vendredi 27 décembre 2024

Sans frontières, tome 1 : Humanité de Camille Jedel

Les voix parlent sans cesse. Elles bourdonnent à mes oreilles, elles répètent les dernières paroles des morts, leurs supplications, leurs cris, leurs rires. Il y en a beaucoup. Parfois c’est juste l’écho d’une scène, parfois c’est l’histoire de leur décès.


Editions : MxM Bookmark
Collection : Imaginaire
Parution : 15 mai 2019
Genre : Science-fiction M/M, post-apocalyptique, érotique
Pages : 246
Ebook

Résumé : 

Un virus, une contamination et plus de civilisation. Cela fait trois ans que le monde des hommes est tombé et que les morts se relèvent dans l'Après. Rien n'avait préparé Heath, Julian et Reed à partager ce voyage. Bien que tout les sépare, ensemble, ils affrontent cette nouvelle ère aux lois morales abrogées. De squares abandonnés en cours d'école vides de rires, leurs liens se renforcent au point que rester unis devient la principale raison de leur survie. Pour le meilleur... et pour le pire.

Mon avis :

J'avais dit que je lirai Les Deux Royaumes de la même auteure, mais finalement je me suis plongée dans ce roman aussitôt que je me suis rendu compte que je l'avais dans ma liseuse et qu'il portait sur un monde post-apocalyptique peuplé de zombies. Oui, je suis fan de zombies depuis l'adolescence quand je regardais les films de Romero à la télévision en révisant mes cours de fac. J'avais également commencé il y a presque 10 ans les comics Walking Dead (faudrait d'ailleurs que je pense à reprendre ma lecture abandonnée au tome 24 pour clore cette saga).
Bref, j'ai lu Humanité en quelques heures, tant je me suis trouvée happée par la plume de l'auteure qui a très bien su retranscrire l'ambiance de ce monde post-apocalyptique avec des passages vraiment haletants.

Nous suivons donc le périple de 3 hommes : Reed et Heath, qui voyagent ensemble depuis le début du virus, et Julian qui les a rejoints 1 an auparavant, sauvé par Heath, le médecin du groupe, contre l'avis de Reed. Car Reed et Julian, depuis leur rencontre, se vouent une haine farouche et s'entretueraient s'ils n'étaient retenus par l'amour profond qu'il voue à Heath et leur besoin primaire de le protéger.

Le point fort de ce roman est la personnalité très atypique des personnages.
Julian est un ancien assassin à la solde d'un cartel de la drogue, ayant commis toutes les atrocités liées à son statut, affranchi de tout sens moral, déshumanisé, sauf quand il s'agit de Heath pour lequel il est prêt à donner sa vie.
Reed est un ancien membre des forces spéciales maritimes (S.E.A.L), surentraîné, ayant pour dernière mission d'escorter Heath au camp militaire des rescapés pour chercher un remède au virus et le protéger au péril de sa vie. Mais Reed est également un soldat souffrant de stress post-traumatique, entendant les voix des morts de son passé, torturé par des remords qui semblent l'enfoncer inexorablement vers la folie (d'ailleurs, ses POV sont les plus marquants du roman). Heath est la seule chose qui l'empêche de sombrer totalement.
Quant au fameux Heath, comme dit précédemment, c'est un médecin, qui croit toujours naïvement en l'humanité et qui s'échine à faire le bien. C'est aussi un boulet, inadapté au nouveau monde et qui serait mort depuis longtemps sans la protection de ses deux amants. Car oui, Heath se partage entre Reed et Julian. L'aspect érotique est d'ailleurs la limite de ce roman, non pas parce qu'il s'agit d'un trouple, mais parce que les scènes de sexe semblent sorties de nulle part et dans des situations improbables. Mais peut-être n'existe-t-il pas de moments vraiment propices pour ce genre de choses dans ce monde post apocalyptique infesté de zombies ? ^^ C'est dommage, car les scènes érotiques en elles-mêmes sont très bien écrites !

L'autre point fort du roman est l'univers post-apocalyptique dont la description est très immersive. J'ai apprécié le fait que l'auteure ne cherche pas à édulcorer les composants de ce monde retourné à la sauvagerie et voué à la violence implacable des hommes, en ne nous épargnant pas les scènes chocs, même si j'ai tremblé plus d'une fois pour nos héros. Elle a le courage d'aller jusqu'au bout de ses idées et cela reste très cohérent avec la thématique de son roman. 

Côté édition, il reste quelques fautes d'orthographe et de conjugaison mais rien qui gêne la lecture. Par contre, j'adore la couverture.

Pour conclure, la lecture a été très prenante, sans aucun temps mort, avec cette dynamique intéressante entre les personnages : 2 tueurs professionnels rattachés à des lambeaux d'humanité par la grâce d'un homme encore empreint de bonté.
Du coup, ayant vu sur Booknode la couverture du 2è tome, j'avais cru pouvoir lire la suite très rapidement, mais sa sortie, qui devait avoir lieu fin 2020, a été reportée à la demande de l'auteure qui n'était pas satisfaite de son manuscrit. Vu le temps écoulé, je ne sais pas si Camille Jedel retrouvera l'inspiration et la motivation pour retravailler son livre. Egoïstement, je le souhaite de tout mon coeur. Bref, je vais par conséquent me pencher vraiment cette fois sur ses Deux Royaumes... 


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jeudi 26 décembre 2024

Oméga en fuite, tome 1 de Camille Jedel

 


Editions : Autopublié (Collector)
Parution : 6 novembre 2024
Genre : Romance érotique
Pages : 451
Crowdfunding
Prix : 19 euros (édition standard)

Résumé :

Le jour où Cassidy apprend sa grossesse, il découvre également que l'alpha qu'il aime profondément n'est présent à ses côtés que pour perpétuer sa lignée. Leur histoire d'amour se révèle être un cruel mensonge. Pour qu'on ne lui arrache pas son enfant à la naissance, il s'enfuit dans un autre pays, adoptant l'identité d'un bêta pour se protéger. Pendant huit ans, il abuse d'inhibiteur afin de garder sa véritable nature cachée, jusqu'au jour où son corps ne les supporte plus. Son patron, l'un des alphas les plus puissants du pays et connu pour son mépris envers les omégas, découvre alors la vérité. Non seulement Cassidy n'est pas ce qu'il prétend être, mais en plus, il est son âme soeur.

Mon avis :

J'avais découvert cette histoire sur wattpad... ou suite à une alerte d'Ulule pour un projet de collecte (j'avais déjà participé à une collecte du même auteur pour les deux premiers tomes des Deux Royaumes). Je ne connais rien à l'univers de l'omegaverse. Pour les néophytes comme moi, il s'agit d'un monde où coexistent 3 genres : les alphas, les bêtas et les omégas. Seuls ces derniers peuvent donner vie à un enfant.
Bref, pour un premier contact, celui-ci fut réussi. J'ai lu le livre d'une traite, emportée par la plume de l'auteure, et après mes dernières lectures assez décevantes, ce fut une véritable bouffée d'oxygène. Enfin, un univers cohérent avec des personnages bien développés à la psychologie conforme à leur vécu et leur statut. Tous les personnages sont attachants, même l'insupportable patron un peu trop autoritaire ! ^^ Il y a des passages pleins d'émotions où on ressent parfaitement celles des deux personnages principaux : leur peur, leur désir, leur tristesse, la passion qui les anime...
Tout n'est pas parfait : par exemple, le livre se termine un peu trop abruptement à mon goût... mais peut-être est-ce seulement dû au fait que j'ai très hâte de découvrir la suite. En attendant, il ne me reste plus qu'à m'atteler à la lecture de sa saga des Deux Royaumes (après tout, ça ne fait que 2 ans 1/2 qu'ils prennent la poussière dans ma bibliothèque...^^)
Ah, j'oubliais : comme j'ai la chance d'avoir reçu l'édition collector, un bonus figure à la fin du livre. D'ordinaire, je ne suis guère convaincue par leur utilité car ils n'apportent pas grand chose à l'histoire mais là, j'ai été agréablement surprise : on assiste à la rencontre entre Adam et Cassidy, le nouvel assistant de l'imbuvable alpha qui a déjà faire fuir et pleurer tous ceux qui l'ont précédé, et ce fut assez jouissif de voir de quelle manière le jeune homme va s'imposer et se rendre indispensable...

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lundi 16 décembre 2024

Les loups du millénaire, tome 1 de Sapir A. Englard

Aucune personne saine d’esprit n’osait regarder l’Alpha dans les yeux. Cela ne pouvait signifier que deux choses : Tu défies la dominance de l’Alpha – c’est-à-dire un désir de mort. Ou bien tu invites l’Alpha à faire l’amour.



Parution V.O : 2019 
Titre V.OThe Millennium Wolves, book 1
Parution V.F : 12 avril 2023
Traduction : Anaïs Papillon
Editions : Hugo & Cie
Genre : Romantasy
Pages : 256
Prix : 18 euros
Emprunté et lu en mai 2024

Résumé :  
Sienna, une jeune loup-garou de dix-neuf ans, appartient à la meute de la côte Est. Elle aime peindre, sortir avec ses amies et profiter de la vie ! À un détail près: marquée par un triste souvenir, elle n’arrive pas à faire confiance aux hommes. La cérémonie de la Frénésie approche, pendant laquelle, chaque année, les loups-garous se mettent en couple. Sienna est bien décidée à trouver un partenaire pour la vie et ne compte pas se laisser approcher par n’importe qui. Mais lorsqu’elle rencontre Aiden, l’Alpha de la meute, Sienna a beaucoup plus de mal que prévu à respecter les limites qu’elle s’était fixées. D’autant plus qu’Aiden a besoin d’elle pour réaffirmer son pouvoir depuis que son autorité d’Alpha a été remise en question !

Avis :

Dès la première page, j'ai su que ça n'allait pas le faire. Il y a un manque flagrant de maturité pour l'écriture, le vocabulaire et la construction narrative. C'est cru et vulgaire. Je n'ai pas compté le nombre de fois où le mot "baiser" a été employé mais ça devient lourdingue à la longue... tout aussi lourdingue que les interventions pleines de gênance de la mère de l'héroïne. En parlant de l'héroïne, celle-ci est une véritable girouette, tête-à-claques et j'en passe, totalement immature qui ne cesse de changer d'avis à propos d'Aiden : Je te hais ! Non, je te veux ! Non, sale bâtard ! Si ! Il faut donc attendre la fin du livre pour voir les deux protagonistes enfin niquer. Sauf que je n'ai jamais rien lu d'aussi gênant que cette scène de la nuit de noce. *yeux levés au ciel*
On a l'impression que toutes les scènes de sexe (celles décrivant les ébats de la meute puisque l'héroïne réussira à garder sa virginité intacte jusqu'à sa nuit de noces) ont été écrites par un ado dont les hormones sont en perpétuelle ébullition ou sur ce qu'il pense qu'un roman érotique devrait être, alors qu'il n'a lui-même aucune expérience sur le sujet. 
Il y a un contraste entre la crudité de certains passages et le thème convenu du mariage. Et puis, cette fixette sur la virginité ! *relevée d'yeux au ciel* On a l'impression que l'auteure tentait de redonner un vernis de moralité à son roman truffé de vulgarité et d'appels au sexe...
L'écriture est sans émotion en plus d'être simpliste, on ne s'attache pas aux personnages (qui n'ont en outre aucun charisme). Et puis, la trahison de /!\Attention spoiler/!\  Joseph /!\ Fin du spoiler/!\, quoi ! Elle est expédiée à la va-vite !
Un élément aurait pu éveiller notre intérêt : celui de l'Alpha du millénaire dont l'existence mystérieuse attise notre curiosité. Malheureusement, son apparition tant attendue s'achève sur un simple pschiiit !!
Tout va trop vite à la fin, tout devient trop survolé (alors que ça n'était déjà pas trop dingue dingue dingue hein !) comme si l'auteure avait hâte d'en finir. La seule chose à laquelle j'ai souscrit sans barguigner est ce passage où l'héroïne affirme page 241 : "Je n'étais qu'une adolescente débile qui était tombée dans le panneau."
Bref, j'ai rarement lu un livre aussi claqué au sol avec des dialogues et des phrases ridicules...


"Pourquoi fuir lorsque personne ne vous poursuit ?".
Oui, pourquoi ? Et pourquoi lire ce livre quand personne ne vous y oblige ?
D'autant que j'ai appris plusieurs mois après, que cette saga était comparée à Twilight et 50 nuances de Grey. Je comprends mieux maintenant mon ressenti. Dommage que je ne l'aie pas su plus tôt, cela m'aurait épargné une lecture aussi indigeste et dont je n'ai retiré aucun plaisir. Dieu merci, l'ayant emprunté à ma médiathèque, il n'encombrera donc pas ma bibliothèque...
J'ai donc envie de conclure ce billet  par : Fuyez, pauvres fous !
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samedi 30 novembre 2024

Le chant des Marqués de S.M Gaither – D'ombres et de Couronnes, tome 1

La chance n'était qu'une divinité mineure de seconde catégorie que seuls les paresseux et les idiots vénéraient.



Parution V.O : 1 septembre 2020
Titre V.O : The Song of the Marked
Parution V.F : 23 octobre 2024
Traduction : Antonia Shepard
Editions : MxM Bookmark
Collection : Lost Kingdom
Illustration : Franziska Stern
Genre : Fantasy
Pages : 482
Prix : 21,99 euros
Partenariat

Résumé : 

Les anciens dieux s'agitent...
La mercenaire Casia Greythorne ne se soucie que de deux choses : terminer son dernier travail et gagner assez d'argent pour acheter les médicaments coûteux qui permettent à son mentor de rester en vie.
Aussi, lorsque le roi lui demande d'enquêter sur une étrange peste qui ravage l'empire, elle ne peut résister à l'énorme récompense qu'il lui offre - même si cela implique de travailler avec l'arrogant et exaspérant capitaine Elander.
Mais alors que le nombre de morts augmente et que d'étranges monstres font des ravages dans les royaumes, Cas et Elander se retrouvent face à des dieux qui s'en mêlent et à une magie très ancienne.
Car un mal ancien s'agite dans l'ombre.
Et leur empire ne survivra pas à son déchaînement.

Avis :
Décidément, en ce moment, je n'ai vraiment pas de chance avec la fantasy. Donc, pas de scoop : ma lecture a été décevante. Dès le début, j'ai peiné à m'intéresser à l'histoire. Puis, 1 ou 2 chapitres ont réussi à relever mon intérêt avant de me faire retomber dans l'ennui. J'ai trouvé les dialogues creux, les personnages sans consistance ni profondeur. J'oubliais les informations au fur et à mesure qu'elles étaient distillées. Je ne comprenais pas la mission de Cas (Casia), ça m'agaçait, tout comme son diminutif utilisé jusqu'à la nausée.

De plus, le récit est parsemé de très nombreuses incohérences qui m'ont fait lever les yeux au ciel :
  • le face-à-face entre Cas et Mainsombre où la mercenaire exige qu'il lui fasse une avance alors qu'elle lui a laissé une balafre à leur dernière rencontre, et comme il refuse, elle tente de lui voler la marchandise qu'elle convoite et il laisse partir avec son butin.
  • l'invitation de l'empereur-roi auprès de ses amis censés se trouver dans leur cachette
  • la confiance qu'elle lui accorde alors qu'il est dépeint comme un monstre sans cœur
  • les plaintes de l'empereur-roi à propos de son capitaine alors qu'ils se connaissent à peine
  • le côté naïf de l'alliance entre Cas et ce foutu empereur-roi
  • la familiarité qui s'installe rapidement entre Cas et l'empereur-roi
  • la fuite de Cas
Malheureusement, la romance n'a pas été capable de rattraper ce ressenti assez désastreux, bien au contraire. La vérité, c'est qu'on n'y croit pas du tout tellement elle est télescopée. Les interactions entre Cas et Elander semblent artificielles. Tout sonne faux. Si leurs dialogues, au début, étaient plutôt plaisants, ils deviennent vers la fin ridicules avec des comparaisons gênantes. Extrait : « Peu importe à quel point tu serais belle en agonisant » ou : « On aurait dit un chien. Un très beau chien mais un chien tout de même ! » J'avais envie de m'écrier comme la Phoebe de Friends : « Oh ! My eyes, my eyes ! »


Et que dire de la scène de sexe ? Dénuée de toute émotion, elle n'est pas du tout excitante, paraissant même très mécanique. On a l'impression de voir une scène de sexe tirée d'un porno (bien sûr, je n'ai jamais vu de porno, mais j'imagine que ça doit ressembler peu ou prou à ça...^^)

Pour finir, je n'ai pas du tout trouvé les explications concernant le marché conclu entre le dieu Freux et l'empereur-roi convaincantes. C'est dommage, car la révélation sur l'un des personnages (et là, je ne parle pas de Cas) aurait pu un peu améliorer mon ressenti global. Par contre, l'explication sur le Fléau pâle était intéressante.

Selon moi, il y a clairement un problème de construction narrative. L'écriture et l'intrigue étaient très simples, les dialogues d'une rare indigence avec un humour qui tombait souvent à plat. Je ne me suis attachée à aucun des personnages. Encore, une fois, je pense que le style pauvre et sans âme de l'auteure dessert complètement l'histoire. Certains passages (surtout les scènes d'action, et pourtant, d’ordinaire, j'aime bien ça) étaient tellement ennuyeux à lire que je les sautais allégrement.

Il n'y a qu'à un moment où j'ai adhéré aux dires de l'auteure page 457 à propos de l'héroïne : « Sa bêtise l'avait conduite à tellement tout gâcher » tout comme le style facile de S.M Gaither qui a réussi à gâcher le potentiel de son histoire...

Concernant la traduction, je suis désolée, car c'est un travail difficile et compliqué, mais j'ai trouvé certaines tournures de phrases bizarres, tellement que parfois, ça me sortait de ma lecture.

Quant à l'objet-livre, il est très joli avec une très belle illustration de couverture et plusieurs illustrations internes en noir et blanc.

Je remercie Babelio et les éditions MxM Bookmark pour ce partenariat.

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vendredi 18 octobre 2024

Dark Rise, tome 2 : Dark Heir de C.S Pacat

 

Ce fut au tour de Will de rougir. La beauté endormie de James, étendu là tel le Ganymède de la mythologie, rendait inconcevables la cruauté et la destruction qu'il avait fait pleuvoir sur les Stewards. Et pourtant..."



Parution V.O
: 14 novembre 2023
Parution V.F : 4 septembre 2022
Traduction : Laurence Boischot
Editions : Castelmore
Collection : Bigbang
Illustration : Magdalena Pagowska
Genre : Fantasy jeunes adultes
Pages : 573
Prix : 24,90 euros (édition reliée)

Résumé : 

Une nouvelle menace venue du passé se lève, et il ne reste plus qu'une poignée de héros pour la combattre. Poursuivis par des forces obscures, Will et ses alliés doivent quitter la sécurité du Panthéon et se rendre au cœur de l'ancien monde, nouer de nouvelles et dangereuses alliances et révéler les secrets bouleversants du passé.

Mais Will porte en lui un sombre secret, celui de sa véritable identité. Attiré par le beau et mortel James St. Clair, Will est entraîné de plus en plus profondément dans la toile du passé, et se retrouve tenté par les ténèbres qui l'habitent. Alors que l'ancien monde menace de revenir, Will et ses amis peuvent-ils lutter contre leur destin ? Ou bien les vérités qu'ils découvrent vont-elles déchirer leur monde ?

Avis : 

La lecture a été plus enthousiasmante pour cette suite mais ça n'est pas encore ça, malheureusement. Pourtant, j'ai lu ce tome 2 presque d'une traite, attendant impatiemment quelque chose qui n'est jamais venue, ou alors, d'une manière qui ne m'a pas entièrement satisfaite. J'ai bien ressenti toute cette tension qui entoure la quête des uns et des autres et leurs tentatives désespérées pour se neutraliser. Je me suis bien passionnée pour cette course-poursuite pour empêcher Sinclair d'arriver à ses fins mais j'ai trouvé qu'il n'y avait pas vraiment de complications, car tout reste un peu en surface.  C'était certes haletant mais pas tout à fait convaincant.

En ce qui concerne les personnages, j'ai l'impression au final qu'ils ne se démarquent pas tant que ça les uns des autres, qu'ils pourraient même être interchangeables, alors qu'ils sont censés avoir un rôle et des pouvoirs vraiment bien définis ; c'est gênant de voir leur immense potentiel gâché ainsi...

Et puis, il y a encore des incohérences ou maladresses : la relation Katherine/Will du tome 1 avec ce que nous savons désormais dans ce tome 2 n'entraîne absolument aucune réaction des protagonistes ? Non pas que la thématique me dérange, hein, mais on a l'impression que l'auteure n'assume pas la nature de ce lien. Dans ce cas-là, fallait pas écrire dans la catégorie jeunesse/jeunes adultes, enfin, c'est juste mon avis... Ou alors, nous allons apprendre dans le tome 3 une nouvelle révélation qui viendra annihiler cette révélation-là ?!?
La scène sous le trône de la montagne paraît complètement incohérente alors que nous en aurons l'explication quelques chapitres plus tard, sauf que du coup, ça m'a un peu gâchée la lecture.
L'arrivée abrupte d'un des personnages qui a été séparé du groupe semble un peu sortie de nulle part, lui donnant un côté très artificiel.


Par contre, j'ai beaucoup aimé les allers-retours de Will dans le passé de Sarcean, j'attendais toujours ces passages avec impatience, guettant la clé qui me permettrait de comprendre comment ils en étaient arrivés là et je fonde de grands espoirs dans la révélation finale du dernier tome. Will est un personnage que je trouve finalement attachant. Il m'a davantage touchée dans ce tome que dans le précédent, avec son envie de bien faire et sa peur viscérale d'être identifié (même si cette information est martelée à plusieurs reprises jusqu'à la nausée). C'était captivant de le voir explorer son pouvoir, avec sa crainte constante d'être pris sur le fait. J'ai bien aimé également l'idée de cette armée des morts attendant d'être ressuscitée. 
De même l'introduction de Visander comme nouveau personnage donne beaucoup de sel à la mort expéditive de Katherine, personnage insignifiant s'il en est, et dont je m'étais interrogée sur l'intérêt véritable dans le 1er tome. Je trouve que Visander forme un duo irrésistible avec la petite Elizabeth (et pourtant, je n'aime pas du tout les enfants comme personnages principaux hein !). Mais là, Elizabeth, avec son innocence et sa brutale franchise, apporte une bouffée très rafraîchissante. Mais le duo Philipp/Visander n'a presque rien à lui envier non plus. Visander, guerrier coincé dans une autre époque, a bien du mal à s'adapter à sa nouvelle forme et les coutumes de cette société qu'il trouve si barbare, et ce décalage m'a beaucoup fait sourire. 

Je finirai par un petit coup d'humeur : je sais qu'il ne faut pas comparer cette trilogie à Prince captif, je le sais, mais l'auteure ne nous aide guère à l'oublier tant James est une copie de Laurent, jusque dans son physique, son comportement, sa posture ou ses mots mêmes. Je n'ai pas pu m'empêcher d'en dresser une liste (non exhaustive) :
  • page 65 : "Ses paupières alourdies, ses cils blonds qui accrochaient la lueur des bougies, qui poudrait d'or tous ses contours."
  • page 68 : " — Tu sais, il n'y a que très peu de gens que j'autorise à poser les mains sur moi"
  • page 71 : "Sa posture alanguie et ses paupières lourdes."
  • page 155 : "— Timide ?"
  • page 219 : "— Tu n'aimes pas ça... Tu n'aimes pas du tout tromper ton monde."
  • page 221 : "— Mais il ignore de quoi je suis capable, moi"
Alors ? N'a-t-on pas l'impression que ces phrases sont tout droit sorties de Prince captif ? Je comprends tout à fait qu'un personnage aussi complexe et fascinant que Laurent soit difficile à quitter mais Pacat aurait au moins pu changer la couleur de ses cheveux (ah ben non, sinon, elle n'aurait pu souligner ses merveilleux cils poudrés d'or...^^)

 Pour conclure, un tome plus intéressant que le précédent mais encore desservi par un problème de structuration, amenant quelques incohérences. Et puis malheureusement, au contraire des autres lectrices, je n'ai pas du tout été soufflée par le cliffhanger l'ayant deviné depuis un moment...
D'autres avis : LivraddictBabelioBooknode

 



lundi 14 octobre 2024

Dark rise, tome 1 de C.S. Pacat


Tu as vu la flamme noire en action. C'est le pouvoir que contient une simple goutte de sang du Roi Obscur.

  


Parution V.O
: 28 septembre 2021
Parution V.F : 7 septembre 2022
Traduction : Florence Moreau
Editions : Castelmore
Collection : Bigbang
Illustration : Magdalena Pagowska
Genre : Fantasy jeunes adultes
Pages : 544
Prix : 24,90 euros (édition reliée)

Résumé : 

L’ancien monde et sa magie ne sont plus. 
 
Ses héros sont morts, ses châteaux en ruine, et la bataille épique entre l’ombre et la lumière a sombré dans l’oubli. Seuls les Stewards s’en souviennent, et veillent, siècle après siècle, pour protéger l’humanité du retour du Roi obscur.

Jeune docker de seize ans à Londres, Will est en fuite, pourchassé par les hommes qui ont tué sa mère. Lorsqu’il apprend que sa destinée est de rejoindre les Stewards, Will se retrouve brusquement plongé dans leur monde de légendes et de magie, où il commence un entraînement rigoureux en vue de jouer un rôle déterminant dans la bataille qui s’annonce contre l’Obscurité.

Les jeunes descendants des combattants des deux camps n’ont d’autre choix que d’investir les rôles qui leur sont destinés. Celui de Will sera de se tenir au côté des derniers héros de la Lumière pour empêcher la destruction de son monde.


Avis : 

Un an avant la sortie de ce livre en version française, je m'étais fait spoiler l'intrigue  par une lectrice qui l'avait lu en VO. Elle était restée dans le vague, mais, ayant lu la 1ère trilogie de l'auteure, Prince captif, j'avais aussitôt deviné quel genre de révélation m'attendait à la fin.
Bref, je l'avais tout de même précommandé quelques mois plus tard, puis, pour être sûre d'avoir vraiment oublié cette divulgation malencontreuse, je n'avais lu le livre qu'en décembre 2022. Malheureusement, au fil de ma lecture, j'ai compris  à nouveau où l'auteure voulait m'emmener.

Ma deuxième déconvenue est de n'avoir pas pu m'empêcher de comparer ce tome à Prince captif, que j'avais adoré, lu, relu et re-relu ! J'avais donc des espoirs incroyablement grands pour cette nouvelle trilogie mais qui ont été déçus. Outre le fait que je trouve beaucoup de similitudes entre le couple Damen/Laurent et le duo Will/James, au désavantage de ce dernier, je n'ai pas retrouvé la merveilleuse capacité de Pacat à dire tant de choses avec si peu, à nous faire découvrir subtilement les motivations et les pensées profondes des personnages, sa belle capacité à établir des relations entre eux et ses dialogues percutents et révélateurs. Ceux dans Dark Rise sont trop prévisibles et sonnent parfois creux. J'ai cependant apprécié la dynamique entre les deux protagonistes masculins et je suis curieuse de voir comment se déroulera leur histoire dans le 2ème tome. D'ailleurs, les face-à-face entre eux étaient parmi les rares scènes qui m'ont marquée et intriguée.

Le livre avait pourtant bien commencé avec plusieurs chapitres bien écrits qui ont retenu mon attention et que j'ai trouvés prometteurs (la naissance de l'amitié entre Will et Violet, par exemple) mais ensuite on a l'impression que l'histoire s'enlise, se  transformant lentement en quelques tropes bien éculés sur l’obscurité contre la lumière. Il y avait trop d'action au détriment du développement des personnages ou de l'univers lui-même (par exemple, la description de la pratique de la magie est réduite à son strict minimum, et encore !). On attendait aussi que Pacat nous en dise davantage sur les pensées profondes et le vécu des personnages principaux, Will, Violet, James et Cyprian. Mais on a l'impression qu'ils n'existent que pour empêcher le Roi Obscur de revenir et le monde de sombrer à nouveau dans les ténèbres. On n'apprend rien de leurs intérêts, de leurs peurs, de leurs désirs ou de leur passé. A la fin de l'histoire, je n'avais aucune affection particulière ni n'éprouvait vraiment d'intérêt pour les personnages (à part Justice pour l'affection et Simon pour l'intérêt, seul personnage qui se démarque et dont les scènes étaient de ce fait intrigantes), ce qui était assez frustrant. 
Il y avait également des chapitres qui n'avaient pas beaucoup de sens dans l'orientation générale de l'histoire, qui semblaient se dérouler au hasard. Certains chapitres se terminaient parfois brusquement et les éléments d'intrigue n'étaient réintégrés dans le récit que beaucoup plus tard.
L'auteure n'évite pas non plus de petites contradictions, des cas où des personnages pensent à d’autres personnages concernant des choses qu’ils ne sont pas en mesure de connaître. Il y a une scène en particulier qui a sonné faux à mes oreilles : celle de la romance dans le jardin où l'un des protagonistes est en train de duper l'autre mais il manque une progression narrative convaincante. 

Je ne sais pas si le fait que ce livre s'adresse à un public plus jeune a joué dans mon ressenti. Ce n’est pas un problème en soi, mais je m’attendais à un meilleur niveau de compétence de l’auteure pour révéler et développer les sentiments et les motivations des personnages. Même à la fin du roman, j'avais l'impression qu'ils n'étaient pas complètement aboutis.
Outre le développement étriqué des personnages et les thèmes rebattus, il y a une répétition plutôt agaçante des mêmes informations. Je ne peux pas dire combien de fois nous lisons que le retour du Roi Obscur va entraîner la destruction de tout ce qui est bon dans le monde, car, même un lecteur plus jeune peut comprendre un élément fondamental de l'intrigue sans avoir à le lire encore et encore.

Pour conclure, je suis globalement déçue par la qualité de ce roman. C.S. Pacat a démontré par le passé qu'elle possédait un talent puissant pour développer des personnages complexes et une intrigue captivante, mais cela ne se voit pas vraiment ici. Pourtant, le thème, bien que déjà vu, était intéressant, mais sa mise en oeuvre ne m'a guère convaincue. Cela se lit comme une première ébauche. On a l'impression que des scènes importantes ne sont pas écrites. La révélation finale aurait peut-être pu tout rattraper si seulement je ne m'étais pas bêtement fait spoiler...

D'autres avis : LivraddictBabelioBooknode


 

samedi 12 octobre 2024

Imperator de Mary Beard

 


Parution V.O : 2023
Titre V.O : Emperor of Rome
Traduction : Souad Degachi & Maxime Shelledy
Parution VF dans la présente édition : 6 septembre 2024
Editions : Le Seuil

Genre : Essai historique
Pages : 528
Prix : 33 euros
Partenariat


Résumé :

De Jules César à Alexandre Sévère, l'Empire romain a été gouverné par des dizaines d'empereurs. Mais qui étaient-ils ? Et que nous apprennent-ils de la Rome antique ? A rebours d'une galerie chronologique de portraits qui nous ferait passer de Caligula le fou à Marc Aurèle le philosophe, sans oublier Néron le monstre, Mary Beard ose une approche transversale et propose une plongée passionnante dans la Rome impériale : quel pouvoir les empereurs détenaient-ils ? Que signifiait concrètement régner sur un aussi vaste territoire ? Quel rôle jouait la cour ? A quoi ressemblait un banquet ? Le palais impérial était-il aussi sanglant qu'on le croit ? Pour répondre à ces questions, l'autrice redonne toute leur place à une foule d'individus qui participent au système impérial.
Aristocrates méfiants, esclaves cuisiniers, secrétaires zélés, bouffons à la cour : ce sont là autant de personnages actionnant plus ou moins malgré eux les rouages de cette vaste machinerie que fut l'Empire romain. En revenant sur les fantasmes et en dissipant tous les clichés qui entourent la cour impériale, Mary Beard éclaire comme jamais la petite et la grande histoire pour offrir un panorama original autant qu'un livre d'une générosité sans pareille.


Avis : 

J'avoue que je suis gênée pour donner mon avis sur cette lecture qui, malgré le thème et la période qui me passionnent, m'a laissée dubitative. J'ai eu beaucoup de mal à m'y intéresser .J'ai eu l'impression de n'avoir rien appris sur un empereur en particulier tant l'ensemble me semblait confus, brouillon, superficiel avec beaucoup de répétitions. Il y avait des idées intéressantes, mais mal présentées et mal structurées. On a l'impression que l'auteure faisait plus du remplissage qu'autre chose, ou pire, que l'ouvrage avait été écrit par une étudiante qui régurgitait toutes ses connaissances, ce qui est quand même très gênant pour un essai historique.
Désolée pour ce bref avis négatif et sévère mais je ne sais que dire d'autre à part que j'attendais mieux d'une professeure réputée émérite. 
Merci à l'opération Masse critique ! 


mardi 20 août 2024

Les Chroniques du don du loup, tome 1 : Le don du loup d'Anne Rice

Mordant profondément dans l'épaule de l'homme, il arracha d'un même élan le vêtement et la chair ; celle-ci avait un goût généreux, irrésistible, auquel se mêlait la pestilence du mal, du vice, de l'avilissement extrême."



Parution VO : 2012
Titre VO :The Wolf Gift
Traduction : Philippe Mothe
Parution VF dans la présente édition : 2013
Editions : Michel Lafon
Genre : Roman fantastique
Pages : 475
Emprunté



Résumé :

Quand Reuben, 23 ans, est mandaté par le San Francisco Observer pour écrire un article sur la propriété de l’énigmatique Marchent Nideck, celui-ci est loin de se douter que sa vie va en être bouleversée. Dans la grande demeure perchée sur un balcon rocheux surplombant le Pacifique, une irrésistible alchimie s’opère entre Marchent et le jeune homme. Mais leur nuit idyllique tourne au cauchemar quand Reuben est violemment attaqué – et mordu – par une bête sauvage.
Commence alors pour lui un processus de transformation à la fois terrifiant et exaltant. Bientôt, Reuben se découvre des pouvoirs d’homme-loup : un terrible secret qui interroge son identité même et sa nature. Pourquoi a-t-il reçu le don du loup ?


Première phrase :

Reuben était grand, plus d’un mètre quatre-vingt-dix, avec des cheveux bruns bouclés et des yeux bleus renfoncés.


/!\Attention, ce billet contient des spoilers/!\


Avis :

D’Anne Rice, j’avais déjà lu Entretien avec un vampire dans les années 90,  en 2014 et La momie en 2015, mais là, je dois avouer que c’est le roman que j’ai le moins apprécié ! Le style littéraire est pourtant de qualité mais je trouve la structure très déséquilibrée : au début, l’auteure s’attarde beaucoup sur les détails alors que d’autres parties (surtout vers la fin) ne sont pas assez développées. Autant la description des lieux et des paysages est évocatrice, autant celle des personnages et de leurs motivations est bâclée, ce qui leur confère une personnalité assez fade au final.

Je n’ai, par exemple, pas du tout cru à la romance entre Reuben et Marchent, ni ensuite avec Laura, d’autant plus que la première disparaît dans des circonstances aussi tragiques que traumatisantes et que le héros retombe amoureux à peine quelques semaines après ce drame affreux, tout en étant toujours en couple avec une avocate, qui d'ailleurs prend avec beaucoup de philosophie l'annonce de son cocufiage (bon, elle l’a elle-même trompé à deux reprises dans le passé !^^). Les personnages sont pourtant sympathiques mais loin d’être marquants et donc inoubliables. Je trouve que leur psychologie n'a pas été assez travaillée et qu'ils sont presque soumis à leur destinée, sans jamais rien remettre en cause. Par ailleurs, j’attendais beaucoup de la transformation en loup-garou et si la description est très visuelle, tout se passe trop rapidement et trop facilement, tout comme l'acceptation du héros quant à sa nouvelle nature. De plus, la thématique est traitée de manière assez manichéenne : les loups-garous ne s’en prennent qu’à des êtres viles (violeurs et assassins) dont la disparition dans des conditions assez gores (têtes et membres arrachés) est cautionnée sans trop de considérations morales (ou alors d’une manière si survolée qu’elle paraît anecdotique).

En outre, je n’ai pas du tout trouvé crédible la scène de l’”assaut” : tout se règle à nouveau très facilement.

Pour finir, l’épilogue est mal amené : toutes les explications (ou du moins les principales) arrivent lors d’un dîner entre affiliés dont le premier Homme-loup raconte son histoire, donnant un côté assez artificiel à la scène.

Alors, tout n’était pas mauvais : il y avait de bonnes idées (la race d’hominidés qui a évolué sur une île isolée, le fait que la transformation ne soit pas soumise à la pleine lune etc), mais celles-ci ne sont pas assez développées pour qu’on y adhère vraiment. J’aurais également aimé que le héros soit plus tourmenté par ce qui lui arrive, plus inhabile à contrôler sa nouvelle nature.


Dernière phrase :

Enfin, Seigneur, je Te remercie pour le don du loup !



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jeudi 25 juillet 2024

1# Les 500 meilleurs albums et chansons selon le magazine Rolling Stones


 
Cela faisait un moment que j'avais envie d'e faire ce genre d'article, alors c'est parti ! 

Les 500 plus grandes chansons de tous les temps (500 Greatest Songs of All Time) est donc un classement établi pour le magazine américain Rolling Stone par un jury composé de 162 à 250 musiciens et personnalités de l'industrie du disque. 

La première édition est parue en 2004, suivie d'une 2ème en 2010, d'une 3ème en 2021 et d'une dernière en 2024.

J'essaierai de dévoiler régulièrement les artistes de cette liste...

Bob Dylan avec sa chanson Like A Rolling Stone se voit attribuer la 1ère place du classement en 2004 et 2010, avant d'en être délogé par Aretha Franklin avec Respect en 2021 et 2024.


 

En 2003, un jury composé de 271 musiciens, critiques et personnalités de l'industrie du disque ont voté pour les 500 plus grands albums de tous les temps (500 Greatest Albums of All Time), remis à jour en 2020.

La couronne revient à Marvin Gaye avec son album What's Going On !


Face A
1. What's Going On 4:00
2. What's Happening Brother 2:57
3. Flyin' High (In the Friendly Sky) 3:40
4. Save the Children 4:06
5. God Is Love 1:44
6. Mercy Mercy Me (The Ecology) 3:03


Face B
7. Right On 7:15
8. Wholy Holy 3:06
9. Inner City Blues (Make Me Wanna Holler) 5:30





mercredi 24 juillet 2024

La guerre des deux soleils, tome 1 : Le Mage d'Emmie Jean

 Sacha eut le temps de noter une silhouette féline et un regard couleur d’obsidienne à travers le large foulard qui lui recouvrait le visage avant que le De'i passe à l’attaque."


Editions : Autoédité
Parution : 6 mars 2024
Genre : Romantasy M/M
Pages : 331 pages
Ebook


Résumé :

Lorsque Sacha déclenche involontairement un portail mystérieux, il ignore tout de Woswain. Woswain où la magie a régné en maître durant des siècles, avant d'être impitoyablement confisquée par un sorcier tyran qui traque et extermine les mages survivants.
Coincé malgré lui dans un monde aussi magnifique que brutal, contraint de s'adapter à un univers fantastique et violent, le jeune homme débrouillard et malin va vite découvrir que ses atouts ne sont pas les moindres sur cette terre de magie et que des pouvoirs insoupçonnés coulent dans ses veines.
Prêt à tout pour retrouver sa vie et sa famille, Sacha va partir à travers steppes et dangers en quête de son billet de retour, se confrontant à bien plus d'aventures et de rencontres qu'il n'aurait pu l'imaginer.


Mon avis :

Je sais que ma dernière expérience avec l'auteure n'avait été guère concluante malgré le potentiel de son histoire, or, je n'avais pas envie de rester sur cette note mitigée. Alors, quand je me suis rendu compte qu'Emmie Jean venait de sortir un autre livre (même 2 puisqu'il s'agit d'une duologie), j'ai lu les quatre premiers chapitres offerts en extrait sur le net pour décider si j'allais m'y risquer une deuxième fois... et... et... et j'ai craqué ! 

J'ai littéralement dévoré les 331 pages du roman, totalement happée par l'intrigue et l'univers très complet et très détaillé qu'Emmie Jean a construit. J'ai adoré les descriptions des paysages. J'ai adoré la description du portail magique. J'ai adoré suivre les cours de magie donnés par Cilian le guérisseur tant ils étaient passionnants. J'ai adoré la description des effets de la magie et de son utilisation. J'ai adoré la description haletante de la deuxième bataille à laquelle participe malgré lui Sacha dans le désert. J'ai adoré que l'auteure prenne le temps de poser son univers et ses personnages, m'invitant à un merveilleux voyage en compagnie de Sacha à travers des paysages grandioses et variés.

En outre, Sacha est un personnage très attachant, courageux, droit et loyal. L'auteure arrive parfaitement à nous faire ressentir ses émotions, ses doutes et ses peurs, ses attentes et ses espoirs. Les personnages secondaires ne sont pas en reste et nous captivent par leur personnalité.

Alors, il y a bien encore quelques tournures de phrase un peu lourdes (mais dans une proportion vraiment moindre que dans le premier livre que j'ai lu d'elle), quelques fautes d'orthographe ou de conjugaison, des doublons ou des mots manquants, mais cela n'a en rien gâché le plaisir de ma lecture. Je ne sais pas combien de temps s'est écoulé entre la rédaction de La voie du consort et ce livre-ci mais je trouve que l'écriture de l'auteure a beaucoup gagné en maturité.

Pour conclure, une histoire qui m'a enchantée du début à la fin. Mention spéciale aux diverses descriptions, très vivantes et très immersives, qui sont vraiment le point fort du livre, je trouve. Du coup, un plan de Woswain aurait été indubitablement la cerise sur le gâteau...

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samedi 20 juillet 2024

Le Prince et le Traître, tome 1 : Et voyez la poussière de Diane B. Rylia

 La Reine de la Nuit marchait sur un champ de cadavres.


Editions
: MxM Bookmark (Imaginaire)
Parution : 14 septembre 2022
Genre : Fantasy M/M
Pages : 403 pages


Résumé

Le prince Sulayman Al Salih travaille seul. Héros des thaumaturges, voilà plus de dix ans qu'il traque, solitaire, la Mesnie, les monstres lâchés sur le monde pendant la bataille de Waterloo. Mais la mort du Directeur de l'École des thaumaturges vient interrompre cette mission.
Obligé de se rendre sur place, il se heurte à Roland Lespérance, professeur et secrétaire de feu le Directeur, mais surtout un traître marqué dans sa chair par son pacte avec la Reine de la Nuit, ennemie de tous les thaumaturges français.
Cependant, quand une missive portant le sceau de la Reine de la Nuit arrive à l'École, exigeant leur présence à tous deux, prince et traître se retrouvent contraints d'obéir, pire, de collaborer, car l'un des membres de la Mesnie sévit dans la campagne anglaise.
Mais comment un homme qui a dû si jeune apprendre à mener ses missions seul peut-il faire confiance et écouter les conseils de celui qui a un jour trahi ?

 

Mon avis  

Quand j'ai vu que Diane B. Rylia – dont j'avais adoré la saga Chevalier noir – avait sorti un nouveau roman, je me suis empressée de l'acheter. Malheureusement, la magie n'a pas du tout opéré cette fois-ci malgré un prologue court mais marquant. Je me suis tellement ennuyée par la suite que j'ai fait plusieurs très longues pauses entre mes phases de lecture... de très très longues pauses (j'ai d'ailleurs mis 2 ans à écrire cette chronique). J'ai même à plusieurs reprises sauté une dizaine de pages tellement les tournures de phrase étaient parfois lourdes et l'ensemble  brouillon (par exemple, certains termes liés à la magie ne sont pas expliqués.). J'ai eu tendance à buter sur certaines phrases alambiquées rendant la lecture pénible et pourtant, comme je l'ai dit, j'avais adoré sa saga précédente qui avait un peu les même défauts mais en moins accentués. De plus, j'ai eu du mal à assimiler les personnages et l'univers uchronique malgré mes connaissances historiques. 

Et que dire du couple ? Je ne me suis jamais attachée à eux et ne me suis jamais vraiment intéressée à leur romance. A vrai dire, qu'ils finissent par se rapprocher m'indifférait totalement. Attention, j'adore le slow burn, hein ! Mais là, je n'ai pas du tout été convaincue par leur histoire d'autant que la scène de sexe entre Sulayman et Roland (celle que normalement on attend fiévreusement après avoir patienté si longtemps !^^)  arrive sans que l'on n'y soit préparé ni aucune logique.

C'est en lisant le commentaire d'une lectrice après avoir rédigé cet avis que je me suis rendu compte que la fin se terminait par un cliffhanger dont je n'avais plus aucun souvenir. J'ai donc dû relire le dernier paragraphe : la dernière phrase est très abrupte, donnant au lecteur une impression très bizarre, comme un goût d'inachevé.

Je ne pense pas que je lirai la suite...
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vendredi 19 juillet 2024

La voie du consort d'Emmie Jean

Le martèlement sur la porte de sa chambre devait résonner depuis plusieurs minutes quand Elio ouvrit finalement ses yeux encore cernés. Il lui fallut plusieurs essais avant de réussir à croasser une réponse suffisamment audible par le serviteur, probablement mandaté par son père, qui essayait de défoncer la porte à coups de poing.


Editions : Juno Publishing
Parution : 11 avril 2024
Genre : Fantasy M/M
Pages : 296 pages

Résumé  

Elio, héritier du duché de Sidr et plus à l'aise au sein de sa forêt natale que dans les salons de la capitale vissienne, n'est pas pressé de se marier. Après tout, à dix-neuf ans et revenant tout juste de la guerre, il a tout le temps du monde pour perpétuer sa lignée. Des manipulations politiques visant son père vont néanmoins venir contrarier son destin et le placer face à un choix impossible : accepter une union imposée avec le souverain d'une nation ennemie, lui qui n'aime que les femmes et qui n'a jamais envisagé de quitter son clan, ou prendre le risque d'entraîner sa famille et tout un peuple dans un conflit meurtrier.
Face aux velléités martiales de certains et confronté à un roi froid et ombrageux, l'honneur et le cœur d'Elio seront mis à rude épreuve. Mais sera-t-il capable de sauver sa famille et son pays ou devra-t-il sacrifier à la guerre un bonheur qu'il n'aurait osé imaginer ?

 

Mon avis

Encore une fois, je me suis laissée avoir par les avis élogieux sur la toile et par le résumé. L'histoire en elle-même ne m'a pas déplu mais elle est desservie par le style de l'auteur : répétitions, redondances, abus des adverbes en -ant, tournures de phrase extrêmement lourdes, le tout rendant la lecture peu fluide voire par moments incompréhensible. N'y-a-t-il donc eu aucune relecture ni corrections effectuées par la maison d'éditions ?

C'est dommage parce que certains passages sont très réussis (comme l'arrivée d'Elio à la cour nordlandaise et son acclimatation des plus âpres). En outre, le personnage principal, justement, Elio, est très attachant : c'est un jeune homme courageux et généreux, qui inspire facilement le respect et la loyauté. J'ai beaucoup aimé également Erolf, l'homme de confiance du roi.

Par contre, j'ai été déçue par les premières véritables interactions entre le roi et Elio dont les discussions m'ont paru surfaites, exactement comme la scène dans la chambre. Il n'y a pas beaucoup de progression narrative dans le rapprochement entre les deux époux qui passent directement d'ennemis à amis. J'ai trouvé que ça faisait tout sauf naturel ! C'est dommage parce que jusque là, l'auteur avait pris le temps de planter le décor et les personnages. 

Pour conclure, une histoire au potentiel gâché par la lourdeur du style malgré quelques passages émouvants et bien décrits.

D'autres avis : LivraddictBabelioBooknode