes... Pour sa décharge, marier cinq filles constitue un véritable défi doublé d'une véritable malédiction, et contrairement à son mari, elle semble la seule préoccupée par le sort de ses enfants...
Les autres personnages ne sont pas moins hauts en couleur ni brossés avec beaucoup de talent qui les rend tous uniques...
Pour conclure une relecture délicieuse et jouissive. Le style pétillant, ironique et élégant de Jane Austen nous transporte dans une histoire d'amour tumultueuse magnifiquement écrite, servie par des personnages campés avec brio, des dialogues incisifs et un couple d'amoureux inoubliables...
Gave him to understand that her sentiments had undergone so material a change--
~ Volume III, Chapter XVI (58)
Appréciation :
Crédit images : C.E. Brock illustrations
” Elle put contempler alors un portrait étonnamment ressemblant de M. Darcy. Un sourire flottait sur ses lèvres qu'elle se rappela lui avoir connu quelquefois, lorsqu'il la regardait. Elle s'attarda plusieurs minutes devant ce tableau sans pouvoir en détacher les yeux, puis y retourna avant leur départ de la galerie. Mme Reynolds les informa qu'il avait été exécuté du vivant du précédent propriétaire.
Il se formait certainement en cet instant dans le coeur d'Elizabeth un sentiment plus doux à l'égard de l'original que tout ce qu'elle avait pu ressentir depuis qu'elle l'avait mieux connu. Ce que Mme Reynolds avait trouvé à dire à son avantage n'était pas de médiocre importance Quel éloge a plus de prix que celui d'un domestique intelligent ? Il était à la fois un frère, un propriétaire, un maître ; elle réfléchit au nombre des personnes dont il tenait le bonheur entre ses mains, au plaisir ou à la peine qu'il était en son pouvoir de dispenser, au bien ou au mal qu'il ne pouvait qu'être amené à faire. Tout ce dont avait plaidé la femme de charge plaidait en sa faveur. Debout devant la toile où il était représenté et d'où il fixait son regard sur elle, elle évoqua son affection avec une gratitude plus profonde que ce qu'elle avait provoqué jusque-là. (page 291)
Mrs. Reynolds informed them that it had been taken in his father's lifetime.
~ Volume III, Chapter I (43)
Lecture commune organisée par BouQuiNeTTe...
D'autres billets : BouQuiNeTTe ♦ Amanite ♦ ... ♦ ... ♦ ... ♦
Le classique du mois d'avril pour le challenge organisé par Stephie.
Oh quelle belle critique, en tout cas ta copinaute a super bon goût et est fière de t'avoir fait découvrir Mr Darcy !
RépondreSupprimerJe ne l'ai pas relu pour ma propre LC (bouh!) mais je suis aussi super fan de la série BBC avec Colin Firth :)
RépondreSupprimerTu décris bien les imperfections de Lizzie. Mais concernant sa différence d'opinion entre le mariage de Charlotte et celui de Mr. Wickham, il y a aussi le fait que Charlotte est sa meilleure amie, et qu'on a vu à l'oeuvre Mr. Collins (dans aucune des adaptations, en plus d'être complètement crétin, il est loin d'être un beau gosse^^). Mary King, personne ne la connait... si ça se trouve c'est quelqu'un de très bien (malgré ses tâches de rousseurs).
@ Link,
RépondreSupprimeret tu as entièrement raison d'être fière... car suite à éloges, je m'étais achetée l'intégrale de Jane Austen par la BBC... ^^
d'ailleurs, je la revisionne régulièrement. Et mon chéri de s'exclamer :"dis donc, tu ne l'aurais pas déjà regardé ce film ?"
et quand j'ai le livre entre les mains, le même chéri toujours de s'exclamer :"dis donc, tu ne l'aurais pas déjà lu ce livre ?" en tout cas, sans toi, je ne connaîtrais peut-être toujours pas Jane Austen, tu t'imagines ?
@BouQuiNeTTe,
tu es fan de Colin Firth ? eh bien alors, tu es pardonnée...
oui, je comprends que Lizzy soit déçue par le choix de sa meilleure amie, mais je la trouve bien amère , surtout qu'elle revient plusieurs fois à la charge d'une manière tranchante et sans appel... à croire que cette nouvelle l'a traumatisée (tu me diras, y'a de quoi !)
concernant Mary King, ça ne peut être que quelqu'un de très bien puisqu'elle échappe à l'ignoble Wickham... hihihi...
Alors déjà je suis sous le charme des illustrations que tu as choisis ou je sais c'est très superficiel ;) Très belle critique en tout cas, tout à fait d'accord avec les nombreux points que tu soulèves, il est vrai que Darcy et Lizzy sont l'un des couples sinon le plus intéressant dans l'univers de madame Austen. Et comme tu le souligne si bien, nous ne sommes pas en reste avec les personnages secondaires, j'adore ce cher Bingley ;) Et zut, en lisant ta chronique j'ai envie de revoir le film de 2005 Ps : j'aime beaucoup comme tu as aménagé ton index de livre par catégorie
RépondreSupprimerhéhéhé... j'ai eu la même réaction que toi en finissant d'écrire ma chronique : revoir l'adaptation de 2005 qui fait parti de mes films-doudou...
RépondreSupprimeren tout cas, merci beaucoup pour mon index par catégorie, cela me fait très plaisir qu'il te plaise (d'autant que j'y ai passé 2 après-midi entières !!) et contente que tu trouves les illustrations d'O&P à ton goût : j'ai mis du temps à les dénicher sur le net...
C'est vrai qu'elles sont jolies tes illustrations ^^ J'aime beaucoup aussi O&P. Mme Bennet me fait toujours bien rire. Et j'adore le personnage de Mr Bennet et sa relation avec Elizabeth que je trouve très jolie.
RépondreSupprimerJe constate qu'on a les mêmes attirances pour les persos d'O&P... Chacun est irrésistible dans son genre...
RépondreSupprimerJ'avais beaucoup aimé le livre, et comme toi pour les personnages qui sont très, très bien! Ton article est top, bravo!
RépondreSupprimerMerci beaucoup AnGee !
RépondreSupprimerJane Austen a vraiment le chic pour dresser des portraits extrêmement savoureux, même parmi les personnages secondaires... c'est vraiment à chaque livre un vrai régal pour moi...
Un de mes romans favoris :) J'adore les paradoxes que possèdent les personnages, les intrigues de petite bourgeoisie et cette façon que l'on a de pencher d'un côté ou de l'autre en faveur, malgré nous de ces fameux préjugés. On se retourne comme les personnages, on découvre en même temps qu'eux l'idiotie de ne voir que ce que l'on a envie de voir à défaut de creuser les vrais personnalités. J'adore Jane Austen et sa façon de nous faire comprendre à quel point on est faible et précoce dans nos jugements. J'ai haï Darcy et je l'ai aimé en même temps que Lizzy. J'ai eu envie de giflé à un nombre incroyable de reprise l'infâme Mme Bennet et ses nerfs qui me mettaient les nerfs ^^ Chaque personnage offre un panel d'émotions et une vision très calculée de la société, et, je pense, pas que de l'époque ^^
RépondreSupprimerTon analyse est très juste, Sylly, le lecteur est tributaire des différents point de vue, et surtout principalement de celui de Lizzy...
RépondreSupprimermdr pour Mme Bennet... c'est vrai qu'elle n'est pas très sortable en plus, j'étais parfois gênée pour Lizzy de ses remarques déplacées en société...
Bonjour Auror, Bien que votre projet soit très intéressant, je dois malheureusement décliner votre proposition, étant trop pris dans différents projets personnels. Mais j'essaierai d'écrire un article sur votre projet et de le relayer sur les réseaux sociaux. Bonne chance pour votre projet, en espérant qu'il intéresse un grand nombre d'amoureux de l'époque victorienne... Parthenia
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