jeudi 23 mars 2017

Agamemnon d'Eschyle - L'Orestie, tome 1

Auteur > Eschyle
Editeur > Actes Sud
Collection > Romans
Genre > Théâtre antique, classique
Date de parution > pièce représentée la 1ère fois en 458 av. J.-C. aux Grandes Dionysies d'Athènes, 1990 pour la présente édition
Titre original > Agamémnôn
Nombre de pages > 115
Traduction > du grec ancien par Ariane Mnouchkine
"Je prie les dieux de m'accorder la délivrance de ma pénible veille."
Avalon organisant sur Livraddict des lectures communes sur la littérature antique grecque et romaine, je ne pouvais passer à côté d'une telle promesse de douce félicité, moi qui suis passionnée par tout ce qui touche à l'histoire ancienne ! ^^
La lecture de la 2è session portant sur une pièce d'Eschyle, je me suis dit que c'était une bonne occasion de découvrir cet auteur, que je ne connais que de nom ! J'ai donc emprunté le livre traduit par Ariane Mnouchkine à ma médiathèque en espérant que la traduction ne serait pas un handicap au plaisir de la lecture, comme il m'est déjà advenu.
J'avais déjà lu une pièce de théâtre antique, avec Lysistrata d'Aristophane, que j'avais véritablement adorée, mais là, je dois dire que je me suis sentie un peu déroutée par la forme... En effet, je ne pensais pas que les passages avec les chœurs étaient aussi longs, ni qu'ils répondaient sans cesse aux monologues des autres personnages. Je savais bien sûr l'existence des chœurs, ainsi que les parties chantées mais je ne m'attendais pas à l'absence totale d'interaction entre les personnages eux-mêmes. Du coup, je me suis sentie extérieure à l'intrigue, et suis passée complètement à côté de ma lecture. Je ne peux pas dire que celle-ci a été déplaisante. Mais elle n'a pas été transcendante non plus. A aucun moment, je ne me suis sentie proche des personnages, et pourtant, j'aime beaucoup Cassandre. Sa destinée tragique aurait dû me toucher, mais également cette terrible double histoire de vengeance (car Clytemnestre veut venger le sacrifice de sa fille Iphigénie et Egisthe le meurtre des enfants de son père) mais là, rien, nada, queutchi. La seule réflexion que je me suis faite à certains passages, c'est que l'auteur, Eschyle, condamnait toute démesure, cette fameuse hybris grecque si présente dans leur mythologie et si pointée du doigt dans la vie politique des hommes réels de son temps.
Je me sens donc doublement frustrée : ne pas avoir su apprécier une œuvre de la littérature antique alors que j'affectionne d'ordinaire ce genre d'ouvrage et que ladite œuvre, intemporelle au final, fait cruellement écho à notre époque et ses hommes politiques à l'ego et l'orgueil si surdimensionnés qu'ils se pensent intouchables !

Appréciation :


(source : Wikipédia)
      
Eschyle (en grec ancien Αἰσχύλος / Aiskhúlos), né à Éleusis (Attique) vers 526 av. J.-C., mort à Géla (Sicile) en 456 av. J.-C., est le plus ancien des trois grands tragiques grecs. Précédé par d'autres dramaturges, il participe à la naissance du genre tragique grâce à certaines innovations, comme le nombre d'acteurs qu'il porte à deux selon Aristote. Treize fois vainqueur du concours tragique, il est l'auteur d'environ 110 pièces dont sept seulement nous ont été transmises. Le théâtre d'Eschyle est essentiellement remarqué pour sa force dramatique, la tension, l'angoisse qui habite ses pièces, dont la cohérence se comprend surtout par la progression qui les reliait au sein de trilogies « liées », dont ne subsiste aujourd'hui que l’Orestie. S'il ne développe pas la psychologie des personnages, ses choix lui permettent de mettre en valeur ses conceptions puissantes sur l'équilibre de la cité, le dégoût de l’hybris qui met en danger cet ordre, et le poids de la décision des dieux dans la conduite des affaires humaines, notamment à travers le sort militaire, ou la malédiction familiale (dans le cas de Thèbes et des Atrides notamment).
LC organisée par Avalon - 2è session

Challenge "L'Odyssée grecque"
 Challenge "L'Odyssée grecque" : 20/100

Challenge "Un classique par mois"
Challenge organisé par Pr Platypus (1/12)
 
http://www.livraddict.com/biblio/livre/l-enchanteur-1.html

http://www.babelio.com/livres/Barjavel-LEnchanteur/6684

https://booknode.com/l_enchanteur_015479



10 commentaires:

  1. Je comprends que tu n'apprécies pas les monologues nombreux, mais en fait avant c'était pire : c'est Eschyle qui a inventé le deuxième personnage (au départ il avait inventé la tragédie mais il n'y avait qu'un personnage + le choeur), rendant ainsi ses pièces plus dynamiques. Si tu lis la suite, je pense que ça pourrait te plaire davantage ;)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci pour toutes ces précisions que je ne connaissais pas ! Dis donc, on l'a échappé belle avec ce deuxième personnage! ;)
      Je pense que je lirai la suite... mais pas tout de suite, je me réserve pour d'autres textes antiques ! :)

      Supprimer
  2. C'est vrai que comme toi, ce n'est pas ma meilleure lecture de ce genre :/

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je suis quand même heureuse de m'être frottée à cette pièce, et je ne désespère pas de mieux apprécier la prochaine fois... sait-on jamais ! ;)

      Supprimer
  3. C'est sûr que le théatre d'Eschyle est bien éloigné de nos attentes et de notre esthétique ! Je me souviens de lectures difficiles aussi, même si les trois pièces de l'Orestie sont déjà plus abordables que les Perses ou les Sept contre Thèbes...
    Tu en as peut-être déjà lu, mais Euripide est un auteur beaucoup plus accessible je trouve !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Justement, Euripide fera apparemment l'objet d'une prochaine lecture commune ! :)

      Supprimer
  4. C'est bien d'être allé chercher du côté des textes originels !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je trouve toujours cela très instructif de découvrir les styles d'auteurs anciens et les messages qui leur tiennent à coeur... même si parfois cela s'apparente presque à un choc cuturel ! :)

      Supprimer
  5. J'adore les textes antiques, en revanche il est vrai que les passages avec les chœurs sont longs et cassent le rythme à mon sens dans une lecture alors que sur scène c'est tout simplement impressionnant!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Justement, je me demandais comment cela rendait en vrai !! Voilà peut-être la solution ! Merci pour cette précision, ma chère Missie ! :)

      Supprimer