samedi 30 novembre 2024

Le chant des Marqués de S.M Gaither – D'ombres et de Couronnes, tome 1

La chance n'était qu'une divinité mineure de seconde catégorie que seuls les paresseux et les idiots vénéraient.



Parution V.O : 1 septembre 2020
Titre V.O : The Song of the Marked
Parution V.F : 23 octobre 2024
Traduction : Antonia Shepard
Editions : MxM Bookmark
Collection : Lost Kingdom
Illustration : Franziska Stern
Genre : Fantasy
Pages : 482
Prix : 21,99 euros
Partenariat

Résumé : 

Les anciens dieux s'agitent...
La mercenaire Casia Greythorne ne se soucie que de deux choses : terminer son dernier travail et gagner assez d'argent pour acheter les médicaments coûteux qui permettent à son mentor de rester en vie.
Aussi, lorsque le roi lui demande d'enquêter sur une étrange peste qui ravage l'empire, elle ne peut résister à l'énorme récompense qu'il lui offre - même si cela implique de travailler avec l'arrogant et exaspérant capitaine Elander.
Mais alors que le nombre de morts augmente et que d'étranges monstres font des ravages dans les royaumes, Cas et Elander se retrouvent face à des dieux qui s'en mêlent et à une magie très ancienne.
Car un mal ancien s'agite dans l'ombre.
Et leur empire ne survivra pas à son déchaînement.

Avis :
Décidément, en ce moment, je n'ai vraiment pas de chance avec la fantasy. Donc, pas de scoop : ma lecture a été décevante. Dès le début, j'ai peiné à m'intéresser à l'histoire. Puis, 1 ou 2 chapitres ont réussi à relever mon intérêt avant de me faire retomber dans l'ennui. J'ai trouvé les dialogues creux, les personnages sans consistance ni profondeur. J'oubliais les informations au fur et à mesure qu'elles étaient distillées. Je ne comprenais pas la mission de Cas (Casia), ça m'agaçait, tout comme son diminutif utilisé jusqu'à la nausée.

De plus, le récit est parsemé de très nombreuses incohérences qui m'ont fait lever les yeux au ciel :
  • le face-à-face entre Cas et Mainsombre où la mercenaire exige qu'il lui fasse une avance alors qu'elle lui a laissé une balafre à leur dernière rencontre, et comme il refuse, elle tente de lui voler la marchandise qu'elle convoite et il laisse partir avec son butin.
  • l'invitation de l'empereur-roi auprès de ses amis censés se trouver dans leur cachette
  • la confiance qu'elle lui accorde alors qu'il est dépeint comme un monstre sans cœur
  • les plaintes de l'empereur-roi à propos de son capitaine alors qu'ils se connaissent à peine
  • le côté naïf de l'alliance entre Cas et ce foutu empereur-roi
  • la familiarité qui s'installe rapidement entre Cas et l'empereur-roi
  • la fuite de Cas
Malheureusement, la romance n'a pas été capable de rattraper ce ressenti assez désastreux, bien au contraire. La vérité, c'est qu'on n'y croit pas du tout tellement elle est télescopée. Les interactions entre Cas et Elander semblent artificielles. Tout sonne faux. Si leurs dialogues, au début, étaient plutôt plaisants, ils deviennent vers la fin ridicules avec des comparaisons gênantes. Extrait : « Peu importe à quel point tu serais belle en agonisant » ou : « On aurait dit un chien. Un très beau chien mais un chien tout de même ! » J'avais envie de m'écrier comme la Phoebe de Friends : « Oh ! My eyes, my eyes ! »


Et que dire de la scène de sexe ? Dénuée de toute émotion, elle n'est pas du tout excitante, paraissant même très mécanique. On a l'impression de voir une scène de sexe tirée d'un porno (bien sûr, je n'ai jamais vu de porno, mais j'imagine que ça doit ressembler peu ou prou à ça...^^)

Pour finir, je n'ai pas du tout trouvé les explications concernant le marché conclu entre le dieu Freux et l'empereur-roi convaincantes. C'est dommage, car la révélation sur l'un des personnages (et là, je ne parle pas de Cas) aurait pu un peu améliorer mon ressenti global. Par contre, l'explication sur le Fléau pâle était intéressante.

Selon moi, il y a clairement un problème de construction narrative. L'écriture et l'intrigue étaient très simples, les dialogues d'une rare indigence avec un humour qui tombait souvent à plat. Je ne me suis attachée à aucun des personnages. Encore, une fois, je pense que le style pauvre et sans âme de l'auteure dessert complètement l'histoire. Certains passages (surtout les scènes d'action, et pourtant, d’ordinaire, j'aime bien ça) étaient tellement ennuyeux à lire que je les sautais allégrement.

Il n'y a qu'à un moment où j'ai adhéré aux dires de l'auteure page 457 à propos de l'héroïne : « Sa bêtise l'avait conduite à tellement tout gâcher » tout comme le style facile de S.M Gaither qui a réussi à gâcher le potentiel de son histoire...

Concernant la traduction, je suis désolée, car c'est un travail difficile et compliqué, mais j'ai trouvé certaines tournures de phrases bizarres, tellement que parfois, ça me sortait de ma lecture.

Quant à l'objet-livre, il est très joli avec une très belle illustration de couverture et plusieurs illustrations internes en noir et blanc.

Je remercie Babelio et les éditions MxM Bookmark pour ce partenariat.

D'autres avis : BabelioBooknodeLivraddict ♦ 




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