Scenario > Robert Kirkman
Dessin > Charlie Adlard
Trames et niveaux de gris > Cliff Rathburn
Editeur > Delcourt
Série > Walking Dead
Genre > Comics, Horreur
Date de parution > 2009 pour l'édition originale, 2009 pour la présente édition
Titre original > Here we remain
Nombre de planches > 134
Traduction > de l'américain par Edmond Tourriol
Robert Kirkman est un jeune mais prolifique auteur. Il se fait connaître avec la série Battle Pope qu’il publie lui-même au sein de la structure éditoriale qu’il a créé, Funk-O-Tron. Il est repéré par Image Comics qui publie BRIT et Invincible. Les films de George Romero lui inspirent différents scénarii de comics basés sur des histoires de zombies, dont The Walking Dead. Il puise dans ses souvenirs de jeunesse pour le scénario de sa série Invincible. Les aventures de ces superhéros adolescents sont un immense succès et deviennent l’un des fleurons de l’éditeur Image Comics.
Texte et photo © Delcourt
- Site de l'auteur -
Né en 1966 à Shrewsbury (Angleterre), Charlie Adlard part dans le Kent pour étudier aux Beaux-Arts de Maidstone. Après un bref passage à Londres pour devenir une rock star, il rentre chez lui pour se remettre au dessin, domaine dans lequel il sera très vite remarqué. Il dessine pour de nombreux éditeurs : Mars Attack et X-Files chez Topps, X-Men Hellfire Club, Storms et Muties chez Marvel, Batman/Scarface, Green Arrow/Lantern, Batman and Superman chez DC, The Walking Dead chez Image,… En janvier 2009, c’est aux Éditions Soleil que paraît sa première collaboration avec un scénariste français, Mathieu Missoffe, en dessinant le cinquième one shot de la collection «Terres Secrètes», Corpus hermeticum : Le Souffle du Wendigo.
Texte et photo © Soleil
- site du dessinateur -
LE MONDE TEL QUE NOUS LE CONNAISSONS
A DISPARU.
DEFINITIVEMENT
Seuls Rick et Carl, son fils, ont réchappé du massacre orchestré par le Gouverneur. Il leur faut désormais réapprendre à vivre avec la peur au ventre, chaque nouvelle rencontre pouvant être la dernière. La relative sécurité qu'ils avaient retrouvée au sein des murs du pénitencier n'est plus qu'un souvenir, et il revient désormais à Carl de soutenir son père, victime d'hallucinations de plus en préoccupantes. L'apocalypse a bien eu lieu... une deuxième fois !
Œuvre fondatrice du genre en bande dessinée, Walking Dead s'impose par sa qualité d'écriture et son attention portée aux relations entre les personnages de cette incroyable aventure humaine. En effet, au-delà des scènes où apparaît la menace des morts-vivants, les auteurs nous entraînent dans un récit où la survie est l'affaire de tous les instants, et où la moindre erreur peut s'avérer fatale...
Michonne, qui a survécu, ce dont nous n'étions pas sûrs à la fin du tome 8, revient sur les lieux du carnage pour récupérer son katana, puis disparaît dans la nature.
La 1ère partie de ce tome va s'attacher exclusivement à la fuite de Rick et du petit Carl en quête d'un abri sûr. Nous avons l'impression de revenir au point de départ, quand Rick tentait de retrouver les siens au tome 1, à la différence près que cette fois Carl l'accompagne, et que leur famille a été massacrée mettant fin à tout espoir de retrouvailles...
Nous renouons donc avec les fondamentaux de la saga : la survie pure et dure à l'extérieur dans un environnement plus hostile que jamais ! Mais cette fois, les rôles sont inversés, et c'est Carl qui est obligé de protéger son père. En effet, Rick, dont la blessure s'est infectée, est dévasté par une fièvre qui le plonge dans un sommeil profond durant plusieurs jours.
L'histoire se focalise alors sur Carl en des scènes poignantes où l'enfant tente de se convaincre en un long monologue émouvant qu'il n'a plus besoin de son père pour s'en sortir :
”Je viens de tuer trois rôdeurs, P'pa. Trois. Je les ai tués tout seul. Sans personne. J'ai dégainé... j'ai visé et... BAM ! BAM ! BAM ! Ils étaient morts. Bon... J'ai dû tirer plusieurs fois sur le dernier... Mais je l'ai tué... comme les deux autres. J'ai presque pas eu peur. Je l'ai fait sans toi... Je n'ai...Je crois que je n'ai plus besoin de toi. Au début, j'ai eu peur quand tu es tombé malade... Mais ça va mieux. Je n'ai plus peur du tout. Je n'ai plus besoin que tu me protèges. Je suis costaud... J'ai grandi. Beaucoup, même. Je suis presque adulte... Pas encore... Mais presque. Je crois que tu ne peux plus me protéger, de toute façon... Tu n'as pas pu... Tu... TU N'AS PAS PU PROTEGER MAMAN ET JUDY ! NI ALICE ! NI ALLEN ! NI TYREESE ! NI DONNA ! NI PERSONNE ! TU NE PEUX PROTEGER PERSONNE ! Mais moi... Je peux me protéger tout seul. sans doute mieux que tous ces gens... Mieux que toi.
(Carl à Rick inconscient, pages 42/43/44)
Quand Rick reprend conscience, leur situation n'est pas plus optimiste, bien au contraire, car l'ancien shérif, victime d'hallucinations, semble s'enfoncer peu à peu dans la folie, incapable de faire le deuil de sa femme et de son bébé. Heureusement, Michonne croise à nouveau leur chemin et ils décident de rejoindre la ferme d'Hershel où on a la surprise (et la joie immense) de retrouver d'autres survivants du pénitencier (mais je m'abstiendrai de vous donner leurs noms afin de ménager le suspens !) ! Rick, traumatisé par les récents événements et rongé par la culpabilité, a perdu toute assurance et se résout à s'en remettre à Dale pour toutes les décisions concernant le groupe.
La seule chose qu'il s'autorise, c'est de donner un ultime conseil de prudence à son fils :
”Tu n'es pas en sécurité, Carl. Peu importe combien il y a de personnes autour de toi... ou si la zone paraît dégagée... quoi qu'en disent les autres, quoi que tu en penses... tu n'es pas en sécurité. Ce qu'on fait, c'est dangereux. Je veux que tu sois prudent. Je sais que tu sais ce que tu fais... Je sais que tu es intelligent. Mais il ne faut qu'une seconde, Carl. Tu le sais. Une seconde et c'est fini. Alors, reste vigilant... tout le temps. Ne baisse pas ta garde. Jamais.
(Rick, page 139)
C'est alors que l'arrivée de trois personnages hauts-en-couleur va changer la donne.
Après plusieurs tomes, on récolte enfin de nouvelles informations sur les zombies, et quelles informations ! Eugène Porter, le chercheur du trio, apprend aux rescapés qu'il connaît l'origine de cette épidémie (une espèce d'arme bactériologique) et le moyen de l'enrayer. Mais pour ce faire, il doit se rendre à Washington où se trouvent les infrastructures nécessaires.
Son acolyte Abraham Ford, un sergent fort en gueule, leur explique de son côté comment se forme une horde, en une truculente tirade (d'ailleurs, chacune de ses interventions est truculente avec ses affirmations à l'emporte-pièce !) :
”"C'est quoi une horde ?" Le coup de feu que j'ai tiré s'est répercuté dans toutes les directions et sacrément loin. Deux miles ? Trois ? J'en sais foutrement rien. Mais loin.
Je vais vous expliquer comment ça marche, vu que vous avez pas l'air d'avoir bien pigé au bout d'un an d'enfer sur Terre.
Tous ces enculés de morts-vivants qui ont entendu le tir vont se lever et suivre ce son. Ce son est produit par des gens... et les gens, ça se mange.
Certains ne sont pas loin et vont peut-être même arriver jusqu'ici. Comme vous avez opté pour un camp fixe... c'est un problème.
Ils sont pas foutus de marcher droit. Et comme ils sont cons comme la Lune, ils vont passer à autre chose ou prendre la mauvaise direction.
Mais parfois... pas à chaque fois... il y en a un qui va passer devant un autre. Et cet autre va se lever et suivre le premier. Et ils vont en croiser d'autres. Et encore d'autres. Vous voyez le topo ?
Ils vont former un gros groupe. Et parfois, ce groupe va en croiser un autre. Et ils vont se réunir. Au final, on a des centaines d'enculés de morts-vivants qui suivent un son qu'ils ont tous oublié.
Ils marchent parce que tout le monde marche. Et tout le monde marche parce que tout le monde marche. Une vraie bande de veaux.
Mais ces salopards de zombies qui rôdent en bande... Vous les appelez des rôdeurs, hein ? J'aime bien. Ces putains de groupes géants, ce sont des hordes. Enfin, c'est comme ça que nous, on les appelle.
Et les hordes, c'est la merde.
(Abraham, page 122/123)
Le groupe de Rick se rend alors compte que leur mode de survie les exposait en fait à des attaques de rôdeurs de plus en plus dangereuses :
”Fait chier. Tu trouves un bon abri, tu dois te méfier de ceux qui vont vouloir te le piquer. Et si personne veut te déloger, c'est parce que t'es pas à l'abri.
(Dale, page 135)
Le tome 9 est comme le tome 7 un tome de transition, mais cette fois l'espoir apparaît au bout du tunnel.
Une nouvelle orientation est donnée à l'histoire (ce qui n'est pas pour me déplaire),et l'on va enfin quitter cette région où tant de nos rescapés ont trouvé la mort...
Bilan de ce tome :
Aucun mort (en même temps, il ne reste plus beaucoup de survivants ! ^^)
Appréciation :
Mes autres avis sur la saga : tome 1 ♦ tome 2 ♦ tome 3 ♦ tome 4 ♦ tome 5 ♦ tome 6 ♦ tome 7 ♦ tome 8 ♦ tome 9 ♦ tome 10 ♦ tome 11 ♦ tome 12 ♦ tome 13 ♦ tome 14 ♦ tome 15 ♦ tome 16 ♦ tome 17 ♦ tome 18 ♦
J'adore la dernière phrase de ton article (Bilan aucun mort, d'un coté il ne reste pas beaucoup de survivants XD) C'est vrai que ces tomes ci font transition au final mais ça reste toujours méga sympa à lire =)
RépondreSupprimerJe vais vir ton article sur le tome suivant maintenant ;)
Merci Allie !
RépondreSupprimerMoi aussi j'aime bien les tomes de transition, ça nous permet de reprendre notre souffle !