Auteur > Daniel Defoë
Editeur > Ebooks libres et gratuits
Genre > roman classique
Date de parution > 1722 pour l'édition originale , 2006 pour la présente édition
Titre original > The Fortunes and Misfortunes of the Famous Moll Flanders
Format > ePub
Poids du fichier > 308 Kb (199 pages)
Traduction > de l'anglais par Marcel Schwob (1895)
Né en 1660 à Stoke Newington (près de Londres), Daniel Foe, de son vrai nom, est le fils d'un marchand de chandelle originaire des Flandres. Doué pour le commerce, il voyage en Espagne, en France, en Italie, en Allemagne. Engagé en politique dans le parti des Whigs, Daniel Defoe, son nom de plume, participe par ses pamphlets au renversement du roi Jacques II (1688). Il obtient des faveurs sous Guillaume d'Orange. Opposé à l'absolutisme, il appartient à une nouvelle génération qui prône le libéralisme, le mercantilisme et l'individualisme. En 1697, avec son Essai sur les projets, il élabore le premier projet d'assurance sociale et prône un rôle accru des femmes dans la société. Il tombe en disgrâce sous la reine Anne à cause de son texte satirique Plus Court Moyen d'en finir avec les opposants (The Shortest Way with the Dissenters) (1702). Daniel Defoe est condamné au pilori et à la prison. Son Hymne au pilori (1704) connaît en même temps un grand succès. Sorti de prison, il fonde le Mercador, le premier journal moderne, s'intéressant au commerce, à l'économie, à la vie des plus pauvres. En 1706, il est envoyé en Écosse sous un faux nom pour favoriser l'union entre l'Écosse et l'Angleterre. Il publie Histoire de l'union des royaumes de Grande-Bretagne (1709).
Déçu par la politique qui lui vaut une nouvelle disgrâce, Daniel Defoe décide de se consacrer presque uniquement à la littérature. Son premier roman Robinson Crusoé (1719) est vite un succès mondial. Il publie ensuite Le Capitaine Singleton (1720), Colonel Jack (1722), Moll Flanders (1722) qui met en scène une femme libre qui multiplie les maris et les larcins. En 1722, il évoque la peste de 1664 qui a ravagé Londres dans Journal de l'année de la peste. En 1724, Lady Roxana ou l'heureuse catin raconte l'histoire d'une prostituée devenue favorite du roi... À la fin de sa vie, Daniel Defoe renoue avec les textes politiques : Le Parfait négociant anglais (1725) et Voyage en Grande-Bretagne (1727). Il meurt à Londres en 1731. Outre quelques chefs-d’œuvre, il est l’auteur d’une production énorme, gigantesque, de quelque 560 livres et brochures.
Le titre original de ce roman est Heurs et Malheurs de la fameuse Moll Flanders, inspiré par un personnage historique, Moll la coupeuse de bourse. On aurait pu le sous-titrer «La solitude de la voleuse dans les bas-fonds londoniens».
Il nous raconte l'histoire d'une jeune femme née et abandonnée dans la prison de Newgate, qui apprend seule la dure loi de la lutte pour la survie. Elle commence par être une prostituée et une voleuse, se marie cinq fois dans l'espoir d'acquérir une certaine sécurité, notamment économique, est emprisonnée à plusieurs reprises, puis déportée en Virginie... Elle finira finalement sa vie en Irlande où elle devient une femme honnête et riche. Moins connue que Robinson Crusoé, cette oeuvre est tout aussi passionnante. Certains ont qualifié Daniel Defoe de premier «écrivain féministe», et ils n'ont pas tort, car c'est un beau portrait de femme dans une société qui n'a jamais été tendre avec ces dernières.
Édition Ebooks libres et gratuits.
"Mon véritable nom est si bien connu dans les archives ou registres des prisons de Newgate et de Old Bailey et certaines choses de telle importance en dépendent encore, qui sont relatives à ma conduite particulière, qu’il ne faut pas attendre que je fasse mention ici de mon nom ou de l’origine de ma famille ; peut-être après ma mort ceci sera mieux connu ; à présent il n’y aurait nulle convenance, non, quand même on donnerait pleine et entière rémission, sans exception de personnes ou de crimes."
C'est en commentant la chronique de MissPendergast sur La vie de Lazarillo de Tormès que nous nous sommes rendu compte que nous avions toutes les deux Moll Flanders dans notre PAL ! Comme Missie avait l'intention de s'y plonger rapidement, elle m'a gentiment proposé cette lecture commune. Et c'est avec un grand plaisir que j'ai accepté...
Alors voilà, chère binômette, je te suis de près avec ma chronique, et désolée si j'ai moi-même un peu tardé mais comme tu l'écris si bien dans la tienne : « le livre nous l'avons lu depuis un certain temps mais nous tardons à écrire notre critique. (...) Pourquoi avoir autant tardé? Tout simplement parce que ce livre est très dense, il se passe tant de choses que l'on y perdrait presque notre latin.» hihihi... je rajouterais même : on y perdrait presque le compte de ses maris et de ses enfants (je parle des enfants et des maris de Moll, hein, pas ceux de Missie !)...
Mais ne mettons pas la charrue avant les boeufs !
Si Missie a découvert à l'occasion de cette LC qu'elle avait déjà lu du Defoë avec son célèbre Robinson Crusoé, de mon côté j'avais expérimenté la plume de l'écrivain à travers son Histoire générale des plus fameux pyrates... eh oui, depuis toute petite j'adore tout ce qui a trait aux pirates et aux corsaires de l'âge d'or des Antilles !
Du coup, j'étais assez curieuse de découvrir l'un de ses ouvrages écrits du point de vue féminin.
Car l'histoire est racontée sur le mode des confessions d'une femme, connue sous le nom d'emprunt de Moll Flanders. La narratrice nous brosse le portrait édifiant de ses différents heurs et malheurs et nous fait part de ses expériences de voleuse dans les bas-fonds londoniens. Car une femme sans époux, sans argent et sans relations dans cette société du XVIIIè siècle est malheureusement condamnée à une vie de larcins et de prostitution pour survivre !
De sa naissance dans la prison de Newgate à son ascension au statut de riche propriétaire, l'héroïne fait montre de préoccupations farouchement matérialistes, d'une détermination indomptable ainsi que d'un instinct de conservation particulièrement aiguisé.
Et croyez-moi, l'héroïne n'avait pas moins besoin de toutes ces qualités pour rebondir à chacun de ses revers de fortune ! Mais jugez vous-mêmes.
Née dans une prison d'une mère dont la condamnation à mort est commuée en déportation dans les colonies anglaises, elle est abandonnée aux mains d'une nourrice pauvre mais aimante ; elle reçoit malgré tout une éducation soignée qui lui ouvre les portes d'une riche famille où elle devient dame de compagnie et prend goût à cette vie distinguée, au-dessus de sa condition ; subornée par le fils aîné de la famille, elle est poussée par son amant à épouser le frère cadet ; à partir de là, devenue veuve, elle va s'efforcer de retrouver la sécurité financière par le biais du mariage, mais suite à de malheureuses circonstances, elle fera toujours le choix du mauvais mari...
Douze enfants, cinq maris et trois amants plus tard, Moll est encore loin de la sécurité financière et se voit obligée de commencer une carrière de voleuse à l'âge vénérable de 48 ans...
Avant de continuer ma chronique, je ne peux m'empêcher de vous dresser la liste de ses grossesses et de ses liaisons amoureuses (ou pas) dans l'ordre chronologique, car il faut la suivre, la demoiselle :
Amant n°1 est donc, comme mentionné plus haut, l'héritier d'une famille aristocratique qui lui promet le mariage pour mieux la mettre dans son lit et la pousse ensuite à épouser son frère ; à cette époque, Moll s'appelle Betty ;
Mari n°1 est donc Robin, le frère du goujat (profitez de ce détail, car si dans l'histoire les personnages abondent, très peu sont nommés, même les plus importants) ; le mariage dure 5 ans et s'achève avec la mort du mari ; l'héroïne ne cache pas son soulagement sur le fait que "[ses] deux enfants [lui] furent heureusement ôtés de dessus les bras par le père et la mère de [son] mari." (page 49-50)
Mari n°2 est un gentilhomme marchand, qu'elle choisit, éblouie par son titre, poussée par la vanité alors que la prudence lui eût commandé de se marier à un honnête travailleur ; en effet, elle dépense sans compter pour le plaisir de son ruineux mari qui finit par s'exiler à l'étranger pour échapper à ses créanciers et à la prison ! L'enfant qu'elle a eu de lui est mort...
Mari n°3 la connaît sous le nom de Mme Flanders (elle est obligée de changer de nom pour convoler en justes noces car son 2è mari est toujours vivant !) et l'épouse en la croyant dotée d'une confortable somme d'argent ; mais comme il est sincèrement amoureux d'elle, il lui pardonne cette déconvenue ; ils sont obligés de rejoindre la plantation du mari en Virginie où notre infortunée héroïne se rend compte, après avoir eu de lui 3 enfants, que son mari est en fait son demi-frère... Elle le quitte pour revenir en Angleterre ;
Amant n°2 vit avec elle une longue histoire d'amour et l'entretient pendant 6 ans durant lesquels elle lui donne 3 enfants ; elle est à nouveau obligée de prendre un nom d'emprunt, milady Cleave, pour pouvoir accoucher "honorablement" ; à 42 ans, elle est contrainte de tout recommencer à zéro, quand son protecteur décide de se repentir de sa vie débauchée ;
Mari n°4, prénommé Jemmy, est un aristocrate irlandais, qu'elle croit riche (lui aussi la croit riche) ; le mariage tourne court quand ils se rendent compte qu'ils se sont mépris sur leur richesse respective ; ils se séparent en bons termes, mais sans le savoir, il lui a laissé comme cadeau un polichinelle dans le tiroir, qu'elle est obligé d'abandonner pour s'unir à
Mari n°5, un banquier très amoureux d'elle, qui lui procure pendant 5 ans une vie confortable et deux enfants ; malheureusement, il ne se remet pas de mauvais placements et la laisse à nouveau veuve et sans appui...
Puis elle entretient une liaison d'un an avec un gentilhomme, l'amant n°3...
Même si j'ai l'air de traiter légèrement les mésaventures maritales de Moll Flanders, j'ai été très sensible au sort injuste qui frappe les femmes seules et démunies. A l'instar de Moll Flanders, elles sont confrontées à un dilemme : une vie de misère ou de famine, ou une vie malhonnête menant immanquablement à la prison ou à la potence. Comme on le voit, les choix sont vite limités pour les femmes de cette époque. C'est donc un roman très instructif sur les moeurs et les coutumes de ce temps. Les femmes sont esclaves de leur corps : la moindre liaison les expose au risque d'une grossesse indésirée ; en outre, chaque logeuse est obligée de déclarer les femmes enceintes et le nom du père ; par chance, Moll Flanders bénéficiera à chaque fois de la solidarité et de la discrétion de ses logeuses qui choisiront de ne pas la dénoncer aux officiers de la paroisse et garderont ainsi sa réputation intacte...
Je ne peux m'empêcher de me demander ce que sont devenus tous ces enfants qu'elle a abandonnés dans son sillage... Le fait que Moll semble peu affectée par le sort de ses enfants peut nous surprendre et nous décevoir mais il faut remettre les faits dans leur contexte : à l'époque, le taux de mortalité infantile était élevé (d'ailleurs, sur ses 12 enfants, au moins deux sont morts en bas âge) ; de plus, l'histoire est écrite par un homme, et un homme du XVIIIè siècle.
Concernant l'héroïne, celle-ci est complexe et ambivalente. Moll n'est pas un personnage très sympathique mais c'est une survivante (on dirait aujourd'hui que c'est une battante), qui ne se résigne jamais à son sort et l'on a donc du plaisir à suivre ses frasques, véritablement palpitantes. Dénuée de tout scrupules, elle n'hésite pas à manipuler les gens, à les gruger ou à leur mentir pour échapper à la misère ; dénuée de tous droits en tant que femme, elle arrive habilement à déjouer le système juridique... J'avoue que lorsqu'elle se lance dans sa carrière de voleuse, je me suis surprise à trembler plusieurs fois pour elle, mais elle fait preuve de tant d'astuce et d'esprit d'à-propos, qu'elle réussit à se sortir de situations extrêmement compromettantes...
Moll Flanders ne s'excuse jamais vraiment de cette vie déréglée et hors-la-loi ; ses accès de repentance surviennent généralement quand elle se retrouve en mauvaise posture... Sa pénitence n'est que de surface mais c'est de bonne guerre dans ce monde si peu taillé pour les faibles !
Pour conclure, je remercie Missie de m'avoir permis de découvrir ce livre très intéressant, qui offre un éclairage terrifiant sur les conditions de vie des femmes des classes inférieures. J'ai beaucoup appris sur les techniques astucieuses employées par les voleurs et les receleurs des bas-fonds londoniens pour commettre leurs larcins en toute impunité. Moll Flanders n'est pas une femme très fréquentable, mais on ne peut qu'admirer sa force de caractère, son indépendance, sa débrouillardise et son pragmatisme dans ce monde si peu fait pour les femmes. De plus, j'ai été agréablement surprise par la loyauté dont elle fait preuve envers sa receleuse et son 4è mari...
Je laisse le mot de la fin à cette fameuse Moll Flanders qui nous donne elle-même le résumé de sa vie :
”... mon cours de vie pendant quarante ans avait été une horrible complication de vice, de prostitution, d’adultère, d’inceste, de mensonge, de vol et en un mot, j’avais pratiqué tout, sauf l’assassinat et la trahison, depuis l’âge de dix-huit ans ou environ jusqu’à soixante ; (page 201-202)
Une vie bien remplie, non ?
Appréciation :
” Je me détournai, car mes yeux se remplissaient aussi de larmes, et lui demandai la permission de me retirer un peu dans ma chambre. Si j’ai eu une once de sincère repentir pour une abominable vie de vingt-quatre années passées, ç’a été alors.
– Oh ! quel bonheur pour l’humanité, me dis-je à moi-même, qu’on ne puisse pas lire dans le cœur d’autrui ! Comme j’aurais été heureuse si j’avais été la femme d’un homme de tant d’honnêteté et de tant d’affection, depuis le commencement !
Puis il me vint à la pensée :
– Quelle abominable créature je suis ! Et comme cet innocent gentilhomme va être dupé par moi ! Combien peu il se doute que, venant de divorcer d’avec une catin, il va se jeter dans les bras d’une autre ! qu’il est sur le point d’en épouser une qui a couché avec deux frères et qui a eu trois enfants de son propre frère ! une qui est née à Newgate, dont la mère était une prostituée, et maintenant une voleuse déportée ! une qui a couché avec treize hommes et qui a eu un enfant depuis qu’il m’a vue ! Pauvre gentilhomme, dis-je, que va-t-il faire ?
Après que ces reproches que je m’adressais furent passés, il s’ensuivit ainsi :
– Eh bien, s’il faut que je sois sa femme, s’il plaît à Dieu me donner sa grâce, je lui serai bonne femme et fidèle, et je l’aimerai selon l’étrange excès de la passion qu’il a pour moi ; je lui ferai des amendes, par ce qu’il verra, pour les torts que je lui fais, et qu’il ne voit pas. (page 135-136)
Avec MissPendergast ! et son avis est ICI !
Le classique du mois de mai pour le challenge organisé par Stephie.
Ma 10è participation au challenge d'Hedyuigirl (10/19-31)
Comme toujours ma chère amie tu nous offres une superbe critique. ^^ Notre ressenti est assez similaire, nous ne pouvons que louer la ruse de Moll sans pour autant approuver son attitude!
RépondreSupprimerEt comment qu'il ne s'agit pas de ''mes maris'' xd, ce petit interlude m'a bien fait rire ^^!
J'aime beaucoup ton recensement de maris et d'amants de Moll! Et je vote pour le mari IV, je l'ai vraiment apprécié;)
Il est vrai que le féminisme mis en avant dans l’œuvre est appréciable, la condition des femmes n'étaient pas très agréables, mais en s'entraidant elle survivent.
Je me suis également beaucoup questionné sur le devenir de tous ses enfants!
''J'ai beaucoup appris sur les techniques astucieuses employées par les voleurs et les receleurs des bas-fonds londoniens'' : C'est la partie de la vie de Moll que j'ai le plus apprécié, même si à la fin cela devenait répétitif, en tout cas elle est douée cette Madame Flanders.
En tout cas je suis ravie d'avoir réalisée cette lecture commune avec toi! ^^
Merci beaucoup Missie !
RépondreSupprimerMoi aussi, j'ai beaucoup apprécié Numéro 4... même si au début il n'avait droit qu'à ma méfiance, mes sentiments envers lui ont favorablement évolué... si bien que j'aurais bien aimé pouvoir suivre ses mésaventures lorsqu'il se sépare de Molly pour tenter seul la fortune...
Idem pour la sage-femme quand Molly la retrouve receleuse : elle ne m'inspirait que de la méfiance, j'avais toujours peur qu'elle trahisse Molly, ou la pousse dans un mauvais coup, mais finalement elle lui est restée fidèle et loyale jusqu'au bout...
Il est vrai que le rythme de lecture s'accélère quand Molly débute son métier de voleuse, mais c'est peut-être également dû au stress que l'on ressent aux dangers qu'elle court, je me demandais toujours à quel moment elle allait se faire pincer !!
En tout, le plaisir de cette lecture commune fut grandement partagé !
D'ailleurs, si le coeur t'en dit, on peut s'inscrire ensemble à la nouvelle session de Livra'deux pour pal'Addict... ou à une prochaine... enfin, c'est comme tu le souhaites... à bientôt chère binômette !
Moi aussi je me méfiais de numero 4 et de la receleuse ;) en fait je me méfiais un peu de tout le monde.
RépondreSupprimerBien sûr, cela me ferait vraiment plaisir de faire d'autres lectures communes avec toi! J'ai hâte de faire cette nouvelle session de Livra'deux avec toi! Passe une bonne soirée
Mes profs me conseillent depuis des années de le lire... Il faudrait que je m'y mette! En tout cas, ton avis est top, comme toujours!!
RépondreSupprimerJe le met directement dans ma wish list, ton avis m'a plus que convaincu. C'est le genre de roman que j'apprécie un contexte historique intéressant et un personnage fascinant. C'est très sympa ton énumération des amants (je suis d'accord, elle a eu une vie très remplie !).
RépondreSupprimer@Missie,
RépondreSupprimerhéhéhé, moi aussi, j'étais un peu parano sur les bords, je m'attendais tout le temps à un coup de jarnac de la part d'un des protagonistes...
@AnGee,
merci beaucoup ! et tu le lirais en VO ou en VF ? en tout cas, j'espère qu'il te plaira si d'aventure tu le lis...
@ Alison,
oui, même si on est un peu déstabilisée au début par la langue XVIIè siècle, on se laisse finalement vite captiver par l'histoire tumultueuse de Molly... en plus, on apprend plein de choses sur la manière de vivre à cette époque, c'est très intéressant...