dimanche 2 février 2014

Les Refuges de pierre de Jean M. Auel - Les Enfants de la terre, tome 5

Les Refuges de pierre de Jean M. Auel - Les Enfants de la terre, tome 5

Fiche détaillée

 Auteur > Jean M. Auel
Editeur > Le Grand Livre du Mois
Série > Les Enfants de la terre
Genre > roman préhistorique
Date de parution > 2002 aux USA, 2002 en France et pour la présente édition
Titre original > The Shelters of Stone
Nombre de pages > 647
Traduction > de l'américain par Jacques Martinache

auteur
(sources : Evene)

jean m auelNée en 1936 à Chicago, Jean Auel décide à l’âge de 40 ans de quitter ses fonctions dans une entreprise électronique qu’elle ne juge plus assez intéressantes. En attendant de trouver un nouvel emploi, elle se met à écrire une nouvelle dont l’héroine est une femme de la préhistoire. Jean Auel consacre alors son temps à faire des recherches sur cette époque pour laquelle elle se passionne. Ainsi naît Alya, une jeune femme de la tribu des Cro-Magnon, qui au fil de ses aventures, fait revivre tout un pan de la préhistoire.
Le premier livre de la saga, Le Clan de l’Ours des cavernes, publié en 1980, rencontre un très grand succès. A travers Ayla, figure résolument moderne, ce sont les thèmes de la différence, de la place de la femme dans la société et de la relation des hommes avec la nature qui sont abordés dans les six romans, vendus à plus de 45 millions d’exemplaires à travers le monde.
- site dédié -

quatrieme de couverture

Le long voyage d'Ayla et de Jondalar touche à son terme.  Après un long voyage épique à travers l'Europe, les deux héros de la grande saga «Les enfants de la terre»  arrivent à l'emplacement de la Neuvième Caverne, un camp de l'âge de pierre situé dans ce qu'on appellera bien plus tard le Périgord. C'est là que Jondalar retrouve la tribu qui l'a vu naître, et qui se réjouit de son retour.
L'accueil fait à l'étrangère est plus mitigé. Cette femme parle avec un accent curieux et, surtout, elle est suivie par un loup et deux chevaux sur lesquels elle exerce un pouvoir troublant. Mais, si la jeune femme étonne les Zelandonii, ceux-ci la surprennent tout autant par leur façon de vivre dans leurs confortables abris-sous-roche et par la splendeur des peintures dont ils ornent leurs grottes.
Alors qu'elle donne naissance à un enfant très attendu, la jeune femme prend conscience du rôle qu'elle est appelée à jouer dans la destinée des Zelandonii...

première phrase

 "Rassemblés sur la corniche calcaire, les Zelandonii les regardaient approcher."

avis personnel

«Et l'ennui naquit un jour de l'uniformité»...
Si je me permets de citer Houdar de la Motte, c'est un peu pour compenser le néant intersidéral de cette oeuvre dite littéraire ! Franchement, j'ai eu l'impression de tourner en rond avec ce 5è tome, voire de faire du moonwalk (mais sans la satisfaction artistique...) ! Que le temps m'a paru long !  J'avoue que j'ai lu une bonne moitié du livre en diagonale, voire j'ai carrément et à maintes reprises sauté plusieurs pages de suite tant l'intrigue et les dialogues m'ont paru creux et sans intérêt, sans compter le recyclage de passages entiers des tomes précédents... vous comprendrez donc que ce livre constitue à mes yeux une vaste escroquerie littéraire !
A chaque fois qu'Ayla rencontre de nouvelles personnes, nous avons droit à la litanie sans fin des présentations (même avec des personnages qui ne réapparaîtront jamais par la suite), aux mêmes explications sur la manière dont elle a domestiqué ses animaux, ou inventé le propulseur ou eu l'idée des pierres à feu...
De plus, Auel radote encore en de longs monologues parfaitement assommants sur les événements survenus dans les QUATRE tomes précédents... et encore... et encore... et encore... jusqu'à l'écoeurement...
Si elle ne faisait que se répéter d'un tome à l'autre, ce ne serait peut-être pas si intenable, mais elle fait dorénavant pire : elle se répète à l'intérieur même de ce tome ! Et pas une fois, pas deux fois, pas trois fois, non, des dizaines de fois... Par exemple, je n'en pouvais plus d'entendre les Zelandonii entonner le Chant de la Mère à longueur de chapitres...
J'avais envie de hurler au Monde des Esprits : mais achevez-moi, bon sang, vous voyez bien que je souffre !!
Car j'ai souffert, mes amis, par le Grand Mog-Ur oui, j'ai bien souffert... pourtant, les 200 premières pages ne m'avaient pas semblé aussi catastrophiques que ce que je craignais, mais l'illusion s'est vite dissipée, croyez-moi !

Il n' y a aucune intrigue, aucune action, aucune tension dramatique.
Les pistes intéressantes qu'Auel aurait pu exploiter ont soit été abandonnées (par exemple, le projet de troc et de négociation avec les Têtes Plates évoqué page 64) soit eu l'effet d'un pétard mouillé (page 515, plusieurs adversaires du couple ruminent leur vengeance contre lui ! et là, on se dit, chouette, on va avoir enfin un peu d'action, un peu de suspens, un peu de cri, un peu de larmes, un peu de vie, quoi ! eh bien non... page 523, ces ennemis irréductibles tentent juste de s'opposer à l'union de la soeur de Jondalar avec un sang-mêlé rien que pour les enquiquiner... oh vi, ça les enquiquine vachement, hein !!) soit pas du tout abordées (et pourtant, il y aurait eu matière à provoquer un peu d'action, un peu de suspens, un peu de cri, un peu de larmes, un peu de vie, quoi ! si Ayla avait été traitée comme une paria par les Zelandonii en raison de son passé... si le dilemme avait été posé à Jondalar entre son amour pour Ayla et sa loyauté envers son peuple... si le statut élevé de leur couple avait été véritablement remis en question... si Auel ne s'était pas contentée de faire du remplissage... ça aurait eu quand même plus de gueule, hein !)

Et que dire des personnages...
La manie d'Auel de vouloir à tout prix souligner le caractère exceptionnel de son héroïne, la perfection de son comportement en toutes circonstances ( Ayla ne commet jamais de faux pas, elle se tire toujours de situations compliquées avec panache, elle séduit tout le monde en dépit du fait qu'elle ait vécu avec des Têtes Plates qui sont pourtant considérés comme des animaux répugnants, et comme par magie, les Zelandonii oublient les préjugés que l'auteure nous a pourtant rabâchés durant les 3 derniers tomes comme profondément ancrés dans leurs mentalités... on a envie de dire : tout ça pour ça... d'autant que l'on apprend avec stupéfaction à la page 115 que Jondalar a par le passé pris la défense de son cousin au 1/4 Tête Plate... en parfaite incohérence avec les propos qu'il tient dans les volumes précédents...). Bref, Jondalar et Ayla ne sont plus que des caricatures d'eux-mêmes...

Concernant les personnages secondaires, contrairement au 1er tome, aucun n'est développé. Ils n'entrent en scène que pour souligner la perfection de l'héroïne suivant le même schéma barbant : ses interlocuteurs remarquent son accent étrange mais finalement les femmes la trouvent gentille et les hommes irrésistible...

Bref, j'ai eu l'impression de toucher le fond avec ce 5ème tome mais je suis sûre que l'auteure a réussi à trouver une pelle pour creuser encore avec le dernier tome de la saga ! Verdict dans 2 mois...

Appréciation :

note : 0 sur 5

Mes autres avis sur la saga : tome 1tome 2 ♦ tome 3 ♦ tome 4

extrait

je passe mon tour...

divers

Lecture commune : Les Enfants de la Terre, tome 1

La 5ème LC que j'organise !
D'autres billets :  ♦ Sayyadina 1ère partie2ème partie ♦ Koelia ♦ Envie de lecture

Défi "La guerre du feu"

Ma 5ème participation au défi "La Guerre du feu"

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Ma 20ème participation au challenge de Myrtille - relation aux mondes des esprits et rituels sacrés de la Préhistoire réinventés

 

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4 commentaires:

  1. Coucou,

    Quand j'ai lu ton message sur le forum disant que tu ne trouvais pas ce tome aussi catastrophique que tu ne le craignais, tu m'as surprise étant donnée que tu avais été plus dur que moi envers le tome 4. Finalement, non !

    Ton article est bien écrit, comme tout ceux que j'ai pu lire d'ailleurs.
    Il y avait effectivement de quoi faire avec ce livre mais Auel n'a pas voulu se casser la tête : le plagiat de son propre travail histoire de vendre un peu plus.
    Le projet de troc verra peut-être le jour à la fin du prochain tome, une fois qu'elle aura passé les trois quart du temps à expliquer qui sont les Têtes Plates, leurs relations avec les autres, les Zélandonii...

    Apparemment, tu comptes lire le prochain tome au alentour d'avril/mai ? Je te souhaite bon courage parce qu'à mon avis, il en faudra ! Je ne sais pas si j'aurais le courage de lire ce tome dans les mois qui suivent. J'ai eu l'impression de perdre mon temps donc il me faudra quelque temps avant de m'en remettre :D

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  2. coucou, Merci beaucoup pour ton commentaire, Envie de lecture ! "Le projet de troc verra peut-être le jour à la fin du prochain tome, une fois qu'elle aura passé les trois quart du temps à expliquer qui sont les Têtes Plates, leurs relations avec les autres, les Zélandonii..."
    hihihihi... ce tome fut une cruelle déception pour nous deux mais il a au moins l'intérêt de t'inspirer de bonnes vannes... Merci pour tes encouragements, ils ne seront pas de trop, crois-moi ! mais qui sait ? peut-être aurai-je une bonne surprise ...? ou pas... En tout cas, remets-toi bien de cette expérience traumatisante... pour ma part, j'ai été ravie de la vivre en ta compagnie...

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  3. Ah ah, c'est marrant. Comme je ne l'ai pas relu depuis cet été, mais rédigé selon mon ressenti, je n'ai pas le même avis que vous deux. Mais peut-être ne fait parce que j'ai tendance à sauter les paragraphes qui me gonflent... Le chant de la Mère? M'en rappelais même plus^^ Mais j'aime bien ce tome tout seul. C'est le seul que je relis: Ayla qui clashe Marona au débit, j'adore! Et la découverte de la grotte de Lascaux, j'adore bis. Bref, mon article par ici: http://koelire.eklablog.com/les-refuges-de-pierre-de-jean-m-auel-a106240238

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  4. oui, je pense que le fait de relire toute la saga dans la foulée lui a été fatale pour moi car tous les défauts, toutes les répétitions nous sautent aux yeux et deviennent insupportables...
    c'est vrai que la réponse pleine de dignité d'Ayla à la méchanceté gratuite de Marona est jubilatoire mais en même temps, on se demande comment Jondalar a pu tomber amoureux d'une telle mégère...
    je file lire ton avis !

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