Merci à
et aux éditions
pour ce partenariat !
Comme vous le savez, je suis fan de la période révolutionnaire française, aussi, quand Babelio m'a proposée cette Masse critique privée, je n'ai pas longtemps hésité avant d'accepter.
Or donc, l'histoire prend place en octobre 1788, quelques mois avant la réunion des Etats-généraux et la Révolution. Nous suivons les pas de Gédéon Aymé, jeune idéaliste appartenant au peuple et qui aspire à être élu député du Tiers-Etat. En attendant, il publie secrètement des satires érotiques mettant en scène la reine Marie-Antoinette pour survivre, et publiquement, harangue les foules pour les rallier à ses idées progressistes.
Au moment où son seigneur, le marquis Arnauld, est sur le point de le faire céder à son odieux chantage, intervient opportunément une figure du passé qui le tire de ce mauvais pas. Il s'agit du duc de Loire, avec qui il a été élevé et qu'il considère comme son frère. Mais Gédéon va découvrir que ce dernier a bien changé depuis leur enfance pour devenir un homme cruel et manipulateur. Doit-il accepter son aide pour être élu député ? Ou au contraire prendre ses distances ?
Globalement, j'ai beaucoup apprécié ma lecture : le contexte historique est plutôt bien resitué, rappelant les disettes et la misère qui frappent le peuple, ainsi que les solutions avortées du roi pour y remédier, le tout sans alourdir l'intrigue ; la dualité entre les deux anciens amis d'enfance est intéressante, même si la cruauté et la fourberie dont Georges de Loire fait preuve sont un peu poussives voire téléphonées ; les bâtiments et la nature sont superbement dessinés, nous immergeant complètement en ce XVIIIème siècle finissant...
Par contre, j'aurais quelques réserves à émettre : les noms des nobles sonnent un peu faux ; l'apparition de Robespierre n'est pas très convaincante (même si je comprends le besoin de l'auteur de l'introduire, car on devine le rôle futur qu'il va jouer) ; Georges de Loire et Saint-Just ont une apparence un peu trop androgyne à mon goût (en plus, le masque du duc m'a crispée tout au long de ma lecture, allez savoir pourquoi, tandis que la ressemblance du futur révolutionnaire avec un acteur de la commedia dell'arte m'a quelque peu perturbée !).
Malgré tout, j'ai littéralement dévoré ce manga. Je lirai sans nul doute la suite, même si je ne me précipiterai pas dessus à sa sortie, car les raisons qui ont provoqué le changement en profondeur du duc ainsi
que ses motivations restent suffisamment mystérieuses pour nous donner
envie de continuer.
(sources : Babelio)
Sa nouvelle série intitulée Yureito a été pré-publiée en mai 2011 dans les pages du numéro 12 de Big Comic Superior de Shogakukan.
Taro Nogizaka a gagné le Shokakugan Manga Award pour sa participation au manga Team Medical Dragon. Il est à la fois scénariste, dessinateur et coloriste.
Défi Le siècle des Lumières (7/36)
J'aime beaucoup cette période de l'histoire mais j'ai du mal avec les mangas historiques. Je trouve l'image de couverture sublime, en revanche, j'accroche beaucoup moins aux planches. Pour le Saint Just c'est amusant maintenant que tu parles de son apparence androgyne ça m'évoque la représentation de St Just dans Lady Oscar ou il était trés efféminé au niveau du visage ^^
RépondreSupprimerOui, les planches m'ont moins plu que dans les autres manga que j'ai déjà lus, même si les décors et les bâtiments étaient vraiment bien faits. Ce sont surtout les traits des personnages qui m'ont un peu déçus...
SupprimerSinon, je ne me rappelle plus du tout l'aspect de Saint Just dans Lady Oscar... Mince alors ! ça va m'obséder jusqu'à ce que je le retrouve... ;)