Scenario > Robert Kirkman
Dessin > Charlie Adlard
Trames et niveaux de gris > Cliff Rathburn
Editeur > Delcourt
Série > Walking Dead
Genre > Comics, Horreur
Date de parution > 2012 pour l'édition originale, 2012 pour la présente édition
Titre original > Something to Fear
Nombre de planches > 132
Traduction > de l'américain par Edmond Tourriol
Robert Kirkman est un jeune mais prolifique auteur. Il se fait connaître avec la série Battle Pope qu’il publie lui-même au sein de la structure éditoriale qu’il a créé, Funk-O-Tron. Il est repéré par Image Comics qui publie BRIT et Invincible. Les films de George Romero lui inspirent différents scénarii de comics basés sur des histoires de zombies, dont The Walking Dead. Il puise dans ses souvenirs de jeunesse pour le scénario de sa série Invincible. Les aventures de ces superhéros adolescents sont un immense succès et deviennent l’un des fleurons de l’éditeur Image Comics.
Texte et photo © Delcourt
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Né en 1966 à Shrewsbury (Angleterre), Charlie Adlard part dans le Kent pour étudier aux Beaux-Arts de Maidstone. Après un bref passage à Londres pour devenir une rock star, il rentre chez lui pour se remettre au dessin, domaine dans lequel il sera très vite remarqué. Il dessine pour de nombreux éditeurs : Mars Attack et X-Files chez Topps, X-Men Hellfire Club, Storms et Muties chez Marvel, Batman/Scarface, Green Arrow/Lantern, Batman and Superman chez DC, The Walking Dead chez Image,… En janvier 2009, c’est aux Éditions Soleil que paraît sa première collaboration avec un scénariste français, Mathieu Missoffe, en dessinant le cinquième one shot de la collection «Terres Secrètes», Corpus hermeticum : Le Souffle du Wendigo.
Texte et photo © Soleil
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LE MONDE TEL QUE NOUS LE CONNAISSONS
A DISPARU.
DEFINITIVEMENT
Après leur visite de la Colline, Rick, Glenn, Michonne, Andrea et Carl décident de retourner à Alexandria. En route, les évènements se précipitent lorsqu’ils doivent faire face aux hommes du redoutable Negan. Instinctivement, Rick réagit et envoie un message clair à l’ennemi : ils n’accepteront pas la défaite sans se battre. Message bien reçu.
La réponse de Negan ne se fait pas attendre…
Œuvre fondatrice du genre en bande dessinée, Walking Dead s'impose par sa qualité d'écriture et son attention portée aux relations entre les personnages de cette incroyable aventure humaine. En effet, au-delà des scènes où apparaît la menace des morts-vivants, les auteurs nous entraînent dans un récit où la survie est l'affaire de tous les instants, et où la moindre erreur peut s'avérer fatale...
”Carl à Rick venu lui souhaiter bonne nuit : On devrait arrêter de dire ça. […] « Bonne nuit ».
« Bonne journée ». Ce genre de trucs… ça ne sert à rien. Il n’y a plus rien de « bon ».
(page 64)
Même si Kirkman renoue ici avec l'action, notre sentiment de déjà vu ne fait que se confirmer tant les mécanismes sont répétitifs et prévisibles : le groupe trouve un refuge apparemment sûr, essuie une attaque de zombies, perd un ou plusieurs membres, découvre une communauté apparemment idyllique mais tombe sur un psychopathe genre gourou adulé et obéi aveuglément de ses membres et qui décide de tout prendre à Rick et consort... Rick décide de résister, et après avoir repoussé une attaque, se fait submerger et se voit dans l'obligation de reprendre sa vie d'errance...
”Un Sauveur : Ça ne va pas plaire à Negan...
Rick : Alors, ça, je m'en branle. 'Paraît que Negan fait payer pour sa protection ? Eh bien, nous, on n'a pas besoin de sa protection. Désormais, c'est nous qui prendrons en charge la protection de la Colline. Vous n'aurez rien. C'est compris ? Va dire ça à Negan. Et tant que tu y es, propose-lui le même arrangement que vous avez avec la Colline. La moitié de vos provisions... et on vous protège.
(page 17)
Donc, la rencontre avec Negan ne m'a pas du tout surprise. Il fait immédiatement penser au Gouverneur, en plus caricatural et plus brutal (sississi c'est possible !! ^^)... La scène où il pioche au hasard parmi le groupe de Rick sa victime expiatoire en chantonnant une comptine pour enfant est d'ailleurs insoutenable...
Bref, ma seule surprise est /!\Attention spoiler/!\la mort brutale d'Abe et la réaction d'auto défense d'Eugene qui m'a agréablement ébahie !!/!\Fin du spoiler /!\
Concernant Rick, d'un bout à l'autre de ce tome, il se montre complètement à côté de ses pompes. A côté de ses pompes quand son arrogance lui fait croire que les Sauveurs se dégonfleront face à eux. A côté de ses pompes quand il pense qu'ils ne contre-attaqueront pas aussitôt après la mort de trois des leurs. A côté de ses pompes quand il laisse sa communauté privée de ses meilleurs guerriers pour aller chercher de l'aide auprès de la Colline (qui je le rappelle s'est complètement dégonflée face à Negan... donc, quelle aide pouvait-il en escompter ?). A côté de ses pompes quand il s'endort lors de sa garde. Alors oui, Maggie a quelques raisons de lui péter la gueule...
Et pour la 1ère fois, Rick semble se soumettre à plus fort que lui. C'est peut-être ça le plus terrifiant... ^^
Bref l'avenir apparaît plus noir que jamais...
”Rick : Je crois que je ne t’ai jamais remerciée.
Michonne : Tu le fais en m’aidant à survivre. Moi, je te dis merci en te suivant jusqu’en enfer. Tu sais que c'est la merde totale, hein ?
(page 78)
Et pour la dernière fois, on finit sur une citation d'Abe :
”Eugene à propos de Rosita : Elle, elle me trouvera toujours bizarre.
Abe : Probablement... Mais ce n'est pas comme si elle avait beaucoup d'options à disposition. En fait, 'faut juste que tu sois moins bizarre que le prochain mec bizarre qui la drague.
(page 29)
Bilan de ce tome :
Une trentaine de morts dont 2 membres du groupe
Appréciation :
Mes autres avis sur la saga : tome 1 ♦ tome 2 ♦ tome 3 ♦ tome 4 ♦ tome 5 ♦ tome 6 ♦ tome 7 ♦ tome 8 ♦ tome 9 ♦ tome 10 ♦ tome 11 ♦ tome 12 ♦ tome 13 ♦ tome 14 ♦ tome 15 ♦ tome 16 ♦ tome 17 ♦ tome 18 ♦
Challenge Littérature de l'Imaginaire organisé par MarieJuliet (6/12)
Ah oui, pendant ce tome là Rick n'est pas en grande forme ... mais ça va revenir (Rick Power ^^). Enfin, je trouve que c'est plutôt Carl power en fait !
RépondreSupprimerAh ce petit Carl, d'un optimisme à toute épreuve (j'aimais bien cette réplique aussi !). C'est ça qui est incroyable avec ce personnage plus on avance plus il devient blasé, c'est fascinant !
@Allie,
RépondreSupprimerahahaha... je vois que tu es une inconditionnelle de Rick... du coup, ça m'embêterait presque de le critiquer aussi souvent !
oui, j'adore l'évolution de Carl, c'est celle qui est la plus réaliste à mes yeux... j'ai hâte de le voir à l'adolescence... si jamais il arrive jusque là...