Scenario > Alexandro Jodorowsky
Dessin > Milo Manara
Couleur > Milo Manara
Editeur > Drugstore
Série > Borgia, tome 3
Genre > Aventures historiques, Erotisme
Date de parution > 2008
Nombre de planches > 46
Traduction > Jean-Michel Boschet
(source : Evene, BdCasterman et Wikipédia)
Né en 1929, fils d'émigrants russes exilés au Chili, Alexandro Jodorowsky commence sa carrière artistique comme marionnettiste ambulant. Il part pour la France à 24 ans et intègre la compagnie Marcel Marceau. Cinq ans plus tard, il abandonne la troupe pour devenir peintre en bâtiment. Il rencontre Roland Topor et Fernando Arrabal avec qui il crée un anti-mouvement artistique, Panique, visant à dépasser le surréalisme. Puis il repart en Amérique du Sud où il reste dix ans. Là, en plus de la pantomime, il crée le théâtre d'avant-garde de Mexico, et réalise trois films dont El Topo, qui devient le film culte de la génération psychédélique. Il se lance alors dans la bande dessinée. Après L'Etranger avec Manuel Moro, il crée avec Moebius le personnage de John Difool. La série de L’Incal impose Jodorowsky comme l'un des scénaristes les plus originaux et les plus prolifiques. Auteur de plusieurs romans, essais et poèmes, il est aussi mystique. Inventeur du concept de psychomagie, il est le spécialiste incontesté du Tarot de Marseille.
- son site -
Né en 1945, Manara est d'abord venu à la bande dessinée pour des raisons alimentaires. En 1968, il finance ses études d'architecture à Venise avec ses premières planches professionnelles — des récits érotiques. Il abandonne son métier d'assistant de sculpteur et publie Genius, pour les éditions Vanio. Viennent ensuite les aventures de Jolanda, femme pirate. Mais très vite, il entame avec Le roi des singes une oeuvre personnelle, aussitôt remarquée par les éditions Casterman, pour qui il crée le personnage de Giuseppe Bergman, suivi trois ans plus tard de Jour de colère, puis de Rêver peut-être. C'est en 1987 que Hugo Pratt devient son scénariste, avec qui il publie Un été indien, et plus récemment El Gaucho. En 1990, il met en image Voyage à Tulum, puis en 1996 le de son autre maître, Fellini. C'est début 98 que paraît Revoir les étoiles, la toute dernière aventure de Giuseppe Bergman.Aujourd'hui, Milo Manara continue une production régulière d'histoires érotiques aux éditions Albin Michel (rééditées par Drugstore) mais il participe également à des projets plus originaux, comme l'illustration de portfolios divers ou encore la série Borgia avec le scénariste Alejandro Jodorowsky.
- son site -
Rome n'est plus une ville sainte, mais un chaos sans foi ni loi. La mafia Borgia, les premiers parrains de l'histoire, en sont les maîtres.
En 1494, à l'occasion d'un bal masqué donné par le pape pour fêter Pâques, Lucrèce (masquée) devient la maîtresse de son père (masqué), qui, l'ayant promise à Cesar et redoutant les fureurs jalouses de son fils, refuse de donner suite à leurs ébats une fois les masques tombés. Sur les conseils de Lucrèce, il se rabat sur Julia Farnèse qu'il délivre du couvent où il l'avait envoyée dans le premier tome !
A Florence, Savanarole continue à conspuer le pape et organise un bûcher des vanités dans lequel Botticelli lui-même porte une de ses peintures représentant "Trois nymphes tentant de sortir Eros, aussi dénudé qu'elles, du sommeil".
Peu après, semblant donner raison aux diatribes de Savanarole, la peste frappe Rome. La famille Borgia se réfugie en dehors de la Ville éternelle, Lucrèce, enceinte de son frère, auprès de son mari à Pesaro, César à Naples, et Julia accompagne le pape qui se lance dans des pélerinages à travers l'Italie.
Dans le même temps, son vieil ennemi Della Rovere intrigue auprès de Charles VIII pour le faire destituer. Mais l'âme damnée du pape, Micheletto, soudoie l'astrologue de Charles VIII afin qu'il détourne le roi du cardinal Della Rovere.
Lorsque les troupes françaises envahissent la péninsule, Alexandre VI leur oppose une armée... de putains ! Il obtient que les Etats pontificaux soient épargnés par l'armée française; mais il se voit dans l'obligation pour récupérer Julia Farnèse, que les Français ont capturée, de l'échanger contre une rançon... et contre son fils César cédé comme otage !
Bien sûr, le rusé César finit par s'échapper. De son côté, Lucrèce se fournit en poison pour se débarrasser de son encombrant et puant mari !
Le nom des Borgia, déjà chargé d'opprobre de leur vivant, continue à l'être looooooongtemps après leur mort; cela en devient même lassant tant les auteurs semblent se complaire dans une débauche d'orgies, de sexe (oui, c'est à peu près la même chose mais je voulais souligner l'omniprésence de scènes coïtales ! ^^) et de crimes crapuleux ! Rodrigo atteint ici des sommets dans l'ignominie et l'abjection ! De plus, les intrigues politiques ne sont pas suffisamment développées à mon goût, c'est dommage car il y des passages qui auraient pu relever mon intérêt pour l'histoire et contrebalancer ainsi l'ambiance assez malsaine et dérangeante de cet opus... si bien que l'on a l'impression de tourner en rond !
Seule consolation, les dessins de Manara sont toujours un régal pour les yeux et rendent d'une certaine manière hommage aux artistes italiens du Quattrocento !
Appréciation :
Mes autres avis sur la série : tome 1 ♦ tome 2 ♦ tome 4
Ma 3ème participation au challenge d'A-Little-Bit-Dramatic.
Ma 8ème participation au challenge de Lynnae.
Ce billet est ma 12è participation au challenge de Miyuki. -
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire