jeudi 2 avril 2015

L'amour est dans le foin d'Angéla Morelli



 "- Rhaaaa, mais c'est pas vrai !"

 

Mais qu’est-ce qui lui a pris d’accepter ce plan foireux ? Et pire encore : pourquoi a-t-elle fait ce stupide pari avec ses copines ? Résultat, voilà que Louise est :

1) bloquée au fin fond de la campagne (celle avec de la vraie boue et des vraies bêtes) dans la maison d’une-amie-d’une-amie pour un long, un interminable mois de « vacances »

2) condamnée à une abstinence forcée (fichu, fichu pari ! et fichues copines !)

Pour une parisienne pure souche qui ne vit que pour son travail et ne connaît pas le sens du mot « repos », ce séjour s’annonce plutôt douloureux. Jusqu’à ce que deux spécimens locaux viennent troubler ses bonnes résolutions vertueuses. D’un côté, Joffrey, bel apiculteur au sourire canaille. De l’autre, Arnaud, artisan en charge des travaux de la grange, dont les manières rustres et la bougonnerie n’ont d’égal que le pouvoir ensorcelant de ses muscles. Et elle qui pensait se trouver à mille lieues de toute tentation...
 C'est en flânant sur le site Harlequin pour chercher une future lecture pour le rendez-vous coquin de Stephie que je suis tombée par hasard sur cette couverture acidulée et ce titre intrigant ! Enfin une jolie couverture loin de celles kitchissimes qui fleurissent habituellement dans les romances... Et puis, L'amour est dans le foin est une invitation à nous y rouler, non, dans le foin ?
En tout cas, ça m'a rappelé mon adolescence où je partais souvent avec une amie dans la maison de campagne de ses parents, perdue au fin fonds des Ardennes ; nous baguenaudions joyeusement dans les prés, où nous nous amusions à poursuivre les vaches et à nous rouler sous les barbelés pour  accéder aux prés (et accessoirement dans les bouses de vache !^^)... Mais je m'égare et revenons à nos moutons bovidés !
Or donc, comme la quatrième de couverture l'indique, l'héroïne, Louise, a décidé de se mettre au vert pour faire le point sur sa vie débridée et lui faire prendre un tournant à 180 degrés !
Au début du 1er chapitre, je dois avouer que j'ai eu un peur en comprenant qu'un tome précédent - que je n'ai pas lu - existait, et en redoutant être poursuivie par la malédiction des cowboys me faisant tout lire dans le désordre : les héros allaient-ils également faire l'amour à dos de bêtes ? le mâle alpha comprendrait-il mieux ses vaches que les femmes, à l'instar du jeune beatnik de la vidéo suivante ?
 Mais très vite, j'ai été rassurée : non seulement, l'humour qui parsème ce roman ne semble pas artificiel ni poussif, contrairement à la saga des Hell's Eight, mais l'héroïne est loin du cliché de la gourdasse sans cervelle, en dépit de sa carnation de blonde et les préjugés misogynes de l'un des deux mâles de l'histoire, le renfrogné et néanmoins très sexy Arnaud. En outre, cette suite peut sans mal se lire séparément du tome 1 sans que l'on se sente perdue...
Or donc, Louise prend de plein fouet le choc des cultures, et a du mal à s'adapter à la vie tranquille de la campagne picarde (d'ailleurs, dès que j'ai su la destination géographique, la chanson des VRP sur La Picardie s'est invitée durant ma lecture, ponctuant les moments forts) :
Bienvenue en Picardie
Des vacances toujours réussies
Venez respirer le grand air
Derrière la centrale nucléaire

Bienvenue en Picardie
La Cote d'Azur à moitié prix
Plus de place dans le camping
Il faut dormir sur le parking
Je vous conseille vivement d'écouter cette chanson, surtout le solo de xylophone qui est transcendant !
Bref, pour en revenir à Louise et ses mésaventures campagnardes, la Parisienne se sent trèèèès rapidement en manque de civilisation, en manque de sexe, mais pire que tout en manque de pollution... Et pour couronner le tout, son 1er contact avec les autochtones se fait avec un apiculteur plus que charmant, répondant au doux nom de Joffrey, et dont le physique avantageux compromet sérieusement ses bonnes et louables résolutions d'abstinence sexuelle. D'ailleurs, ses copines elles-mêmes ouvrent des paris sur le temps qu'elle mettra avant de craquer pour des galipettes dans la grange...
On sent que l'auteure aime ses personnages. Qu'ils soient principaux comme secondaires, elle en parle avec beaucoup de tendresse, même si j'aurais aimé qu'elle s'attarde davantage sur leur vécu et que la fin soit plus développée. Malgré tout, j'ai lu ce livre d'une traite et avec beaucoup de plaisir. C'était léger, drôle, rafraîchissant, et ça me donnerait presque l'envie de me mettre au vert moi aussi.
Concernant l'édition, des coquilles se sont glissées à deux endroits (page 3 et page 100), rendant la compréhension de certains mots difficiles.


Joffrey était grand, plutôt large d’épaules, et il avait un sourire à tomber par terre. Elle n’avait pas pu voir ses yeux, dissimulés derrière des lunettes de soleil, mais la ligne de sa mâchoire, qui disparaissait sous une barbe de trois jours mal entretenue, avait provoqué une faiblesse certaine dans ses genoux.
Ce n’est pas ma faute, tenta-t-elle de se persuader. C’est mon cerveau reptilien qui me joue des tours et qui me dit : « Accouple-toi, procrée, sa mâchoire a les bonnes proportions, il ne te décevra pas et te fera de beaux bébés ! »
Non, elle avait un pari à tenir. Et surtout à gagner. Elle s’était juré d’arrêter de coucher avec n’importe qui et elle espérait être suffisamment forte pour tenir bon malgré la tentation.Sauf que là, ce n’était pas n’importe qui, lui murmurait de nouveau son cerveau. C’était Joffrey. Il conduisait une espèce de Jeep. Il élevait des abeilles. C’était un aventurier de la campagne, presque Indiana Jones. Peut-être qu’il avait un fouet quelque part, dans sa grange.(page 13)
Angéla MorelliAngéla Morelli est née sur les rives verdoyantes de la Garonne, qu'elle a quittées il y a longtemps pour les brumes de la capitale. Professeur de Lettres le jour et traductrice la nuit (oui, c'est une super héroïne), elle est tombée dans la marmite de la romance en succombant, un soir d'inadvertance, au charme ténébreux de Joffrey de Peyrac. Quand elle a compris qu'elle n'épouserait jamais Rhett Butler, et en attendant de rencontrer enfin Ryan Gosling, elle a décidé d'écrire des romances dans lesquelles elle pourrait donner libre cours à son penchant pour les hommes intelligents et sexy. Elle se plaît dans le genre de la romance contemporaine urbaine dans laquelle humour et amour forment un cocktail détonant !
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 Rendez-vous : le premier mardi chez Stephie c'est permis...
 Ma 16ème participation au RV de Stephie.
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6 commentaires:

  1. même si le sujet du livre ne m'intéresse pas, je viens lire ta chronique pour ton humour, encore un fois, tu m'as bien fait rire.... je ne sais pas si je lirai ce livre, mais ta chronique m'a redonné le sourire.... ;)
    au fait, tu as vu que j'ai réussi mon challenge destockage de pal?? :D

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  2. coucou Cassie, je suis heureuse que ma chronique t'ait donné la banane... concernant le destockage de pal, je n'avais pas vu, ayant eu une baisse de régime internautique, j'ai plusieurs blogs à visiter dont le tien... en tout cas, je file lire ta chronique, mais vu le smiley qui accompagne ta dernière phrase j'ai bon espoir que la lecture n'ait pas été une torture pour toi !

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  3. Ahh c'est bon de relire tes chroniques Parthenia ! Tu sais que tu nous manque quand tu disparais de la blogo hein !
    Comme Cassie, ça m'a donné le sourire de lire cette chronique :) Et j'espère que c'est la première d'une longue série ^^
    EN ce qui concerne "le doux nom de Joffrey", moi ça me donne des frissons, mais pas les bons hein :p pas du genre à me rouler dans le foin avec un beau jeune homme ... Ce nom me hérisse le poil depuis Game of Thrones :p
    En tout cas, ne lisant pas ces livres là d'ordinaire, j'apprécie toujours de les découvrir à travers tes lectures :D
    Bisous et à très vite j'espère :)

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  4. Un vrai bonbon ce roman, comme son auteure d'ailleurs ! Il faut vite que j'en parle d'ailleurs !

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  5. J'adore cette chronique ma chère Parthie :) déjà tu m'as fait rire avec le nous nous roulions sous les barbelés hihi et puis la Malédiction du Cow Boy le retour! Au secours mdr
    OMG le passage que tu as sélectionné est juste exceptionnel, le nouvel indiana Jones de la campagne mdr Bon je le rajoute à wa wish-list ^^

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  6. @Syl,
    c'est mignon comme tout...
    au début de ta phrase sur Joffrey, je me demandais avec inquiétude où tu voulais en venir (parce que Joffrey m'évoque le comte de Peyrac, moi ! ^^), mais je comprends mieux ta répulsion... je l'avais oublié ce petit merdeux !
    bisous

    @Noukette,
    et moi, j'ai maintenant envie de lire sa nouvelle qui se passe au Québec !! Tabernacle !

    @Missie,
    merci ma binômette... je voulais partager avec vous cet extrait qui m'avait fait beaucoup rire également... et il y en a encore des comme ça plein le livre...

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