samedi 18 mai 2019

Sous le vent du monde, tome 1 de Pierre Pelot - Qui regarde la montagne au loin

"La nuit léchait les hautes herbes et les feuilles acérées des arbres de sa langue bleue paresseuse. De loin en loin, montait l'appel d'une bête, le cri saccadé d'une autre, entre les gloussements d'oiseaux qui glissaient et rebondissaient dans les branches."


Éditions :
 Folio
1ère parution : 1996
Genre : Préhistorique
Saga : Sous le vent du monde
Pages : 344

Résumé :
A l'est de l'Afrique, au bord d'un grand lac que fuient les pluies, 1,7 millions d'années avant notre ère, Nî-éi, une jeune femme " différente des autres femmes ", rencontre Moh'hr, " celui qui regarde la montagne au loin ".
Nî-éi, rejetée par son clan parce qu'elle porte la marque du grand sh'ohr (la panthère noire), a dû se mettre en marche sur la terre inconnue. Moh'hr, lui, a quitté les siens pour partir à la recherche de la grande montagne qui cache les nuages. Ils sont, sans le savoir, à la source des hommes. Mais s'ils parlent, ce ne sont pas les mêmes mots.
S'ils pensent le monde, ce ne sont pas les mêmes images. Jusqu'à ce qu'ils découvrent une émotion inconnue et un bruit étrange qui bat dans la poitrine. Alors ils feront ensemble un morceau du chemin, sous le vent du monde qui roule et les emporte.

Mon avis :
Ce roman met en scène différentes races d'hominidés, les Homo rudolfensis et les Homo Habilis qui ont cohabité entre 2,3 millions et 1,8 millions d'années... ce qui est assez vertigineux quand on y pense ! Mais plus incroyable encore, c'est que l'auteur arrive complètement à nous immerger à cette très lointaine époque ! Sans nous épargner les moments durs (comme la description terrible de la mort d'un nouveau-né) ou les détails des corps soumis à leurs besoins naturels, aux efforts qu'ils fournissent ou aux odeurs qu'ils dégagent. On se met à vivre aux côtés de ces hommes préhistoriques dont on ressent parfaitement le tumulte des pensées, le cheminement de leur réflexion, leur curiosité sans cesse en éveil face aux mystères de ce monde dans lequel ils vivent et qu'ils tentent de comprendre. C'était rude, passionnant, émouvant, mais drôle également à certains passages.
L'écriture est souvent d'une très grande poésie, toujours très imagée, très sensorielle. Mais elle est aussi assez ardue à certains moments, car l'auteur a réinventé le langage de ces hommes préhistoriques, et ce langage diffère selon le clan en présence. Le lecteur s'amuse donc à tenter de comprendre le sens des paroles des protagonistes, qu'il devine parfois.
Comme vous le devinez, j'ai adoré cette lecture, et je compte bien continuer cette saga passionnante !







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2 commentaires:

  1. Contrairement à toi, je n'ai pas accroché, je m'ennuyais ferme, j'ai abandonné à un quart à peu près. C'est sûr qu'il n'épargne pas les détails sordides.

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    1. Je comprends ton ressenti de lecture... même si la plume de l'auteur a eu un effet totalement inverse sur moi ! Malheureusement, on ne peut pas toujours se laisser embarquer... 😉

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