mardi 16 septembre 2014

Sinouhé l'Egyptien de Mika Waltari

Sinouhé l'égyptien de Mika Waltari

Fiche détaillée

  Auteur > Mika Waltari
Editeur > G.P.
Collection > Rouge & Or
Genre > Roman historique, classique
Date de parution > 1945 pour l'édition originale , 1984 pour la présente édition
Titre original > Sinuhe egyptiläinen
Nombre de pages > 636
Traduction > du finnois par Jean-Louis Perret

auteur(sources : Wikipédia & L'Europe des cultures)

Mika WaltariMika Toimi Waltari, né en 1908 à Helsinki et mort en 1979, est un écrivain finlandais, célèbre pour ses romans historiques traduits dans de nombreuses langues.
Il est le fils de Toimi Armas Waltari, un pasteur luthérien, aumônier de prison né en 1881 et de son épouse Olga Maria Johansson. À cinq ans, Waltari perd son père. Tout jeune, il assiste à la guerre civile finlandaise à Helsinki.
Plus tard, il s'inscrit à l'université d'Helsinki comme étudiant en théologie, selon les vœux de sa mère. Mais rapidement il abandonne la théologie en faveur de la philosophie, l'esthétique et la littérature, et il obtient son diplôme de maître en 1929. Pendant ses études, il contribue à divers magazines et écrit des poèmes et des histoires.
Pendant ses études universitaires Waltari part à Paris en 1927. Il y écrit son premier grand roman Suuri illusioni (La Grande illusion), très apprécié par la jeunesse finlandaise. En termes de style, le roman est considéré comme l'équivalent finlandais des œuvres des écrivains américains de la Lost Generation. Le livre de Waltari est un roman historique, qui a lieu au XXe siècle, le héros est un Finlandais qui se rend à Paris à vingt ans et y vit une vie plutôt bohème.
Très prolifique (il est critique littéraire dans un journal, écrit des scenarios de bande dessinée, des romans pour la jeunesse et des romans policiers), il continue à écrire, marqué ensuite très profondément par la Seconde Guerre mondiale. Cette expérience l'oriente résolument vers les romans historiques. Sinouhé l'Egyptien, paru en 1945, sera son plus grand succès, en Finlande comme à l'étranger.
Suivront Jean le Pérégrin (1951), qui évoque le passage du Moyen-Âge à la Renaissance et sa suite Les Amants de Byzance. Waltari a publié également des romans intimistes, tels que Jamais de lendemain (1942), une réflexion sur la violence du mensonge, ou Boucle d'Or (1948), la descente aux enfers d'une femme qui se prostitue. De nombreuses adaptations cinématographiques ont permis de mieux faire connaître les ouvrages de l'auteur, notamment L'Egyptien de Michael Curtiz (1954).

quatrieme de couverture

Les mémoires d'un médecin égyptien vers l'an 1350 avant J.C.
Un éblouissant voyage au temps des Pharaons.

"Un des rares livres qui, avec les Mémoires d'Hadrien fassent revivre le monde antique avec une troublante magie divinatoire. Un admirable roman puissant et poétique.",  Le Monde

 "Comment oublier désormais le corps voluptueux de Nefernefer, celui virginal de la crétoise Minea, ou celui capiteux de Merit." , Les Nouvelles littéraires

"Un étonnant chef-d'œuvre...Une reconstitution exemplaire qui passionne comme un roman policier. Une lecture à ne pas manquer." , Le Progrès de Lyon

première phrase

"Moi, Sinouhé, fils de Senmout et de sa femme Kipa, j'ai écrit ce livre."

avis personnel

 A travers les confessions de Sinouhé l'Egyptien, Mika Waltari nous brosse une fresque absolument somptueuse sur l'Egypte ancienne, nous entraînant à la suite des aventures de son héros sous le règne chaotique d'Akhénaton, le pharaon hérétique.

L'histoire débute la 6ème année du règne d'Horemheb qui a banni Sinouhé d'Egypte. Le médecin égrène sa plainte d'exilé soupirant après la douceur de sa patrie entre les pages de ses mémoires, qu'il écrit pour oublier sa douleur morale. Homme désabusé et amer, il n'a plus foi ni dans les dieux ni dans les hommes.

Sinouhé nous apprend qu'il est un enfant abandonné, recueilli par un vieux couple stérile, Senmout, médecin des pauvres, et Kipa, qui lui donne ce prénom tiré d'une de ses légendes préférées.
A l'adolescence, il entre dans la Maison de la Vie du temple d'Amon pour y apprendre la médecine ordinaire et suivre la voie de son père adoptif. Il y découvre les supercheries des prêtres et l'incurie des médecins.

Après ses études, il a le malheur de recroiser le chemin de NeferNeferNefer (qui signifie belle trois fois, rien que cela ! ^^), une courtisane avide qui a provoqué la mort de Metoufer, ancien étudiant en médecine accusé d'avoir détourné des fonds pour s'offrir ses dispendieux services. Négligeant ses avertissements, fou de désir pour cette femme vénale et sans scrupule, il dilapide progressivement pour elle sa fortune, allant même jusqu'à dépouiller ses propres parents ! Persuadé d'encourir le mépris de ses amis, il s'exile alors avec son fidèle esclave Kaptah à Simyra, ville de Syrie où il s'enrichit grâce à ses talents de médecin. Au bout de deux ans, il part à la rencontre de l'armée égyptienne en expédition contre les pillards Khabiri, et se rend après la bataille sous la tente de son ami Horemheb, promu au rang de général. Il se voit alors confier la mission d'espion. A partir de là, le lecteur le suit dans ses différents voyages, du pays de Mitanni à la cour de Babylone, en passant par la Crète ou Jérusalem...

carte antique

Tout à la fois roman historique, picaresque, d'aventures, initiatique, Sinouhé l'Egyptien est également écrit à la manière d'un conte où certaines phrases sont répétées, créant parfois un effet comique. «Tes paroles sont comme un bourdonnement de mouches à mes oreilles.», est une phrase qui revenait souvent dans la bouche des protagonistes, provoquant immanquablement mon sourire.

Le naïf Sinouhé et son effronté d'esclave forment un duo extrêmement drôle et irrésistible, faisant penser à celui des romans picaresques. Les interventions du rusé et geignard Kaptah, entre les coups de bâton qu'il reçoit de son maître excédé, et les invectives qu'il lance à l'encontre de ceux qui osent négliger la dignité dudit maître, me faisaient littéralement hurler de rire !
L'effronterie de Kaptah ne connaît aucune limite et il se montre d'une franchise désarmante :

 Ô mon maître, dit-il en se tournant humblement vers moi, c'est arrivé trop vite, car je voulais te préparer insensiblement et demander ton consentement, puisque tu es encore mon maître. Il est exact que j'ai déjà acheté ce cabaret au patron (...). Comme tu le sais, pendant ces années , je t'ai volé de mon mieux et habilement...
(page 330)

Mais Sinouhé l'Egyptien est également un roman qui fait réfléchir le lecteur sur la destinée de chaque homme, confronté à ses choix. Sinouhé, homme à la fois sage et naïf, déchiré entre ses idéaux et la brutale réalité, en fait la cruelle expérience jusqu'à perdre ses dernières illusions. Doit-on renier ses convictions profondes face au pouvoir, ou prendre le risque de froisser justement les hommes de pouvoir, quitte à subir leurs foudres ?

Et quand on est roi, peut-on mener à bien une réforme religieuse et culturelle destinée à abolir les injustices et à rendre les hommes égaux entre eux, quand ce rêve humaniste se heurte à la résistance des privilégiés ? Ainsi, les prêtres d'Amon, pour contrer l'influence d'Aton, le dieu monothéiste, n'hésitent pas à inspirer la peur aux couches sociales les plus défavorisées, quitte à provoquer misère et famine pour déstabiliser l'autorité royale, ni à mener le pays au bord de la guerre civile.
D'ailleurs, lors de ses pérégrinations, Sinouhé découvre les pauvres plus compatissants que les riches.

Pour conclure, Mika Waltari nous convie à une odyssée inoubliable et envoûtante à travers l'Egypte ancienne. Son écriture extrêmement évocatrice et immersive est d'une très grande qualité littéraire, à la puissance presque hypnotique. A l'instar de Sinouhé, le lecteur s'initie à la politique, à la religion, à la médecine, à l'amour... Dense et fouillé, le livre aborde à peu près tous les aspects de la vie de ces Egyptiens de l'Antiquité, allant même jusqu'à évoquer les problèmes de bornes avec les cruels Hittites ou les pratiques de trépanations des médecins égyptiens. C'est enlevé, palpitant, drôle, émouvant, profond. Bref, un véritable coup de coeur !

Appréciation :

note : coup de coeur

extrait

  Il faisait sombre entre les gigantesques colonnes du temple. Ses yeux luisaient dans le crépuscule tombant des lointaines fenêtres, et personne ne nous voyait.
- Tu n'as peut-être pas besoin d'aller le chercher, me dit-elle avec un sourire. Cela me suffira, si tu me réjouis et te divertis avec moi, car je n'ai personne avec qui m'amuser.
Je me rappelai alors les paroles de Kipa sur les femmes qui invitent de beaux garçons à se divertir avec elles. ce fut si brusque que je reculai d'un pas.
- N'ai-je pas deviné que Sinouhé prend peur, dit-elle en s'avançant vers moi.
Mais je levai la main et lui dis rapidement :
- Je sais déjà qui tu es. Ton mari est en voyage et ton coeur est un piège perfide et ton sein brûle plus fort que le feu.
Mais je n'eus pas la force de fuir.
Elle montra un peu de confusion, puis elle sourit de nouveau et me dit :
- Tu crois ? Mais ce n'est pas vrai. Mon sein ne brûle pas comme le feu, au contraire on dit qu'il est délicieux. Sens-le toi-même !
Elle me saisit la main et la plaça sur sa pitrine dont je sentis la beauté à travers l'étoffe mince, si bien que je me mis à trembler et que mes joues rougirent.
- Tu ne crois pas encore, dit-elle avec une déception affectée. L'étoffe te gêne, mais attends un peu, je vais l'écarter.
Elle ouvrit sa tunique et mit ma main sur son sein nu, et je sentis battre son coeur, mais sa poitrine était tendre et fraîche sous ma main.
- Viens, Sinouhé, dit-elle tout bas. Viens avec moi, nous boirons du vin et nous nous divertirons ensemble.
- Je ne dois pas quitter le temple, dis-je avec angoisse, tout en ayant honte de ma lâcheté, car je la convointais et la redoutais comme la mort. Je dois rester pur jusqu'à l'ordination, sinon on me chassera du temple et je n'entrerai jamais dans la Maison de la vie. Aie pitié de moi !
(page 41-42)

divers

Challenge "Un classique par mois"

Le classique du mois de septembre pour le challenge organisé par Stephie.

La pourpre et l'or - Murena T1 - de Dufaux et Delaby

Ma 34ème participation au challenge de Lynnae - évocation du règne de 6 pharaons : Amenhotep III, Akhenaton, Smenkhkarê, Toutânkhamon, Aÿ, Horemheb ainsi que de la réforme religieuse monothéiste

Challenge "Voyage dans l'Egypte antique" proposé par Soukee

 Ma 10ème participation au challenge de Soukee -

Challenge "Mythologies du monde " proposé par Myrtille

Ma 25ème participation au challenge de Myrtille - quelques références à des contes égyptiens voire crétois

Challenge "Virée européenne" organisé par BouQuiNeTTe

Ma 4è participation au challenge de BouQuiNeTTe - séjour en Finlande
D'autres billets sur la Finlande : ♦ Salhuna ♦ Ichmagbücher ♦ Sharon ♦ mistigris

le tour du monde en 8 ans

Ce billet est ma 13è participation au challenge d'Helran - cette escale compte pour la Finlande

 

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babelio

vendredi 5 septembre 2014

Initiation de Sarah McCarty - Hell's Eight Erotic Adventures, tome 2

Initiation de Sarah McCarty - Hell's Eight Eroctic Adventures, tome 2

Fiche détaillée

Auteur > Sarah Mc Carty
Editeur > Harlequin
Collection > Spicy
Genre > érotisme, romance
Date de parution > 2008 dans l'édition originale, 2012 dans la présente édition
Titre original > Sam’s Creed
Format > ePub
Poids du fichier > 694 Ko (233 pages)
Traduction > de l'américain  par Evelyne Jouve

auteur

Aventurière dans l’âme, Sarah McCarty s’est découvert un goût pour l’écriture lors de ses nombreux voyages : sur une île du bout du monde, dans un palais romain ou au cœur d’une forêt tropicale, les merveilles qui l’entouraient ont éveillé son imagination et lui ont donné envie d’inventer ses propres histoires. Ce qu’elle fit avec talent, d’une écriture sensuelle et romanesque récompensée par le prix du meilleur auteur 2009 de la RT Books Review.

quatrieme de couverture

"Les Hell's Eight". Huit hommes revenus de l'enfer, débordant d'une énergie sauvage, et prêts à tout pour défendre leurs valeurs...
Alors qu'elle a quitté ses terres et sa famille pour échapper au terrible bandit auquel on veut la marier de force, Bella est arrêtée dans sa fuite par un cavalier solitaire, Sam McGregor. Un membre des Hell's Eight, précédé par sa réputation de tireur infaillible et d'amant extraordinaire. D'où son trouble lorsqu'il décide, malgré ses protestations, de rester auprès d'elle afin de la protéger des nombreux périls qui la guettent. Un trouble qui ne fera qu'augmenter au fil des jours, et surtout, des nuits. Car cet homme terriblement viril éveille en elle d'étranges sensations, des envies sensuelles et pressantes, venues du fond des âges, contre lesquelles elle ne peut absolument pas lutter. Alors, mue par le désir irrépressible de devenir une femme entre ses bras, elle finit par le supplier de lui enseigner les secrets du plaisir...

première phrase

"1858, Texas. Sam en avait plus qu'assez de tous ces cadavres."

avis personnel

Cela faisait longtemps que je n'avais pas participé au rendez-vous coquin de Stephie, aussi c'est avec plaisir que j'ai choisi de déloger de ma PAL une romance se déroulant dans l'Ouest (américain) sauvage... très très sauvage (enfin, c'est que je croyais... espérais !). Oui, car j'aime beaucoup les western, spaghetti ou pas, et naïvement, j'escomptais retrouver dans ce livre des personnages hauts-en-couleur, anti-héros misogynes et mal rasés, cyniques et individualistes, prompts à dégainer ainsi que des femmes pas forcément fréquentables, fumant le cigare et n'hésitant pas à descendre quelques verres de whisky ! Un truc bien rugueux quoi ! En sus, s'il y avait eu un soupçon d'érotisme saupoudré entre ces pages, je n'aurais pas boudé mon plaisir... Seulement voilà, je ne m'attendais pas à découvrir des scènes de sexe aussi ubuesques, s'enchaînant sans aucun temps mort !
Mais ne mettons pas la charrue avant les boeufs... ni l'orgasme avant les préliminaires - d'autant que d'orgasme, il n'y en eu pas pour moi, pas même littéraire, surtout pas littéraire mais vous vous en doutiez sûrement !

Encore une précision avant de commencer : j'ai découvert après ma lecture que j'avais lu le tome 2 croyant lire le tome 1, mais vu qu'il est paru avant le tome 1 (vous me suivez ? ^^), mon erreur est compréhensible, et dans votre mansuétude, vous me la pardonnerez...

Or donc, l'histoire relate la cavale d'Isabella Monteja, une jeune aristocrate espagnole qui tente d'échapper au cruel bandit Tejela. En effet, celui-ci veut l'obliger à se marier avec lui afin de capter son ranch et sa fortune.
Elle est découverte en bien fâcheuse posture (pas encore compromettante, mais nous n'en sommes qu'au début de l'histoire) par le Texas Ranger Sam McGregor, l'indomptable tireur d'élite des Hell's Eight (et pas seulement d'élite si vous voyez ce que je veux dire ! enfin, non, vous ne pouvez pas encore voir car nous n'en sommes toujours qu'au début de l'histoire) et son chien Kell...

Or donc, le beau cow-boy décide, malgré une mission urgente, de s'encombrer de l'adorable damoiselle en détresse pour la mettre en lieu sûr à San Antonio. Pensez, elle ressemble à un chat sauvage, aussi bien pour le physique que pour le caractère, ce qui l'excite éveille son intérêt, car jusqu'ici aucune femme n'avait osé lui tenir tête. Ajoutez à cela que l'innocente enfant n'a qu'une idée en tête : perdre son pucelage en sa compagnie et connaître au moins une fois le plaisir avant de tomber entre les sales paluches de l'autre affreux ! Franchement, quel homme pourrait résister à si ensorcelante proposition ?... d'autant que la tendre enfant souhaite connaître TOUS les plaisirs qu'il pourra lui donner, et quand je dis "tous", c'est bien "tous"... Mais ne mettons pas la charrue avant les boeufs... ni l'orgasme avant les préliminaires... Ah, saperlipopette de saperlipopette, je me répète n'est-il pas ?, mais ça n'est pas grave car, ainsi, je suis au diapason avec le livre ! oui, oui, vous allez bientôt comprendre...

Pour pimenter le tout, Bella et Sam doivent traverser le territoire de Tejela... ce qui n'est vraiment pas évident car ils ne pensent qu'à baiser, ce qui leur fait parfois baisser la garde (mais pas l'érection de Sam, ouf... le pucelage de Bella n'a qu'à bien se tenir ! ^^) et donc, on a le droit à  une alternance frénétique de scènes de coups de feu et de coups de b... scènes intimes... oups, désolée j'ai failli être vulgaire, et je mens un peu car Sam préfère utiliser ses doigts ou sa langue plutôt que son colt (enfin, là c'est une image parce qu'il utilise quand même souvent son vrai colt contre les affreux méchants !)... mais vous allez bientôt comprendre...

Alors comment dire ? Si le début est assez prenant, avec des descriptions immersives, rapidement la vacuité de l'histoire rattrape le lecteur, dès la page 22 en fait (et je suis gentille) ! Donc, très vite ça dérape. Remarquez, pour un roman érotique, mieux vaut que ça dérape à un moment, hein ! Sauf qu'ici ça dérape scénaristiquement, car l'intrigue et le développement des personnages sont sacrifiés au service de dialogues répétitifs d'une rare indigence, entre la donzelle qui dit "merci" à tout propos - et surtout hors - et le cow-boy plein d'affirmations arrogantes de dominateur qui s'ignore, ainsi qu'au service de scènes sexuelles plus invraisemblables les unes que les autres ; les dialogues sont complètement inadaptés à la situation et au contexte, trop modernes pour sonner juste. En outre, il y a une surenchère dans l'humour, et cette joute verbale incessante devient extrêmement lassante pour le lecteur, car elle continue durant les scènes intimes (qui sont nombreuses et laborieuses - oui, Sam est le Luky Luke de la gâchette kékette ! ^^)...

Concernant les scènes  de sexe, il y en a presque autant à cheval (ahahaha, ça vous intrigue, hein ? mais vous allez bientôt comprendre...) que sur la terre ferme. Et franchement, Isabella n'a pas le temps de s'ennuyer, car entre les assauts de son indomptable ranger, elle doit également subir ceux des bandits envoyés par Tejela pour la reprendre...  Et il faut croire que le défouraillage de quelques ennemis stimule la libido, car Bella et Sam ne peuvent s'empêcher de se sauter ensuite dessus, malgré les cadavres à proximité...

Quant aux relations sexuelles à cheval (là, je sens que j'éveille à nouveau votre intérêt), exactement comme le sujet a éveillé celui d'Isabella qui demande naïvement à son initiateur :

"Est-il possible d'avoir des rapports sexuels à cheval ?" (chouette, c'est exactement la question que se posent  mes lecteurs médusés et moi-même tout aussi médusée !)

Si vous saviez...ah si vous saviez...

Donc, à la question, je réponds oui, et dans toutes les positions ( possibles et imaginables, mais surtout inimaginables !)

Avant d'approfondir ma réponse, je dois vous confesser que lors de ces passages, et ce d'une manière totalement indécente, me venait l'air d'un générique d'une série très connue des années 70-80, se déroulant dans l'Ouest américain...

Si je fredonne :

Ta da da da, da da dadada... ta da da da, da da da... dada... dadada... etc etc etc...

... vous avez reconnu ?

Et en cliquant sur le lecteur ci-dessous ?

Honte sur moi...
Je demande pardon à Charles Ingalls, aux familles des pionniers, toussa, toussa...

Mais on va dire que c'était comme une sorte de réflexe de défense, pour tenter de préserver mon innocence malmenée...

Donc pour en revenir à cette fameuse première scène sexuelle à cheval, il faut que vous la remettiez dans le contexte.
Rappelez-vous, Bella et Sam sont en territoire ennemi, sous la menace constante d'être pris pour cible par les tueurs lancés à leur trousse...
Ils sont sur un cheval en mouvement...
Vous visualisez ?
Bella n'a pas encore perdu son pucelage...
Quand tout à coup, "deux grandes mains se refermèrent sur [sa] taille. (...) Elle tomba dans le vide l'espace d'une seconde, puis elle sentit qu'on la soulevait et ses fesses entrèrent en contact avec les cuisses dures de Sam..."
Car l'indomptable Sam est pris de l'envie soudaine de lui faire, comme dans la chanson de Frigide Bardot, "l'amour avec deux d....", enfin vous voyez quoi !
Et je vous rappelle qu'ils peuvent être surpris à tout instant par les bandits... d'autant que la scène s'étale sur plus de 12 pages... il faut dire qu'ils bavardent beaucoup pendant le tripotage... genre "J'ai l'impression que vous appréciez le païen qui est en moi" (et accessoirement, le doigt du païen qui est en elle) ou "Un homme moins contrariant que moi vous aurait déjà dépucelée" (en même temps, ça me paraît difficilement réalisable à cheval ! quoique...) ou "Je suis un Texas Ranger. C'est mon devoir de protéger les gens." (bon là vous êtes sûrement un peu perdus, mais ces paroles n'avaient d'autre but que de rassurer Bella à laquelle il demandait de se pencher en arrière afin d'approfondir sa caresse intime... et ce toujours à dos de cheval bien sûr)...

Passons maintenant à la 2è scène à cheval...

Jingle !

Même contexte que précédemment.

Bella et Sam sont en territoire ennemi, toujours sous la menace d'être attaqués par les tueurs lancés à leur trousse...

Ils sont toujours sur un cheval en mouvement...

Mais cette fois, Bella est derrière Sam.

Et la pratique sexuelle est différente. Oui, l'auteure tient à varier les plaisirs pour celui plus grand encore de l'héroïne et du lecteur (ou pas !)

Or, donc, Bella s'adonne sur Sam à ... une fellation... vivivivi... à croire qu'elle est contorsionniste... ou bien de la même famille que l'inspecteur Gadget... en tout cas, elle est complètement inconsciente, car cette pratique à cheval, reconnaissez-le, est super dangereuse : un  écart du canasson et couac... Buffalo Bill se transforme en Calamity Jane....
Rassurez-vous, le héros garda intacte sa virilité (dont il avait par ailleurs beosin plus loin pour les besoins de l'intrigue)

Nous en arrivons maintenant à la 3è et dernière scène à cheval...

McCarty nous offre une nouvelle pratique...

Vous devinez laquelle, n'est-ce pas ?
Je vous donne un indice: ça commence par "so" et ça finit par "mie" avec une note de musique intercalée entre les deux...

Eh oui, elle a osé, c'est même à ça qu'on la reconnaît...

Allez, jingle !

On aurait pu s'en douter quand Sam lui assène ces paroles : "Je ne serai pas doux comme la nuit dernière. Ce sera brutal." Oh oui, aussi brutal que le ridicule ou l'invraisemblance de la scène... Car pratiquer le sexe anal, sur un cheval en mouvement, tout en essayant d'échapper à ses poursuivants, de ne pas tomber de ladite monture ni de s'infliger une grave blessure rectale, moi j'appelle ça du sexe extrême !

Finalement, il n'y a pas que dans l'humour que l'auteure fait dans la surenchère...

Voilà, j'en termine avec ma chronique. J'ai oublié de préciser que pour sa 1ère fois (celle de son dépucelage hein !), la jeune vierge a droit à une séance SM avec pincement de tétons et fessée, ainsi qu'aux incontournables "Jouis pour moi" et étroitesse de la femme. Vous comprendrez alors ma perplexité (comme je comprends désormais celle agacée de Stephie quand elle en faisait mention dans ses propres chroniques !)

Pour faire bref, une romance érotique chez les cow-boys sans aucune subtilité, voire complètement  bourrin (ouais, je sais, il est tout pourri mon jeu de mot) !

Après cette épreuve insoutenable, je pense que le visionnage d'un épisode de la Petite Maison dans la Prairie s'impose...
Ta da da da, da da dadada... ta da da da, da da da... dada... dadada... etc etc etc...

Appréciation :

note : 0 sur 5

Mes autres avis sur la saga : tome 1

extrait

  Il tira sur les rênes de Brise, qui secoua la tête et fit un écart en signe de protestation. La mort se moquait de ses états d'âme ; elle continuait à lui montrer sa tête hideuse jour après jour. Elle était encore là aujourd'hui, lui offrant une nouvelle démonstration du plaisir barbare que l'homme prenait à détruire ses semblables.

Les carcasses carbonisées des deux chariots étaient couchées sur le flanc, dessinant vaguement un V. Il n'en restait rien, que des squelettes noircis dans un paysage aride, habitué à calciner tout espoir.
Du haut de la colline, Sam distinguait très clairement deux cadavres. Leurs chemises formaient des taches rouge et jaune dans le soleil aveuglant. L'état de conservation des corps semblait indiquer que l'attaque avait eu lieu au crépuscule. Les nuits étaient encore fraîches en juin.

Au moins, le vent ne soufflait pas de face, lui épargnant l'odeur des chairs en décomposition. Il ne la connaissait que trop. Elle était gravée dans sa mémoire depuis le jour qui avait marqué sa vie à jamais.
(page 7)

divers

Rendez-vous : le premier mardi chez Stephie c'est permis...

 Ma 11ème participation au RV de Stephie.

E-challenge : passons au numérique organisé par Hedyuigirl

Ma 16è participation au challenge d'Hedyuigirl (16/19-31)

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[Tag]... du Liebster Award #2

[Tag]... du Liebster Award

Cassie m'a taguée... il y a maintenant plusieurs semaines, et j'ai honte de ne répondre qu'aujourd'hui... oops en plus, je ne retrouvais plus son message avec le lien vers son article... je n'avais qu'à pas chercher au mauvais endroit aussi !

Bref, j'ai découvert Cassie grâce à son rendez-vous hebdomadaire Héros ou couple inoubliable, que j'aime beaucoup, même si cela fait un moment déjà que je n'y ai pas participé... Re-honte sur moi... oops

Mais passons au jeu lui-même....

Comme d'habitude, il s'agit de :

♠  répondre à 11 questions posées par la personne qui nous a tagué
♠ d'énoncer 11 choses sur soi-même
♠ de taguer 11 personnes en leur posant 11 nouvelles questions

C'est parti mon kiki !

Les 10 questions posées par Cassie :

As-tu une page facebook pour ton blog ?
Non, je n'ai pas de page facebook dédiée à mon blog mais je mentionne les articles de mon blog sous le profil de mon pseudo !

Quel est ton auteur préféré, celui dont tu ne raterais aucune sortie littéraire ?
Mon auteur préféré étant Zola, difficile d'attendre désormais ses sorties littéraires !
Disons que je suis surtout les sorties des séries BD, comme Murena, Elfes, Les Aigles de Rome...

Peux-tu abandonner un livre en cours de lecture ?
J'abandonne très rarement un livre en cours de lecture. Dans ce cas, c'est soit que les défauts que je lui trouve sont devenus insurmontables (comme le Da Vinci Code par exemple), soit que j'en lis trop en même temps, et j'en laisse alors certains de côté pour les reprendre plus tard...

Lis-tu plusieurs livres en même temps ?
Cf ci-dessus.
Et pour apporter une précision d'importance, cela fait longtemps que je n'en ai lu plusieurs en même temps pour les inconvénients cités ci-dessus.

As-tu déjà fait un swap ?
Non, même si certains m'attiraient énormément, comme Les 7 péchés capitaux ou Vampires et loups-garous. Mais je suis vraiment trop désorganisée pour faire une swappeuse acceptable...

Quel est ton genre littéraire préféré ?
Le classique, l'historique, la fantasy... oups, on ne devait qu'en donner un !
Je dirais alors le classique, parce qu'on est quasiment sûre de n'être jamais déçue, et l'histoire est souvent très forte, nous faisant passer par toute une palette d'émotions...

Quel est ton genre littéraire détesté ?
Je n'ai pas de genre littéraire détesté, mais disons que celui qui m'attire le moins est peut-être l'occultisme...

As-tu beaucoup de challenges en cours ?
Trop...
Le pire c'est que j'ai du mal à résister à la tentation...

Lis-tu en VO ?
Pas assez à mon goût... Mais j'ai l'intention de me plonger dans Le Trône de fer en VO... pardon, je voulais dire Song of Ice and Fire !

Quel est ton animal préféré ?
Le chat, sans hésiter ! Malheureusement, mon chéri y est allergique...

As-tu déjà lu l'île des amours éternelles de Daina Chaviano? Si non, pourquoi ?
Non, tout simplement parce que je n'en ai jamais entendu parler mais ton avis est bien alléchant du coup... ;)

Les 10 trucs que vous devez savoir sur moi... (ou pas!)

Number one : Je ne sais pas comment j'ai pu ne pas mentionner cette marotte dans mon 1er Liebster... Enfin bref, j'ai un faible pour les chevelus ! je ne peux d'ailleurs pas m'empêcher de me retourner sur les beaux chevelus qui passent dans la rue * ce qui est très pratique car sous couleur d'admirer leur belle chevelure, on peut mater aussi leur joli cul... mais chut, faut que cela reste entre nous ! 😋*

Number two : Je chante atrocement faux, à tel point que ma soeur m'a un jour frappée pour me faire taire !😭

Number three : Jusqu'à ce que je visite Rome, je pensais que Paris était la plus belle ville au monde !

Number four : Je ne pleure jamais devant un film... il m'arrive parfois d'avoir la gorge serrée, mais les larmes ne débordent jamais... plus jeune, je croyais même que ça n'était pas normal (enfin surtout depuis que des copines du lycée m'avaient regardée d'un air bizarre en apprenant cette singularité ! 😏)

Number five : ... pour contredire le n°4, je m'étais transformée en vraie fontaine au cours de ma grossesse... Un mioche mourait dans Urgences, je chialais ! Une maman guépard se faisait tuer un petit par un méchant prédateur dans un documentaire animalier, je chialais... Soucieuse, je m'en ouvre à ma soeur qui m'avoue avoir vécu la même expérience lors de sa grossesse. Inquiète, je lui demande si cela avait continué après la naissance de mon neveu. Elle me répond : "Non. Enfin presque. Car quand un môme clamse dans Urgences, là, je ne peux empêcher les vannes de s'ouvrir !"
J'étais quand même embêtée par cette perspective. Aussi, quand quelques semaines après mon accouchement, j'ai regardé un épisode d'Urgences, c'est avec soulagement que j'ai constaté la disparition de cette malédiction ! Je n'ai pas pu m'empêcher d'envoyer un sms vachardement triomphant à ma soeur en un lapidaire : "Alors ? tu chiales ? 😜". rétrospectivement, j'ai honte !

Number six : Il y a quelque mois, j'ai reçu en dvd la saison 5 d'Un village français. Comme je n'avais rien commandé, j'ai eu un instant de panique, croyant m'être fait pirater ma carte bleue. Puis, trouvant une lettre dans le colis, j'ai compris que je l'avais gagné à un concours. Je ne me souvenais plus d'y avoir participé ! ouf... 😅

Number seven : Il paraît que je suis cinglée. Enfin, si on doit en croire les dires de mon chéri, mon fils, mes amis et quelques collègues... Mais rassurez-vous, c'est de la folie douce, hein...

Number eight : Avez-vous déjà joué au jeu de ressemblances avec les personnages de la série Friends ? Lors d'un dîner en famille, j'ai dit à mon chéri qu'il utilisait l'humour comme un moyen de défense... comme Chandler. Du coup, emportée par mon élan, je me tourne vers mon frère en lui disant qu'il devait avoir comme Ross un autocollant "La géologie, c'est super" sur son cartable (mon frère a une maîtrise de géologie !^^) et j'ai comparé mon beau-frère à Joe (pour son extrême gourmandise, hein ! pas pour son QI !). devinez de quel personnage j'ai écopé ?
Phoebe ! (cf le number seven)

Number nine : ma carte d'identité est périmée depuis plus de 15 ans...

Number ten : j'aimerais bien à apprendre à jouer de la flûte traversière... je trouve cela trop classe et trop funky !! 😎

Number eleven : ... comme d'habitude, il n'y a pas de point 11... winktongue

 

Comme j'ai déjà participé à ce challenge, je ne désignerai pas de malheureuses victimes cette fois-ci...
Mais rien ne vous empêche de satisfaire à votre tour notre curiosité si le coeur vous en dit... 😉Merci à Cassie d'avoir pensé à moi pour ce tag ! 😊

jeudi 4 septembre 2014

Aô, l'homme ancien de Marc Klapczynski - L'Odyssée du dernier Néandertal, tome 1

Aô, l'homme ancien de Marc Klapczynski - L'Odyssée du dernier Néandertal

Fiche détaillée 
Auteur > Marc Klapczynski
Editeur > France Loisirs
Série > L'Odyssée du dernier Néandertal
Genre > roman préhistorique
Date de parution > 2003 pour l'édition originale, 2004 pour la présente édition
Nombre de pages > 350

auteur

Marc Klapczynski  
Marc Klapczynski
est né en 1964 à Saint-Avold,  en Lorraine, dans une famille de mineurs. Diplômé en philosophie, passionné d’anthropologie et d’ethnologie, il a exercé différents métiers (monteur de voies ferrées, maréchal-ferrant, inspecteur de police) avant de devenir écrivain. 
Dès parution, les diverses éditions de son roman Aô l’homme ancien, ont suscité l’intérêt d'un large public. Traduit en plusieurs langues, il a été adapté au cinéma sous le titre Ao le dernier Neandertal (production UGC) par Jacques Malaterre, réalisateur des docu-fictions L'Odyssée de l'espèceHomo sapiens et Le Sacre de l'homme.
Après Aô l’homme ancien et Le pouvoir d’IktiaTsinaka l’œil de la toundra vient clore la trilogie de L’odyssée du dernier Neandertal.
site de l'auteur -

quatrieme de couverture

L'odyssée du dernier homme de Neandertal...
Lorsque son histoire commence, il y a quelque 40000 ans, le jeune Aô vient de perdre son père et se retrouve seul dans un univers glacial. Dernier survivant de son clan, Aô, l'homme ours, tente de rejoindre des hommes de son espèce. En chemin, il se heurte aux cruels hommes oiseaux et délivre une étrange jeune femme qu'ils avaient capturée, Âki-naâ. Au fil des jours, celle-ci s'éprend de Aô et part avec lui rejoindre les siens, les hommes du lac...
Ces hommes nouveaux, plus fins, plus intelligents, dits de Cromagnon, accepteront-ils Aô, l'homme de Neandertal, dans leur clan ?

première phrase

"Le chasseur sait qu'il va mourir."

avis personnel

Avant de commencer ma chronique, j'aimerais revenir sur la couverture et une partie de la quatrième de couverture de l'édition que j'ai lue. La peinture ne met pas du tout en scène des représentants Homo sapiens ou neanderthalensis mais évoque plutôt des Homo habilis... Concernant la 1ère phrase du résumé de l'éditeur, Aô n'est pas le dernier Néandertal mais le dernier survivant de sa tribu. En outre, on apprend que le chasseur mort en affrontant un ours blanc est le père d'Aô beaucoup plus loin dans le livre, ce qui a son importance car le lecteur est presque choqué de cette information tardive, révélatrice du caractère fort peu démonstratif du héros et de la dureté de caractère de ces hommes de Neandertal, que l'environnement hostile a sûrement modelé !

Aô, l'homme ancien de Marc Klapczynski - L'Odyssée du dernier Néandertal, tome 1

Or donc, ce roman retrace la quête d'un tout jeune Néandertalien, , dont le clan a été repoussé toujours plus loin vers le grand nord par une espèce d'hommes nouveaux, belliqueuse et agressive. Après des années passées à tenter de supporter le terrible hiver arctique et survivre sur ce territoire glacé, les membres rescapés du clan décident de rebrousser chemin ; malheureusement, cette décision survient trop tard et Aô assiste, impuissant, à l'extinction totale de sa tribu.
Suivant les conseils du dernier vieillard mourant, il entreprend de rejoindre le camp ancien des représentants de son espèce, situé très loin au sud.
Lors de son périlleux périple, il croise,  en territoire ennemi, le chemin d'Âki-naâ, une femme appartenant au clan des Hommes du lac, et qui fuit les cruels Hommes oiseaux pour sauver son enfant à naître.
Comprenant qu'elle ne pourra survivre seule avec un nourrisson, elle oblige Aô à la prendre sous sa protection et à la ramener dans son clan d'origine.
Ces deux êtres, que tout sépare, vont alors apprendre à se connaître puis à s'estimer...

Avec ce livre, Marc Klapczynski nous invite à une plongée palpitante dans la préhistoire où il aborde des thèmes intemporels comme la solidarité, la tolérance, l'amitié, l'amour... Certains de ces thèmes ont d'ailleurs une consonance curieusement actuelle car les deux héros de l'histoire sont confrontés à la peur de la différence et aux difficultés de l'intégration.
Aô est un héros terriblement attachant ;  on se sent proche de lui, comme d'un frère ayant traversé l'espace et le temps.
Les passages où lui et la jeune Cromagnon, obligés de se tolérer pour ne pas dévoiler leur présence aux Hommes oiseaux, s'apprivoisent sont superbement dépeints.  On ressent tout leur désarroi, toute leur inquiétude mêlée de curiosité face à leurs différences, accentués pour Aô par son sentiment de solitude.

Le style de l'auteur, qui écrit au présent de l'indicatif en des phrases courtes et dynamiques, est très visuel. L'écriture, qui peut paraître simple au premier abord mais qui se révèle très évocatrice, possède une force émotionnelle indéniable. Les descriptions, très vivantes, nous transportent aux côtés de ces hommes à la fois si différents et si proches de nous.
Par contre, j'ai trouvé quelques longueurs dans la dernière partie du livre, celle où Aô quitte sa tribu d'adoption pour rejoindre les siens.

Pour conclure, une lecture que j'ai énormément appréciée. Marc Klapczynski nous brosse une fresque préhistorique complètement envoûtante. Le livre est également une ode à la tolérance et à la fraternité, servie par une plume efficace, non dénuée de poésie à certains passages.  Bref, une lecture passionnante !

Appréciation :

note : 5 sur 5

Mes autres avis sur la saga : tome 2 ♦ tome 3 ♦ 

extrait

Quelles lois les hommes anciens ont-ils transgressées pour que les esprits se détournent d'eux ?
Aô sait qu'il est désormais le dernier survivant du clan. La mort du vieillard ne l'affecte pas. Il a été jusqu'à la limite de ses forces.
Aô pose les armes du défunt sur sa poitrine ainsi qu'un quartier de viande pour montrer à l'esprit du vent qu'il était un chasseur, un homme qui a lutté jusqu'à ses dernières forces pour la survie de son clan. Comme les autres qui l'ont précédé dans la mort, il compte désormais sur Aô pour guider son âme vers l'endroit où vivent encore les anciens hommes. En attendant, il pourra vagabonder dans la toundra en compagnie du vent.
(page 27)

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