mercredi 25 mai 2016

Suzon de Louise Bachellerie - Les Maîtresses du Temps, tome 1

Suzon de Louise Bachellerie - Les Maîtresses du Temps, tome 1

fiche détaillée

Auteur > Louise Bachellerie
Editeur > Delpierre
Série > Les Maîtresses du Temps
Genre > aventure historique
Date de parution > 2014
Format > ePub
Poids du fichier > 1,24 Mo (333 pages)

auteur(sources : Wikipédia)

Louise Bachellerie, pseudonyme de Anne-Marie Alliot-Schaettel, est un auteur populaire de romans.
En 1985, Louise Bachellerie, nom emprunté à une de ses grand-mères, et que son éditeur, Le Masque, a réduit plus simplement à Bachellerie, elle publie d'un coup quatre romans policiers.
Alors qu'ils reçoivent tous un excellent accueil, notamment L'Île aux muettes, lauréat du Prix du Roman d'Aventures, et surtout Pas de quoi noyer un chat, qui remporte le Prix du roman policier de Cognac, elle quitte le monde de l'édition pour s'adonner à d'autres passions.
Pour s'exercer à un autre genre, elle s'essaie à la littérature sentimentale sous une cinquantaine de pseudonymes.
Elle sera notamment l'auteure de référence des romans d'amour du magazine Nous Deux entre 2003 et 2012. Elle écrira également de nombreux feuilletons.
Louise Bachellerie revient enfin en 2014 avec une saga qui évoque les destins d'une lignée de six femmes prises dans la tourmente de l'histoire entre 1698 et 1968.
Le premier tome Suzon est publié aux Éditions Delpierre et sera suivi (à paraître) de Louise, Claire, Blanche, Pauline et Jeanne.

quatrième de couverture

Paris, 1698. Fille de bourgeois, insolente, véritable garçon manqué grimpant aux arbres et jurant comme un charretier, Suzon est placée à huit ans au couvent des Ursulines de Saint-Denis.
Dans cette prison, elle se lie d’amitié avec Ederna, jeune aristocrate originaire de Saint-Malo, qui lui raconte mille histoires de corsaires bravant la mer pour la gloire du Royaume.
Rendue à sa famille à dix-sept ans, Suzon, toujours aussi rebelle, tombe éperdument amoureuse d’Antoine Carreau, chevalier de Léré. Mais le jeune homme est tué au cours d’un duel, laissant Suzon inconsolable, à la tête d’une petite fortune.
Elle décide de quitter Paris pour Saint-Malo, afin d’y rejoindre son amie Ederna, mariée et mère de deux enfants, qui l’accueille à bras ouverts.
Pourtant, Suzon rêve d’un autre destin que celui que la nature et la société lui ont prescrit. L’appel du large hante ses jours et ses nuits. Mais une femme peut-elle, même au siècle des Lumières, vivre sa vie librement et assouvir sa soif d’indépendance et d’infini ?
C’est donc travestie en homme qu’elle investit sa fortune pour armer une frégate et sillonner les mers au côté du séduisant capitaine Thomas Raquidel, qui ne sait rien de sa vraie nature.

première phrase

"Le sieur Pierre-Siméon Truchot, négociant en drap, indiennes et soieries, établi à Paris, rue Saint-Dominique (anciennement chemin des Vaches) nourrissait bien des reproches à l'égard de sa fille aînée."

avis personnel

 J'ai lu ce livre il y a 3 semaines maintenant, mais n'ayant en ce moment pas beaucoup de goût pour chroniquer, voilà seulement que je m'attelle à la rédaction de mon ressenti de lecture... Ce roman s'inscrit dans la pure tradition du roman d'aventures du XIXème siècle, il m'a d'ailleurs fait penser à ceux de Dumas, pleins de fracas et de péripéties rocambolesques, avec son lot de personnages archétypaux et ici une héroïne en quête éperdue de liberté et de fortune !

 Le monde est vu à travers les yeux de Suzon et ses arrêts intolérants mais jubilatoires, ce qui donne des passages comiques truculents. Au couvent, la jeune fille se lie d'amitié avec Ederna, qui possède le même trait de caractère insolent et rebelle mais que la jeune Malouine perdra à l'âge adulte tandis que Suzon optera pour une vie aventureuse défiant les conventions sociales de l'époque. L'auteure nous entraîne dans une suite ininterrompue d'aventures et nous fait voyager non seulement à travers la France mais également à travers les océans car Suzon embrasse à un moment une carrière de corsaire. Le rythme est enlevé, trépidant, les dialogues savoureux (et fleurant bon le langage du XVIIIè siècle), si bien que l'on se sent complètement immergé dans ce récit plein de fièvre, de violence, de batailles navales et de rebondissements. L'auteure obéit aux codes du genre, et bien que d'ordinaire je sois rebutée par les facilités narratives et leur lot d'invraisemblances, ici cela ne m'a pas du tout gênée car elles étaient bien intégrées à l'histoire, et je les voyais plus comme un hommage aux romans de cape et d'épée que comme une maladresse.

L'auteure nous brosse toute une galerie de personnages, dont certains hauts-en-couleur : Suzanne Truchot, l'héroïne, véritable garçon manqué ne rêvant que d'aventures et se battant comme un homme ; Martine, sa nourrice dévouée ; le gueux Rantille, devenu mouche de la police (entendez espion) ; Ederna et son frère Elouan de Bonaban de la Gouesnière, amoureux malheureux mais bienveillant ; le chevalier Antoine Carreau de Léré, cadet de noblesse, poète et joueur ; l'arrogant et charismatique capitaine Thomas Raquidel de Kerguistin ; l'étrange gabier Claude Le Cam, ne dédaignant pas quelques activités de pirate ;  Hamard de La Planche, chirurgien éclairé et ami loyal ; Kimba, la touchante et fière esclave...

Rantille est le personnage qui m'a le plus touchée : apparaissant de prime abord comme l'ennemi de Suzon, on finit par deviner que son comportement  est en fait motivé par l'amour profond qu'il lui porte... J'aurais d'ailleurs aimé que l'auteure s'attarde un peu plus sur ce personnage...

 Pour conclure, un livre digne des romans populaires du XIXème siècle : le lecteur se sent embarqué dans le tourbillon des aventures vécues par l'héroïne. L'auteure nous promène allègrement dans les rues populaires du Paris du début du XVIIIè siècle, nous faisant côtoyer toutes les couches de la société, que ce soit dans une boutique bourgeoise, dans un couvent prisé par la noblesse, les maisons de jeux, les tavernes malouines ou le pont des navires corsaires du roi... J'ai souvent tremblé pour l'héroïne même si j'ai trouvé certains rebondissements un peu trop faciles. La lecture passe très rapidement et agréablement et je lirai sans aucun doute la destinée des descendantes de cette Suzon si indépendante et si déterminée !

Appréciation :

note : 3 sur 5

extrait

- Que tu es sot, mon pauvre Rantille ! soupira Suzanne en baissant sa lame.
- Si je n'étais point si pauvre, je ne serais point si sot ! répliqua-t-il promptement.
Et Suzanne jugea qu'il avait un bon raisonnement. Elle s'émut presque et demanda :
- M'as-tu pardonné de t'avoir marqué à la main en fermant trop fortement mes dents dessus ?
- Je suis marqué à l'œil par une poutre qui le creva, rue Saint-Dominique, marqué à la jambe par un boulet qui m'en ôta la moitié, sur un navire où j'ai navigué avec toi... la marque que tu m'as faite n'est pas la plus difficile à supporter, même si elle fut douloureuse...
Et Suzon rengaina son épée.
(page 220)

divers

Challenge "Les filles de Mrs Bennet" (jusqu'au 31 août 2016)
Challenge organisé par Deedee1310 (9/12)

Challenge organisé par Iluze (5/12)

Challenge "A l'abordage" organisé par Ivy-Read

Ma 5è participation au challenge d'Ivy-Read.

Challenge Histoire

Ma 61ème participation au challenge de Lynnae - l'héroïne rencontre Mme du Deffand et le roi Louis XV

Défi "Le siècle des Lumières"

Challenge "Le siècle des Lumières" (5/36) - évocation des loges maçonniques

Virée littéraire européenne 

Ma 7è participation à la 2è édition du challenge de BouQuiNeTTe - séjour en France
D'autres billets en France : BouQuiNeTTe ♦ missmolko1 ♦ Sharon ♦ Julie ♦ Salhuna ♦

Logo Livraddict

babelio

mercredi 4 mai 2016

Sortie des sables de Victoriane Vadi

Sortie des sables de Victoriane Vadi

fiche détaillée

Auteur > Victoriane Vadi
Editeur > MxM Bookmark
Collection > Imaginaire
Genre > roman fantasy, érotisme yaoi
Date de parution > 2016
Format > AZW
Poids du fichier > 881 Kb (184 pages)

auteur

 - page Facebook de l'auteure -

quatrième de couverture

Né dans la cité ensoleillée de Tès où la fortune sourit à ceux qui ont l’audace de défier leur destin, Aspel menait une vie paisible au sein d’une famille heureuse. Seulement, le bonheur a un prix dans le royaume du Sud et Aspel en fait la rude expérience à la mort de son père, lorsque leurs créanciers menacent de livrer sa famille à la misère et à la mendicité.
Pour sauver sa mère et ses frères de la ruine, il vend sa vie à une guilde d’esclavagistes, conscient pourtant du sort funeste qui l’attend. Mais sans autre choix possible, il renonce à sa liberté et est emporté loin de sa ville natale, en direction des mines de fer où l’on meurt d’épuisement. Les routes dangereuses qui y conduisent l’amènent aux portes du Désert Nébether, que l’on dit peuplé de sorciers et de mauvais esprits. Des périls l’y attendent et l’ombre de la mort plane au-dessus de sa tête, aussi fatale que le soleil accablant sur les étendues arides.
Cependant il advient parfois que le sort récompense favorablement ceux qui s’en remettent à lui, et il sourit à Aspel sous la forme envoûtante d’un guerrier du désert.

première phrase

"Tès était une ville étouffante de chaleur et de bruits, bariolée de couleurs et d'accents étrangers."

avis personnel

La sublime couverture de avait attiré mon regard, aussi lorsque j'ai remarqué que le livre faisait partie de la Masse critique de Babelio du 13 avril, l'ai-je glissé dans ma liste de choix parmi I.R.L. d'Agnès Marot, Les Rois-Dragons de Stephen Deas et Les Sous-Vivants de Johan Heliot. Bon, je n'ai été retenue pour aucun de ces quatre romans, mais je ne me suis pas laissée abattre et me suis empressée d'acheter Sortie des sables...

J'ai adoré suivre les aventures d'Aspel et de son maître à travers le paysage aride et désertique de Nébether. Parfois, la manière de raconter de Valériane Vadi s'apparente à un conte des milles et une nuits, et c'était absolument délicieux. On ressent toute la fascination que ce monde exerce sur l'esprit du jeune esclave, et sur celui du lecteur par ricochet.

Malgré mon engouement, j'ai trouvé que certains passages manquaient de développement. L'univers est pourtant très bien décrit, et offre au lecteur toute la richesse imaginée par l'auteure, mais celle-ci ne s'appesantit pas assez sur la relation entre Mênat et Aspel, tout arrive trop vite entre eux même si on comprend les motivations du Nébethéen et même si le récit n'en reste pas moins cohérent avec l'intrigue. Mais j'aurais adoré  avoir plus de descriptions sur les deux héros, sur leur état d'esprit, les doutes qui les assaillent. D'ordinaire, ce genre de défauts a le don de gâcher ma lecture, mais ici la qualité de l'écriture comble largement mes réserves. Pourtant, je regrette que le potentiel de l'histoire n'ait pas été plus exploité, et c'est d'autant plus dommage que l'auteure en a sous la plume. J'ai par ailleurs beaucoup aimé à chaque début de chapitre les épigraphes censés être tirés d'ouvrages relatifs à l'époque.

J'ai été moins convaincue par les scènes érotiques, non parce qu'elles n'étaient pas bien écrites, mais parce que j'avais l'impression que leur amorce s'intégrait d'une manière un peu forcée au récit. Sinon, j'ai beaucoup aimé la retenue dont fait preuve Mênat à l'égard de son jeune disciple, la maîtrise qu'il s'impose malgré une nature que l'on devine passionnée et violente. L'histoire d'amour est très belle, respectueuse, même si la cérémonie pour transmettre la magie est assez déroutante, mais ensuite, l'auteure prend son temps pour construire pas à pas ce lien de confiance et d'amour.

Pour conclure, une histoire délicieuse et envoûtante, aussi envoûtante que le désert de Nébether. Les deux protagonistes sont aussi attachants l'un que l'autre. Malgré une certaine frustration liée à la rapidité de l'histoire j'ai beaucoup aimé le travail de l'auteure sur 'l'univers de fantasy et les noms des lieux et des personnages que j'ai trouvés très poétiques et mélodieux. Je lirai sans aucun doute un autre de ses livres en espérant y retrouver la même magie...

 Appréciation :

note : 4 sur 5

extrait

La salamandre émit un rire joyeux et dansa sur elle-même comme une flamme agitée par un courant d'air. Aspel, malgré l'inquiétude qui le rongeait, parvint à sourire à cette démonstration naturelle et enfantine de satisfaction. Puis, reprenant son sérieux, il se dirigea vers la sortie des forges, vers la créature sombre qui l'attendait. Et Sémiramis le suivit, longue flamme joyeuse et vive flottant à ses côtés.

divers

Rendez-vous : le premier mardi chez Stephie c'est permis...

 Ma 25ème participation au RV de Stephie.

Challenge "ABC 2016 - Littératures de l'imaginaire..." de Mariejuliet

Ma 3ème participation au challenge de Mariejuliet.

Destockage de PAL en duo

 Challenge organisé par ZinaLicorne - doublage de points

Virée littéraire européenne 

Ma 7è participation à la 2è édition du challenge de BouQuiNeTTe - séjour en France
D'autres billets en France : BouQuiNeTTe ♦ missmolko1 ♦ Sharon ♦ Julie ♦ Salhuna ♦

Ma 1è participation au challenge de Ichmagbücher - (fantasy gay)

Logo Livraddict

babelio