vendredi 31 juillet 2015

Le Lapin Blanc de Céline Mancellon - Alice Royale, tome 1

Fiche détaillée

Auteur > Céline Mancellon
Editeur > Sharon Kena
Genre > romance, bit-lit
Date de parution > 2012
Format > ePub
Poids du fichier > 3,85 Mo (116 pages)

auteur
(sources : Babelio)

Céline Mancellon  Céline Mancellon née le 31 juillet 1977, après avoir été bercée dans l'univers de L'Égypte ancienne, la Mythologie et les romans Arthuriens, elle écrit sa première nouvelle à l'âge de 10 ans, basée sur la découverte du tombeau de Ramsès II.
Au collège, sa lecture prend un tout autre tournant en découvrant les œuvres fascinantes de Stephen King à qui elle voue une admiration sans bornes.
Elle lira aussi Dracula de Bram Stoker et Frankenstein de Mary Shelley, le début d'un fabuleux déclic.
Ce n'est que bien des années plus tard, qu'elle plonge dans le monde de la Bit-Lit et de la romance paranormale.
De cela naîtra plusieurs projets.
Céline aime partir à l'aventure du mélange des genres, son style peut varier d'une œuvre à l'autre, autant de défis qu'elle aime relever.
Bit-lit, comédie romantique, dystopie, thriller... Autant de mondes qu'elle prend plaisir à visiter pour nourrir le sien.

quatrieme de couverture

Section paranormale des forces de l'ordre de Lauriennas.

Suite à un étrange e-mail, Alice Royale, enquêtrice fraîchement libérée du Centre des Êtres Clonés, se rend dans une discothèque où Humains et Vampires se côtoient. Sa nature l'a dotée de facultés psi lui permettant l'immunité contre les attaques psychiques des créatures aux dents longues. Mais à peine a-t-elle accepté la mission qu'une autre se présente à elle... et son partenariat avec l'inspecteur Villard, spécimen masculin un brin chatouilleux et susceptible, risque fort de perturber la petite vie tranquille qu'elle menait jusque-là.

première phrase

 " Était-ce une mauvaise blague ?"

avis personnel

 C'est le premier livre de bit-lit que je lis, mais le deuxième de Céline Mancellon, après Pomme d'Eden. J'avais bien aimé l'humour et la légèreté de l'auteure alliés à des thèmes intéressants, même si j'avais déploré quelque facilité narrative et un certain manque de profondeur. Alors, verdict pour celui-ci ? Eh bien, j'y retrouve  les mêmes qualités et les mêmes défauts que dans son autre roman...

Mais commençons par le commencement !

Alice Royale est une jeune clonée, "détectée au C.E.C (Centre des Êtres Clonés) comme médium sensitive, clairvoyante avec un don de précognition !" (page 6), -  rien que ça - et dont la seule raison de vivre est de servir la société des humains du mieux qu'elle peut ! Nous apprendrons d'ailleurs plus loin avec une stupéfaction révoltée que les clones sont stérilisés (ce qui donne au récit un petit côté dystopique plutôt intéressant). Les Clonés sont donc rigoureusement encadrés, éduqués par un tuteur dont la personnalité les influence (ainsi, Alice a écopé d'une tutrice très stricte, qui lui donne son goût pour les tailleurs et les chignons sévères...)

Bref, Alice, employée comme enquêtrice à la section paranormale - et décriée - des forces de l'ordre de Lauriennas, partage son bureau avec Meredith Hanson, une spécialiste humaine des vampires, et Bertrand Tompart, spécialiste tout aussi humain des métamorphes.

 Un jour, elle reçoit un e-mail étrange l'invitant à suivre le Lapin Blanc... Il s'agit en fait d'une invitation à se rendre à une discothèque tenue par deux vampires, les sulfureux et sexy jumeaux Corus et Julius Mephistom, qui ont donné le nom de Lapin Blanc à leur boîte de nuit gothique. Les deux propriétaires s'inquiètent de la disparition de leur associé, un démon appelé Sorath.

Quelques heures plus tard, Alice est tirée du lit par l'inspecteur Russell Villard qui l'entraîne sur une scène de crime où gît le cadavre d'une vampire fraîchement transformée, désormais vidée de son sang et à laquelle on a arraché le cœur ! Or, il s'avère que le corps a été retrouvé à proximité du Lapin Blanc. Ces deux affaires sont-elles liées ?

C'est ce qu'Alice va s'appliquer à démontrer, malgré l'hostilité de son nouveau partenaire Russell Villard qui ne cache pas son dégoût pour les Clonés et malgré les avances insistantes de Julius Mephistom, excité par le défi que constitue l'immunisation de la jeune femme contre le pouvoir psychique des vampires !

Et pour corser le tout, elle est obligée de faire appel aux services du démon Beleth, un Hunter particulièrement puissant possédant pas moins de quatre-vingt-cinq légions de démons, roi en sa dimension, et qui tombe également sous son charme....

J'ai beaucoup aimé l'univers décrit par Céline Mancellon : les vampires se régénèrent "dans l'acte sexuel ou dans l’absorption de sang" (page 13), les démons, sexy en diable dans leurs longs manteaux de cuir, chevauchent d'énormes motos noires (métaphore sexuelle ?^^), je regrette juste que cet univers et ses personnages ne soient pas davantage décrits ni les détails développés, ce qui nous donne parfois l'impression de survoler l'histoire.

J'ai trouvé l'héroïne très attachante : elle se montre d'une franchise parfois déroutante, mais fait preuve d'une telle inexpérience en matière sentimentale que certaines de ses réactions apparaissent totalement décalées, donnant une dimension cocasse au récit.

Et Beleth, franchement, quel démon au charme dévastateur !!! Difficile, à l'instar de l'héroïne, de rester insensible à son sex-appeal !

Concernant, les références à l'œuvre de Lewis Carroll, n'ayant pas lu le livre, je ne pourrais vous éclairer sur ce point, à part pour le prénom de l'héroïne ainsi que le nom de la discothèque, et les titres des chapitres qui reprennent des références à certaines scènes d'Alice au pays des merveilles...

Pour conclure, une lecture agréable, parfaite pour cette période estivale, mais dont le potentiel a été un peu gâché à mes yeux par le manque de détails. J'aurais aimé que l'auteure fouille davantage son univers et la psychologie des personnages pour leur donner plus d'épaisseur et de profondeur, si bien qu'en ayant lu ce livre il y a 3 semaines, je dois avouer que j'avais oublié le cliffhanger de fin en écrivant ce billet.

De plus, attention aux fautes de conjugaison : je suis tombée sur une qui m'a particulièrement fait saigner les yeux !

Appréciation :

note : 3 sur 5

extrait

 Russel garda un silence tendu pendant un peu plus de la moitié du chemin nous menant à mon appartement.
–    Vous ne les trouvez pas attirants ? dit-il, brusquement.
–    Qui donc ? Les vampires ?
L’inspecteur grogna un « oui ». Je remarquais qu’un muscle de sa mâchoire tressautait sporadiquement.
–    Je suis immunisée contre leur pouvoir attractif.
Villard s’humecta les lèvres.
–    Ce n’était pas le sens de ma question. J'aimerais savoir si, malgré votre immunité, vous les trouviez séduisants.
–    C’est difficile à dire, je n’ai jamais été attirée par un homme.
Russel respecta un peu trop brutalement, à mon goût, l'arrêt au feu rouge.
–  Vous n’avez jamais eu envie d’un… vous n’avez jamais été attirée par un homme ? Même récemment ?
Serait-ce de la déception un brin ulcéré dans la voix du policier ?

–    Définissez l’attirance selon vos propres critères Russel, c’est trop subjectif et inconnu pour moi.
Villard se racla la gorge. Décidément, dès que nous abordions l’aspect émotionnel ou relationnel, le tic nerveux de l’inspecteur surgissait instantanément.
–    Eh bien, lorsque vous trouvez une personne attrayante, que… que… vous avez envie de la voir souvent. Qu’être avec elle vous est agréable, voire même trop. Que vous avez envie de… – là, Russel agita désespérément une main dans les airs – de…
–    De… ? l’encourageais-je.
–    De la toucher… de l’embrasser.
La voix de l’inspecteur était descendue d’une octave.
–    Oh.
Le policier me jeta un regard aigu.
–    Que veut dire ce « oh » ? Oui… non ?
Je pris le temps de méditer sur l'interrogation soulevée par l'inspecteur. Peu d’hommes évoluaient dans ma sphère sociale. Du moins, statistiquement parlant, afin de me faire une idée précise sur le sujet. Je trouvais Russel séduisant, j’appréciais cet aspect d’homme viril rassurant. Et d’après Meredith, j’étais même sous le charme de son côté râleur. J’aimais être avec lui, discuter avec lui, puis si je creusais plus loin dans mes réactions lorsque nous étions ensemble, on pouvait considérer que je le trouvais attirant. Avais-je envie de l’embrasser ? Le seul baiser échangé se trouvait être celui avec Julius Mephistom. Maigre outil de comparaison... L’expérience serait comment avec Russel ?
–    Alice, ce suspense va me tuer.
–    Je suis désolée, je réfléchissais à la question.
(page 54-55)

 

divers

 Livra'deux pour pal'Addict
Ma 9ème participation, cette fois avec Bountyfrei ;


Challenge Littérature de l'Imaginaire organisé par MarieJuliet (17/24) 

Challenge "Mythologies du monde " proposé par Myrtille

Ma 31ème participation au challenge de Myrtille - thème du vampire et du démon revisité

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babelio

booknode

vendredi 3 juillet 2015

Mademoiselle S. : Lettres d'amour 1928-1930 (présenté par Jean-Yves Berthault)

Mademoiselle S. : Lettres d'amour 1928-1930 (présenté pa Jean-Yves Berthault)

 Merci à
babelio

et aux éditions  

Mademoiselle S. : Lettres d'amour 1928-1930 (présenté pa Jean-Yves Berthault)

pour ce partenariat !

Fiche détaillée

Auteur > Anonyme
Editeur > Gallimard
Genre > érotisme, épistolaire
Préface et Postface > Jean-Yves Berthault
Date de parution > 2015
Nombre de pages > 255

quatrieme de couverture

 «Il n’y a pas de phrases, si éloquentes soient-elles, qui puissent exprimer toute la passion, toute la fougue, toute la folie, que contiennent ces deux mots notre amour. Nous goûtons à de telles extases qu’on serait inhabile à les vouloir conter!»

Cette correspondance érotique des années 20, découverte par hasard par Jean-Yves Berthault, ancien ambassadeur, dévoile la folle passion d'une femme pour son jeune amant. Un trésor épistolaire écrit dans une langue recherchée, souvent crue et d’une grande modernité. L’audace des mots, la transgression, s’imposent en même temps que celles des gestes, et si Mademoiselle S. nous fait partager ses fantasmes les plus fous, elle nous révèle avant tout une magnifique et tragique histoire d’amour. 

première phrase

"Excuse-moi, chéri, si ce mot est trop court..."

avis personnel

C'est la chronique de Jérôme qui m'a donné envie de découvrir ce recueil de lettres, aussi quand, quelques jours plus tard, Babelio m'a proposé cette Masse critique privée, n'ai-je eu aucun mal à me laisser tenter...

C'est toujours un peu pernicieusement troublant de prendre connaissance d'une correspondance oubliée depuis des décennies... et plus encore quand cette correspondance touche à une sphère aussi intime. Car Simone, la mademoiselle S. de ce recueil, écrit à son tout nouvel (et tout premier) amant des lettres d'amour enfiévrées, d'une crudité parfois étonnante, relatant sans fard leurs dernières rencontres ou imaginant les prochaines, ainsi que les jeux sexuels auxquels ils pourront bien s'adonner ! Et Simone a de l'imagination, c'est le moins que l'on puisse dire !

La jeune femme est prête à tout pour garder cet amant, jusqu'aux plus folles transgressions. Progressivement, elle prend les initiatives, inversent les rôles.
Les circonstances de leur rencontre et leur situation personnelle ne nous sont livrées que parcimonieusement, mais nous apprenons que Charles est marié et qu'ils ne peuvent se rencontrer qu'en secret, parfois entre de longues phases d'absence. Simone sait leur relation fragile, aussi s'ingénie-t-elle à traquer les fantasmes de son amant pour lui offrir ces caresses qu'une femme de la bonne société de cette époque ne saurait s'abaisser à prodiguer sans passer pour une prostituée... 

Simone entre dans une sorte de cercle vicieux, si je puis dire, cherchant à repousser toujours plus loin ce besoin de frénésie sexuelle, exigeant la satisfaction de fantasmes de plus en plus extrêmes... Ses lettres, de plus en plus délirantes et impudiques, révèlent son obsession amoureuse autant que son angoisse de perdre ce jeune amant. D'ailleurs, même si nous n'avons accès qu'au point de vue de Simone, on devine Charles parfois lassé de cette relation passionnelle, de l'insistance de sa maîtresse, voire effaré par ses propres fantasmes qu'elle a percés à jour  et les exigences qu'elle émet pour les satisfaire !

Évidemment, tout le long de la lecture, on ne peut s'empêcher de s'interroger sur l'authenticité réelle des lettres. S'agit-il d'un canular littéraire ? Une femme de la bourgeoisie pouvait-elle se montrer aussi audacieuse sexuellement, mais surtout coucher par écrit des fantasmes aussi dégradants pour l'époque ?

En tout cas, le style est d'une très grande qualité, et malgré l'inconvenance folle et la précision de certains mots, aucune vulgarité n'émane du texte. Autre exploit : bien que Simone tourne en boucle sur sa passion, je n'ai jamais eu le sentiment de redites ni d'ennui à travers ces dizaines et dizaines de lettres. C'était parfois même tourné de manière délicieusement surannée !

Pour conclure, une très belle découverte d'une correspondance à l'érotisme très cru mais servi par une très belle plume ... L'histoire d'amour de Simone, qui est notre seul point de repère, est fascinante, sa rencontre avec Charles faisant naître chez elle une obsession et une passion violentes qui l'entraînent progressivement vers des transgressions de plus en plus intenses. Bizarrement, l'absence de lettres de Charles n'est pas si gênante que cela, puisque l'amant apparaît bien inconsistant comparé à Simone, comme un "auxiliaire" supplémentaire finalement... Par contre, à réserver à des lecteurs avertis !

Je remercie Babelio et Gallimard pour cette lecture surprenante !

Appréciation :

note : 4 sur 5

extrait

 Ah ! Chéri, comme je t'aime... Pourrais-tu en douter ? Tu m'as semé le vice dans le sang et je veux maintenant des étreintes farouches, à nulles autres pareilles. Je t'aime, je t'aime, je t'aime comme une bête en rut. Je veux te sentir pénétrer en mon être, décharger dans ma chair. Je veux jouir comme une brute sous tes caresses ou sous tes coups. Que m'importe ! Ce que je veux, c'est t'aimer, t'aimer, te donner du plaisir avec mon corps en fièvre qui réclame ta possession. Mon amant adoré mon petit dieu, que n'es-tu là pour calmer ce désir furieux qui monte, qui monte, qui m'emporte follement vers toi ! Vite samedi, je veux souffrir, je veux t'aimer. Je veux dévorer de baisers ta queue et ton cul que j'adore. Ma langue infatigable ira de l'un à l'autre. Je te sucerai, je te branlerai, je t'aimerai... Ah ! Charles, je deviens folle de désir, je n'en puis plus. J'ai mal dans tout mon être tendu vers toi éperdument. À ce soir mon aimé. Je t'adore. Je t'aime. Je te veux.
(page 32)

divers

Rendez-vous : le premier mardi chez Stephie c'est permis...

 Ma 19ème participation au RV de Stephie.

Mademoiselle S. : Lettres d'amour 1928-1930 (présenté pa Jean-Yves Berthault)

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Anthologie Maisons Hantées (Collectif)

Anthologie Maisons hantées (Collectif)

Merci à

Livraddict

et aux éditions Luciférines

Anthologie Maisons hantées (Collectif)

pour ce partenariat !

Fiche détaillée

 Auteurs > Floriane Soulas, Yann Isoardi, Jean-Charles Flamion, Raphaël Boudin, Quentin Foureau, Jérémy Bouquin, V.F.F. Pouget, Antoine Téchenet, Emmanuel Delporte, Mahaut Davenel, Hélène Duc, Mickaël Feugray, Vincent Tassy, David Mons, Nicolas Saintier, Bruno Pochesci
Editeur > Luciférines
Genre > nouvelles fantastiques, horreur
Illustrations > Chris Vilhelm, Stéphane Maillard Peretti, Tim & Codex Urbanus
Date de parution > 2015
Format > ePub
Poids du fichier > 1766 Ko (224 pages)

quatrieme de couverture

Qu’elles soient perdues au milieu des bois, héritées d’un grand oncle ou cachées dans la brume, les maisons hantées sont des motifs familiers de l’horreur. Depuis Le Château d’Otrante de Walpole et l’apparition du roman noir anglais au XVIIIe siècle jusqu’au slasher moderne, il est devenu impossible de passer à côté de ces lieux maudits où la réalité se distord.
En hommage à l’intarissable production littéraire et cinématographique qui se plaît à abandonner ses personnages entre des murs de plus en plus étroits, dix-sept auteurs ont proposé leurs huis-clos les plus angoissants. De hautes tours gothiques, un appartement d’étudiant, un motel d’où on ne revient pas… chaque nouvelle présente un édifice dans lequel il serait imprudent de s’aventurer très longtemps. Spectres, démons, souvenirs d’un autre temps et monstres cannibales ont un sens de l’accueil particulier… Alors, comme le disait si bien Dante : Vous qui entrez ici, abandonnez toute espérance…
Des textes inquiétants, violents, insolents, qui n’hésitent pas à s’amuser de nos peurs les plus profondes.

avis personnel

 J'ai toujours adoré les histoires de maisons hantées. Je me souviens que, durant ma jeunesse, la télévision passait souvent des films s'y déroulant, comme Amityville avec James Brolin ou La Maison du diable avec Julie Harris & Claire Bloom. J'ai même joué à des jeux sur PC portant sur ce thème : qui se souvient d'Amityville s'inspirant du même film ou de Phantasmagoria, qui foutaient bien les jetons soit dit en passant ?
Bref, tout ça pour dire que quand Livraddict a proposé un partenariat pour lire un recueil de nouvelles ayant trait à ce sujet, je me suis jetée sans aucune hésitation sur l'occasion, en espérant que le livre me procurerait les mêmes peurs de mon enfance ou mon adolescence... D'un autre côté, si j'aime lire une nouvelle de temps en temps, j'ai d'ordinaire un peu de mal pour me pencher sur un florilège entier ! Eh bien, je dois avouer que mes appréhensions ont été vaines car j'ai découvert des nouvelles diablement efficaces, et qui ont rempli leur mission première : provoquer des frissons de peur, et parfois même des sueurs froides !

Mission accomplie donc !

On aurait pu craindre que le thème de la maison hantée ne nous offre des récits redondants, mais il n'en est rien, tant les univers et la manière de les aborder sont variés, et habilement explorés. On se promène tour à tour dans une vieille maison abandonnée, un motel étrange, une ancienne maison de tolérance, un hôtel particulier sis en plein quartier chic de Paris, une ancienne gare désaffectée, un manoir perdu dans la campagne anglaise.... On suit une enquête policière, une analyse dans le cabinet d'un psychiatre, les retrouvailles entre anciens compagnons de jeux, les hallucinations sensuelles d'une jeune étudiante ou les délires supposés d'un junkie...

J'ai beaucoup aimé découvrir une activité moderne dont je n'avais jamais entendu parler : l'urbex (qui consiste à visiter des endroits interdits ou difficiles d'accès) ; et l'hommage à la chanson des Eagles m'a beaucoup plu également, d'autant qu'elle me rappelle mes cours d'anglais de terminal où on l'avait traduite et qui m'avait beaucoup impressionnée !

Je me suis donc régalée à la lecture de ces histoires à la chute parfois surprenante, même si parfois j' ai réussi à en deviner la fin, mais l'ambiance et les descriptions étaient tellement immersives que cela n'a en rien gâché mon plaisir !

Évidemment, certaines nouvelles m'ont moins touchée, voire laissée sur ma faim ou perplexe, mais sur les 17 textes proposés, il y a vraiment de quoi trouver son bonheur selon ses goûts ou ses attentes...

Par contre, concernant l'édition numérique j'aurais quelques réserves à émettre : les renvois sont difficilement consultables (il faut attendre d'arriver à la fin du texte pour les lire) et les illustrations ne sont pas mises en valeur par ce format (je serais incapable de les décrire).

Je remercie Livraddict et les éditions Luciférines  pour ce partenariat qui m'a permis de replonger dans ces jeux d'enfants consistant à se faire peur !

Nouvelles préférées : 65 de la rue Bouscarrat & 145 rue Lafayette
J'adore : Motel K, Annabelle, Kolka & Classifié
J'aime beaucoup : Jeux d'enfants & Dehors il neige

Appréciation :

note : 4 sur 5

divers

ABC de l'Imaginaire 2015

Challenge ABC 2015 Littératures de l'Imaginaire de Ptitetrolle - 5/26

 
Challenge Littérature de l'Imaginaire organisé par MarieJuliet (16/24)

 Anthologie Maisons hantées (Collectif)

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mercredi 3 juin 2015

Challenge "Destockage de PAL en duo" organisé par Zina et Licorne #mission 3

Challenge "Destockage de PAL en duo" organisé par Zina et Licorne #mission 3

Zina et Licorne ont eu l'idée enthousiasmante de nous aider à faire baisser notre PAL en organisant des petits commandos livresques.

Les forces spéciales sont composées de duos hyper-entraînés dont le nom de code est attribué par l'une des deux générales en chef.
Chaque trimestre, les missions changent et ciblent un thème bien précis.

Ordre de mission ?
Choisir dans l'équipement de son/sa coéquipier(ère) deux livres en rapport avec la cible, les finir dans le délai imparti et venir au rapport.

Rompez...

Challenge "Destockage de PAL en duo" organisé par Zina et Licorne #mission 3

Troisième mission : 
du 1er juin au 31 août 2015 !

Ordre de mission ?
UN ÉTÉ À LA PLAGE

Nom de code de l'équipe Cassie/Parthenia ? 
Les Gagneuses
 
si avec ce nom de code , on n'arrive pas au bout de notre mission, hein !

Cri de guerre / Hymne de la mort qui tue ?
Le temps d'une nano seconde, je me suis dit : "ouh là là, ça va pas être évident de trouver un hymne en rapport avec le thème de la mission"... Puis "été" m'a fait penser à "sable", "sable" à "chaud"... et donc... "chaud" à "légionnaire" bien sûr !!

 

J'ai choisi dans la PAL de Cassie :

Challenge "Destockage de PAL en duo" organisé par Zina et Licorne #mission 3  

Franchement, je ne pouvais pas louper le dernier titre qui entre pile poil dans le thème... Et c'est d'ailleurs Un été à Saint-Tropez que Cassie a lu !

Et Cassie a choisi dans la mienne :

Challenge "Destockage de PAL en duo" organisé par Zina et Licorne #mission 3   Challenge "Destockage de PAL en duo" organisé par Zina et Licorne #mission 3

Ayant lu les deux premiers tomes de la saga Elric il y a plusieurs années maintenant et ayant peur d'avoir oublié trop d'éléments, je pense que je vais choisir le 1er... Finalement, j'ai lu Elric... ^^

mardi 2 juin 2015

Le Guerrier de C.S. Pacat - Prince captif, tome 2

Le Guerrier de C.S. Pacat - Prince captif, tome 2
Auteur > C.S. Pacat
Editeur > Milady
Collection > Romans
Genre > érotisme, fantasy
Date de parution > 2013 dans l'édition originale, 2015 dans la présente édition
Titre original > Prince's Gambit
Nombre de pages > 415
Traduction > de l'anglais (Australie)  par Louise Lafon
"Les ombres s'allongeaient sous le soleil couchant lorsqu'ils arrivèrent, et l'horizon était rouge."
Alors que leurs royaumes sont sur le point d’entrer en guerre, Damen et son nouveau maître, le prince Laurent, doivent échanger les intrigues de palais contre la violence ouverte des champs de bataille. Contraint de dissimuler son identité, Damen est de plus en plus attiré par le dangereux et charismatique Laurent. Mais alors que la fragile confiance entre les deux hommes se renforce, les secrets de leurs passés risquent de leur porter un coup fatal…
Je vais peut-être vous paraître contrariante, mais alors que la plupart des lectrices qui avaient été déçues par le tome 1 ont été conquises par celui-là, moi c'est tout le contraire... Bon j'exagère un peu (beaucoup, passionnément) mais je vous explique !
A la fin du 1er tome, j'étais véritablement impatiente de connaître la suite, et ne savais pas comment j'allais tenir les 24 jours qui me séparaient de la sortie du tome 2 !! J'étais presque fébrile, hein ! Aussi, quand je l'ai enfin tenu entre les mains, je n'ai pas pu m'empêcher de le lire d'une traite jusque 3h45 du matin ! vivivivi...
Je dois donc avouer que je l'ai trouvé en deçà du 1er... Je ne sais pas si c'est lié à mon impatience... ou à mes attentes trop fortes, mais je n' ai pas retrouvé la tension qui nourrissait toute l'intrigue de L'Esclave, ni la fulgurance de certaines contre-attaques de Laurent... Évidemment, Laurent est toujours aussi machiavélique et intelligent, aussi fin stratège mais certaines de ses décisions visant à contrecarrer les desseins de son oncle m'ont paru un peu surfaites parfois, un peu faciles, en tout cas elles me semblaient s'intégrer un peu moins naturellement à l'intrigue.

Cependant, le dernier tiers du roman a complètement rattrapé ce ressenti et effacé toutes mes réserves ! Vous avez eu peur, hein ?!?
Le Guerrier de C.S. Pacat - Prince captif, tome 2
Mais reprenons depuis le commencement...
Laurent et Damen sont donc en route vers la frontière sud, accompagnés majoritairement par une troupe de mercenaires stipendiés par le régent. Vous sentez comme moi le traquenard à plein nez, hein ? Et vous avez raison. Les deux héros restent sur leurs gardes, même s'ils ne savent pas quand ni comment le Régent va frapper. Mais leur situation, au vu de leur troupe indisciplinée et inexpérimentée, semble des plus compromises, et surtout mortifères. D'autant que Damen n'a pas encore fait la preuve de sa loyauté envers le prince et que des doutes (du côté de Laurent et de ses fidèles) subsistent toujours à son égard.
Néanmoins, les compétences militaires de Damen vont se révéler déterminantes, et ses conseils judicieux, même si ces derniers se heurtent parfois aux façons plus tortueuses de Laurent. Encore heureux que le prince n'a pas laissé "[sa] chère petite brute (...) pourrir [à Arles]" (Tome 1, page 300), car Damen le sauve de la mort de bien des manières.

Nous assistons donc au rapprochement des deux ennemis héréditaires, à la confiance qui progressivement s'installe. Au désir également, mais toujours du point de vue de Damen car Laurent reste obstinément hermétique à la compréhension du lecteur... jusqu'à ce qu'il dépose momentanément les armes et son arrogance dans une scène bouleversante.

Certaines phrases prononcées dans le tome 1, certaines attitudes, prennent ici tout leur sens, Laurent et le régent s'adonnant à un combat qui ressemble au jeu d'échecs : chacun avance ses pions, en essayant d'avoir plusieurs coups d'avance sur son adversaire. Des révélations nous sont faites sur le coup d'état de Kastor, des coups de théâtres parsèment  le récit, sans qu'on les ait vu forcément venir, nous laissant même parfois un peu sonnés...

/!\Attention spoiler/!\ Je pensais que les deux questions que je me posais à la fin du tome 1 allait trouver une réponse dans ce tome- là :
♦ le régent a-t-il abusé sexuellement de son neveu enfant ?
♦ Laurent a-t-il deviné l'identité réelle de Damen ?
Eh bien, il va falloir attendre le tome 3 pour enfin connaître la vérité...
Pour la 2è question, je reste persuadée  que Laurent a deviné depuis le début l'identité de son esclave. Je me souviens parfaitement de l'air offensé qu'il a lorsque Damen lui est offert : "Laurent avait marqué un temps d'arrêt en voyant Damen, et avait blêmi comme s'il venait de recevoir une gifle ou une insulte." (Tome 1 page 31). De plus, le fait qu'il passe son temps à l'humilier, voire qu'il cherche à obtenir sa mort par le fouet laisse à penser qu'il sait. D'autant qu'il n'a pas le même comportement envers les autres esclaves akieloniens.  Et dans le tome 2, lorsque Damen est apparemment sur le point de lui révéler la vérité, Laurent le coupe sur cette phrase sibylline : "Non, je ne veux pas le savoir. Demain, tu pars. Mais tu es à moi, pour l'instant. Tu es encore mon esclave, ce soir." (page 339) Mais d'un autre côté, penser que Laurent ait pu permettre au tueur de son frère de partager ce moment intime avec lui paraît assez improbable... Bref, tout ça pour dire je n'en suis pas plus avancée qu'au début...
 
 /!\Fin du spoiler/!\

Pour conclure, en lisant les chroniques élogieuses de lectrices déçues par le tome 1 (que j'avais adoré), je m'attendais à un coup de cœur pour celui-là. Même si c'était très intéressant de les voir tenter de s'opposer à la perfidie du régent et de déjouer ses plans, je n'ai pas trouvé Laurent aussi brillant qu'à Arles, en tout cas pas dans la 1ère partie où certaines de ses ruses me semblaient un peu cousues de fil blanc. Par contre, la deuxième partie m'a paru plus excitante (et non pas à cause de la fameuse scène, hein !) mais parce que l'on voit bien comment leur cohabitation forcée a sensiblement modifié la perception qu'ils ont l'un sur l'autre et leur propre comportement : Damen commence à changer d'avis sur certaines coutumes de son peuple et certains de leurs actes barbares, Laurent se laisse aller à plus de spontanéité ce qui le rend étonnamment touchant (et mieux vaut en profiter car ces moments sont aussi rares que brefs, et il a tôt fait de ré-endosser son masque dur et cruel). Et surtout, le régent connaissant les points faibles de son neveu et tentant à plusieurs reprises d'en profiter pour remporter une victoire définitive sur lui, Damen est le seul qui ose s'opposer à la colère dévastatrice de Laurent et aux mauvaises décisions qu'il pourrait prendre sous son emprise.

Bref, malgré un début un peu laborieux qui m'avait fait craindre une sévère déception, les derniers chapitres ont emporté ma totale adhésion, et la dernière scène (celle du chapitre 20 et pas celle du chapitre 19 1/2, hein, même si cette dernière fut hautement appréciable ! ^^) a fait naître une excitation aussi intense que jubilatoire... car elle relance complètement l'intrigue en redistribuant les cartes et en provoquant chez nous une foultitude de questions...
Et l'écriture de l'auteure est toujours aussi fluide, nous faisant parfaitement ressentir les émotions et les doutes qui étreignent les deux princes.

Quand, mais quand sortira le tome 3 ?!?

Appréciation :
Mes autres avis sur la saga : tome 1 ♦ tome 2 ♦ tome 3  [saga terminée]
♥ Mon couple inoubliable
Mon Pinterest dédié à la saga ♣

  Damen se débarrassa de son épée de bois et partit voir Laurent.
Il marcha dans les broussailles. Laurent ne prit pas la peine de venir à sa rencontre, mais se contenta de l'attendre. Une brise s'était levée. Les pans de la tente claquaient bruyamment.
- Vous me cherchiez ?
Laurent ne répondit pas, et Damen ne parvint pas à interpréter son expression.
- Qu'y-a-t-il ? demanda Damen.
- Tu es meilleur que moi.
Damen ne put s'empêcher de lâcher un soupir amusé, ni de balayer lentement Laurent du regard, de la tête aux pieds et des pieds à la tête, ce qui était sans doute un peu insultant. Mais tout de même...
Laurent rougit. Ses joues s'empourprèrent violemment, et un muscle se crispa le long de sa mâchoire tandis qu'il réprimait une émotion inconnue. Sa réaction surpassait toutes celles que Damen lui avait connues jusque-là, mais il ne put résister à la tentation de le provoquer un peu.
- Pourquoi ? Vous voulez que nous échangions quelques passes d'armes ? En toute amitié, proposa Damen. (page 45-46)

C.S. Pacat C.S. Pacat est un écrivain originaire de Melbourne. Sa 1ère saga, la trilogie Prince Captif, a vu le jour sur le net. Suite à son succès, elle a été auto-publiée en 2013, puis acquise par l'éditeur Penguin avant d'être publiée à travers le monde en 2015.
L'auteure a beaucoup voyagé et vécu dans des villes aussi diverses que Tokyo au Japon et Pérouse en Italie. Elle s'est installée récemment en Australie où elle écrit actuellement le 3ème tome de la trilogie Prince Captif.
site de l'auteure -


Rendez-vous : le premier mardi chez Stephie c'est permis...
 Ma 18ème participation au RV de Stephie.
 
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