lundi 2 juin 2014

La Chronique de Travnik d'Ivo Andrić

La Chronique de Travnik d'Ivo Andrić

Fiche détaillée

  Auteur > Ivo Andrić
Editeur > Belfond
Genre > Classique, historique
Date de parution > 1942 pour l'édition originale , 1997 pour la présente édition
Préface > Paul Garde
Titre original > Travnička hronika
Nombre de pages > 511
Traduction > du serbo-croate par Pascale Delpech

auteur

 

Ivo Andrić
photographie©Stevan Kragujević
Ivo Andrić est né à Travnik en 1892 .
Il prit une part active au mouvement national yougoslave, connut la prison et l'exil. Après une carrière de diplomate, il se consacra à son oeuvre. Avec La Demoiselle et Le Pont sur la Drina, La Chronique de Travnik est considérée comme l'un des romans majeurs des littératures slaves contemporaines. Prix Nobel de littérature en 1961, Andrić fut l'un des personnages clés de son époque et de son pays.
Il est mort à Belgrade en 1975.

quatrieme de couverture

Travnik : une petite bourgade perdue dans les montagnes de Bosnie, que rien ne destinait à entrer dans l'Histoire. Un coin de terre oublié, sous domination ottomane depuis trois siècles, où cohabitent tant bien que mal musulmans, catholiques, juifs et orthodoxes. A la faveur de l'épopée napoléonienne, un diplomate français, Jean Daville, est envoyé à Travnik pour y ouvrir un consulat. Voici le récit de son séjour là-bas - de 1806 à 1814 - l'occasion pour Andric de nous offrir un somptueux tableau de sa terre d'origine au moment où, pour la première fois, elle s'ouvre à l'Occident.
Comment évoquer mieux que lui le "silence bosniaque", "l'indolence turque", le "virus oriental", la rencontre des cultures et des religions, la sensualité et le raffinement alliés à la cruauté et à la violence ? Un monde où tradition et modernité s'affrontent dans une extraordinaire galerie de portraits : les personnages locaux - le vizir et sa cour, les notables bosniaques, le crieur public, le distillateur de rakia; les étrangers, comme la femme du consul d'Autriche, hystérique et fantasque, ou celle du consul de France, travailleuse et posée; les "déclassés", ces Européens vivant dans le Levant, personnages pathétiques et hauts en couleur. Et surtout, le consul solitaire et vieillissant, abandonné par sa capitale, dont les doutes et les désillusions ne sont peut-être pas si étrangers à Andrić, qui écrivit cette chronique, en 1942, dans Belgrade occupé.

Au carrefour du roman historique, du récit intimiste et de la description ethnographique, La Chronique de Travnik est aussi une réflexion - d'une brûlante actualité - sur les méfaits de l'intolérance et des rivalités entre communautés.

première phrase

"Tout au bout du bazar Turc de Travnik, en contrebas de la source ombragée et bruyante du Šumeć, depuis toujours existe le petit café de «Lutva»."

avis personnel

La Chronique de Travnik retrace  la vie quotidienne et les déboires diplomatiques du consul français Daville envoyé en 1806 à Travnik, petite ville de Bosnie alors sous domination ottomane. Il vit son arrivée comme un véritable choc des cultures :  effaré par la brutalité du pouvoir en place et par l'état d'arriération du pays, il se sent complètement dépassé par la complexité des codes protocolaires, et isolé dans ce pays hostile à toute présence étrangère. D'ailleurs, le trajet qui le mène de son ambassade au Konak pour y être présenté au vizir Mehmet pacha s'effectue sous les jurons et les crachats.
C'est donc avec soulagement qu'il apprend l'arrivée prochaine d'un secrétaire, le jeune des Fossés, pour le seconder dans sa mission. Malheureusement, leur caractère se révélant incompatible, Daville devra renoncer au réconfort moral qu'il escomptait de leur collaboration.
En effet, le jeune des Fossés, parfaite incarnation de l'esprit de la Révolution, est toujours parti par monts et par vaux, à se mêler à la population et à s'imprégner de son histoire. Contrairement à Daville, il fait montre d'ouverture d'esprit, ne condamne pas l'immobilisme du pays mais cherche à en comprendre les raisons :

L'inébranlable des Fossés affirmait que ces régions, bien qu'endormies et coupées du monde, n'étaient pas un désert, mais constituaient au contraire un monde varié, intéressant de tous points de vue et pittoresques à sa façon; le peuple était, certes, partagé entre trois confessions, terriblement superstitieux, soumis à la pire administration au monde et de ce fait très en retard et malheureux, mais il était en même temps riche de trésors spirituels, de particularités intéressantes et de coutumes insolites ; en tout cas, cela valait la peine de faire un petit effort... (page 148)

 Daville, désabusé, considère le peuple bosniaque comme arriéré et animé d'une malveillance innée, et se réfugie dans l'écriture d'un  poème épique dédié à Alexandre le Grand pour oublier les nombreux tracas de sa fonction et l'inutilité de ses rapports.

Les jours se suivent, monotones et ennuyeux, dans cette ville isolée du reste du monde de par la volonté même de ses habitants. Réfractaires à l'ouverture de leur pays à l'étranger, les autochtones, qu'ils soient chrétiens comme musulmans, ont sciemment négligé l'entretien des voies de communication : les chrétiens pour décourager les Turcs officiels de venir, les musulmans pour limiter toute influence occidentale.
Malgré tout, quelques échos des événements en Europe parviennent jusqu'aux oreilles des consuls français et autrichien (et par ricochet jusqu'à celles du lecteur) : là, une victoire militaire de Napoléon, là, une rébellion en Serbie, ici, l'assassinat de Selim III à Istanbul.

Durant 8 années, Daville voit défiler 2 consuls autrichiens, 1 secrétaire français, 3 vizirs dont le dernier fait régner la terreur parmi les fonctionnaires et la population, des aventuriers de tout poils qu'il soupçonne d'être des espions stipendiés par l'Autriche...
A chaque destitution de vizir, éclate une révolte de plusieurs jours, fermentant la haine envers les Français : leurs domestiques sont molestés, on refuse de leur vendre de la nourriture, puis tout finit par rentrer dans l'ordre, "comme au lendemain d'une beuverie" (page 191).

Les faits les plus banals de la vie quotidienne s'égrènent sans passion dans cette chronique, à peine dérangés par le tumulte de quelques émeutes, et pourtant, à aucun moment l'intérêt du lecteur ne faiblit, soutenu par les différents points de vue que dresse l'auteur sur cette contrée inhospitalière, aux hivers rudes et glacés, ou les portraits des divers protagonistes.

Le consul autrichien Von Mitterer, envoyé par son pays à Travnik, quelques mois après Daville pour y contrer l'influence de ce dernier, partage les mêmes sentiments que lui vis-à-vis de ce pays, la même mélancolie ; ils s'estiment sans pouvoir se l'avouer, s'épient pour le compte de leur patrie respective, se rendent malade des efforts mesquins qu'ils déploient pour se neutraliser l'un l'autre.
Mais finalement, la solidarité resurgit quand le deuil ou une naissance frappent l'une des familles.
Les scènes avec Anna-Maria, la femme du consul autrichien, sont également drôles : c'est une femme fantasque et nerveusement détraquée, qui se déclare pro-bonapartiste, mettant ainsi dans l'embarras son époux ; elle fait également tourner la tête du jeune des Fossés sans jamais lui céder, désespérée de découvrir chez lui "ses véritables intentions" au lieu de l'" élan platonique et spirituel" qu'elle avait fantasmé...(page 125)
Tandis que Mme Daville, femme pragmatique et dévouée à sa famille et ses 4 enfants, provoque au contraire l'admiration secrète des Bosniaques pour son courage et sa piété.
C'est donc à travers les yeux de ces expatriés que sont dépeints les rapports et la coexistence difficile des différentes communautés de la ville (musulmane, juive, orthodoxe, catholique), qui se vouent un mépris et une méfiance profonds, et s'excluent mutuellement.
Des Fossés donne d'ailleurs une vision prophétique de l'avenir de la Bosnie, dont les habitants sont incapables de construire leur vie commune sur la base de la tolérance, la compréhension et l'estime mutuelles:

 ... un jour ou l'autre la liberté devra bien venir aussi dans ces régions. On sait cependant depuis longtemps qu'il n'est pas suffisant d'acquérir la liberté, mais beaucoup plus important de devenir digne de cette liberté. Sans une éducation plus moderne et des conceptions plus libérales, vous ne gagnerez rien à être libérés du joug ottoman. Au cours des siècles, votre peuple, s'est tellement assimilé à ses oppresseurs que cela ne lui servira pas à grand-chose si les Turcs l'abandonnent vraiment un jour, en lui laissant, en plus de ses propres tares, tous leurs vices : la paresse, l'intolérance, l'esprit de violence et le culte de la force brutale. Ce ne serait pas une libération, en fait, car vous seriez indignes de la liberté et incapables d'en jouir, et, à l'instar des Turcs, vous ne sauriez qu'être asservis ou asservir les autres. Il n'y a pas de doute que votre pays, lui aussi, sera un jour intégré à l'Europe, mais il se pourrait bien qu'il y entre divisé et ployant sous l'héritage de conceptions, d'habitudes et d'instincts qui n'existent plus nulle part ailleurs et qui, tels des spectres, l'empêcheront de se développer normalement et en feront un monstre archaïque, la proie de tous comme il est aujourd'hui celle des Turcs. Pourtant ce peuple ne mérite pas cela.
(page 352)

Au milieu de ces quatre communautés en vit une autre, encore plus méprisée, celle des Levantins, ces Occidentaux déclassés, considérés comme des parias et traités comme tels, "poussière humaine" ballotée entre l'Orient et l'Occident dont ils constituent "le troisième monde où se sont retrouvées toutes les malédictions dues au partage de l'humanité en deux mondes".
Des Fossés est touché par la conversation qu'il a avec l'un de ses représentants, l'obscur médecin Cologna, plein de sagesse et de résignation :

 Oui, Monsieur, vous pouvez comprendre cette vie qui est la nôtre, mais pour vous elle n'est qu'un mauvais rêve. En effet, vous vivez ici, mais vous savez que cela est provisoire et qu'un jour ou l'autre vous retournerez dans votre pays pour y retrouver une vie plus facile et plus digne. Vous vous réveillerez de ce mauvais rêve et vous en libérerez, mais nous pas, jamais, car il est la seule vie que nous ayons.
(page 317-318)

Ce vieillard digne vit dans l'espoir et la conviction que "pas une pensée humaine ne se perd, pas un élan de l'esprit. Nous sommes tous sur le bon chemin, et nous serons surpris lorsque nous nous rencontrerons. Mais nous nous rencontrerons, et nous nous comprendrons tous, où que nous allions maintenant et aussi loin que nous nous égarions. Ce sera une joyeuse rencontre, une surprise grandiose et salvatrice."

Car La Chronique de Travnik n'est pas seulement la fresque d'un monde sombre, étouffant et cruel, c'est également une ode à la tolérance, dans laquelle, au-delà des différences culturelles et des clivages religieux, les hommes se souviennent, parfois, de l' humanité qu'ils ont en partage.
Quand Ibrahim pacha, le 2è vizir, est destitué, il laisse tomber le masque rigide du protocole pour exprimer toute l'amitié affectueuse qu'il ressent à l'égard d'un Daville éberlué.
De même, le consul français, lorsqu'il se retrouve démuni au moment de repartir pour la France, reçoit l'aide financière du vieux juif Salomon Atijas, dont la communauté vient pourtant d'être rudement mise à l'amende par le 3è vizir, Ali pacha, un homme cruel et brutal. Il faut dire que Daville a été le seul à s'inquiéter du sort des juifs emprisonnés lors de sa prise de fonction et à user de son influence pour les faire libérer ! D'ailleurs, le vieux Salomon lui exprime sa reconnaissance dans un discours véritablement poignant :

 Monsieur, vous avez vécu plus de sept ans ici parmi nous et vous avez pendant tout ce temps montré pour nous de l'attention comme ne l'avaient jamais fait ni les Turcs ni aucun autre étranger. Vous nous avez traités en êtres humains, sans nous distinguer des autres gens. Peut-être ne savez-vous pas vous-mêmes quelle bonté vous nous avez prodiguée. Maintenant, vous partez. Votre empereur a été contraint de céder devant des ennemis plus puissants. Votre pays connaît des événements tragiques et de grands bouleversements. Mais votre patrie est un pays noble et puissant pour lequel les choses ne peuvent que bien se terminer.  Vous aussi vous y trouverez votre chemin. C'est nous qui sommes à plaindre, nous qui restons ici, cette poignée de juifs séphardims de Travnik dont les deux tiers sont des Atijas, car vous avez été une source de lumière pour nos yeux. Vous avez vu la vie que nous menons, et vous nous avez fait tout le bien qu'un homme peut faire à un autre homme. Mais on attend de celui qui fait le bien qu'il en fasse toujours plus. Aussi, nous nous permettons de vous faire encore une demande : soyez notre témoin dans cet Occident d'où nous sommes nous aussi venus et qui devrait savoir ce que l'on a fait de nous. En effet, il me semble que si nous savions que quelqu'un n'ignore pas et admet que nous ne sommes ni tels que nous semblons être, ni faits pour la vie que nous menons ici, il nous serait plus facile de supporter tout ce que nous devons supporter.
(page 499-500)

Pour conclure, cette lecture a été dense et ardue. J'ai avancé lentement dans cette histoire où il ne se passe grand chose, mais paradoxalement, je l'ai trouvée passionnante et très instructive. C'est une fresque chaotique et grandiose, préfigurant le destin tragique de ce pays où les 4 communautés condamnées à vivre ensemble semblent irréconciliables. Certains passages, où l'auteur laisse parler tout son humanisme, sont véritablement bouleversants.
Je me rends compte que j'avais encore plein de choses à dire sur ce roman, tant pis ! En tout cas, je remercie BouQuiNeTTe pour l'organisation de ce challenge sans lequel je n'aurais  jamais pensé à emprunter ce livre à ma médiathèque !    

                                                                                           Appréciation :                                                                                                                                                                                                       

note : 4 sur 5                                                                                            

extrait

Les lèvres de la jeune fille - rouge pâle, étranges, puissantes et parfaitement identiques l'une à l'autre - s'étirèrent lentement à leurs extrémités en ébauchant un sourire implorant et chagrin, mais la jeune fille baissa aussitôt la tête et se serra contre lui, muette et docile comme l'herbe et la branche. «Végétale...», pensa-t-il encore une fois, mais ce qui ployait contre lui était une créature humaine, une femme attendrie jusqu'à la douleur, avec une âme qui hésitait encore, mais se résignait déjà à céder et à se perdre. Les bras pendants et impuissants, la bouche entrouverte et les yeux mi-clos, elle semblait défaillir. Au-dessus de lui, autour de lui, elle se pâmait d'amour, de la volupté que l'amour promet et de l'efroi qui l'accompagne ici comme une ombre. Ployée, fauchée, terrassée, elle offrait l'image de la soumission totale, de l'impuissance, de la défaite et du désespoir, mais aussi d'une grandeur insoupçonnée. Le jeune homme fut emporté par l'ardeur de son sang, par un sentiment de grand bonheur et d'un triomphe irrésistible. Des horizons infinis s'allumaient et s'éteignaient en lui, comme des étincelles. Oui, c'était cela ! Il avait toujours pressenti et si souvent affirmé que ce pays pauvre, austère et abandonné était en fait riche et somptueux. Voilà qu'une de ces splendeurs cachées se révélait.
(page 222)

divers

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Ce billet est ma 11è participation au challenge d'Helran - cette escale compte pour la Bosnie

 

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7 commentaires:

  1. Ma foi comme toujours,tu nous offres un très beau billet Parthie! Ce genre d'ouvrage ce n'est pas trop mon style de lecture, mais pourquoi pas un jour, je prends note! Et puis ça permet de découvrir d'autres horizons et des points de vue différents par conséquent!

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  2. C'est une très belle analyse que tu nous offres là ! Je ne dis pas que je ne me laisserai pas tenter un jour par ce titre.

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  3. Je lis aussi un livre d'Andric pour ce détour en Bosnie : Le Pont sur la Drina. C'est très documenté ! C'est vrai que même s'il n'y a pas beaucoup "d'action" c'est très dépaysant !

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  4. Très bel avis. J'envie de savoir faire des analyses comme les tiennes ;) 

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  5. @Missie,
    merci ma chère binômette, mais sans ce challenge, je n'aurais pas eu l'idée de dénicher cette auteur... je suis très heureuse de l'avoir découvert, ce fut une lecture parfois intense... @Sharon,
    merci beaucoup d'autant que j'ai mis la journée à écrire ce billet car je ne savais pas trop par quel bout le commencer !! je crois que pour apprécier ce livre, il ne faut pas être rebutée par des tempos larghissimo... on a parfois l'impression que le temps s'étire en longueur mais ça n'est jamais rébarbatif... @BouQuiNeTTe,
    J'ai hâte de lire ton avis, et de comparer nos lectures (même s'il ne s'agit pas du même livre !!^^). J'avais également hésité avec Le Pont sur la Drina... @Salhuna,
    merci beaucoup, c'est très gentil de ta part... à mes débuts, mes chroniques n'étaient pas très détaillées, mais j'ai pris l'habitude de prendre des notes au cours de ma lecture ce qui m'aide à structurer mes idées. Et puis, même encore maintenant, il y a certains livres qui n'appellent pas forcément à un long développement de ma part, qui m'inspirent moins (et ça n'a pas forcément un rapport avec la qualité de l'histoire)...

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  6. Très intéressant ton article, je ne connaissais pas ce livre pourtant j'aime beaucoup les livres sur les diplomates/consuls (sûrement ma fascination pour les intrigues politico-culturelles ^^). Je note le nom de l'auteur que je ne connaissais pas du tout (prix Nobel ou pas XD) 

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  7. @ Alison,
    je crois que c'est le 1er Prix Nobel que je lis...
    dans celui-là, il y a plusieurs intrigues, effectivement, même si elles sont diluées dans la non-action...

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