vendredi 16 août 2013

La maison des sept femmes de Leticia Wierzchowski

La maison des sept femmes de Leticia Wierzchowski

Merci à

Livraddict

et aux 

La maison des sept femmes de Leticia Wierzchowski

pour ce partenariat !

 

 Auteur > Leticia Wierzchowski
Editeur > JC Lattès
Genre > Roman historique, drame
Date de parution > 2002 dans l'édition originale, 2013 dans la présente édition
Titre original > A Casa das sete Mulheres
Nombre de pages > 537
Traduction > du portugais par Danielle Schramm

(sources : Wikipédia)

Leticia WierzchowskiLeticia Wierzchowski est née à Porto Alegre, au Brésil, en 1972. Elle est la petite-fille d'un immigré polonais. Son écriture utilise des éléments tirés à la fois de son milieu familial européen et de son pays d'adoption.
La plupart de son oeuvre s'inspire d'épisodes historiques comme la révolution ou la guerre. Son roman le plus connu, La maison des sept femmes, raconte la vie et les relations de femmes dont les hommes participent à la Guerre des Farrapos au milieu du XIXè siècle. Ce roman a été traduit dans 5 langues et adapté par TV Globo dans une mini-série diffusée dans 23 pays.
D'autres écrits comme son livre de contes pour enfants, O dragão de Wawel e outras lendas polonesas, proviennent de son héritage polonais, tandis que son roman pour adulte Uma ponte par Terebin raconte l'histoire de son grand-père, Jan Wierzchowski, qui a émigré au Brésil en 1936, peu de temps avant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale.
- son site -

«La Maison des sept femmes est un de ces merveilleux romans historiques où le récit d'une époque immortelle est servi par la maestria d'un roman parfaitement construit.»
Luis Fernando Verissimo

Brésil, 1835. Les grands propriétaires terriens du Sud réclament l'indépendance de leurs provinces face à l'Empire. À leur tête, le général Bento Gonçalvez da Silva. Bien qu'il envisage un conflit court, il prend soin de protéger sa famille en conduisant sa femme, ses soeurs et ses nièces dans l'Estancia de la Barra, propriété isolée où elles vont attendre la fin de la guerre. Celle-ci durera dix ans. Dix ans à la poursuite de la liberté pour les esclaves du Rio Grande do Sul et de l'autonomie pour les grandes provinces du Sud.

Dix ans de vie dans la pampa pour ces sept femmes qui voient leur existence bouleversée. Dans ses carnets, la jeune Manuela décrit l'attente, les espoirs, les doutes et surtout ses sentiments envers le jeune révolutionnaire Giuseppe Garibaldi. 

 "Nul ne pouvait prévoir que l'année 1835 nous apporterait, dans le sillage lumineux de la comète, les sortilèges, les amours et les malheurs dont elle fut prodigue."

Tout d'abord, je remercie Livraddict et les éditions JC Lattès pour ce partenariat !

Je dois avouer que la quatrième de couverture m'avait vraiment donné envie de découvrir ce livre et tout un pan de l'histoire brésilienne que je ne connais pas (pour être tout à fait honnête, je ne connais pas grand chose à l'histoire du Brésil !^^). Et effectivement, j'ai été complètement happée par la description de cet épisode historique, de ses implications et de ses conséquences.

Malgré un plaisir de lecture certain, lié à la découverte d'un monde inconnu pour moi, je dois avouer que j'ai été déçue par certains aspects scénaristiques.

Tout d'abord les personnages. J'ai l'impression qu'à part leur prénom (quoique ! certains prénoms se transmettant de génération en génération !^^) ils sont tous interchangeables : ils se ressemblent un peu tous dans leur manière de réagir ou de s'exprimer (c'est surtout flagrant avec les extraits du journal de Manuela dont le style, assez distant, ne se démarque en aucune manière du reste du livre). C'est dommage que leur psychologie ne soit pas plus approfondie car nous n'arrivons pas vraiment à nous attacher à eux. Cela tient peut-être à leur multiplicité. J'ai d'ailleurs eu du mal au début à les reconnaître.
Toutes les émotions sont contrôlées, que ce soit dans les lettres ou les cahiers de Manuela, ce qui donne une impression très artificielle. Normalement on écrit dans son journal avec son coeur, avec ses tripes, sous le sceau rassurant du secret. Mais là, tout est maîtrisé, tout est lisse, policé. Idem pour les lettres que les épouses reçoivent de leur mari : je veux bien qu'à l'époque une certaine retenue régisse les rapports entre époux, mais à ce point ! on a plus le sentiment de lire des compte-rendus de batailles que des messages privés. Et je rappelle que ces personnages sont supposés passer parfois plusieurs mois, voire plusieurs années sans se voir...
Autre petite remarque concernant les carnets de Manuela : les sauts dans le temps. Au début, je croyais qu'il s'agissait d'une coquille. Le 1er extrait du journal est daté de septembre 1835, puis décembre 1835, avril 1836, août 1836, novembre 1836 (jusque là tout va bien), et tout à coup : juin 1860 ! puis mars 1903 ! et on rétrograde en août 1883 ! et ainsi de suite tout au long du livre... Autant vous dire que je n'ai jamais compris le parti pris de l'auteure ni l'intérêt d'un tel procédé puisqu'il nous dévoile en sus des clés de l'intrigue !
Bref, les sauts dans le temps n'ont pas été les seuls à me gêner mais également les nombreux changements de temps dans la narration ! C'est dommage, parce que certains passage sont très joliment écrits et d'une manière plutôt poétique...

Pour conclure, une lecture en demi-teinte. J'ai été ravie de découvrir cet épisode de l'histoire brésilienne que j'ai trouvé passionnant, malgré quelques petites longueurs. Par contre, je trouve que le potentiel du livre a été gâché par certains choix de narration de l'auteure. De plus, malgré un style agréable et poétique parfois, il manque une âme à l'histoire. Il lui manque de la chair, de la passion et des émotions ! Les personnages, assez variés et différents pour nourrir une trame intéressante, n'ont pas tenu leurs promesses et semblent malheureusement bien plats. Seule la tante aînée dona Antonia a réussi à me toucher, et dans une moindre mesure Marianna...

Appréciation :

note : 3 sur 5

page 80/81:
"Oui, c'est ainsi, les hommes rejoignent leurs guerres, leurs combats, partent conquérir de nouveaux territoires, creuser les tombes et enterrer les morts. Les femmes restent, attendent. Neuf mois, une vie entière. Traînant leurs jours comme de vieux meubles, les femmes attendent... Comme un mur, c'est ainsi que la femme de la pampa attend son homme. Que nulle tempête ne la fasse s'écrouler, que nul vent ne la fasse plier, l'homme aura besoin d'une aile quand il rentrera à la maison, s'il revient à la maison... Ma grand-mère Perpétua disait cela, elle nous le disait chaque fois qu'elle nous racontait les combats que mon grand-père avait menés. C'est sa voix que j'entends aujourd'hui.
Dehors les grillons chantent.
Il doit être bien tard."

La pourpre et l'or - Murena T1 - de Dufaux et Delaby

Ma 17ème participation au challenge de Lynnae - évocation de la Guerre des Farroupas avec le personnage historique Bento Gonçalves.

le tour du monde en 8 ans

Ce billet est ma 8è participation au challenge d'Helran; cette escale compte pour le  Brésil.

La maison des sept femmes de Leticia Wierzchowski

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5 commentaires:

  1. Les Lectures de Olli16 août 2013 à 18:24

    Je suis totalement d'accord avec toi sur les spoilers insérés dans le journal de Manuela. J'ai perdu beaucoup de plaisir à déouvrir certains choses parce que... bah je le savais déjà...
    Sinon, ça reste un bon roman historique mais rien de bien transcendant.
    (Désolée pour mon pseudo bizarre, le site me dit que "Ollie" est un pseudo déjà pris ^^')

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  2. J'ai vraiment l'impression que l'auteure n'a pas voulu prendre de risques en touchant à ces personnages historiques, et que ça explique ces enveloppes vides et sans âmes. C'est dommage, ç'aurait pu être excellent! Mais j'en ressors avec la même impression que toi.

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  3. Dommage,, il avait l'air intéressant pourtant. Et bien je vais passer mon chemin pour l'instant ^^

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  4. Merci pour cet avis, le titre est accrocheur, j'aurai été tenté par cette lecture mais vu vos avis, je passe

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  5. Ollie, c'est la première fois où je vois autant d'avis se rejoindre sur leur ressenti de lecture lors d'un partenariat ! Malgré tout, je ne regrette pas d'avoir découvert ce livre dont la lecture a été très plaisante pour moi... Amanite, je trouve ta réflexion très pertinente ! Tant pis, si l'auteure avait choisi des personnages fictifs côtoyant ces figures historiques, peut-être son écriture aurait-elle pu se libérer de cette espèce de retenue... Alison, Pom', je suis désolée de vous avoir privé - momentanément, j'espère -du désir de lire ce roman. Peut-être qu'en étant averti au préalable de ses petits défauts, ceux-ci passeraient mieux ?

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