samedi 31 mai 2014

Les valets du roi de Mireille Calmel - Lady Pirate, tome 1

Les valets du roi de Mireille Calmel - Lady Pirate, tome 1

Fiche détaillée

Auteur > Mireille Calmel
Editeur > France Loisirs
Genre > Historique (XVIIè siècle)
Date de parution > 2006
Nombre de pages > 427

auteur
(sources : Fnac)

Mireille CalmelMireille Calmel, née Mireille Claire Rouchon, est un écrivain français née à Martigues le 8 décembre 1964.
Lorsque, à l’âge de 8 ans, elle tombe gravement malade et est déclarée perdue, Mireille commence à écrire, par besoin d’extérioriser sa peur, mais aussi parce qu’elle croit profondément que tant qu’elle écrira, elle ne mourra pas.
Et inexplicablement, la maladie régresse. Peu à peu, Mireille reprend des forces, recommence à marcher. Elle travaille avec acharnement ses cours par correspondance, sans jamais cesser d’écrire : 250 poèmes, des chansons, un roman… Ce n’est qu’à quinze ans qu’elle retrouve une vie pleinement normale. Elle ne pense plus qu’à écrire, lire, chanter, vivre à tout prix.
Elle écrit des chansons, des nouvelles, des pièces de théâtre, dont l’une destinée aux adolescents sera couronnée d’un prix, chante dans les bals populaires, organise un festival de théâtre, monte des spectacles sur différentes scènes à travers la France…
En 1995, elle dépose un dossier d’insertion et obtient le RMI pour écrire ce qui deviendra Le lit d’Aliénor. Cinq ans après, elle envoie son manuscrit à Bernard Fixot, avec qui elle signe son premier contrat. Et c’est le succès : plus de 100 000 exemplaires vendus en librairie en France, 800 000 exemplaires vendus dans le monde… Deux ans après, les héroïnes de son Bal des Louves rencontrent le même engouement auprès du public.
Aujourd'hui, ses livres sont publiés dans une quinzaine de pays européens et elle compte plus de 11 millions de lecteurs.

quatrieme de couverture

Londres, 1696. Déguisée en garçon depuis son enfance pour recevoir une éducation, Mary garde ses habits masculins quand elle doit se débrouiller seule, après l'assassinat de sa mère. Le sort semble s'acharner contre elle lorsque le bateau sur lequel elle a trouvé refuge est attaqué par des corsaires. C'est pourtant son destin qui se joue ce jour-là. Tombée sous le charme de Claude de Forbin, le capitaine, elle découvre l'exaltation des joutes - maritimes et amoureuses... Mais sa nature féminine l'empêche de rester sur le navire. C'est à la cour du roi Jacques, à Saint-Germain-en-Laye, que ses aventures vont continuer. Intrigues de palais et complots se trament, au sein desquels Mary ne perd jamais de vue son but : percer le secret d'un pendentif qu'elle a volé à son oncle. Cela la mènera bien plus loin qu'elle ne pouvait imaginer.

première phrase

"- Qui suis-je, mère ?"

avis personnel

Conseillée par ma binômette Missie, j'avais entrepris la lecture de ce tome lors du challenge "Week-end à 1000" ; je connaissais déjà l'auteure à travers son livre Le lit d'Aliénor, dont le mélange roman historique/éléments de fantasy ne m'avait guère convaincue à l'époque. Cependant, l'avis enthousiaste de Missie sur ce diptyque-là m'a encouragée à retenter ma chance avec l'auteure (d'autant que Missie connaît mon goût pour les histoire de pirates !)

Bref, Lady Pirate retrace donc la biographie romancée de Mary Read, l'une des plus célèbres femmes pirates ayant sévi dans les Antilles au début du XVIIIè siècle. Dans ce 1er tome, on s'attache à son histoire, de son enfance aux 1ères années de son mariage. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que Mary Read a mené une vie peu banale, défiant les conventions sociales, ainsi que la place normalement dévolue aux femmes.

 Si j'ai adoré la 1ère partie du livre, presque aussi enlevée que les romans de cape et d'épées de mon adolescence (mention spéciale aux joutes verbales entre notre héroïne et l'alerte corsaire français Claude de Forbin) , je me suis malheureusement sentie désappointée par la suite de plus en plus décousue de l'intrigue.
On a en effet l'impression que l'auteure part un peu dans tous les sens en multipliant les situations improbables et/ou inutiles au récit (Emma de Mortefontaine livre rapidement ses secrets à Mary, alors qu'elle la connaît à peine ; le mystère du trésor de Moctezuma est abracadabrantesque ; l'entrée de Mary au service d'espionnage du roi Jacques est inutile à l'histoire ; les moyens de son retour en Angleterre après le bombardement de Dunkerque apparaissent peu crédibles ainsi que la manière trop facile dont Emma soutire des informations primordiales auprès des Dumas ...) Bref, certaines données de l'intrigue sont traitées trop superficiellement ou trop rapidement, tandis que les personnages sont trop peu fouillés pour que l'on s'y attache réellement (excepté Claude de Forbin et son bras droit Corneille que j'ai beaucoup aimés ; dommage qu'ils disparaissent rapidement de la vie et des pensées de Mary, aussi rapidement qu'elle a succombé à leurs charmes !sarcastic).

En outre, Mireille Calmel introduit des éléments fantastiques que j'ai trouvés complètement vains car l'histoire véritable de Mary se suffisait à elle-même.

Pour conclure, malgré un début prometteur et une idée de départ intéressante, j'ai été déçue par le caractère poussif ou invraisemblable de certaines scènes ; je trouve que certains choix narratifs de l'auteure gâchent vraiment le potentiel de cette histoire, qui au final est mal exploitée... Mais je remercie Missie de m'avoir donnée envie de donner une chance à ce roman car les 200 premières pages ont été un régal pour moi. Je continuerai avec le tome 2 , d'autant qu'il se situe dans la mer des Caraïbes, et que ce sont les passages à bord du navire du corsaire français qui m'ont enchantée dans ce premier tome... Je garde donc bon espoir pour la suite...^^

Appréciation :

note : 2 sur 5

extrait

  En cet instant, elle ne savait plus. Forbin était déroutant, charmeur, piquant, sensuel et... A quoi bon chercher des excuses à sa faiblesse ? Elle sentait bien que cet homme serait d'importance dans sa vie, tout comme Emma. Il avait beaucoup à lui enseigner. Et Mary avait soif d'apprendre, comprenant qu'elle ne pourrait s'élever qu'à ce prix.
A moins, comme Emma, d'épouser un gentilhomme qui l'anoblirait.
Inconscient de son calcul, Forbin s'apaisa et s'excusa :
- Pardonnez-moi, Emma. Je suis un malappris. J'ai pour ma défense un sang noble que trop de mauvaise fortune a rendu impétueux et ironique. J'ai grandi déchu de mes droits, et ce que je suis devenu, c'est à la seule force de ma détermination et de mon instinct que je le dois. (page 115)

divers

La pourpre et l'or - Murena T1 - de Dufaux et Delaby  

Ma 30ème participation au challenge de Lynnae -  biographie romancée de la femme pirate Mary Read

Challenge "A l'abordage" organisé par Ivy-Read

Ma 1ère participation au challenge d'Ivy-Read.

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samedi 10 mai 2014

Terre natale de R.A. Salvatore - Les Royaumes Oubliés : La Légende de Drizzt, tome 1

Terre natale de R.A. Salvatore - Les Royaumes Oubliés : La Légende de Drizzt, tome 1

Fiche détaillée

 Auteur > R.A. Salvatore
Editeur > Milady
Série > La Légende de Drizzt, tome 1
Genre > roman fantasy
Date de parution > 1990 aux USA,  2011 pour la présente édition
Titre original > Homeland - The Legend of Drizzt, book 1
Nombre de pages > 443
Traduction > de l'américain par Sonia Quémener

auteur
(sources :Wikipédia)

R.A. Salvatore   Robert Anthony Salvatore, né le 20 janvier 1959 dans une fratrie de 7 enfants, à Leominster dans le Massachusetts, est un écrivain américain de fantasy. Diplômé du lycée de Leominster, il a avoué que l'influence de son professeur d'anglais avait été déterminante dans son désir de devenir écrivain. Pendnat ses études, il s'intéresse à la fantasy après avoir lu Le Seigneur des anneaux de Tolkien, ce qui le pousse à changer de filière en abandonnant l'informatique pour le journalisme.
En 1982, il commence à se consacrer vraiment à l'écriture.
Il est surtout connu pour sa saga Demon Wars,  ou pour ses romans se déroulant dans Les Royaumes oubliés pour lesquels il crée le personnage populaire de Drizzt Do'Urden, ou encore Vector Prime, le premier roman de la saga Star Wars : le Nouvel Ordre Jedi. Les couvertures de ses romans sont souvent illustrées par Ciruelo Cabral. Il a aussi travaillé sur le scénario du jeu vidéo Les Royaumes d'Amalur : Reckoning.

quatrieme de couverture

Drizzt est un elfe noir né en Outreterre où le pouvoir s'obtient par la guerre ou le meurtre. L'honneur, l'amitié, l'amour n'y ont pas leur place et Drizzt y fait le rude apprentissage d'une vie de servitude.
Bien qu'il ait été élevé dans un système de valeurs totalement perverti et qu'il soit rompu à l'art du combat, il sait qu'il n'est pas comme les autres. Il aspire à une vie différente et refuse de devenir un assassin au service des siens. Mais pour survivre, Drizzt est obligé de dissimuler et même nier sa véritable nature.
Jusqu'au jour où il devra se battre seul contre tous !

première phrase

"Jamais aucune étoile n'embellit de son mystérieux scintillement poétique cet univers, et les chauds rayons porteurs de vie du soleil n'y parviennent pas davantage."

avis personnel

Si vous fréquentez régulièrement ce blog, vous avez peut-être remarqué ma fascination pour les elfes... Aussi, vous ne serez pas surpris de mon intérêt pour cette saga - un peu tardif, certes, puisque que j'ai acheté le 1er tome de La Légende de Drizzt à l'occasion de sa réédition par les éditions Milady, enrichie d'une nouvelle traduction.

Bref, j'avais donc entamé ma lecture, il y a un peu plus de deux ans, puis l'avait abandonnée au 3è chapitre, un peu rebutée par le début. Il y a un an, BO-o-M me l'avait sélectionné lors de ma 2è session de Livra'deux pour pal'Addict, puis ce livre avait été ressorti par Sylly lors de ma 6è session.... Là, je me suis dit que c'était un signe du ciel, et je me suis finalement laissé convaincre, d'autant plus facilement que Sylly en avait fait de nombreux éloges... (là, je suis en train de lui mettre la pression !!sarcastic)

Or donc, ce roman retrace les débuts de Drizzt, de sa naissance à l'âge adulte, dans la société maléfique de Menzoberranzan, la cité souterraine vouée au culte de Lolth, la Reine Araignée.
Drizzt appartient à la noble Maison des Do'Urden, qui se situe au 10è rang de la cité.
Le jour de sa naissance a lieu une vendetta entre sa famille et celle des DeVir, qui est exterminée. Car dans cette société perverse, les elfes noirs sont encouragés à s'entretuer pour obtenir une promotion personnelle ou celle de leur Maison, sans être inquiétés par la justice dès l'instant qu'ils ne laissent aucun témoin de leur forfait. C'est ainsi que Les Do'Urden gagnent un rang dans la hiérarchie drow.
Mais c'est également le jour de sa naissance que Drizzt échappe à sa mort programmée (les 3è fils étant sacrifiés à la cruelle déesse Lolth pour s'attirer ses faveurs), grâce à la mort de son frère aîné assassiné par le cadet qui briguait la 1ère place.
Comme vous pouvez le constater, ce n'est pas l'esprit de famille qui étouffe ces elfes impitoyables !

 Drizzt
Drizzt©Keelerleah

Bref, ce tome est donc un tome d'introduction où l'auteur décrit la société, la culture et les pratiques religieuses drow qui encouragent l'individualisme, la malveillance, la traîtrise, le sadisme, le meurtre... Les mâles y occupent une place inférieure, asservis aux femmes, voire opprimés par elles. Tout ce peuple vit dans les profondeurs de la terre, l'Outreterre, chassé de la surface il y a plusieurs millénaires par les "elfes au teint pâle" auxquels il voue une haine inaltérable et qui sont victimes de ses raids sporadiques. C'est dans cette société où les valeurs morales sont inversées que grandit le héros, Drizzt !
Or, Drizzt est différent des autres elfes, pas seulement physiquement (il possède des yeux lavande, alors que la vision infrarouge des drows leur donne normalement une couleur rouge), mais également idéologiquement : il est compatissant, naïf, bon, honorable.
Il est obligé de cacher sa nature profonde car ses traits de caractère sont perçus comme une tare et une faiblesse impardonnable par les autres elfes.
Secrètement, Zaknafein, son maître d'armes (et accessoirement son géniteur), partage les mêmes valeurs que lui.
Alors, la question sous-tendant tout ce tome est la suivante : avec de telles valeurs, peut-on survivre dans ce monde sans moral, sans pitié, sans bonté, où les enfants des Maisons inférieurs sont abattus pour le plaisir ?
Evidemment que non...

Drizzt va donc s'efforcer de déjouer les pièges et les chausse-trappes qu'on lui tend, déchiré entre sa loyauté envers sa Maison et sa fidélité à ses valeurs, jusqu'au moment où sa situation va devenir intenable...

Autant vous dire que j'ai dévoré ce tome, et pourtant, d'ordinaire, je suis allergique aux romans qui retracent l'enfance des héros ! Mais la société drow et les enjeux moraux décrits par l'auteur sont véritablement passionnants, même si l'intrigue n'est pas exempte de quelques défauts...
Tout d'abord, c'est dommage que les personnages soient aussi manichéens (même si Zaknafein et la soeur de Drizzt, Vierna sont un peu plus nuancés) ! Si bien que l'on a ensuite du mal à croire que Drizzt, soumis par son éducation à un endoctrinement haineux, réussisse l'exploit de préserver son innocence et son intégrité...
Et même si le héros est attachant, c'est parfois un peu lassant qu'il soit décrit d'une manière aussi parfaite, devenant le guerrier le plus accompli de son peuple  !

Je remercie Sylly (dont vous pouvez lire l'avis sur ce tome) de m'avoir donné envie de donner une seconde chance à ce livre ; sans elle, je ne saurais dire combien de temps, il serait rester dans ma PAL, à prendre la poussière ! Mes craintes étaient infondées et j'ai littéralement dévoré ce tome d'introduction, si bien que je compte continuer la saga (même si d'autres craintes se font jour en regard du décor en huis-clos où doit se dérouler l'intrigue...^^)...

Appréciation :

note : 4/5

extrait

Zak appréciait ces moments. C'était la première fois depuis bien des années qu'il rencontrait un élève ayant le potentiel de l'égaler un jour.  Et c'était la toute première fois, dans son souvenir, que des rires accompagnaient souvent le choc des armes d'adamantium dans la salle d'entraînement.
Il voyait Drizzt croître grand et droit, vif, attentif, intelligent. Les maîtres de l'Académie auraient du mal à lui trouver un adversaire à sa mesure, cela dès la première année !
Cette idée le remplit de joie le temps qu'il lui fallut pour se rappeler les règles admises à l'Académie, les préceptes en usage chez les drows, et ce qu'ils allaient faire de cet élève formidable. Ils allaient vider ses yeux lavande de leur beau sourire. (page 134)

divers

 Livra'deux pour pal'Addict
Ma 6ème participation, cette fois avec Sylly ;

 

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dimanche 4 mai 2014

Les Yeux de tempête d'Anne Rossi - Les Yeux de tempête, épisode 1

Les Yeux de tempête d'Anne Rossi - Les Yeux de tempête, tome 1

Fiche détaillée

Auteur > Anne Rossi
Editeur > Laska
Genre > romance historique M/M, nouvelle
Date de parution > 2013
Format > ePub
Poids du fichier > 2,68 Mo (35 pages)

auteur
(sources : éditions Laska)

Anne Rossi  

 
Anne Rossi est née entre lac et montagne, l’année où Supertramp chantait Dreamer. Elle est restée toute sa vie une rêveuse, convaincue que les plus beaux voyages s’effectuaient entre les pages d’un livre. Grande lectrice en français, anglais et espagnol, c’est dans sa langue maternelle qu’elle écrit.   
Retrouvez les mondes imaginaires d’Anne Rossi sur son blog.

 

quatrieme de couverture

Ioen Le Hir, corsaire de son état et capitaine de la Salicorne, doit prendre à bord le fils de son armateur. Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’idée de jouer les gouvernantes ne l’enchante guère ! Mais il n’avait pas imaginé le pire : que son irritation se change en trouble lorsqu’il découvre le jeune homme blond en question…

Contraint d’embarquer dans une expédition censée « faire de lui un homme », Guillaume Guyader ne se trouve cependant pas à plaindre. Au moins, prendre le large lui permettra d’oublier le destin tout tracé qui l’attend sur la terre ferme, ainsi que le secret qui le pousse à fuir. Quoique… rien n’est moins sûr depuis qu’il a croisé la tempête dans les yeux de son nouveau capitaine.

première phrase

"Accoudé au bastingage de sa bien-aimée Salicorne, Ioen Le Hir contemplait avec une impatience croissante le port grouillant d’activité de Saint-Malo."

avis personnel

 Comme je l'ai avoué il y a peu, depuis toute petite, j'adore les histoires de pirates et de corsaires se déroulant dans les Caraïbes au XVIIè siècle ! Même que j'ai traînant dans mon appartement plein de romans, d'essais, de films qui traitent de ce sujet...
Si bien qu'hier soir, lorsque je me suis rendu compte que je n'avais rien lu pour mon rendez-vous mensuel avec Stephie. et que j'allais devoir me désister pour la deuxième fois consécutive, je me suis exclamée avec une horreur mêlée de panique : "que le grand cric me croque et me fasse avaler ma barbe !"
Mais je me suis vite rassérénée en me souvenant que j'avais dans ma liseuse une nouvelle traitant de beaux corsaires et du vent du grand large...
Franchement c'eût été dommage de passer à côté de ce double plaisir !
Et quand je parle double plaisir , je ne vous mens pas, puisque l'histoire s'attache aux aventures maritimes (et amoureuses) d'un capitaine corsaire, "grand, large d’épaules, le visage bruni par la vie au grand air" et du fils de l'armateur, contraint par son père de participer à cette expédition afin d'être guéri de certaines pratiques fort mal vues à l'époque...

Cette nouvelle sans prétention a joué son rôle à merveille : celui de la distraction et du dépaysement !
Le contexte de cette histoire de marins et d'amour interdit est retranscrit de manière réaliste, et les deux héros sont attachants... dommage que les personnages et l'intrigue ne soient pas davantage approfondis.
Vous me direz que c'est le principe même de la nouvelle, d'être courte et d'aller à l'essentiel. Oui, mais le style de l'auteure est si agréable que l'on aurait aimé s'attarder davantage à bord de la Salicorne, en compagnie d'Ioen et de Guillaume...
J'aurais aimé en apprendre davantage sur le passé du charismatique capitaine, ses origines obscures et son ascension professionnelle.
J'aurais aimé que les combats navals soient plus détaillés...
Ainsi que la vie à bord...
J'aurais aimé descendre à terre m'encanailler dans les tavernes en avalant quelques bouteilles de rhum... Yohoho ! ♫

Concernant la romance en elle-même, l'histoire est plutôt bien amenée, on sent bien le désarroi des deux hommes face au désir  - secret (eh oui, à cette époque, mieux valait cacher son orientation sexuelle) - qu'ils éprouvent l'un pour l'autre et à la progression de leurs sentiments (même si en une trentaine de pages, ces scènes ne soient pas plus développées) ! Idem pour les scènes de sexe : elles sont pudiques et juste suggérées, mais cela ne m'a pas dérangée vu que j'ai assez d'imagination pour combler les blancs-seings...

Pour conclure, une bonne petite nouvelle bien écrite et bien immersive mais qui me laisse sur ma faim ! Mais comme j'ai appris qu'il y avait une suite, je me laisserais sûrement tenter par l'aventure...

Appréciation :

note : 3 sur 5

extrait

Le coup de poing le prit par surprise. Il partit en arrière, heurta le bastingage de la tête. Portant la main à son visage, il sentit un liquide chaud lui couler le long du menton, et retira ses doigts poissés de sang. Il commença à se relever lentement, sans quitter des yeux son adversaire. Celui-ci allait vite comprendre son erreur.   
« Perrec, ne frappe pas la marchandise. Guyader, Perrec est mon second. Obéissez-lui sans discuter. » 
   Les poings de Guillaume se contractèrent lentement. Marchandise !? Oui, bien sûr, son père avait dû payer son passage. Payer pour se débarrasser de lui. Avait-il précisé qu’il ne devait rien lui arriver pendant le trajet ? Que se passerait-il s’il frappait la grosse brute ou mieux, le capitaine ? Il décida de ne pas tenter le diable et, sans répondre, se dirigea vers le cordage responsable de ses ennuis. Il n’avait aucune idée de la manière dont manier ce grand serpent de chanvre. Peut-être que s’il l’emmêlait suffisamment, on lui ficherait la paix avec les corvées ? Ou peut-être bien qu’il recevrait le fouet pour son incompétence. Ses épaules se contractèrent involontairement à cette idée. La douleur ne l’effrayait pas, mais il ne supporterait jamais une telle humiliation. Une main rouge aux ongles rongés se posa près de la sienne.
    « Attends, je vais te montrer. » 
(page 11-12)

divers

 

Rendez-vous : le premier mardi chez Stephie c'est permis...

 Ma 10ème participation au RV de Stephie.
D'autres billets inavouables :  Stephie ♦ Mylène ♦ Liliba ♦ L'irrégulière ♦ Sophie ♦ Jérôme ♦ Leiloona ♦ Noukette ♦ Sabine ♦ Martine

E-challenge : passons au numérique organisé par Hedyuigirl

Ma 11è participation au challenge d'Hedyuigirl (10/19-31)

 

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