mardi 10 mars 2015

Tsinaka, l'œil de la toundra de Marc Klapczynski - L'Odyssée du dernier Néandertal, tome 3

Tsinaka, l'œil de la toundra de Marc Klapczynski - L'Odyssée du dernier Néandertal, tome 3

Fiche détaillée 
Auteur > Marc Klapczynski
Editeur > Aubéron
Série > L'Odyssée du dernier Néandertal
Genre > roman préhistorique
Date de parution > 2010
Nombre de pages > 252

auteur

Marc Klapczynski  
Marc Klapczynski
est né en 1964 à Saint-Avold,  en Lorraine, dans une famille de mineurs. Diplômé en philosophie, passionné d’anthropologie et d’ethnologie, il a exercé différents métiers (monteur de voies ferrées, maréchal-ferrant, inspecteur de police) avant de devenir écrivain. 
Dès parution, les diverses éditions de son roman Aô l’homme ancien, ont suscité l’intérêt d'un large public. Traduit en plusieurs langues, il a été adapté au cinéma sous le titre Ao le dernier Neandertal (production UGC) par Jacques Malaterre, réalisateur des docu-fictions L'Odyssée de l'espèceHomo sapiens et Le Sacre de l'homme.
Après Aô l’homme ancien et Le pouvoir d’IktiaTsinaka l’œil de la toundra vient clore la trilogie de L’odyssée du dernier Neandertal.
site de l'auteur -

quatrieme de couverture

Rejetés par leurs clans et par les esprits, " les hommes sans nom " sont les yao. Condamnés à la solitude, confrontés à l'hostilité des chasseurs, harcelés par les plus jeunes, ils errent aux abords des camps, en quête de quelque nourriture, avant de se résigner à quitter le monde des vivants. Tsinaka, " celui qui ne voit que des ombres ", Oïgur, " l'estropié " et Kia, " la femme au ventre plat " refusent ce sort funeste. Depuis la grotte où ils se sont réfugiés, ils contemplent la grande steppe qui s'étend sous leurs yeux, et se racontent les histoires qui courent au sujet des créatures fabuleuses qui la peuplent. Un jour, ils voient surgir des brumes de la toundra d'étranges chasseurs aux corps massifs, auxquels se mêlent les silhouettes des animaux de la steppe. Entraînés dans leur sillage, ils participeront à l'ultime combat, mené par les survivants des premiers chasseurs de la toundra, pour tenter de reconquérir la faveur des esprits. Qu'adviendra-t-il des anciens hommes ? Après avoir régné sans partage sur l'Europe pendant plus de cent mille ans, vont-ils disparaître sans laisser d'héritage ? Que reste-t-il du regard des premiers chasseurs de la toundra ?

première phrase

" «Akil», cria le garçon en jetant la pierre."

avis personnel

Cette fois, on suit les aventures d'un Homo sapiens parmi une tribu de Néandertals, et l'histoire est écrite au passé  tandis que dans les tomes précédents, l'auteur utilisait le présent. Je ne sais pas si ce changement de temps a joué dans mon ressenti, mais j'ai trouvé moins de magie dans l'écriture de ce tome, même si le récit en lui-même est toujours passionnant.

Nous suivons donc l'histoire dramatique de Tsinaka, qui a été rebaptisé Akil pour marquer le mépris à son égard. Il est en effet devenu "yao" suite à la découverte de son handicap : la myopie qui le rend de ce fait inapte à la chasse. Le jeune homme, ostracisé par les siens, est condamné à une mort certaine jusqu'à ce que le yao d'une autre tribu, Oïgur, privé de l'usage de son bras droit, l'approche et l'invite à le suivre dans la grotte où il s'est réfugié avec  Kia, une femme stérile. Même si la survie est difficile du fait de leurs handicaps, la solidarité dont ils font preuve les uns envers les autres les aide à surmonter les obstacles.

Mais un jour, Tsinaka se voit obligé de suivre les anciens hommes, des Néandertals qui mènent une vie de nomades, sans savoir si ceux-ci épargneront sa vie.

Comme dit plus haut, le charme n'a pas agi avec autant d'efficacité cette fois-ci, même si j'ai lu le livre avec beaucoup de plaisir mais sans retrouver la poésie et la magie des deux premiers tomes. Pourtant, la quête de la tribu d'adoption de Tsinaka a été captivante : faire face au massacre des tribus néandertaliennes par la cruelle tribu des Hommes-oiseaux (dont le comportement barbare avait déjà été mis en scène dans le tome 1).

Leur résolution pour retrouver leur dignité d'hommes s'avère en fait désespérée et s'apparente plus à un baroud d'honneur. Ce qui rend leur destinée si dramatique et poignante...

Pour conclure,  une suite passionnante mais beaucoup plus pessimiste que les premiers tomes : on sent que l'on arrive vraiment à la fin de cette odyssée du dernier Néandertal, dont l'espèce est vouée à disparaître !

Appréciation :

note : 3 sur 5

Mes autres avis sur la saga : tome 1 ♦ tome 2[série terminée]

extrait

Rien ne les arrêtait dans leur quête incessante de gibier, ni les fleuves, ni les gorges profondes, les marais ou les montagnes abruptes. Harassés, après une longue course vaine, à peine dépités, la vue du moindre gibier les remettait d'aplomb, et les voilà repartis, infatigables sur leurs jambes courtes et robustes. Et partout où leurs pas les menaient, retentissait leur rire. À la façon d'Oïgur, ils riaient pour chasser l'angoisse et les mauvais esprits, tromper la mort qui rôdait, oublier la faim et le froid, assurés qu'ils étaient d'être des chasseurs, prêts à tous les exploits pour inscrire leurs noms dans la mémoire du clan.
(page 78)

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Défi "La guerre du feu"

Ma 15ème participation au défi "La Guerre du feu"

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jeudi 5 mars 2015

Les Lumières du bayou d'Anne Rossi - Les Yeux de tempête, épisode 2

Les Lumières du Bayou d'Anne Rossi - Les Yeux de tempête, épisode 2

Fiche détaillée

Auteur > Anne Rossi
Editeur > Laska
Genre > romance historique M/M, nouvelle
Date de parution > 2014
Format > ePub
Poids du fichier > 2,66 Mo (40 pages)

auteur
(sources : éditions Laska)

Anne Rossi  

 
Anne Rossi est née entre lac et montagne, l’année où Supertramp chantait Dreamer. Elle est restée toute sa vie une rêveuse, convaincue que les plus beaux voyages s’effectuaient entre les pages d’un livre. Grande lectrice en français, anglais et espagnol, c’est dans sa langue maternelle qu’elle écrit.   
Retrouvez les mondes imaginaires d’Anne Rossi sur son blog.

 

quatrieme de couverture

Ioen a quitté un poste enviable de capitaine de navire pour suivre Guillaume dans le Nouveau Monde. Hélas, La Nouvelle-Orléans n’est pas le paradis escompté, mais un repaire de trafiquants et de magouilleurs. Désespérant de trouver un emploi honnête, Ioen accepte de guerre lasse de mener une cargaison secrète, de nuit, à travers le bayou.

Au contraire de son compagnon, Guillaume s’épanouit à La Nouvelle-Orléans. Cependant, depuis quelques jours, des rumeurs annoncent des troubles dans la ville… Entre la proposition de son ami indien de passer quelque temps au vert, et Ioen qui s’obstine à honorer son engagement, Guillaume doit faire un choix, et vite !

première phrase

"Ioen tourna le dos à la Place d'Armes noire de monde."

avis personnel

Nous avions laissé Guillaume et Ioen à Fort Royal, où le beau capitaine corsaire s'était finalement décidé à abandonner ses rêves de carrière par amour pour le jeune homme.
Nous les retrouvons 3 mois plus tard à La Nouvelle-Orléans dont l'ambiance délétère semble déteindre sur leurs relations amoureuses. Ioen et Guillaume ne s'entendent plus qu'au lit, frustrés de ne pas se sentir compris par l'autre. Ioen, profondément honnête, ne trouve pas à employer ses compétences dans une mission qui ne serait pas illégale, et Guillaume, de son côté, supporte de plus en plus mal les reproches muets de son amant sur sa manière insouciante de vivre, quand il triche au jeu ou utilise ses charmes afin d'obtenir des réductions sur leurs dépenses.
Si bien que lors d'une énième dispute, les deux amants décident de se séparer momentanément !
 
J'ai pris beaucoup de plaisir à  retrouver nos deux héros. Cet épisode met davantage l'accent sur leurs relations de couple, sur leurs difficultés à vivre ensemble et à accepter leurs deux natures si différentes.
Si Ioen apparaît toujours aussi parfait à mes yeux (mais peut-être ne suis-je pas très objective !^^), Guillaume m'a parfois tapé sur les nerfs avec son égoïsme et sa frivolité... En tout cas, leurs sentiments respectifs sont bien rendus.
L'auteure nous offre en outre un tableau exotique très immersif de la Nouvelle-Orléans à ses balbutiements, et retranscrit à merveille son atmosphère moite et interlope.
Par contre, j'ai moins été convaincue par le passage de la course-poursuite de Guillaume avec son sloop, qui a peut-être manqué de développement pour paraître plus crédible ; je regrette également que la fin arrive aussi abruptement, nous laissant sur notre faim.

Pour conclure, de délicieuses retrouvailles avec Guillaume et Ioen qui me donnent envie de connaître la suite, malgré une fin un peu expéditive et quelques facilités narratives...

Appréciation :

note : 3 sur 5

Mes autres billets sur la saga : épisode 1

extrait

Ioen répéta lentement le nom. Il n’avait fait qu’entrevoir le métis deux ou trois fois. Un homme jeune aux allures d’aventurier. Un sentiment de malaise lui tordit l’estomac. Et si… ? Il n’avait jamais été doué pour deviner qui partageait ou pas ses préférences, une des raisons pour lesquelles il avait toujours privilégié les partenaires tarifés. Guillaume était plus intuitif. Il lui avait plusieurs fois parlé de l’ami qui l’aidait à comprendre les dessous de La Nouvelle-Orléans. Aurait-il dû se méfier ?   
« Oui, poursuivit Guillaume, inconscient de son trouble. Il part se ravitailler dans le haut pays. Je me disais que ça nous ferait du bien de changer d’air.   
— Pour celui du haut pays ? Il n’y a que des sauvages et des moustiques, là-bas !   
— Mais tu n’es jamais content, à la fin ! »   
L’explosion fit vibrer les murs. Ioen posa ses mains à plat sur le lit. Il ne voulait pas partir dans le haut pays, loin de la mer. Ni se disputer continuellement avec Guillaume. Ce n’était pas ce qu’il avait envisagé lorsqu’il l’avait rejoint, à Fort-Royal. En fait, il n’avait pas réfléchi, alors. Il avait agi sur un coup de tête, le seul et unique de sa carrière. On voyait où ça l’avait mené.   
« Écoute, commença-t-il, avec l’impression de creuser sa propre tombe. Nous avons manifestement des objectifs différents, dans l’immédiat. Peut-être devrions-nous… suivre chacun notre chemin. Cela nous permettrait de… de prendre du recul.   
— Du recul, laissa tomber Guillaume, méprisant. C’est bon pour les lâches. Moi, j’avance. Avec ou sans toi. »   
Comme à Fort-Royal… Guillaume était parti sans se retourner. Sûr de ses choix. C’était lui, Ioen, qui lui avait couru après. Et même maintenant, il ne parvenait pas à se dire qu’il avait fait une erreur. Ni à prononcer des mots définitifs.
(page 21-22)

divers

 

 Rendez-vous : le premier mardi chez Stephie c'est permis...

 Ma 15ème participation au RV de Stephie.

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