lundi 24 novembre 2014

Les chasseurs de Robert Kirkman & Charlie Adlard - Walking dead, tome 11

Les chasseurs de Robert Kirkman & Charlie Adlard - Walking dead, tome 11

fiche

 Scenario > Robert Kirkman
Dessin > Charlie Adlard
Trames et niveaux de gris > Cliff Rathburn
Editeur > Delcourt
Série > Walking Dead
Genre > Comics, Horreur
Date de parution > 2009 pour l'édition originale, 2010 pour la présente édition
Titre original > Fear the hunters
Nombre de planches > 132
Traduction > de l'américain par Edmond Tourriol

 auteur

 

Robert Kirkman   
Robert Kirkman est un jeune mais prolifique auteur. Il se fait connaître avec la série Battle Pope qu’il publie lui-même au sein de la structure éditoriale qu’il a créé, Funk-O-Tron. Il est repéré par Image Comics qui publie BRIT et Invincible. Les films de George Romero lui inspirent différents scénarii de comics basés sur des histoires de zombies, dont The Walking Dead. Il puise dans ses souvenirs de jeunesse pour le scénario de sa série Invincible. Les aventures de ces superhéros adolescents sont un immense succès et deviennent l’un des fleurons de l’éditeur Image Comics.
Texte et photo © Delcourt
Site de l'auteur -

Charlie Adlard

 

Né en 1966 à Shrewsbury (Angleterre), Charlie Adlard part dans le Kent pour étudier aux Beaux-Arts de Maidstone. Après un bref passage à Londres pour devenir une rock star, il rentre chez lui pour se remettre au dessin, domaine dans lequel il sera très vite remarqué. Il dessine pour de nombreux éditeurs : Mars Attack et X-Files chez Topps, X-Men Hellfire Club, Storms et Muties chez Marvel, Batman/Scarface, Green Arrow/Lantern, Batman and Superman chez DC, The Walking Dead chez Image,… En janvier 2009, c’est aux Éditions Soleil que paraît sa première collaboration avec un scénariste français, Mathieu Missoffe, en dessinant le cinquième one shot de la collection «Terres Secrètes», Corpus hermeticum : Le Souffle du Wendigo.
Texte et photo © Soleil 
site du dessinateur -

quatrieme de couverture

 LE MONDE TEL QUE NOUS LE CONNAISSONS
A DISPARU.
DEFINITIVEMENT 

Rick et ses compagnons, rejoints par le trio de l'ex-sergent Abraham, tentent de rallier Washington, le lieu où tout aurait commencé. Sur la route, le groupe se sent épié, et ce n'est pas la rencontre fortuite d'un révérend qui les rassure. Dans l'église où ils se sont réfugiés, la paranoïa s'installe... Cernés de toutes parts, les survivants devront sacrifier une partie de leur humanité pour survivre.

Œuvre fondatrice du genre en bande dessinée, Walking Dead s'impose par sa qualité d'écriture et son attention portée aux relations entre les personnages de cette incroyable aventure humaine. En effet, au-delà des scènes où apparaît la menace des morts-vivants, les auteurs nous entraînent dans un récit où la survie est l'affaire de tous les instants, et où la moindre erreur peut s'avérer fatale...

avis personnel

Dès la 1ère planche, le groupe savoure un petit moment de réjouissance quand Andrea découvre dans une camionnette deux matelas, les invitant à des nuits plus confortables... Mais l'horreur rattrape les survivants rapidement quand ils comprennent que Ben s'est amusé à éventrer son jumeau pour le voir revenir sous forme de zombie ! Un grave dilemme se pose alors à eux sur le sort à réserver au jeune psychopathe, la prudence leur recommandant d'éliminer un compagnon aussi instable et dangereux mais faisant naître des dissensions entre eux, d'autant qu'aucun ne se sent le courage d'exécuter la sentence !

La décision est donc ajournée mais durant la nuit, quelqu'un tue Ben.

La nuit suivante, après une attaque de zombies, Dale est enlevé par un groupe qui les épiait depuis plusieurs jours. Ses compagnons, ignorant la raison de sa disparition, partent à sa recherche le lendemain sans véritable espoir de le retrouver vivant. Ils tombent alors sur un prêtre assez étrange qui les invite à se réfugier dans son église. Mais la paranoïa s'installe peu à peu...

Je pensais que l'on avait atteint le summum de l'horreur avec les tomes 5 & 6 se déroulant à Woodbury, mais Kirkman arrive à en repousser encore les frontières, tant ce tome atteint une noirceur et un cynisme confondants, qui déteignent malheureusement sur les enfants ! Ainsi, Carl se montre d'un pragmatisme effrayant :

 Rick, à propos de Dale : Pourquoi tu as dit quelque chose d'aussi méchant et blessant ?
Carl : Et d'aussi vrai.
Rick : Mais putain, Carl !
Carl : Il est faible. Il est le contraire de ce qu'on disait avec Abraham. Il a besoin de gens comme nous pour le protéger... Il nous complique la vie. On serait mieux sans lui.
(page 38)

Comme on le voit, l'innocence a définitivement déserté les coeurs purs. Mais comment aurait-il pu en être autrement dans ce monde voué au chaos et à la violence, où les repères éthiques et moraux ont complètement disparu, où les humains se révèlent pires que des bêtes, où les perspectives d'avenir sont inexistantes ?
Car dans ce monde post-apocalyptique, les enfants assassinent de sang-froid, les parents mangent leurs propres enfants, l'homme d'église renie les commandements de dieu, juste pour survivre quelques instants de plus...

Je dois dire que je n'ai pas vraiment été convaincues par les raisons qui ont poussé le groupe de Chris  /!\Attention spoiler/!\  au cannibalisme (keuwa ? il est plus facile de se résoudre à manger de la chair humaine que de tenter de chasser ? really ?)./!\Fin du spoiler/!\ Ni par la colère qui pousse Rick, Abe, Andrea et Michonne  /!\Attention spoiler/!\  à démembrer ces odieux chasseurs.../!\Fin du spoiler/!\

Par contre, malgré ces réserves (qui sont également dues au fait que je me doutais de certains événements à travers la saison 4 de la série, éventant de ce fait l'effet de surprise) , je suis restée agrippée au livre tout le temps de ma lecture et me suis surprise à retenir ma respiration...

L'exploration psychologique de cette humanité en déroute rend les réactions de chacun extrêmement réalistes, voire saisissantes. Nous assistons, impuissants, à la lente mais inexorable descente aux enfers du groupe de Rick dont les membres se déshumanisent progressivement, devenant aussi pourris que les enfants de salauds qu'ils ont croisés sur leur route ! D'autant plus que l'on se dit, que certains ne se relèveront jamais des actes monstrueux qu'ils ont commis !

 ... Dale... Il m'a fait repenser à beaucoup de choses. Il a résisté à des choix que j'estimais nécessaires. Il refusait d'être changé par son environnement. Je pensais qu'il était faible. Je me trompais peut-être. Peut-être qu'il fallait être fort pour lutter contre la tentation. Plus fort que n'importe lequel d'entre nous pour s'accrocher à son humanité. Ce qu'on a fait pour survivre... Parfois, je me dis qu'on ne vaut pas mieux que les morts.
(Rick, page 136)

J'avais dit que je ne reparlerai pas des dessins avant de noter une amélioration mais je dois avouer que dans ce tome, les regards sombres, voire presque psychopathes de certains sont particulièrement mis en valeur par le jeu d'ombres et de lumières, les rendant effrayant...

Et je finirai comme ma précédente chronique sur une citation d'Abe, qui est en train de devenir l'un de mes chouchoux. Il forme avec Rosita un couple rafraîchissant, le dernier à vrai dire du groupe :

 Rosita : Qu'est-ce qui ne va pas ?
Abe : Moi et ma grande gueule. J'ai foutu les glandes à Rick... deux fois !
Rosita : Fais gaffe. Tu as l'air moins sûr de toi. Tu ne voudrais pas que les autres percent à jour ton déguisement de bourrin macho comme je l'ai fait.
Abe : C'est pas ça. J'ai appris à le respecetr le Rick... Et ces gens en voient de dures... Je ne veux pas en rajouter.
(page 83)

Si c'est pas mimi ?!?^^

Bilan de ce tome :
9 morts (dont 3 du groupe)
un nouveau intègre le groupe

Différences entre comics/série (attention, spoiler

♦ dans la série, c'est Lizzie qui tue sa soeur, et Carol qui l'exécute
♦ dans le comics, le père Gabriel parle de son église comme d'un sanctuaire ; dans la série, les survivants entendent parler du sanctuaire à la radio, puis après l'attaque du Gouverneur, quand ils sont dispersés une banderole les dirige vers cet endroit également appelé le Terminus
♦ dans le comics, Eugène utilise un talkie-walkie chaque jour à la même heure pour entrer en contact avec Washington ; dans la série, c'est Rick qui l'utilise dès la saison 1 pour rester en contact avec Morgan qu'il a laissé à Cynthiana
♦ dans la série, les cannibales ne boulottent pas une partie d'un membre du groupe de Rick qui sont enfermés dans un wagon en attendant d'être saignés dans un abattoir et fumés pour la conservation ; c'est Carol à l'extérieur qui fait une diversion et les aide à se sauver
♦ dans la série, Dale est mort à la ferme d'Hershel, éventré par un zombie à la fin de la saison 2, Andrea est morte, mordue par un zombie à Woodbury à la fin de la saison 3, Tyreese, Carol et le bébé Judith sont toujours vivants.

 Appréciation :

note : 3 sur 5

Mes autres avis sur la saga : tome 1 ♦ tome 2tome 3 ♦ tome 4 ♦ tome 5 ♦ tome 6tome 7tome 8tome 9 ♦ tome 10 ♦ tome 11 ♦ tome 12 ♦ tome 13 ♦ tome 14 ♦ tome 15tome 16 ♦  tome 17 ♦ tome 18

extrait

Les chasseurs de Robert Kirkman & Charlie Adlard - Walking dead, tome 11   Les chasseurs de Robert Kirkman & Charlie Adlard - Walking dead, tome 11

divers

 

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babelio

jeudi 6 novembre 2014

Indulgences de Jean-Pierre Bours

Indulgences de Jean-Pierre Bours

 Merci à

babelio

et à

Indulgences de Jean-Pierre Bours
pour ce partenariat !

Fiche détaillée

Auteur > Jean-Pierre Bours
Editeur > HC
Genre > Roman historique , fantastique
Date de parution > 2014
Nombre de pages > 406

auteur

Né en 1945 à Liège, Jean-Pierre Bours avait été révélé en 1977 par un recueil de nouvelles fantastiques, Celui qui pourrissait, qui lui valut le prix Jean Ray. Dix-sept ans plus tard, il publie Juges et assassins aux éditions Fleuve noir. Aujourd’hui avocat retraité, il se lance dans une épopée romanesque sur sa période de prédilection, l’Allemagne
du XVIe siècle.

quatrieme de couverture

Dans une Allemagne entre Moyen Âge et Renaissance, dans un monde que se disputent la peste et la lèpre, la famine et la guerre, une mère et une fille doivent braver leur destin pour se retrouver.


1500, au coeur de la forêt saxonne, une jeune femme
abandonne son enfant avant d’être arrêtée pour sorcellerie.

Quinze ans plus tard, alors que les premiers feux de la Renaissance
et de la Réforme commencent à briller sur Wittenberg, la jeune Gretchen  ne sait pas encore que la quête de son identité l’amènera à croiser ceux qui sont en train d’écrire l’histoire, qu’il s’agisse de Luther, Cranach ou du très mystérieux docteur Faust...
première phrase

"Que de siècles nous avons vus défiler, Seigneur, depuis que, de son limon, Vous avez extrait ce singe malingre que Vous avez nommé l'Homme !"

avis personnel

 Quand Pierre de Babelio m'a proposé de postuler pour recevoir Indulgences, j'ai exulté de joie, car si j'aime le Moyen-Âge, je ne connais pratiquement rien de la fin de cette époque en Allemagne (à part à travers le jeu Age of Empires !! *tousse tousse*^^). Bien sûr, j'avais de vagues connaissances sur l'invention de l'imprimerie ou des personnages comme Marthin Luther, Charles Quint, Dürer... mais rien de bien consistant. En outre, la quatrième de couverture titillait grandement ma curiosité !

Les quatre cavaliers de l'Apocalypse de Dürer
Les quatre cavaliers de l'Apocalypse©Albrecht
Dürer - 1497-98, Staatliche Kunsthalle Karlsruhe

Pour en revenir au livre, l'auteur y alterne les chapitres où Eva tente de sauver sa vie pendant les quelques jours que durent son procès pour sorcellerie et ceux où Margarete, 15 ans plus tard, entreprend des recherches sur l'identité de sa véritable mère. L'originalité réside dans l'identité du narrateur qui n'est autre que Méphistophélès (Mephisto pour les intimes) qui n'a de cesse de suborner les différents protagonistes tout en infléchissant leur destin (dommage d'ailleurs que le diable ne nous fasse pas plus souvent part de ses réflexions car ses interventions font parti des passages les plus réussis du roman!).
Ce procédé narratif a le mérite de soutenir l'intérêt du lecteur tout en donnant du rythme à l'histoire.
Celle-ci s'inscrit dans la période charnière de la fin du Moyen-Âge et du début de la Renaissance, qui est une période pleine de contradictions et de violences, un monde en mutation où les femmes sont persécutées sur un simple soupçon de sorcellerie, où la peste peut décimer des familles, voire des villages entiers. C'est le temps du commerce des indulgences (d'où le titre) et de l'essor de l'imprimerie qui démocratise le savoir. C'est également celui des jacqueries, de l'aspiration  à un monde moins corrompu, de l'obscurantisme et du fanatisme religieux, de l'élan intellectuel qui donne naissance à l'humanisme... 

Bref, comme vous le remarquez, les thématiques abondent !
Or, si l'histoire est enlevée et fort bien documentée, et le rythme soutenu, le livre a également les défauts de ses qualités. J'ai eu l'impression que l'auteur voulait à tout prix y caser la somme de ses recherches (et dieu sait que se siècle fut foisonnant !), parfois au détriment de l'intrigue qui s'éparpille un peu ou de certains dialogues qui ressemblent davantage à un cours magistral sonnant de ce fait un peu faux. De plus, bien que la plupart des personnages soient attachants, ils restent trop manichéens ou stéréotypés pour nous émouvoir vraiment, entre l'héroïne parfaite qui inspire à son corps défendant du désir à chaque homme qu'elle rencontre et sa soeur forcément moins talentueuse ne pouvant rivaliser que dans le domaine de la dépravation, la prostituée au coeur noble soumise à un monstre, le fiancé éconduit qui échafaude durant des années une vengeance aussi machiavélique que sordide, le soldat n'hésitant pas à risquer sa tête pour une femme qu'il ne connaît pas mais dont la beauté l'a ému.... etc etc...

Vénus de Cranach
Vénus©Cranach - 1532, das Städel Museum,
Francfort

Bref, j'aurais préféré que l'auteur n'aborde pas autant de thèmes pour mieux en approfondir quelques-uns ;  car du coup, on a l'impression que Jean-Pierre Bours ne fait que survoler certains épisodes,  rendant leur dénouement ou la situation des personnages peu crédibles ou prévisibles (je pense notamment à la jeunesse ou à la délivrance de Gretchen, la recherche de ses origines, la démarche de Mathias, au docteur Faust tellement absent qu'il semble sacrifié à l'histoire...), d'autant que certaines de leurs actions semblent parfois incompréhensibles...
Par contre, j'ai adoré les scènes du procès mettant en valeur la pugnacité et l'esprit d'à-propos d'Eva qui en dévoile la sinistre mascarade. J'ai adoré l'épisode de la peste, la description de sa propagation et des différents traitements dont disposaient alors les médecins et les guérisseuses.

Pour conclure, une histoire captivante et très bien documentée mais qui souffre à mes yeux d'une surabondance de thèmes. Le développement de certains épisodes était à mes yeux dispensable, ce qui aurait permis à l'auteur de se focaliser sur certaines intrigues qui apparaissent du coup assez inapprofondies et cousues de fil blanc. Malgré ces réserves, la lecture fut très agréable et instructive, et je remercie Babelio et les éditions HC pour cette découverte !

 Appréciation :

note : 3 sur 5

extrait

  ... porté par un âne caparaçonné de velours, flanqué de deux gardes armés de lances, était un coffre énorme bardé de serrures, avec sur sa partie supérieure une sorte de sébile pourvue d'une fente.
- Le coffre aux indulgences, dit Franz.
Juste derrière, un jeune moine portait un crucifix, auquel était attaché un parchemin où se voyaient des colonnes de noms et de chiffres.
- Le tarif . Sacrilège : sept ducats. Parricide : quatre. Sodomie : douze. Tuer un abbé coûte plus cher qu'abuser d'une enfant, murmura encore Franz.
Margarete et Ulrika l'écoutaient, stupéfaites.
(page 255-259)

divers

Challenge Histoire

Ma 37ème participation au challenge de Lynnae -

 

Challenge Moyen Âge

Ma 3ème participation au challenge d'Hérisson -

Indulgences de Jean-Pierre Bours

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lundi 3 novembre 2014

Vers quel avenir ? de Robert Kirkman & Charlie Adlard - Walking dead, tome 10

Vers quel avenir ? de Robert Kirkman & Charlie Adlard - Walking dead, tome 10

fiche

 Scenario > Robert Kirkman
Dessin > Charlie Adlard
Trames et niveaux de gris > Cliff Rathburn
Editeur > Delcourt
Série > Walking Dead
Genre > Comics, Horreur
Date de parution > 2009 pour l'édition originale, 2009 pour la présente édition
Titre original > What we become
Nombre de planches > 132
Traduction > de l'américain par Edmond Tourriol

 auteur

 

Robert Kirkman   
Robert Kirkman est un jeune mais prolifique auteur. Il se fait connaître avec la série Battle Pope qu’il publie lui-même au sein de la structure éditoriale qu’il a créé, Funk-O-Tron. Il est repéré par Image Comics qui publie BRIT et Invincible. Les films de George Romero lui inspirent différents scénarii de comics basés sur des histoires de zombies, dont The Walking Dead. Il puise dans ses souvenirs de jeunesse pour le scénario de sa série Invincible. Les aventures de ces superhéros adolescents sont un immense succès et deviennent l’un des fleurons de l’éditeur Image Comics.
Texte et photo © Delcourt
Site de l'auteur -

Charlie Adlard

 

Né en 1966 à Shrewsbury (Angleterre), Charlie Adlard part dans le Kent pour étudier aux Beaux-Arts de Maidstone. Après un bref passage à Londres pour devenir une rock star, il rentre chez lui pour se remettre au dessin, domaine dans lequel il sera très vite remarqué. Il dessine pour de nombreux éditeurs : Mars Attack et X-Files chez Topps, X-Men Hellfire Club, Storms et Muties chez Marvel, Batman/Scarface, Green Arrow/Lantern, Batman and Superman chez DC, The Walking Dead chez Image,… En janvier 2009, c’est aux Éditions Soleil que paraît sa première collaboration avec un scénariste français, Mathieu Missoffe, en dessinant le cinquième one shot de la collection «Terres Secrètes», Corpus hermeticum : Le Souffle du Wendigo.
Texte et photo © Soleil 
site du dessinateur -

quatrieme de couverture

 LE MONDE TEL QUE NOUS LE CONNAISSONS
A DISPARU.
DEFINITIVEMENT 

Alors qu'ils se ravitaillent en ville, les survivants font une découverte intéressante : ils trouvent un mort-vivant cloué au sol par la faim. Ces créatures pourraient donc mourir ? En route vers Washington sur les conseils du mystérieux docteur Eugène Porter, Rick suggère de pousser un peu plus au nord, vers son ancienne ville, afin de faire le plein de munitions dans l'armurerie de son commissariat.
Sur la route, l'impensable se produit...
La vérité sur l'apparition des morts-vivants se trouve à Washington ! Mais la route vers la capitale est encore longue... Nouveaux personnages, nouveaux enjeux ! 

Œuvre fondatrice du genre en bande dessinée, Walking Dead s'impose par sa qualité d'écriture et son attention portée aux relations entre les personnages de cette incroyable aventure humaine. En effet, au-delà des scènes où apparaît la menace des morts-vivants, les auteurs nous entraînent dans un récit où la survie est l'affaire de tous les instants, et où la moindre erreur peut s'avérer fatale...

avis personnel

Je pensais que l'arrivée du trio atypique et leur départ pour Washington allaient insuffler du renouveau, mais pour l'instant, il n'en est rien tant les personnages s'empêtrent dans leurs introspections. Je sais que cette réserve est étrange venant de ma part, vu que depuis le début, c'est justement cet aspect psychologique très poussé qui m'intéresse le plus, mais là, j'ai l'impression que l'on tourne un peu en rond avec une nouvelle tentative de suicide, les hallucinations récurrentes de Rick, la relation explosive entre les deux mâles dominants du groupe, la contestation -encore ! - du leadership de Rick ...!

Dale : Cet endroit était parfait. Spacieux. Calme. Avec une vue dégagée... sur d'autres fermes tout aussi jolies. Personne ne se serait battu pour ça. On aurait pu y vivre heureux. Mais Rick a foutu ça en l'air. IL FOUT TOUT EN L'AIR !
Andrea : Il faut y aller, Dale. Vraiment.
Dale : Bien... J'ai hâte de savoir comment il va risquer notre vie, la prochaine fois...
(page 138)

Certains survivants, blasés ou cruellement lucides, ont fini par accepter la résurgence de leur animalité ainsi que la disparition de toute barrière morale dans le but de survivre et de protéger les leurs face à des concitoyens encore plus inhumains qu'eux.

Abe : Tu vas ramer avec ton gosse, après un truc pareil… Déchirer un mec… lui sortir les tripes… T’es plus le même « Papa chéri » après ça. Tu seras plus jamais pareil après ça.
Rick : Je ferai semblant. J'ai déjà donné. J'ai fait des choses... Pas la première horreur que j'inflige à mon âme au point de me demander si je suis encore humain. Et sans doute pas la dernière.
(page 71)

Or, cette perte de repères a également frappé les enfants qui ont définitivement perdu leur innocence :

Il était gentil avec moi... la plupart du temps. Et puis, il est devenu fou... Il allait tuer mon père. Alors, je l'ai tué. Je l'ai vu saigner. Et il est mort. Il avait peur. Mais pas autant que moi... Parfois, j'y repense. Ca me rendait triste... Mais maintenant, je suis bien content d'avoir tiré. J'aimerais avoir abattu l'homme qui a tué ma mère et ma soeur. Et cet homme, cette nuit... Même s'il n'a pas pu me faire de mal. J'ai vu ce que tu as fait cette nuit, P'pa. J'ai pas regardé ailleurs. J'ai pas eu peur. Je voulais que tu le fasses... J'aurais voulu t'aider. J'ai des idées... Si tu le savais, à quoi je pense, parfois... J'ai peur que tu me détestes...
(Carl, page 80)

D'ailleurs, à la fin de ce tome, l'un des jumeaux a un comportement inquiétant, qui nous fait redouter ses futures réactions.

Concernant les zombies, nous rencontrons pour la 1ère fois le phénomène de la horde, décrit par Abe dans le tome précédent. De plus, nous apprenons que la faim peut les affaiblir (à moins que ce ne soit une sorte de maladie ?!?^^)...

Point positif de cet album : on retrouve un personnage du 1er tome, qui rejoint le groupe, même s'il paraît mentalement salement ébranlé (comprenez aussi taré que Rick !^^)

Concernant les dessins, cela fait un moment que je n'en ai plus parlés, mais c'est parce que je me suis faite une raison et que la prochaine fois que j'y ferai allusion, ce sera pour souligner une amélioration notable(on y croit !^^) !

Pour conclure, je dois avouer que j'ai à nouveau éprouvé un coup de mou à la lecture de ce tome comme pour Vengeance. Pourtant, les scènes choc s'enchaînent sans ennui, et certaines sont vraiment poignantes tout en nous faisant ressentir à quel point les personnages ont atteint un point de non retour dans ce monde sans espoir  ! Et l'humour, salvateur, est toujours présent... Mais ce sont surtout les répétitions, inéluctables à ce genre de série, qui m'ont sauté aux yeux... Peut-être devrais-je enchaîner moins rapidement les tomes (bon, c'est raté pour cette fois car j'ai emprunté le tome 11 en même temps que celui-là)...? En même temps, vu que la saison 5 a commencé, je sens que je ne vais pas avoir la patience d'attendre sa sortie sur nos écrans...

Je remarque chez vous une tendance irritante à pointer une arme sur tous ceux qui ne sont pas d'accord avec vous.
(Abe, page 35)

Bref, bilan de ce tome :
toujours aucun mort (même que ça commence à devenir flippant...^^)

Différences entre comics/série (attention, spoiler

♦ dans la série, c'est Rick, Carl et Michonne qui en partant à la recherche de munitions retrouvent Morgan embusqué dans une maison, rendu fou par la mort de son fils Duane, mais cet épisode intervient avant l'attaque du Gouverneur ; dans le comics, le détour par l'ancienne ville de Rick est entrepris par l'ancien flic, Carl et Abe
♦ la découverte du suicide collectif d'une famille intervient dans la série juste après l'attaque meurtrière du Gouverneur, quand les survivants du pénitencier se retrouvent dispersés en petits groupes (cette découverte est effectuée par Michonne et Carl)
♦ l'attitude inquiétante du jeune Bill (ou Ben) rappelle celle de Lizzie dans la série
♦ dans la série, Maggie ne tente pas de se suicider (enfin pas à ce stade de l'histoire)
♦ dans la série, Rick n'est pas réuni si tôt au trio formé par Abe, Eugène et Rosita
♦ les liens intimes entre Rosita et Abe ne sont pas connus dans la série à ce stade de l'histoire
♦ la tentative du viol sur Carl intervient dans la série à la saison 4, alors que Michonne, Rick et son fils se dirigent vers le sanctuaire ; c'est l'intervention de Daryl qui a rejoint cette bande qui permet de les sauver.

 

 Appréciation :

note : 3 sur 5

Mes autres avis sur la saga : tome 1 ♦ tome 2tome 3 ♦ tome 4 ♦ tome 5 ♦ tome 6tome 7tome 8tome 9 ♦ tome 10 ♦ tome 11tome 12 ♦ tome 13 ♦ tome 14 ♦ tome 15tome 16 ♦  tome 17 ♦ tome 18

extrait

Vers quel avenir ? de Robert Kirkman & Charlie Adlard - Walking dead, tome 10    Vers quel avenir ? de Robert Kirkman & Charlie Adlard - Walking dead, tome 10

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samedi 1 novembre 2014

Secrets désirs de Sarah McCarty - Hell's Eight Erotic Adventures, tome 1

Secrets désirs de Sarah McCarty - Hell's Eight Erotic Adventures, tome 1

Fiche détaillée

Auteur > Sarah Mc Carty
Editeur > Harlequin
Collection > Spicy
Genre > érotisme, romance
Date de parution > 2007 dans l'édition originale, 2012 dans la présente édition
Titre original > Caine's reckoning
Format > ePub
Poids du fichier > 1,26 Ko (233 pages)
Traduction > de l'américain  par Evelyne Jouve

auteur

Aventurière dans l’âme, Sarah McCarty s’est découvert un goût pour l’écriture lors de ses nombreux voyages : sur une île du bout du monde, dans un palais romain ou au cœur d’une forêt tropicale, les merveilles qui l’entouraient ont éveillé son imagination et lui ont donné envie d’inventer ses propres histoires. Ce qu’elle fit avec talent, d’une écriture sensuelle et romanesque récompensée par le prix du meilleur auteur 2009 de la RT Books Review.

quatrieme de couverture

Les Hell's Eight. Huit hommes revenus de l'enfer, débordant d'une énergie sauvage, et prêts à tout pour défendre leurs valeurs...


Quand Caine Allen, après l'avoir arrachée aux mains des bandits qui l'ont kidnappée, exige qu'elle devienne sa femme, Desi ne sait comment réagir. Une voix, au fond d'elle, lui crie de fuir cet homme, dont elle connaît la réputation : comme les autres Hell's Eight, son sens de l'honneur n'a d'égal que sa dureté et son inflexible volonté. Si elle ne trouve pas un moyen de lui fausser compagnie, il voudra la soumettre à ses désirs. Mais elle devine, avec la même intime certitude, que la protection qu'il lui offre n'est pas un vain mot. Et si la soumission totale qu'il exige d'elle est le prix à payer pour rester en vie, peut-être est-elle aussi une chance unique d'explorer la part la plus enfouie de ses propres désirs...

première phrase

"1858, Texas. Le hurlement transperça la brume."

avis personnel

Bon, alors surtout, ne croyez pas que je sois maso en lisant un autre livre de cette série, hein ! Mais aujourd'hui, c'est mardi, et avec Stephie, je vous rappelle que tout est permis !
Et de toute manière, comme j'avais acheté les 2 premiers tomes ensemble, autant faire baisser ma PAL (avec l'infime espoir de sentir monter à la lecture du livre une honteuse mais agréable excitation !).
Alors , bilan ? ouais, bof, pffff....

Or donc, Caine Allen, Sam McGregor (oui, vous avez bien lu, il s'agit du tireur d'élite de ces dames du tome 2) et Tracker Ochoa, trois des Texas Ranger des Hell's Eight, sont envoyés par le père Gérard à la rescousse de 4 jeunes femmes kidnappées par des bandits mexicains.
Or, Desi, l'une des captives, semble attirer sur elle le mépris de ses compagnes d'infortune et refuse d'être reconduite à la ville de Los Santos ; elle est tellement effrayée à cette idée qu'elle va jusqu'à proposer ses faveurs à Caine Allen, qui de son côté, va accepter de l'épouser pour la soustraire à ses tortionnaires. Car Desi, par des circonstances qui ne seront pas totalement éclaircies dans ce tome, est tombée sous la tutelle de James, un joueur pas très fréquentable qui en a fait son esclave sexuelle dont il fait profiter ses associés....


Si la situation de Desi s'est améliorée en échappant aux sévices et tortures que lui faisaient subir ses bourreaux, malheureusement, elle doit repousser les assauts de son mari, bouc perpétuellement en rut, qui, bien que connaissant ses traumatismes et alors même que tout contact avec un homme la dégoûte et la terrifie, entend bien faire valoir sur elle ses droits d'époux  ! Si bien que Sam et Tracker sont obligés de proposer leur aide à la jeune mariée pour la soustraire à l'indélicatesse de leur pote !
Las, ça n'était que le tout début de mon agacement vis-à-vis de ce phallus sur deux pattes qui pense plus avec cet organe-là qu'avec son cerveau ! Et il pense souvent, le bougre... pour notre plus grand malheur... La preuve, après lui avoir promis qu'il ne la considèrerait jamais comme la prostituée qu'elle avait été et l'avoir priée d'"accepter l'idée qu'il n'est pas le porc qu'elle croit voir en lui", il lui impose.... une fellation ! Quelle douce compréhension de la psychologie féminine, les bras m'en tombent...

Heureusement, dans la 2ème partie, il décide de l'apprivoiser en faisant preuve de patience et en réfrénant ses désirs égoïstes ! Finalement, on se dit qu'il est plus fruste que méchant, et ce n'est pas totalement sa faute s'il comprend mieux ses chevaux que les femmes, hein ?!!? sarcastic

C'est d'ailleurs dommage que Caine ait été un peu sacrifié à l'histoire, car si la psychologie de Desi a plutôt été bien fouillée (même si elle se remet un peu trop rapidement de ses traumatismes), il n'en va pas de même de son mari qui apparaît comme un lourdaud que l'on aimerait bien baffer, passant brutalement d'un comportement de gros con à celui d'un homme attentif sans que cette évolution soit intégrée subtilement !

 On a l'impression que l'auteure devait remplir un cahier des charges, et tant pis si les pratiques décrites ne collent pas à l'intrigue ni à la psychologie des personnages....
Car si l'on en croit les thèmes de prédilection de l'auteure qui parsèment les deux premiers tomes, pour qu'une romance érotique soit réussie, il faut obligatoirement que les ingrédients suivants soient réunis :
♠ un chien qui se fait trouer la peau pour les beaux yeux de l'héroïne (ici, le toutou s'appelle Boone !) ♠
♠ que le héros demande au moins une fois à sa belle : "Jouis pour moi !" ♠
♠ quelques scènes SM, et tant pis si ça ne colle pas avec le passé douloureux de l'héroïne ♠
♠ une bonne petite sodo de derrière les fagots (oui, rien de tel pour oublier ses soucis, c'est bien connu !) ♠
♠ enfin, du cul, du cul, du cul... et encore du cul ! ♠

Il faut dire que Desi inspire à son époux un désir permanent, même lors d'innocentes activités comme les repas : "Quand elle attaqua la tortilla, il décida qu'il avait atteint ses limites. S'il ne déboutonnait pas son jean d'urgence, son sexe allait se casser en deux et elle y verrait à coup sûr une nouvelle marque d'irrespect." (page 121-122). Comme vous pouvez le constater, c'est toujours un bonheur d'avoir accès aux pensées du beau cow-boy ! he

Pour conclure, l'histoire est donc assez inégale : non seulement pour la psychologie des personnages ( même si certaines scènes sont vraiment poignantes), mais également pour les scènes sexuelles (certaines sont plutôt bien décrites mais malheureusement inappropriées au contexte, les rendant parfois sordides tandis que d'autres sont confuses nous donnant envie de nous écrier : "il est où le cucul, elle est où la tétête ?").

C'est dommage, car le postulat de départ aurait pu être intéressant si l'auteure avait pris le temps de décrire l'évolution de Caine d'une manière cohérente et subtile. En outre, j'ai l'impression que les mâles des Hell's Eight sont tous interchangeables, des beaux gosses un peu rudes, salement égratignés par la vie.

Mais ce qui me frustre le plus dans cette histoire, c'est que les deux tomes suivants sont consacrés à Tucker et Tracker, deux sang-mêlés, et quant à me tromper sur les dates de publication, ce sont ces deux tomes-là que j'aurais dû acheter, scrogneugneu de scrogneugneu ! Mais je serai forte, je vous le promets, et je résisterai à mon penchant pour les beaux amérindiens... intello

Appréciation :

note : 1 sur 5

Mes autres avis sur la saga : tome 2

extrait

 Desi poussa un soupir de soulagement quand Caine la lâcha. Il y avait en lui quelque chose d’intense qui la faisait suffoquer, depuis sa façon de l’observer, comme s’il voyait tout ce qu’elle s’appliquait à cacher, jusqu’à sa mâchoire carrée et sa bouche large et généreuse. Tout en lui était incroyablement brut, sans concession. Le chapeau qu’il portait rabaissé sur ses cheveux couleur café accentuait encore cette impression de puissance. Il masquait ses yeux verts et renforçait l’autorité de son visage aux traits rudes. Caine Allen n’était pas beau au sens classique du terme, mais les femmes devaient être fascinées par l’aura de danger qui flottait autour de lui. Et par sa solidité rassurante. Les deux messages étaient délivrés avec une égale amplitude, laissant à leur imagination le soin de choisir quelle facette de sa personnalité dominerait au lit si elles étaient assez téméraires pour s’y inviter. Ce qui n’était pas son cas. Desi frissonna à cette pensée.
L’année écoulée avait réduit en miettes toutes ses illusions de jeune fille sur la nature des hommes et, dès qu’elle aurait
retrouvé sa sœur, elle chercherait un endroit où elle pourrait enfin vivre en paix, à l’abri des coups de la vie. 

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